EMI de Lou F
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
http://www.geocities.com/loufamoso/lad.html
Une journée vivante pour toujours !
« A Journey From Faith To Knowing ! » (un voyage de la foi au savoir !)
L’expérience de vie après la mort de Louis Famoso en l’an de grâce 1963
C’était en 1963. Je devais être libéré de la Marine en octobre. Après deux
« campagnes » cela faisait du bien de retourner dans « le monde ». J’avais de
l’argent dans les poches, des amis sur la plage, des endroits où aller et des
femmes à rencontrer. La Californie, quel endroit superbe pour attendre une
libération. Je voulais une voiture retourner chez moi en traversant les USA.
Comme j’avais eu des Ford durant toute ma courte vie, j’ai décidé d’acheter la
toute dernière, un modèle jamais vu qui arrivait sur le marché : la Mustang 64.
Ils sortent normalement en septembre / octobre, mais pour des raisons imprévues,
ils sont sortis plus tôt cette année là, avec le millésime 63 ½ à cause de la
sortie en mai. Je l’ai vu, je l’ai aimé, je l’ai acheté ! C’était une 289 Ch CI
Fastback, compétition, jaune, 5 vitesses. Intérieur bois, sièges cuir, avec des
mustangs galopant sur les sièges baquet et une console intégrale au plancher.
Quelle beauté et vraiment rapiiiiide. Nous (la « Stang » et moi) étions la
coqueluche de N.A.S. Le Moore. En dehors de la base, il y avait une énorme
fiesta de départ pour un de mes amis, j’étais en retard. Plusieurs filles ont
appelé la base pour savoir ce qui me retenait, je leur ai répondu que j’allais
partir bientôt. J’ai sauté dans la « Stang », foncé à dégonder les grilles au
passage, mis le cap sur la ville par cette nuit californienne chaude et claire.
C’était une autoroute à deux voies presque « aussi droite qu’une flèche »
jusqu’en ville, j’ai mis le pied au plancher pour rattraper le retard. Il n’y
avait personne sur la route, pas de phares ni dans un sens ni dans l’autre, je
roulais à plus de 160 Km/h dans un vrombissement, la radio à fond. Dans le
rétroviseur, j’ai regardé le « coquet » tigre en peluche allongé sur la lunette
arrière, pas de flics, pas de soucis et rien d’autre qu’une bonne nuit à
l’esprit. La route défilait, la ligne blanche discontinue en devenait presque
continue, le monde m’appartenait. J’étais jeune, populaire, instruit, bientôt
libérable comme mon ami de ce soir. Quelle sensation géniale. J’ai regardé la
route devant moi, sans aucune raison, j’ai vu l’avant de ma voiture s’enfoncer
et des milliers d’étincelles s’envoler autour des ailes. C’étaient de belles
étincelles de lumière s’écoulant sur le pare-brise, avec des particules bleues,
rouges et vertes. C’était une vision magnifique sur fond d’horizon obscur. Au
début, j’ai cru que j’avais explosé le moteur, mais toute la fumée et les
flammes semblaient provenir des côtés, à l’endroit où auraient dû se trouver les
roues, un torrent qui s’enflait, un flot de faux diamants lumineux traversant
les deux ailes, pareil à un soudeur aiguisant frénétiquement une splendide épée.
A travers toute cette fumée et les étincelles rugissant devant moi, dont
certaines passaient par les fenêtres, j’ai regardé plus avant sur la route que
je fendais maintenant à un rythme dément, au loin j’ai vu, un paire de phares
venant dans ma direction. Attention, juste un point de lumière, mais qui
devenait plus brillant et plus gros à mesure que je fonçais vers lui et lui vers
moi. J’ai pensé : « Oh, ces gens vont vraiment voir quelque chose de bizarre
quand je vais finalement m’arrêter. Pour eux en ce moment, je dois avoir l’air
d’une chandelle romaine. ». Juste à ce moment là, l’avant s’est enfoncé dans
l’asphalte tel une pelle aiguisée, traversant la croûte de sol dur et sec du
paysage désertique, en moins d’une seconde la « Stang » s’est renversée sens
dessus dessous, s’envolant complètement, je me suis senti quitter le siège,
suspendu dans l’air pendant que la voiture tout entière tournait autour de moi.
Pendant ce qui m’a paru plusieurs minutes, je me suis retrouvé à l’envers à
l’intérieur de la voiture, l’épaule droite accroché à la console centrale, la
tête à la place des pieds, pressée contre le levier de vitesse chromé. J’ai
pensé : « OH, ça va faire mal quand on (la Stang et moi) va finalement
atterrir. » Mais en attendant, nous étions tous les deux en apesanteur comme des
astronautes fusant dans l’obscurité de l’espace lointain : puis nous avons
effectivement « atterri » et nous avons bien « souffert ». La voiture est alors
passé du retournement par l’avant à une longue et furieuse série de tonneaux,
cul par dessus tête, encore et encore. A chacun d’eux ma tête et mon épaule
s’écrasaient contre la console centrale et le levier de vitesse. Je sentais le
verre brisé de toutes les vitres qui explosaient à chaque atterrissage. Afin de
ne pas sombrer dans l’inconscience, j’ai réussi à compter chaque tonneau,
croyant que celui que je venais de compter allait être le dernier, mais il a
fallu NEUF de ces bébés pour finalement perdre tout l’élan et nous arrêter dans
un crissement. J’ai pensé : « Oh, quelle ballade, je suis content que ce soit
enfin terminé. ». Je m’attendais presque à quelques autres secousses et
frottements, cependant, après quelques secondes, j’ai réussi à rassembler mes
pensées. Je ne voyais que du noir et du gris, j’ai tenté d’atteindre mes
lunettes pour les rajuster, mais elles n’étaient plus sur mon nez.
J’ai pensé
les avoir perdues au premier ou deuxième saut périlleux, peu importe que cela se
soit produit au premier ou au dernier, je les avais perdues. En tendant la main
pour les toucher, j’ai remarqué que l’endroit où j’étais coincé n’était pas
seulement extrêmement étroit, mais il devenait aussi beaucoup plus chaud. Des
odeurs et des craquements ont attiré mon attention, j’ai senti que la chaleur et
la fumée commençaient à m’étouffer. Comme l’aurait fait un aveugle, je me suis
faufilé centimètre par centimètre dans la direction opposée à celle de la
chaleur, après avoir rampé sur ce qui restait du siège avant, sur le verre
brisé, le métal tordu, les morceaux de bois cassé répandus sous mon corps, j’ai
senti ce que j’ai deviné être le « coquet » tigre en peluche, j’ai pensé être
arrivé à la lunette arrière. Je suis sûr que les flammes me léchaient les pieds
parce que les semelles de mes bottes devenaient très chaudes, je savais que je
devais sortir de là aussi vite que Tigger (les filles l’appelaient ainsi) et moi
le pouvions, avant que les flammes se situant dans ce qui avait été l’avant de
la voiture n’atteignent le réservoir d’essence, maintenant crevé, qui fuyait. Je
ne souhaitais aucunement partir dans un éclat de gloire, et quand je parle
d’éclat…la gloire étant une évocation enchanteresse, mais de courte durée. J’ai
réussi à ramper par ce qui restait de la lunette arrière et je suis tombé sur le
sol. Sachant que je venais de faire le plein à la base, que j’avais seulement
roulé une quinzaine de kilomètres sur l’autoroute, il était tout à fait évident
que je devais me reprendre et m’éloigner du véhicule en feu. A travers la fumée,
maintenant épaisse, je voyais à peine danser les flammes, mais c’était trop
proche pour être confortable et je pouvais encore sentir la chaleur sur le
visage et les mains. Je venais juste de me relever quand j’ai entendu une
explosion, le choc m’a catapulté dans les air sur environ 5 à 10 mètres.
Je me
suis relevé à nouveau en m’essuyant le visage afin de voir ma position par
rapport à la voiture et l’incendie, pourtant, même en frottant fort et vite, je
ne parvenais pas à enlever ce que j’ai deviné être du sang me couvrant les yeux.
J’ai décidé de rechercher à tâtons l’emplacement de l’hémorragie, j’ai trouvé un
trou sur le côté droit de la tête, au niveau du cuir chevelu au dessus de
l’oreille. J’ai décidé de le boucher avec Tigger car j’ai senti que mes doigts
étaient trop petits pour arrêter le sang et j’avais l’impression de pouvoir les
remuer dans le côté de la tête. J’ai pensé, Dieu merci, qu’au moins grâce à
Tigger, je n’allais pas me vider de mon sang. J’ai réussi à enlever la plus
grande partie du sang dans les yeux, puis j’ai tenté de visualiser l’épave en
flammes pour me repérer. Il fallait que je m’en aille de là, je n’étais pas sûr
de la direction à prendre, mais j’ai pensé que tant que je marcherais, je serais
en meilleur état que la « Stang », car elle n’allait nulle part. Juste au moment
où je croyais avoir bien évalué les choses ; ce qui s’était passé, l’endroit où
je me trouvais, que j’étais suffisamment conscient pour estimer les moyens à ma
portée pour stopper la plus grande partie de l’hémorragie, j’ai entendu des Voix
Angéliques au loin, elle prononçaient mon nom, paraissant de plus en plus
fortes : « Lou, Lou mon chéri, viens ici, viens vers nous. » …J’ai pensé… Non
merci, j’en ai assez vu ce soir, je n’ai pas besoin d’autres surprises. D’autre
part, j’étais beaucoup trop jeune pour mourir. Issu d’un milieu dur et
chaotique, je savais pertinemment dans quelle direction ces belles voix allaient
me mener. Au diable ! NON, je n’irai pas ! Je me suis rappelé des batailles de
bandes, des combats dans les bars, et de toutes les bagarres où j’avais été
impliqué, de Brooklyn à Long Island, tous ces bars des Etats Unis où
j’avais traîné, maintenant j’étais prêt à livrer mon plus dur combat contre le
type le plus méchant de l’univers, je savais que je n’étais pas prêt. J’avais
besoin d’un peu plus de temps et d’entraînement pour ce round démoniaque.
J’imagine que ma trouille devait être pire que je ne le croyais, car j’ai senti
des mains qui m’attrapaient et me traînaient dans une direction que je ne
souhaitas pas prendre, mais après le passage de quelques ondes de choc, je me
suis rendu compte que les personnes qui m’entraînaient, étaient en fait en train
de me soulever. C’étaient cinq des filles de la fiesta où je me rendais. Quand
elles s’étaient rendu compte que je n’étais pas encore arrivé, elles avaient
décidé d’aller à la base, afin de me faire accélérer pour que je ne manque pas
la fin. Quelques minutes auparavant, j’avais failli avoir une fin de fête plus
dynamique, j’étais sûr que la mienne était plus mémorable que simplement
s’effondrer ivre dans la puanteur des vomissures. C’était leurs phares que
j’avais vu en face de moi juste avant l’accident, elles étaient devenues folles
en voyant cette voiture faire des tonneaux en fonçant sur la route juste sous
leurs yeux, puis exploser en flammes. Mais la vrai horreur s’est révélée quand
elles ont découvert que c’était ma voiture. Quelle dégringolade, elles sont
passées du statut de dames de la nuit à anges de miséricorde en quelques
clignements d’yeux, bruits assourdissants, bouches bées et respirations coupées.
Je me souviens seulement qu’elles ont dit « T’as pas intérêt à mourir sur
nous. », je voulais bien leur rendre ce petit service, j’ai donc levé le pouce
en l’air. A ce moment là, c’était à peu près le seul effort à ma portée. Elles
avaient une Fairlane 4x4 surélevée qu’elles ont fait virer sur les chapeaux de
roue, traversant le terre-plein central pour aller vers moi et la Stang
lorsqu’elles l’ont finalement vu s’arrêter. Afin que je puisse tenir ma
promesse, elles tentaient maintenant de m’installer sur le siège arrière pour
m’emmener d’urgence à l’hôpital de la base. Trois des filles se sont assises sur
la banquette arrière, les deux autres m’ont pris sur leurs genoux. Elles ont
ensuite sauté sur les sièges avant et foncé vers la base avec la Ford aussi vite
qu’elles l’ont osé et croyez-moi, elles ont osé. Allongé sur leurs genoux, j’ai
entendu l’une d’elles dire à travers ses larmes : « Regardez, Lou a sauvé
Tigger. », lorsqu’elle a attrapé l’animal en peluche, elle a été horrifiée de
voir le sang se remettre à gicler de ma tête, elle a immédiatement réinstauré
Tigger dans ses devoirs de sauveteur. Une autre a remarqué que ma main saignait
à cause de toutes les coupures de verre, elle a déchiré sa jupe pour faire un
bandage. Je me suis dit que ces filles étaient fantastiques de ne pas se
préoccuper des souillures que je leur infligeais, ainsi qu’à leur voiture.
Tout
à coup, je me suis retrouvé comme debout, regardant par la lunette arrière de la
voiture qui fonçait, stupéfait de voir disparaître au loin la bulle de flammes
et de fumée qui avait été ma « Stang ». Je me sentais un peu à l’étroit, la tête
coincée contre le pavillon de la Fairlane, j’ai ensuite abaissé le regard vers
les trois filles qui pleuraient et de façon hystérique criaient à la conductrice
d’accélérer, c’est alors que cela m’a frappé « OH ! c’est moi sur leurs genoux
et il n’y a personne à l’intérieur ! je regarde depuis l’extérieur de la vitre
ce qui reste de ma pauvre Mustang écrasée, l’autre moi est allongé là sans
intérêt. ». J’ai tenté de dire aux filles que j’allais bien, qu’elles pouvaient
arrêter de pleurer et ralentir un peu. J’ai tendu la main vers la conductrice
pour attirer son attention, elle a légèrement tourné la tête vers moi, mais elle
semblait parler à la fille qui tenait mon autre tête, pas à moi, elle disait en
effet qu’elle allait aussi vite que lui permettait ce tacot, j’ai vu 180 au
compteur et j’ai pensé : « M…, je vais peut-être avoir un autre accident,
maintenant, le précédent c’était du gâteau, mais je ne sais pas pour cet autre
moi qui est allongé sur les genoux des filles, il semble vraiment mal en point,
même à moi. Je ne ressentais aucune douleur, pas de peur et j’étais avec 5
filles fonçant sur l’autoroute, moi et moi, jusqu’à présent quelle nuit !
C’était une bonne chose que les filles aient eu un autocollant de la base sur
leur voiture, car le garde à la grille a eu à peine le temps de les saluer,
elles ont filé devant lui et la grille en un éclair, en criant qu’elles allaient
à l’hôpital. Depuis l’extérieur de la lunette arrière, je l’ai plus ou moins
salué en pouffant alors que nous le dépassions à toute vitesse, mais il n’a pas
répondu. Quand nous nous sommes arrêtés à l’hôpital, les deux filles de l’avant
on bondi comme s’il s’agissait d’une course de relais, elles ont bousculé les
portes en courant. J’ai commencé à sortir et à me diriger vers les portes
battantes alors qu’elles revenaient déjà, accompagnées de deux infirmiers
militaires portant un brancard. Je me suis mis sur le côté pour les regarder
charger cet autre moi, tandis qu’ils l’emmenaient rapidement, j’ai vu les autres
filles se reprendre, toutes les cinq ont pris la direction des Urgences. J’ai
décidé de suivre, personne en effet ne paraissait me remarquer et je voulais
voir la raison de cette effervescence. Il y avait des infirmières, des
infirmiers militaires et un médecin qui tous s’agitaient, deux des filles
donnaient des informations me concernant à l’employé de la réception, tandis que
les autres avaient le nez collé aux vitres du bloc opératoire. J’ai longé le
couloir et regardé quelques personnes assises sur des bancs et des chaises,
attendant apparemment leur tour pour qu’on s’occupe d’elles, mais l’autre moi se
trouvait en tête de file, je me suis donc excusé et m’y suis également dirigé.
Je suis passé directement à travers les portes et j’ai contourné le médecin et
les infirmières qui découpaient mes vêtements et me nettoyaient. Le médecin a vu
le grand trou sur le côté de la tête, il le nettoyait lorsque l’infirmier
militaire qui se tenait à côté de moi lui a demandé s’il pouvait s’entraîner en
recousant l’entaille de la main. Le médecin a répondu oui car il pensait que je
n’allais de toute façon pas tenir le coup. Il a dit quelque chose concernant le
fait de mettre une plaque dans ma tête, mais ayant perdu une énorme quantité de
sang, il ne savait pas si j’allais survivre beaucoup plus longtemps.
L’infirmière a demandé si elle devait faire venir l’aumônier de la base, le
médecin a donc attrapé mes plaques d’identification. Quand il a lu
« Agnostique » et Rhésus « O nég. », il a dit : « Je ne pense pas que ce garçon
s’en serait soucié, mais appelez-le si vous voulez ! ». J’ai pensé qu’il
s’agissait un manque de sensibilité, je n’étais pas non plus satisfait de
l’infirmier militaire qui s’entraînait sur ma main, j’ai pensé : « Je
devrais déposer plainte. », mais juste au moment ou ces pensées défilaient, je
me suis mis à flotter en direction du plafond. J’ai fini par réaliser que je
contemplais une opération désespérée sur moi-même, je voyais maintenant le moi
quasiment translucide qui flottait au dessus de tout cela. J’ai regardé tout
autour alors que je flottais de plus en plus haut, j’ai remarqué la poussière
sur les néons du bloc opératoire, j’ai pensé : « Quelqu’un va entendre parler de
ça aussi ! », j’ai alors entendu le docteur dire : « Etiquetez-le et mettez le
dans le sac. Infirmière, on ne va pas avoir besoin de cette plaque. Infirmier,
avez-vous terminé avec cette main ? », celui-ci a répondu : « Oui Monsieur. ».
Le médecin a poursuivi : « Bien, recouvrez-le avec le drap pour le moment, mon
garçon. ». A cet instant j’ai compris ce qui arrivait au moi que je connaissais,
mais je n’étais pas préparé à ce qui allait arriver au Moi que j’étais devenu.
J’étais sur le point d’atteindre les filles, qui maintenant pleuraient et
s’étreignaient les unes les autres, mais au lieu d’avancer, j’ai été entraîné en
arrière et vers le haut. Je n’avais aucun sentiment de peur, ni de perte, en
fait tout ce que je ressentais c’était de l’émerveillement, de la curiosité et
j’étais impatient de voir ce qui allait se passer. J’ai pénétré dans ce qui,
pour moi, ressemblait au tunnel de Holland, sans les voitures ni la circulation,
à son extrémité j’ai pu voir ce qui ressemblait à de la lumière. Il faisait
sombre mais pas noir, la voie était légèrement illuminée par ce que j’ai cru
être le soleil à l’autre bout. Tandis que j’étais entraîné vers l’extrémité
lumineuse du tunnel, je regardais attentivement autour de moi, insistant même en
direction des recoins les plus sombres. J’ai dépassé ce que j’ai considéré comme
des hommes très pieux faisant des gestes de prières pour leurs DIEUX. Ils
étaient tous habillés de leurs plus belles tenues, robes, toges, coiffures,
pagnes etc.. La plupart d’entre eux se situaient vers l’extérieur, sur les bords
du tunnel, mais l’un d’eux, en direction duquel je paraissais flotter tout
droit, semblait oriental avec un Fu Man Chu grisâtre, il était assis là au
milieu du tunnel, les mains jointes et les jambes croisées. Comme je venais
juste d’accomplir deux « campagnes » j’ai pensé qu’il devait représenter la
dernière des religions que j’avais tenté de faire mienne. J’ai eu une éducation
catholique, mais j’ai délaissé cette religion à un âge précoce, j’en ai exploré
beaucoup d’autres du Mian au Coran en passant par le Hopi ainsi que toutes les
croyances indigènes des deux Amériques. Il semble qu’elles aient toutes été
représentées là. Lorsque j’ai flotté au niveau du moine juste au dessous de moi,
j’ai pensé qu’en fait il me voyait, il a en effet amorcé un sourire furtif. Tous
les autres hommes pieux marmonnaient des prières et bougeaient les bras en des
gestes de bénédiction. J’ignorais s’ils bénissaient le tunnel ou moi. J’ai
remarqué qu’en fait aucun d’eux n’était debout ni assis dans le tunnel, ils
paraissaient plutôt léviter. Je voulais m’arrêter et parler à certains,
peut-être poser quelques questions du genre : qui étaient-ils, depuis combien de
temps étaient-ils là, mais j’étais entraîné plus loin vers la Lumière. J’ai vu
des filets de fumée que j’ai pensé être de l’encens, cela provenait de toutes
les parties du Grand Tunnel, d’une extrémité à l’autre. Je voyais et je sentais,
mais je n’avais pas encore de sensation de toucher, mes pieds n’étaient en effet
pas au contact des parois du tunnel et je semblais voyager carrément au centre,
dérivant vers l’extrémité. Plus je m’approchais du bout du Tunnel, plus les
choses étaient lumineuses, près du bout, j’ai eu l’impression de faire face à
une immense toile venant juste d’être éclairé par le plus blanc des blancs. Une
toile vide, prête à être peinte, j’attendais cette peinture. Puis, en un
instant, toute ma vie, depuis la naissance jusqu’au présent a défilé devant mes
yeux, comme une lampe stroboscopique à demi vitesse. Image après image,
certaines parties en images fixes, ne serait-ce qu’une seconde, puis la
suivante. J’ai eu l’impression d’être soumis à un test pour voir s’il s’agissait
du moi qui était censé se trouver là, puis cela a pris fin aussi vite que cela
avait commencé. La dernière scène était celle d’une masse de métal tournoyante,
explosant finalement en flammes, je regardais à nouveau la toile. Tandis que je
fixais la vaste blancheur, j’ai abaissé le regard vers mon corps afin de
l’utiliser comme référence, je me suis alors rendu compte que les contours
translucides avaient disparu.
J’ai pensé : « Comment est-ce possible ? Fais-je
maintenant partie de cette toile blanche et vide. ». Mais si c’était le cas,
alors d’où venaient mes pensées pour poser ces questions. Instantanément j’ai
discerné une boule dorée brillante lumineuse venant dans ma direction. Elle
grossissait en s’approchant, lorsqu’elle a atteint environ la taille d’un ballon
de volley, face à moi et juste au dessus, elle a rayonné intensément et s’est
transformée en un indescriptible Etre de pure LUMIERE, il lévitait juste devant
moi. Il était plus grand que la personne la plus grande que j’aie jamais vu,
deux fois plus large que moi, mais proportionnée de manière parfaite atteignant
une stature magnifique. Ses traits étaient comme tracés d’une fine plume. Les
cheveux, le visage et la robe étaient dorés et fluides comme le serait une
charge électrique, voire une charge nucléaire. C’était l’énergie personnifiée,
alors que cette forme devenait plus massive, tout ce qui était derrière l’est
également devenu. C’était comme si toute la toile blanche du bout du tunnel
était maintenant vivante et que j’en faisais partie. D’autres silhouettes sont
apparues devant et derrière l’Etre et moi-même. Il y a bientôt eu de l’activité
tout autour, au dessus et en dessous, de tous côtés, d’autres êtres, chacun de
luminosité, de taille et de nuance différentes. Des structures et des paysages
ont jailli de partout, tous dans un état cristallin, tous habités par ces êtres
de lumière plus petits, certains ailés, la plupart ne l’étant pas, certains
totalement formés, d’autres non, d’autres encore n’apparaissaient que comme des
sphères rayonnant la lumière et la couleur, jaillissant comme les bulles d’un
verre d’eau gazeuse. Je n’y tenais plus, toute émotion jamais ressentie
explosait en moi 10 fois plus puissante.
Juste au moment où je pensais
m’exprimer afin de poser des questions, l’Etre m’a parlé. Sa voix était un chœur
de voix, ni masculine ni féminine, ni forte ni douce, pas profonde mais
englobant tout. Alors que je regardais deux êtres gigantesques et magnifiques,
vêtus de capes brillantes, juste à ses côtés, il a dit : « Voici Michel et
Gabriel. Michel t’a choisi et Gabriel va t’enseigner la voie. ». Derrière eux,
j’ai vu un autre Grand Etre, si beau, mais plus sombre en comparaison, comme la
robe déployée qu’il portait. Cet être avait des yeux plaisants mais au regard
perçant, l’Etre de Lumière a dit : « Voici celui qui a été chassé. Toi à qui
j’ai donné le choix, tu peux aller avec celui que tu préfères. ». J’ai pensé
qu’étant donné que j’avais le choix, Michel m’ayant déjà choisi, alors j’allais
Le choisir. Il paraissait tellement fort et puissant, comme les autres, mais
dans ses yeux luisait un feu qui m’attirait et me captivait. Les yeux de Gabriel
étaient plus doux ils avaient un air plus compréhensif, j’ai pensé : « Oh, à
quel point ces Etres sont absolument magnifiques. ». J’ai ensuite regardé l’Etre
face à moi, ses yeux étaient pleins d’amour, de chaleur, d’autorité et de
persuasion. Il a paru satisfait de mon choix. Il m’a alors dit : « Tu seras mon
soldat et tu vas aller avec Michel pendant quelques temps. Gabriel viendra te
voir quelquefois. J’enverrai d’autres vers toi et ton fruit ne tombera pas loin
de l’arbre au moment de la Récolte. ». Juste à ce moment là j’ai vu 5 Sphères de
Lumière. Elles semblaient jouer, tourbillonnant autour de l’Etre et de moi-même.
Elles étaient apparues sur le paysage lointain, j’ai remarqué qu’elles avaient
toutes la même taille et la même forme, mais avec des tons différents, aussi
subtils que les nuances des pétales de rose, sauf une qui était d’un ton bleu.
Deux parmi les roses paraissaient exactement semblables, les deux autres
comportaient des nuances rouges et oranges plus profondes, avant que je ne
puisse poser des questions, Il a parlé :« Celles-ci, comme tout ici proviennent
de toi, qui provient de moi, mais elles viendront à toi et tu t’occuperas
davantage d’elles. Elles s’envoleront séparément mais se rassembleront au moment
de la Récolte. ». J’ai imaginé que l’Etre parlait peut-être de mes enfants, mais
je n’avais que 21 ans, non seulement je n’avais jamais été marié, mais je
n’avais pas envisagé de le faire. Je ne comprenais pas comment tout cela pouvait
provenir de moi et moi de LUI, c’est alors qu’ est apparu un magnifique plateau
de cristal, il chatoyait des couleurs de nombreux arcs-en-ciel. Il s’est soudain
brisé en milliers de morceaux, chacun brillant de son propre droit. Très
lentement, les morceaux ont commencé à se rejoindre pour reformer le plateau
originel, j’ai alors compris ce que l’Etre de Lumière me montrait : nous (les
morceaux) constituons le plateau. Je ne suis que l’un de ces milliers de
morceaux, comme l’étaient tous ceux que je voyais là-bas, ainsi que ceux qui
étaient dans le « Monde ». Mon esprit continuait à réfléchir à la Récolte. Alors
que je pensais à ce que cela pouvait signifier, l’Etre a répondu : « Tu vas voir
ici les signes qui amèneront la Récolte. ». C’est alors que j’ai vu des images
apparaître, comme sur des écrans de télévision. Lorsque je regardais dans les
écrans, les visions se rassemblaient et fusaient en une image pénétrant mon
esprit. J’avais l’impression de subir le recul de l’impact. Ce n’était que des
aperçus, mais tellement réalistes, comme s’ils se produisaient juste devant moi
dans le présent. Je ne pouvais pas me détourner, il semble que j’aie alors fait
partie de ces visions. Il y a eu des scènes d’hommes en uniforme, tuant d’autres
hommes en uniforme. J’ai reconnu certains des insignes, quelques uns
appartenaient aux USA. Il y avait aussi des milliers d’hommes en civil, tuant
des milliers d’hommes en civil encore plus nombreux. C’était comme regarder des
figurines s’animer, fauchant d’autres figurines, différents pays, différentes
nations, différentes religions, différentes armes, différentes décennies, mais
toujours résultant en des centaines de milliers de morts et de mourants. Je
voulais sortir de là, je ressentais la souffrance que ces personnes éprouvaient.
J’ai demandé à l’Etre pourquoi cela se produisait, combien de temps cela
allait-il continuer, l’Etre a répondu « L’homme sera une proie pour l’homme,
jusqu’à ce que l’homme prie pour l’homme. ». La vision suivante concernait des
inondations, nombreuses, se déversant sur la terre, sur différents continents, à
différentes saisons, à nouveau je marchais au beau milieu, ressentant la force
et inhalant l’odeur de la Mort. Des centaines de vies, des hectares et des
hectares de cultures étaient perdus, ainsi que des centaines d’animaux d’élevage
ou sauvages, flottant vers les abysses. J’ai ensuite vu des volcans tout autour
du monde, entrant en éruption l’un après l’autre. La lave en fusion
ensevelissait des villes entières, des villages, avec les gens et les animaux à
l’intérieur. J’ai regardé dans les ruines, j’ai vu qu’il ne restait pas grand
chose ce qui avait existé là. La dernière vision sur l’écran a été celle de
tremblements de terre détruisant des zones sur pratiquement tous les continents.
Il y en avait un énorme en Amérique, la plupart des autres se situaient en
Europe et en Orient. A nouveau des milliers de morts, des bâtiments effondrées,
un paysage nivelé, je me suis à nouveau tourné vers l’Etre, Il a dit : « Non
seulement ce que tu as vu se produira plus encore, mais le temps viendra où tout
se passera simultanément, cela arrivera en même temps que les plus grands péchés
des hommes. ». Je n’ai pas eu le temps de poser de questions avant qu’Il ne
déclare : « Ils se détourneront de MOI et s’autoproclameront dieux. ». C’est
alors que Michel m’a fait signe de le suivre, j’ai alors fait partie de
l’Univers, les novas, les soleils, les planètes, tout ce que j’avais regardé
depuis la terre peu de temps auparavant, était-ce peu de temps ? Nous avons
voyagé vers le début de tout, la zone interne de l’Univers. D’innombrables
planètes tournaient autour d’innombrables soleils, plus nous approchions du
centre, plus les galaxies étaient nombreuses. C’était comme le plateau
voyez-vous, la plus grande partie se situait au centre après qu’il se soit
brisé, les morceaux qui s’étaient brisés en premier avaient été projetés loin du
centre, c’est ainsi pour tout dans l’Univers. Tout n’est rien d’autre qu’un
cercle dans un cercle entouré d’un cercle. Chaque niveau, chaque dimension n’est
qu’une couche de l’origine qui est sans fin. Je contemplais des millions des
Sphères pénétrant systématiquement dans les nombreuses planètes devant moi.
Elles étaient telles des abeilles voletant de fleur en fleur, pollinisant
chacune, l’une après l’autre. Michel m’a amené plus près, je pouvais maintenant
voir qu’un très grand nombre de ces planètes comportaient de la vie, les Sphères
se joignaient aux créatures de ces planètes. Toutes ces créatures n’étaient pas
identiques selon les planètes, mais elles avaient des caractéristiques communes,
une tête, un corps, des extrémités et les Etres de Lumière les animaient pendant
quelques temps. Nous repartions du centre à présent, Michel a déclaré que
Gabriel allait avoir me fournir d’autres explications que Lui, Michel, voulait
que je connaisse, qu’il était satisfait pour les nombreuses fois où Il m’avait
appelé afin d’accomplir Ses souhaits, que je remplissais bien mes devoirs. Ses
paroles de séparation ont été : « Plus jamais on ne t’oubliera à nouveau. ». Je
suis reparti vers l’endroit où je savais trouver la terre, j’ai observé des
comètes et des astéroïdes passant par hasard près de moi ou l’inverse. Les
couleurs des nébuleuses étaient impressionnantes. J’ai regardé ces bébés
galaxies comme on regarde les formes des nuages sur terre, imaginant à quoi ils
ressemblent, celui-ci c’est un bateau, celui-là un oiseau avec des ailes, cet
autre une écharpe flottant dans le vent, jusqu’à ce que je reconnaisse la
constellation d’ORION, j’ai compris que je m’approchais de ma destination. En
dérivant à l’intérieur d’ORION, j’ai remarqué deux corps célestes lumineux
fusant parallèlement à son centre, ils ressemblaient à des flèches jumelles
propulsées par un archer en direction de cette « bille bleue », chez nous.
Immédiatement, m’est apparue la vision de millions de gens pleurant à cause de
la dévastation de secteurs de New York. J’ai éprouvé une sensation étrange que
je n’avais jamais connue auparavant, j’ai pensé que c’était peut-être dû au fait
que j’ai grandi dans cette ville. J’ai vu un énorme tremblement de terre, de
magnitude 8,6, dans un endroit appelé EUREKA. Un radio amateur ou un speaker de
la radio dirigeait des milliers de personnes émigrant de zones à désastres
fréquents vers des endroits sûrs. Une station spatiale a semblé tomber du ciel à
cause d’une explosion interne. Des missiles étaient simultanément tirés dans
l’espace depuis plusieurs nations. J’avais cru que l’Etre de Lumière m’avait
montré tout ce qu’il y avait à voir, mais là, c’était différent, plus fort et il
n’y avait pas préalablement d’écran comme auparavant. Gabriel est apparu à mes
côtés, j’ai cru que c’était parce que je tremblais, mais c’était pour expliquer
la vision galactique qui s’étalait maintenant devant moi, ma galaxie. Le soleil
était en expansion et crachait d’énormes boules de plasma, plus qu’il ne l’avait
jamais fait dans le passé, en direction même du plan orbital des planètes. Je ne
pouvais quitter la terre des yeux, regardant les effets que ces éruptions
avaient sur terre, une grande masse est passée près de moi, plus grande que
toutes les planètes que je connaissais, tandis qu’elle passait, j’ai vu la terre
osciller follement, comme une toupie en fin de giration. La rotation a cessé
puis elle a repris lentement mais elle était inclinée maintenant, j’ai été
entraîné plus près comme par un zoom. Les nuages de cendre, qui avaient englouti
la terre, se sont éclaircis et, comme un morceau de métal cloué que l’on
arrache, j’ai vu les océans commencer à monter, d’abord le Pacifique, le long de
la « ceinture de feu », puis les autres, de façon synchrone. Alors que les eaux
passaient sur les terres émergées, celles-ci ont commencé à s’enfoncer sous la
pression supplémentaire des eaux. Lorsque les pressions ont compensé la rotation
de l’axe qui se modifiait, la terre n’était plus semblable à ce qu’elle avait
été quelques temps auparavant. Elle était plus neuve, plus propre, plus belle
avec des verts plus profonds et des bleus plus clairs. Certaines terres émergées
paraissaient similaires à celles de quelques autres planètes que je venais de
visiter avec Michel. Il y avait des gens sur cette terre, ils semblaient plus
heureux et plus satisfaits, bien qu’ils aient paru vivre à la manière des
peuples premiers. Des villes, construites dans l’antiquité et submergées par les
océans étaient maintenant peuplées par les survivants de ce nouveau monde.
J’ai
vu des tribus s’unir à d’autres tribus et de petites nations se former. Mais
c’est ce que je ne voyais plus qui a fait tressaillir mon cœur. Il n’y avait
plus de guerres, une paix et un bonheur authentiques était finalement advenus
pour l’humanité. Gabriel m’a alors dit que c’était Son message, il me fallait le
ramener, faire savoir à autrui qu’il y a peu à redouter, car la terre persistera
éternellement, à l’image de toutes les planètes que j’avais visitées. Je dois
dire à ceux du monde de regarder ORION, ils sauront quand un nouveau monde
adviendra pour eux. Je Lui ai demandé « Que se passera-t-il pour les autres sur
terre, pendant ce changement ? ». Gabriel m’a répondu que tous seront relevés,
certains seront élevés plus que d’autres et ne jouiront plus du monde physique,
tandis que d’autres seront laissés sur terre pour renouveler et reconstruire le
physique, eux aussi seront d’une élévation plus grande que tous ceux qui vivent
ici actuellement ! Je me suis à nouveau retrouvé face à l’Etre de Lumière Doré,
les 5 sphères bondissant toujours autour de Lui. Je voulais rester, explorer ce
royaume avec tous les autres êtres de lumière, mais on m’a dit que je ne le
pouvais pas. J’avais été amené là pour retourner dire à autrui ce qui allait
venir après moi, que s’ils répandaient l’Amour qu’ils avaient amenés avec eux
dans le monde physique, ils sauraient que leur Créateur les attends
impatiemment. L’Etre m’a répondu que si jamais je devais me poser les questions
du cœur ou de l’esprit, alors Il y répondrait, il me suffisait de regarder en
moi-même, car c’est là qu’Il allait demeurer. Depuis ce moment il me suffit de
penser qu’il en est ainsi, il en sera ainsi car je saurai la vérité
éternellement. Il m’a été dit qu’il restait beaucoup de travail à faire, qu’Il
avait établi un chemin de rocailles devant moi, je devais les écarter pour
passer. Nombreux sont ceux qui seront mis sur ma route, que ma présence pourra
aider, pour d’autres plus nombreux, je ne le pourrai pas, mais je ne dois pas
les écarter à tort, car aucune âme ne doit être perdue en mon cœur. J’ai demandé
comment je pourrai le savoir, mais avant de recevoir une réponse j’ai été
propulsé dans le tunnel obscur, comme un mouton dans un aspirateur, avec autant
de maîtrise qu’un train de marchandise devenu fou. Je me suis réveillé face à
une infirmière qui m’enlevait, en grattant, les croûtes de sang du côté droit de
la tête. Mon corps était tourmenté par la douleur.
J’ai crié contre cette
infirmière à cause de ce que je prenais pour un manque de compassion, une
expression de choc s’est peinte sur son visage : « Oh mon Dieu, bon retour chez
nous marin. Nous étions sûr que vous nous quittiez. ». Je lui ai demandé où je
me trouvais et depuis combien de temps, elle a répondu : « Cela fait maintenant
sept jours que vous étiez dans le coma. On a cru que vous étiez mort sur la
table d’opération et on allait vous envoyer à la morgue lorsque l’infirmier
assistant a remarqué un mouvement sous le drap, il vous a ramené précipitamment
au bloc. Le médecin vous a ausculté, il a été stupéfait de découvrir que vos
signes vitaux revenaient à la normale, mais ce qu’il a vraiment trouvé
renversant, c’est que la croûte dure, qui s’était formée sur le trou de votre
tête, semblait avoir scellé la plupart des dommages. Il a décidé qu’il était
inutile de vous mettre une plaque d’acier dans la tête, elle avait en effet
suffisamment guéri toute seule pendant le temps où vous étiez parti. ». « Vous
voulez dire que l’infirmier qui m’a recousu la main au bloc opératoire m’a sauvé
la vie ? ». Elle a répondu « Oui , mais comment avez-vous su qu’il vous a recousu
la main ? Vous avez été inconscient pendant tout le temps où vous étiez au bloc,
vous n’avez jamais repris connaissance jusqu’à maintenant. ». Si seulement elle
avait su toutes les choses que je connaissais de cette période, elle aurait
sûrement été en état de choc. J’ai pris la brosse et la serviette de ses mains
en disant que j’allais finir le travail pour elle, elle m’a remercié et dit
qu’elle allait prévenir les médecins que j’étais vivant et conscient ! J’ai jeté
un coup d’œil au dortoir, j’ai vu plusieurs marins et un Marine allongés dans
leurs lits respectif. Le Marine me paraissait familier, c’est lui qui était le
plus proche de mon lit. Il a souri en disant : « Eh monsieur Chuck (c’est le
surnom qu’on m’a donné outre-mer), tu as manqué une sacrée fiesta la semaine
dernière. ». J’ai répondu « C’est ce qu’on dit, mais tu aurais dû voir celle où
je suis allé, ça a vraiment décoiffé. ». Il m’a informé que j’étais passé dans
les journaux locaux, une photo de ce qui restait de ma voiture se trouvait en
deuxième page. Il a ensuite dit : « Je parie que tu es content parce qu’ils vont
signer ton bon de sortie et pas ton certificat de décès comme ils ont failli le
faire. ». J’ai plaisanté en disant : « Ouais, tu sais ces docteurs de la Marine,
les paperasses, ils signeraient n’importe quoi pour obtenir une permission. ».
Le médecin est finalement arrivé et il a commencé à m’ausculter. Il paraissait
vraiment intéressé mais stupéfait de mon rétablissement, semble-t-il miraculeux.
Il m’a d’abord examiné le côté de la tête, il m’a ensuite passé les mains sur
les bras et les jambes. Il m’a demandé si je pouvais me lever après m’avoir
servi le truc des médecins : « Regardez mes doigts, combien y en a-t-il ? ».
J’ai sauté du lit, il est resté sous le choc. Il m’a demandé si je pouvais lever
les bras au dessus de la tête (pensant que je ne le pouvais pas), lorsque je
l’ai fait, il m’a demandé si je pouvais lentement toucher mes orteils (ce que
j’ai fait), il m’a ensuite fait asseoir sur le lit et il a commencé à me parler.
Il m’a dit que j’étais un cas médical miraculeux. Non seulement je n’étais pas
censé survivre à la perte de sang massive, mais le traumatisme crânien aurait dû
au moins faire de moi un légume. Il a également dit que mes blessures aux jambes
et aux bras auraient dû me clouer à l’infirmerie pendant encore deux ou trois
semaines. Pourtant, j’étais là, tout fonctionnait bien, en fait j’étais comme
neuf, pas même de marques noires ou bleues pour indiquer ce que mon corps avait
enduré. Il a dit qu’il devait admettre que c’était vraiment une merveille, quand
j’ai demandé si je pouvais être rendu au service actif, il a répondu qu’il ne
voyait vraiment aucune raison de refuser. Il a signé le bon de sortie de
l’hôpital, je suis retourné à mon unité le lendemain. C’était bon de revenir
parmi les vivants, mais je savais que j’étais allé dans un endroit de loin
meilleur que tous les endroits où j’irais jamais sur terre. Je me suis souvenu
de tout ce qui m’était arrivé dans cet autre endroit mais je n’en ai rien dit,
en effet, le simple fait de mentionner que j’avais été mort et les gens se
vissaient le doigt dans la tête dès qu’ils pensaient que je les voyais pas,
parfois je ne regardais pas, mais je le savais.
Le récit de Vie Après la Mort de Lou Famoso, dans un poème écrit en 1963, juste
après sa libération de la Marine US.
Une journée vivante pour toujours, par L. Famoso
J’étais là, au volant. La route s’est envolée, c’était irréel. Sens dessus
dessous, la voiture a plané. Neuf tonneaux barriqués soit dit en passant. Du
verre brisé dans une épave tordue. Un jouet sanglant, le feu a pris le reste. Je
ne sais comment je me suis retrouvé dehors. Des yeux tachés de rouge regardant
les flammes dévorer ce qui restait de ma belle voiture, puis un appel. Il
paraissait si lointain. Des amies m’avaient retrouvé errant là. Elles m’ont
emmené, la chevelure souillée par le sang. Je les ai vues presser ma tête sur
leur poitrine, remerciant le Seigneur pour ce temps de repos. A travers les
pleurs et les gémissements elles priaient pour moi. Elles ont foncé si
imprudemment. Sur une table on m’a allongé. Les médecins s’entassaient tout
autour. comprimons ce trou sur le côté de la tête. Il a perdu tant de sang, il
devrait être mort. « Monsieur, puis-je m’entraîner sur sa main ? » a dit
l’étudiant infirmier de la Marine. « Bien sûr mon gars, vas y, je doute qu’il le
sache, cet homme est quasiment mort. ». Je regardais tout cela de bien plus
haut. Un peu ennuyé par leur manque d’amour. A un moment je les ai entendu
dire : « Il ne va pas passer ce jour. » « J’ai pansé sa tête du mieux que j’ai
pu, infirmier ! Vous n’avez pas terminé sa main ? » j’étais tellement absorbé
par ce que je voyais, puis j’ai finalement réalisé. Comme je suis étendu en bas,
qu’est ce que je peux bien faire en haut ? La peur est venue mais a disparu
rapidement, je suis en vie et non, mon corps n’est pas parti. De plus en plus
haut je fuse. Le monde que je connais est loin, loin, parti. Des pensées
tournoient dans mon esprit mais j’ai toujours su que je devais continuer.
J’aimais l’endroit où je me trouvais et je voulais simplement rester. Une voix
aimante m’a dit que je devais repartir aujourd’hui. J’avais laissé de nombreuses
choses inachevées qu’il me fallait terminer rapidement. La dernière chose que je
souhaitais, c’était de me réveiller par ce chaud après-midi. L’infirmière
m’essuyait la tête : « Bienvenue marin, de retour d’entre les morts. »
Ce type d’expérience est-il difficile à décrire avec des mots ?
Oui . Vocabulaire limité et comparaisons descriptives.
Au moment de cette expérience, y avait-il une situation menaçant votre vie ?
Oui . Accident de voiture.
A quel moment pendant l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et
de lucidité maximum ?
Dans sa totalité.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours
?
Plus conscient et lucide que d’habitude.
Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience
était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous les jours,
veuillez préciser :
si je pouvais l’expliquer, cela prendrait plusieurs
vies pour le faire dans le monde physique.
Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de tous
les jours (pour tous les aspects tels que clarté, champ de vision, couleurs,
luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence des objets,
etc.) ?
Oui . Je ne portais pas de lunettes et j’avais une
perception totalement panoramique.
Votre ouïe différait-elle de manière quelconque de votre audition normale (pour
tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source sonore,
hauteur, force, etc.) ?
Oui . Plus net et plus vif, comme écouter des murmures
dans une chambre sourde.
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ?
Oui
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ?
VENERATION, émerveillement.
Etes-vous passé(e) dans ou à travers un tunnel ou un espace fermé ?
Oui . Voir plus haut la description initiale de
l’expérience.
Avez-vous vu une lumière ?
Oui . A nouveau voir plus haut.
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ?
Oui . Voir le récit de l’expérience pour la description
des différentes entités.
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ?
Oui .
Si vous parlez d’un « passage en revue de la vie », je l’ai déjà décrit plus
haut.
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience, quelque chose
concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être vérifié par la suite
?
Oui . Nombre des visions se sont déjà produites et ont
été vérifiées.
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou
remarquables ?
Oui , des cités de cristal, le cosmos et tout l’univers
y compris d’autres galaxies, d’autres êtres.
Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps ?
Oui . Le temps n’existait PAS.
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un
but et / ou à un ordre de l’univers ?
Oui . Amour-Lumière-Sacrifice.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ?
Non
Avez-vous eu connaissance d’évènements à venir ?
Oui . Voir plus haut les prédictions.
Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de
voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ?
Oui . Un « savoir » !
Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ?
Oui . A peu près 10 – 15 ans après l’expérience, les
réactions étaient mitigées ainsi que je l’ai dit. On m’a informé que certains
ont été touchés, certains ont changé, s’améliorant pour faire face à la vie et à
la mort.
Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience
?
Non
Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle ait eu
lieu (quelques jours ou semaines) :
l’expérience était tout à fait réelle. Mon
rétablissement était trop miraculeux pour que cela ne soit pas arrivé, cela a
donc dû être aussi réel que la guérison !
Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur spéciale pour vous ?
L’intégralité, ce qui doit s’expliquer de soi-même.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience:
l’expérience était tout à fait réelle. Je la considère
comme un don/fardeau selon la personne à qui j’en parle, j’adopte sa réaction.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ?
Oui . Je pardonne plus, je suis plus compréhensif, moins
patient, moins axé sur le physique !
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de
votre expérience ?
Non
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des
substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ?
Non
Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ?
« L’homme sera une proie pour l’homme, jusqu’à ce que
l’homme PRIE pour l’homme ! ».
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ?
Non. Il n’existe pas suffisamment de termes descriptifs
pour décrire fidèlement le monde spirituel, on ne peut rien comparer s’en
approchant.
Y a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à
exprimer votre expérience ?
Certaines de vos questions appellent plus d’une
réponse, mais votre méthode n’en autorise qu’une !