EMI de Lou F
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

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Une journée vivante pour toujours !

« A Journey From Faith To Knowing ! » (un voyage de la foi au savoir !)

L’expérience de vie après la mort de Louis Famoso en l’an de grâce 1963

C’était en 1963. Je devais être libéré de la Marine en octobre. Après deux « campagnes » cela faisait du bien de retourner dans « le monde ». J’avais de l’argent dans les poches, des amis sur la plage, des endroits où aller et des femmes à rencontrer. La Californie, quel endroit superbe pour attendre une libération. Je voulais une voiture retourner chez moi en traversant les USA. Comme j’avais eu des Ford durant toute ma courte vie, j’ai décidé d’acheter la toute dernière, un modèle jamais vu qui arrivait sur le marché : la Mustang 64. Ils sortent normalement en septembre / octobre, mais pour des raisons imprévues, ils sont sortis plus tôt cette année là, avec le millésime 63 ½ à cause de la sortie en mai. Je l’ai vu, je l’ai aimé, je l’ai acheté ! C’était une 289 Ch CI Fastback, compétition, jaune, 5 vitesses. Intérieur bois, sièges cuir, avec des mustangs galopant sur les sièges baquet et une console intégrale au plancher.

Quelle beauté et vraiment rapiiiiide. Nous (la « Stang » et moi) étions la coqueluche de N.A.S. Le Moore. En dehors de la base, il y avait une énorme fiesta de départ pour un de mes amis, j’étais en retard. Plusieurs filles ont appelé la base pour savoir ce qui me retenait, je leur ai répondu que j’allais partir bientôt. J’ai sauté dans la « Stang », foncé à dégonder les grilles au passage, mis le cap sur la ville par cette nuit californienne chaude et claire.

C’était une autoroute à deux voies presque « aussi droite qu’une flèche » jusqu’en ville, j’ai mis le pied au plancher pour rattraper le retard. Il n’y avait personne sur la route, pas de phares ni dans un sens ni dans l’autre, je roulais à plus de 160 Km/h dans un vrombissement, la radio à fond. Dans le rétroviseur, j’ai regardé le « coquet » tigre en peluche allongé sur la lunette arrière, pas de flics, pas de soucis et rien d’autre qu’une bonne nuit à l’esprit. La route défilait, la ligne blanche discontinue en devenait presque continue, le monde m’appartenait. J’étais jeune, populaire, instruit, bientôt libérable comme mon ami de ce soir. Quelle sensation géniale. J’ai regardé la route devant moi, sans aucune raison, j’ai vu l’avant de ma voiture s’enfoncer et des milliers d’étincelles s’envoler autour des ailes. C’étaient de belles étincelles de lumière s’écoulant sur le pare-brise, avec des particules bleues, rouges et vertes. C’était une vision magnifique sur fond d’horizon obscur. Au début, j’ai cru que j’avais explosé le moteur, mais toute la fumée et les flammes semblaient provenir des côtés, à l’endroit où auraient dû se trouver les roues, un torrent qui s’enflait, un flot de faux diamants lumineux traversant les deux ailes, pareil à un soudeur aiguisant frénétiquement une splendide épée. A travers toute cette fumée et les étincelles rugissant devant moi, dont certaines passaient par les fenêtres, j’ai regardé plus avant sur la route que je fendais maintenant à un rythme dément, au loin j’ai vu, un paire de phares venant dans ma direction. Attention, juste un point de lumière, mais qui devenait plus brillant et plus gros à mesure que je fonçais vers lui et lui vers moi. J’ai pensé : « Oh, ces gens vont vraiment voir quelque chose de bizarre quand je vais finalement m’arrêter. Pour eux en ce moment, je dois avoir l’air d’une chandelle romaine. ». Juste à ce moment là, l’avant s’est enfoncé dans l’asphalte tel une pelle aiguisée, traversant la croûte de sol dur et sec du paysage désertique, en moins d’une seconde la « Stang » s’est renversée sens dessus dessous, s’envolant complètement, je me suis senti quitter le siège, suspendu dans l’air pendant que la voiture tout entière tournait autour de moi.

Pendant ce qui m’a paru plusieurs minutes, je me suis retrouvé à l’envers à l’intérieur de la voiture, l’épaule droite accroché à la console centrale, la tête à la place des pieds, pressée contre le levier de vitesse chromé. J’ai pensé : « OH, ça va faire mal quand on (la Stang et moi) va finalement atterrir. » Mais en attendant, nous étions tous les deux en apesanteur comme des astronautes fusant dans l’obscurité de l’espace lointain : puis nous avons effectivement « atterri » et nous avons bien « souffert ». La voiture est alors passé du retournement par l’avant à une longue et furieuse série de tonneaux, cul par dessus tête, encore et encore. A chacun d’eux ma tête et mon épaule s’écrasaient contre la console centrale et le levier de vitesse. Je sentais le verre brisé de toutes les vitres qui explosaient à chaque atterrissage. Afin de ne pas sombrer dans l’inconscience, j’ai réussi à compter chaque tonneau, croyant que celui que je venais de compter allait être le dernier, mais il a fallu NEUF de ces bébés pour finalement perdre tout l’élan et nous arrêter dans un crissement. J’ai pensé : « Oh, quelle ballade, je suis content que ce soit enfin terminé. ». Je m’attendais presque à quelques autres secousses et frottements, cependant, après quelques secondes, j’ai réussi à rassembler mes pensées. Je ne voyais que du noir et du gris, j’ai tenté d’atteindre mes lunettes pour les rajuster, mais elles n’étaient plus sur mon nez.

J’ai pensé les avoir perdues au premier ou deuxième saut périlleux, peu importe que cela se soit produit au premier ou au dernier, je les avais perdues. En tendant la main pour les toucher, j’ai remarqué que l’endroit où j’étais coincé n’était pas seulement extrêmement étroit, mais il devenait aussi beaucoup plus chaud. Des odeurs et des craquements ont attiré mon attention, j’ai senti que la chaleur et la fumée commençaient à m’étouffer. Comme l’aurait fait un aveugle, je me suis faufilé centimètre par centimètre dans la direction opposée à celle de la chaleur, après avoir rampé sur ce qui restait du siège avant, sur le verre brisé, le métal tordu, les morceaux de bois cassé répandus sous mon corps, j’ai senti ce que j’ai deviné être le « coquet » tigre en peluche, j’ai pensé être arrivé à la lunette arrière. Je suis sûr que les flammes me léchaient les pieds parce que les semelles de mes bottes devenaient très chaudes, je savais que je devais sortir de là aussi vite que Tigger (les filles l’appelaient ainsi) et moi le pouvions, avant que les flammes se situant dans ce qui avait été l’avant de la voiture n’atteignent le réservoir d’essence, maintenant crevé, qui fuyait. Je ne souhaitais aucunement partir dans un éclat de gloire, et quand je parle d’éclat…la gloire étant une évocation enchanteresse, mais de courte durée. J’ai réussi à ramper par ce qui restait de la lunette arrière et je suis tombé sur le sol. Sachant que je venais de faire le plein à la base, que j’avais seulement roulé une quinzaine de kilomètres sur l’autoroute, il était tout à fait évident que je devais me reprendre et m’éloigner du véhicule en feu. A travers la fumée, maintenant épaisse, je voyais à peine danser les flammes, mais c’était trop proche pour être confortable et je pouvais encore sentir la chaleur sur le visage et les mains. Je venais juste de me relever quand j’ai entendu une explosion, le choc m’a catapulté dans les air sur environ 5 à 10 mètres.

Je me suis relevé à nouveau en m’essuyant le visage afin de voir ma position par rapport à la voiture et l’incendie, pourtant, même en frottant fort et vite, je ne parvenais pas à enlever ce que j’ai deviné être du sang me couvrant les yeux. J’ai décidé de rechercher à tâtons l’emplacement de l’hémorragie, j’ai trouvé un trou sur le côté droit de la tête, au niveau du cuir chevelu au dessus de l’oreille. J’ai décidé de le boucher avec Tigger car j’ai senti que mes doigts étaient trop petits pour arrêter le sang et j’avais l’impression de pouvoir les remuer dans le côté de la tête. J’ai pensé, Dieu merci, qu’au moins grâce à Tigger, je n’allais pas me vider de mon sang. J’ai réussi à enlever la plus grande partie du sang dans les yeux, puis j’ai tenté de visualiser l’épave en flammes pour me repérer. Il fallait que je m’en aille de là, je n’étais pas sûr de la direction à prendre, mais j’ai pensé que tant que je marcherais, je serais en meilleur état que la « Stang », car elle n’allait nulle part. Juste au moment où je croyais avoir bien évalué les choses ; ce qui s’était passé, l’endroit où je me trouvais, que j’étais suffisamment conscient pour estimer les moyens à ma portée pour stopper la plus grande partie de l’hémorragie, j’ai entendu des Voix Angéliques au loin, elle prononçaient mon nom, paraissant de plus en plus fortes : « Lou, Lou mon chéri, viens ici, viens vers nous. » …J’ai pensé… Non merci, j’en ai assez vu ce soir, je n’ai pas besoin d’autres surprises. D’autre part, j’étais beaucoup trop jeune pour mourir. Issu d’un milieu dur et chaotique, je savais pertinemment dans quelle direction ces belles voix allaient me mener. Au diable ! NON, je n’irai pas ! Je me suis rappelé des batailles de bandes, des combats dans les bars, et de toutes les bagarres où j’avais été impliqué, de Brooklyn à Long Island, tous ces bars des Etats Unis où j’avais traîné, maintenant j’étais prêt à livrer mon plus dur combat contre le type le plus méchant de l’univers, je savais que je n’étais pas prêt. J’avais besoin d’un peu plus de temps et d’entraînement pour ce round démoniaque.

J’imagine que ma trouille devait être pire que je ne le croyais, car j’ai senti des mains qui m’attrapaient et me traînaient dans une direction que je ne souhaitas pas prendre, mais après le passage de quelques ondes de choc, je me suis rendu compte que les personnes qui m’entraînaient, étaient en fait en train de me soulever. C’étaient cinq des filles de la fiesta où je me rendais. Quand elles s’étaient rendu compte que je n’étais pas encore arrivé, elles avaient décidé d’aller à la base, afin de me faire accélérer pour que je ne manque pas la fin. Quelques minutes auparavant, j’avais failli avoir une fin de fête plus dynamique, j’étais sûr que la mienne était plus mémorable que simplement s’effondrer ivre dans la puanteur des vomissures. C’était leurs phares que j’avais vu en face de moi juste avant l’accident, elles étaient devenues folles en voyant cette voiture faire des tonneaux en fonçant sur la route juste sous leurs yeux, puis exploser en flammes. Mais la vrai horreur s’est révélée quand elles ont découvert que c’était ma voiture. Quelle dégringolade, elles sont passées du statut de dames de la nuit à anges de miséricorde en quelques clignements d’yeux, bruits assourdissants, bouches bées et respirations coupées.

Je me souviens seulement qu’elles ont dit « T’as pas intérêt à mourir sur nous. », je voulais bien leur rendre ce petit service, j’ai donc levé le pouce en l’air. A ce moment là, c’était à peu près le seul effort à ma portée. Elles avaient une Fairlane 4x4 surélevée qu’elles ont fait virer sur les chapeaux de roue, traversant le terre-plein central pour aller vers moi et la Stang lorsqu’elles l’ont finalement vu s’arrêter. Afin que je puisse tenir ma promesse, elles tentaient maintenant de m’installer sur le siège arrière pour m’emmener d’urgence à l’hôpital de la base. Trois des filles se sont assises sur la banquette arrière, les deux autres m’ont pris sur leurs genoux. Elles ont ensuite sauté sur les sièges avant et foncé vers la base avec la Ford aussi vite qu’elles l’ont osé et croyez-moi, elles ont osé. Allongé sur leurs genoux, j’ai entendu l’une d’elles dire à travers ses larmes : « Regardez, Lou a sauvé Tigger. », lorsqu’elle a attrapé l’animal en peluche, elle a été horrifiée de voir le sang se remettre à gicler de ma tête, elle a immédiatement réinstauré Tigger dans ses devoirs de sauveteur. Une autre a remarqué que ma main saignait à cause de toutes les coupures de verre, elle a déchiré sa jupe pour faire un bandage. Je me suis dit que ces filles étaient fantastiques de ne pas se préoccuper des souillures que je leur infligeais, ainsi qu’à leur voiture.

Tout à coup, je me suis retrouvé comme debout, regardant par la lunette arrière de la voiture qui fonçait, stupéfait de voir disparaître au loin la bulle de flammes et de fumée qui avait été ma « Stang ». Je me sentais un peu à l’étroit, la tête coincée contre le pavillon de la Fairlane, j’ai ensuite abaissé le regard vers les trois filles qui pleuraient et de façon hystérique criaient à la conductrice d’accélérer, c’est alors que cela m’a frappé « OH ! c’est moi sur leurs genoux et il n’y a personne à l’intérieur ! je regarde depuis l’extérieur de la vitre ce qui reste de ma pauvre Mustang écrasée, l’autre moi est allongé là sans intérêt. ». J’ai tenté de dire aux filles que j’allais bien, qu’elles pouvaient arrêter de pleurer et ralentir un peu. J’ai tendu la main vers la conductrice pour attirer son attention, elle a légèrement tourné la tête vers moi, mais elle semblait parler à la fille qui tenait mon autre tête, pas à moi, elle disait en effet qu’elle allait aussi vite que lui permettait ce tacot, j’ai vu 180 au compteur et j’ai pensé : « M…, je vais peut-être avoir un autre accident, maintenant, le précédent c’était du gâteau, mais je ne sais pas pour cet autre moi qui est allongé sur les genoux des filles, il semble vraiment mal en point, même à moi. Je ne ressentais aucune douleur, pas de peur et j’étais avec 5 filles fonçant sur l’autoroute, moi et moi, jusqu’à présent quelle nuit ! C’était une bonne chose que les filles aient eu un autocollant de la base sur leur voiture, car le garde à la grille a eu à peine le temps de les saluer, elles ont filé devant lui et la grille en un éclair, en criant qu’elles allaient à l’hôpital. Depuis l’extérieur de la lunette arrière, je l’ai plus ou moins salué en pouffant alors que nous le dépassions à toute vitesse, mais il n’a pas répondu. Quand nous nous sommes arrêtés à l’hôpital, les deux filles de l’avant on bondi comme s’il s’agissait d’une course de relais, elles ont bousculé les portes en courant. J’ai commencé à sortir et à me diriger vers les portes battantes alors qu’elles revenaient déjà, accompagnées de deux infirmiers militaires portant un brancard. Je me suis mis sur le côté pour les regarder charger cet autre moi, tandis qu’ils l’emmenaient rapidement, j’ai vu les autres filles se reprendre, toutes les cinq ont pris la direction des Urgences. J’ai décidé de suivre, personne en effet ne paraissait me remarquer et je voulais voir la raison de cette effervescence. Il y avait des infirmières, des infirmiers militaires et un médecin qui tous s’agitaient, deux des filles donnaient des informations me concernant à l’employé de la réception, tandis que les autres avaient le nez collé aux vitres du bloc opératoire. J’ai longé le couloir et regardé quelques personnes assises sur des bancs et des chaises, attendant apparemment leur tour pour qu’on s’occupe d’elles, mais l’autre moi se trouvait en tête de file, je me suis donc excusé et m’y suis également dirigé.

Je suis passé directement à travers les portes et j’ai contourné le médecin et les infirmières qui découpaient mes vêtements et me nettoyaient. Le médecin a vu le grand trou sur le côté de la tête, il le nettoyait lorsque l’infirmier militaire qui se tenait à côté de moi lui a demandé s’il pouvait s’entraîner en recousant l’entaille de la main. Le médecin a répondu oui car il pensait que je n’allais de toute façon pas tenir le coup. Il a dit quelque chose concernant le fait de mettre une plaque dans ma tête, mais ayant perdu une énorme quantité de sang, il ne savait pas si j’allais survivre beaucoup plus longtemps.

L’infirmière a demandé si elle devait faire venir l’aumônier de la base, le médecin a donc attrapé mes plaques d’identification. Quand il a lu « Agnostique » et Rhésus « O nég. », il a dit : « Je ne pense pas que ce garçon s’en serait soucié, mais appelez-le si vous voulez ! ». J’ai pensé qu’il s’agissait un manque de sensibilité, je n’étais pas non plus satisfait de l’infirmier militaire qui s’entraînait sur ma main, j’ai pensé : « Je devrais déposer plainte. », mais juste au moment ou ces pensées défilaient, je me suis mis à flotter en direction du plafond. J’ai fini par réaliser que je contemplais une opération désespérée sur moi-même, je voyais maintenant le moi quasiment translucide qui flottait au dessus de tout cela. J’ai regardé tout autour alors que je flottais de plus en plus haut, j’ai remarqué la poussière sur les néons du bloc opératoire, j’ai pensé : « Quelqu’un va entendre parler de ça aussi ! », j’ai alors entendu le docteur dire : « Etiquetez-le et mettez le dans le sac. Infirmière, on ne va pas avoir besoin de cette plaque. Infirmier, avez-vous terminé avec cette main ? », celui-ci a répondu : « Oui Monsieur. ».

Le médecin a poursuivi : « Bien, recouvrez-le avec le drap pour le moment, mon garçon. ». A cet instant j’ai compris ce qui arrivait au moi que je connaissais, mais je n’étais pas préparé à ce qui allait arriver au Moi que j’étais devenu.

J’étais sur le point d’atteindre les filles, qui maintenant pleuraient et s’étreignaient les unes les autres, mais au lieu d’avancer, j’ai été entraîné en arrière et vers le haut. Je n’avais aucun sentiment de peur, ni de perte, en fait tout ce que je ressentais c’était de l’émerveillement, de la curiosité et j’étais impatient de voir ce qui allait se passer. J’ai pénétré dans ce qui, pour moi, ressemblait au tunnel de Holland, sans les voitures ni la circulation, à son extrémité j’ai pu voir ce qui ressemblait à de la lumière. Il faisait sombre mais pas noir, la voie était légèrement illuminée par ce que j’ai cru être le soleil à l’autre bout. Tandis que j’étais entraîné vers l’extrémité lumineuse du tunnel, je regardais attentivement autour de moi, insistant même en direction des recoins les plus sombres. J’ai dépassé ce que j’ai considéré comme des hommes très pieux faisant des gestes de prières pour leurs DIEUX. Ils étaient tous habillés de leurs plus belles tenues, robes, toges, coiffures, pagnes etc.. La plupart d’entre eux se situaient vers l’extérieur, sur les bords du tunnel, mais l’un d’eux, en direction duquel je paraissais flotter tout droit, semblait oriental avec un Fu Man Chu grisâtre, il était assis là au milieu du tunnel, les mains jointes et les jambes croisées. Comme je venais juste d’accomplir deux « campagnes » j’ai pensé qu’il devait représenter la dernière des religions que j’avais tenté de faire mienne. J’ai eu une éducation catholique, mais j’ai délaissé cette religion à un âge précoce, j’en ai exploré beaucoup d’autres du Mian au Coran en passant par le Hopi ainsi que toutes les croyances indigènes des deux Amériques. Il semble qu’elles aient toutes été représentées là. Lorsque j’ai flotté au niveau du moine juste au dessous de moi, j’ai pensé qu’en fait il me voyait, il a en effet amorcé un sourire furtif. Tous les autres hommes pieux marmonnaient des prières et bougeaient les bras en des gestes de bénédiction. J’ignorais s’ils bénissaient le tunnel ou moi. J’ai remarqué qu’en fait aucun d’eux n’était debout ni assis dans le tunnel, ils paraissaient plutôt léviter. Je voulais m’arrêter et parler à certains, peut-être poser quelques questions du genre : qui étaient-ils, depuis combien de temps étaient-ils là, mais j’étais entraîné plus loin vers la Lumière. J’ai vu des filets de fumée que j’ai pensé être de l’encens, cela provenait de toutes les parties du Grand Tunnel, d’une extrémité à l’autre. Je voyais et je sentais, mais je n’avais pas encore de sensation de toucher, mes pieds n’étaient en effet pas au contact des parois du tunnel et je semblais voyager carrément au centre, dérivant vers l’extrémité. Plus je m’approchais du bout du Tunnel, plus les choses étaient lumineuses, près du bout, j’ai eu l’impression de faire face à une immense toile venant juste d’être éclairé par le plus blanc des blancs. Une toile vide, prête à être peinte, j’attendais cette peinture. Puis, en un instant, toute ma vie, depuis la naissance jusqu’au présent a défilé devant mes yeux, comme une lampe stroboscopique à demi vitesse. Image après image, certaines parties en images fixes, ne serait-ce qu’une seconde, puis la suivante. J’ai eu l’impression d’être soumis à un test pour voir s’il s’agissait du moi qui était censé se trouver là, puis cela a pris fin aussi vite que cela avait commencé. La dernière scène était celle d’une masse de métal tournoyante, explosant finalement en flammes, je regardais à nouveau la toile. Tandis que je fixais la vaste blancheur, j’ai abaissé le regard vers mon corps afin de l’utiliser comme référence, je me suis alors rendu compte que les contours translucides avaient disparu.

J’ai pensé : « Comment est-ce possible ? Fais-je maintenant partie de cette toile blanche et vide. ». Mais si c’était le cas, alors d’où venaient mes pensées pour poser ces questions. Instantanément j’ai discerné une boule dorée brillante lumineuse venant dans ma direction. Elle grossissait en s’approchant, lorsqu’elle a atteint environ la taille d’un ballon de volley, face à moi et juste au dessus, elle a rayonné intensément et s’est transformée en un indescriptible Etre de pure LUMIERE, il lévitait juste devant moi. Il était plus grand que la personne la plus grande que j’aie jamais vu, deux fois plus large que moi, mais proportionnée de manière parfaite atteignant une stature magnifique. Ses traits étaient comme tracés d’une fine plume. Les cheveux, le visage et la robe étaient dorés et fluides comme le serait une charge électrique, voire une charge nucléaire. C’était l’énergie personnifiée, alors que cette forme devenait plus massive, tout ce qui était derrière l’est également devenu. C’était comme si toute la toile blanche du bout du tunnel était maintenant vivante et que j’en faisais partie. D’autres silhouettes sont apparues devant et derrière l’Etre et moi-même. Il y a bientôt eu de l’activité tout autour, au dessus et en dessous, de tous côtés, d’autres êtres, chacun de luminosité, de taille et de nuance différentes. Des structures et des paysages ont jailli de partout, tous dans un état cristallin, tous habités par ces êtres de lumière plus petits, certains ailés, la plupart ne l’étant pas, certains totalement formés, d’autres non, d’autres encore n’apparaissaient que comme des sphères rayonnant la lumière et la couleur, jaillissant comme les bulles d’un verre d’eau gazeuse. Je n’y tenais plus, toute émotion jamais ressentie explosait en moi 10 fois plus puissante.

Juste au moment où je pensais m’exprimer afin de poser des questions, l’Etre m’a parlé. Sa voix était un chœur de voix, ni masculine ni féminine, ni forte ni douce, pas profonde mais englobant tout. Alors que je regardais deux êtres gigantesques et magnifiques, vêtus de capes brillantes, juste à ses côtés, il a dit : « Voici Michel et Gabriel. Michel t’a choisi et Gabriel va t’enseigner la voie. ». Derrière eux, j’ai vu un autre Grand Etre, si beau, mais plus sombre en comparaison, comme la robe déployée qu’il portait. Cet être avait des yeux plaisants mais au regard perçant, l’Etre de Lumière a dit : « Voici celui qui a été chassé. Toi à qui j’ai donné le choix, tu peux aller avec celui que tu préfères. ». J’ai pensé qu’étant donné que j’avais le choix, Michel m’ayant déjà choisi, alors j’allais Le choisir. Il paraissait tellement fort et puissant, comme les autres, mais dans ses yeux luisait un feu qui m’attirait et me captivait. Les yeux de Gabriel étaient plus doux ils avaient un air plus compréhensif, j’ai pensé : « Oh, à quel point ces Etres sont absolument magnifiques. ». J’ai ensuite regardé l’Etre face à moi, ses yeux étaient pleins d’amour, de chaleur, d’autorité et de persuasion. Il a paru satisfait de mon choix. Il m’a alors dit : « Tu seras mon soldat et tu vas aller avec Michel pendant quelques temps. Gabriel viendra te voir quelquefois. J’enverrai d’autres vers toi et ton fruit ne tombera pas loin de l’arbre au moment de la Récolte. ». Juste à ce moment là j’ai vu 5 Sphères de Lumière. Elles semblaient jouer, tourbillonnant autour de l’Etre et de moi-même.

Elles étaient apparues sur le paysage lointain, j’ai remarqué qu’elles avaient toutes la même taille et la même forme, mais avec des tons différents, aussi subtils que les nuances des pétales de rose, sauf une qui était d’un ton bleu. Deux parmi les roses paraissaient exactement semblables, les deux autres comportaient des nuances rouges et oranges plus profondes, avant que je ne puisse poser des questions, Il a parlé :« Celles-ci, comme tout ici proviennent de toi, qui provient de moi, mais elles viendront à toi et tu t’occuperas davantage d’elles. Elles s’envoleront séparément mais se rassembleront au moment de la Récolte. ». J’ai imaginé que l’Etre parlait peut-être de mes enfants, mais je n’avais que 21 ans, non seulement je n’avais jamais été marié, mais je n’avais pas envisagé de le faire. Je ne comprenais pas comment tout cela pouvait provenir de moi et moi de LUI, c’est alors qu’ est apparu un magnifique plateau de cristal, il chatoyait des couleurs de nombreux arcs-en-ciel. Il s’est soudain brisé en milliers de morceaux, chacun brillant de son propre droit. Très lentement, les morceaux ont commencé à se rejoindre pour reformer le plateau originel, j’ai alors compris ce que l’Etre de Lumière me montrait : nous (les morceaux) constituons le plateau. Je ne suis que l’un de ces milliers de morceaux, comme l’étaient tous ceux que je voyais là-bas, ainsi que ceux qui étaient dans le « Monde ». Mon esprit continuait à réfléchir à la Récolte. Alors que je pensais à ce que cela pouvait signifier, l’Etre a répondu : « Tu vas voir ici les signes qui amèneront la Récolte. ». C’est alors que j’ai vu des images apparaître, comme sur des écrans de télévision. Lorsque je regardais dans les écrans, les visions se rassemblaient et fusaient en une image pénétrant mon esprit. J’avais l’impression de subir le recul de l’impact. Ce n’était que des aperçus, mais tellement réalistes, comme s’ils se produisaient juste devant moi dans le présent. Je ne pouvais pas me détourner, il semble que j’aie alors fait partie de ces visions. Il y a eu des scènes d’hommes en uniforme, tuant d’autres hommes en uniforme. J’ai reconnu certains des insignes, quelques uns appartenaient aux USA. Il y avait aussi des milliers d’hommes en civil, tuant des milliers d’hommes en civil encore plus nombreux. C’était comme regarder des figurines s’animer, fauchant d’autres figurines, différents pays, différentes nations, différentes religions, différentes armes, différentes décennies, mais toujours résultant en des centaines de milliers de morts et de mourants. Je voulais sortir de là, je ressentais la souffrance que ces personnes éprouvaient.

J’ai demandé à l’Etre pourquoi cela se produisait, combien de temps cela allait-il continuer, l’Etre a répondu « L’homme sera une proie pour l’homme, jusqu’à ce que l’homme prie pour l’homme. ». La vision suivante concernait des inondations, nombreuses, se déversant sur la terre, sur différents continents, à différentes saisons, à nouveau je marchais au beau milieu, ressentant la force et inhalant l’odeur de la Mort. Des centaines de vies, des hectares et des hectares de cultures étaient perdus, ainsi que des centaines d’animaux d’élevage ou sauvages, flottant vers les abysses. J’ai ensuite vu des volcans tout autour du monde, entrant en éruption l’un après l’autre. La lave en fusion ensevelissait des villes entières, des villages, avec les gens et les animaux à l’intérieur. J’ai regardé dans les ruines, j’ai vu qu’il ne restait pas grand chose ce qui avait existé là. La dernière vision sur l’écran a été celle de tremblements de terre détruisant des zones sur pratiquement tous les continents.

Il y en avait un énorme en Amérique, la plupart des autres se situaient en Europe et en Orient. A nouveau des milliers de morts, des bâtiments effondrées, un paysage nivelé, je me suis à nouveau tourné vers l’Etre, Il a dit : « Non seulement ce que tu as vu se produira plus encore, mais le temps viendra où tout se passera simultanément, cela arrivera en même temps que les plus grands péchés des hommes. ». Je n’ai pas eu le temps de poser de questions avant qu’Il ne déclare : « Ils se détourneront de MOI et s’autoproclameront dieux. ». C’est alors que Michel m’a fait signe de le suivre, j’ai alors fait partie de l’Univers, les novas, les soleils, les planètes, tout ce que j’avais regardé depuis la terre peu de temps auparavant, était-ce peu de temps ? Nous avons voyagé vers le début de tout, la zone interne de l’Univers. D’innombrables planètes tournaient autour d’innombrables soleils, plus nous approchions du centre, plus les galaxies étaient nombreuses. C’était comme le plateau voyez-vous, la plus grande partie se situait au centre après qu’il se soit brisé, les morceaux qui s’étaient brisés en premier avaient été projetés loin du centre, c’est ainsi pour tout dans l’Univers. Tout n’est rien d’autre qu’un cercle dans un cercle entouré d’un cercle. Chaque niveau, chaque dimension n’est qu’une couche de l’origine qui est sans fin. Je contemplais des millions des Sphères pénétrant systématiquement dans les nombreuses planètes devant moi.

Elles étaient telles des abeilles voletant de fleur en fleur, pollinisant chacune, l’une après l’autre. Michel m’a amené plus près, je pouvais maintenant voir qu’un très grand nombre de ces planètes comportaient de la vie, les Sphères se joignaient aux créatures de ces planètes. Toutes ces créatures n’étaient pas identiques selon les planètes, mais elles avaient des caractéristiques communes, une tête, un corps, des extrémités et les Etres de Lumière les animaient pendant quelques temps. Nous repartions du centre à présent, Michel a déclaré que Gabriel allait avoir me fournir d’autres explications que Lui, Michel, voulait que je connaisse, qu’il était satisfait pour les nombreuses fois où Il m’avait appelé afin d’accomplir Ses souhaits, que je remplissais bien mes devoirs. Ses paroles de séparation ont été : « Plus jamais on ne t’oubliera à nouveau. ». Je suis reparti vers l’endroit où je savais trouver la terre, j’ai observé des comètes et des astéroïdes passant par hasard près de moi ou l’inverse. Les couleurs des nébuleuses étaient impressionnantes. J’ai regardé ces bébés galaxies comme on regarde les formes des nuages sur terre, imaginant à quoi ils ressemblent, celui-ci c’est un bateau, celui-là un oiseau avec des ailes, cet autre une écharpe flottant dans le vent, jusqu’à ce que je reconnaisse la constellation d’ORION, j’ai compris que je m’approchais de ma destination. En dérivant à l’intérieur d’ORION, j’ai remarqué deux corps célestes lumineux fusant parallèlement à son centre, ils ressemblaient à des flèches jumelles propulsées par un archer en direction de cette « bille bleue », chez nous.

Immédiatement, m’est apparue la vision de millions de gens pleurant à cause de la dévastation de secteurs de New York. J’ai éprouvé une sensation étrange que je n’avais jamais connue auparavant, j’ai pensé que c’était peut-être dû au fait que j’ai grandi dans cette ville. J’ai vu un énorme tremblement de terre, de magnitude 8,6, dans un endroit appelé EUREKA. Un radio amateur ou un speaker de la radio dirigeait des milliers de personnes émigrant de zones à désastres fréquents vers des endroits sûrs. Une station spatiale a semblé tomber du ciel à cause d’une explosion interne. Des missiles étaient simultanément tirés dans l’espace depuis plusieurs nations. J’avais cru que l’Etre de Lumière m’avait montré tout ce qu’il y avait à voir, mais là, c’était différent, plus fort et il n’y avait pas préalablement d’écran comme auparavant. Gabriel est apparu à mes côtés, j’ai cru que c’était parce que je tremblais, mais c’était pour expliquer la vision galactique qui s’étalait maintenant devant moi, ma galaxie. Le soleil était en expansion et crachait d’énormes boules de plasma, plus qu’il ne l’avait jamais fait dans le passé, en direction même du plan orbital des planètes. Je ne pouvais quitter la terre des yeux, regardant les effets que ces éruptions avaient sur terre, une grande masse est passée près de moi, plus grande que toutes les planètes que je connaissais, tandis qu’elle passait, j’ai vu la terre osciller follement, comme une toupie en fin de giration. La rotation a cessé puis elle a repris lentement mais elle était inclinée maintenant, j’ai été entraîné plus près comme par un zoom. Les nuages de cendre, qui avaient englouti la terre, se sont éclaircis et, comme un morceau de métal cloué que l’on arrache, j’ai vu les océans commencer à monter, d’abord le Pacifique, le long de la « ceinture de feu », puis les autres, de façon synchrone. Alors que les eaux passaient sur les terres émergées, celles-ci ont commencé à s’enfoncer sous la pression supplémentaire des eaux. Lorsque les pressions ont compensé la rotation de l’axe qui se modifiait, la terre n’était plus semblable à ce qu’elle avait été quelques temps auparavant. Elle était plus neuve, plus propre, plus belle avec des verts plus profonds et des bleus plus clairs. Certaines terres émergées paraissaient similaires à celles de quelques autres planètes que je venais de visiter avec Michel. Il y avait des gens sur cette terre, ils semblaient plus heureux et plus satisfaits, bien qu’ils aient paru vivre à la manière des peuples premiers. Des villes, construites dans l’antiquité et submergées par les océans étaient maintenant peuplées par les survivants de ce nouveau monde.

J’ai vu des tribus s’unir à d’autres tribus et de petites nations se former. Mais c’est ce que je ne voyais plus qui a fait tressaillir mon cœur. Il n’y avait plus de guerres, une paix et un bonheur authentiques était finalement advenus pour l’humanité. Gabriel m’a alors dit que c’était Son message, il me fallait le ramener, faire savoir à autrui qu’il y a peu à redouter, car la terre persistera éternellement, à l’image de toutes les planètes que j’avais visitées. Je dois dire à ceux du monde de regarder ORION, ils sauront quand un nouveau monde adviendra pour eux. Je Lui ai demandé « Que se passera-t-il pour les autres sur terre, pendant ce changement ? ». Gabriel m’a répondu que tous seront relevés, certains seront élevés plus que d’autres et ne jouiront plus du monde physique, tandis que d’autres seront laissés sur terre pour renouveler et reconstruire le physique, eux aussi seront d’une élévation plus grande que tous ceux qui vivent ici actuellement ! Je me suis à nouveau retrouvé face à l’Etre de Lumière Doré, les 5 sphères bondissant toujours autour de Lui. Je voulais rester, explorer ce royaume avec tous les autres êtres de lumière, mais on m’a dit que je ne le pouvais pas. J’avais été amené là pour retourner dire à autrui ce qui allait venir après moi, que s’ils répandaient l’Amour qu’ils avaient amenés avec eux dans le monde physique, ils sauraient que leur Créateur les attends impatiemment. L’Etre m’a répondu que si jamais je devais me poser les questions du cœur ou de l’esprit, alors Il y répondrait, il me suffisait de regarder en moi-même, car c’est là qu’Il allait demeurer. Depuis ce moment il me suffit de penser qu’il en est ainsi, il en sera ainsi car je saurai la vérité éternellement. Il m’a été dit qu’il restait beaucoup de travail à faire, qu’Il avait établi un chemin de rocailles devant moi, je devais les écarter pour passer. Nombreux sont ceux qui seront mis sur ma route, que ma présence pourra aider, pour d’autres plus nombreux, je ne le pourrai pas, mais je ne dois pas les écarter à tort, car aucune âme ne doit être perdue en mon cœur. J’ai demandé comment je pourrai le savoir, mais avant de recevoir une réponse j’ai été propulsé dans le tunnel obscur, comme un mouton dans un aspirateur, avec autant de maîtrise qu’un train de marchandise devenu fou. Je me suis réveillé face à une infirmière qui m’enlevait, en grattant, les croûtes de sang du côté droit de la tête. Mon corps était tourmenté par la douleur.

J’ai crié contre cette infirmière à cause de ce que je prenais pour un manque de compassion, une expression de choc s’est peinte sur son visage : « Oh mon Dieu, bon retour chez nous marin. Nous étions sûr que vous nous quittiez. ». Je lui ai demandé où je me trouvais et depuis combien de temps, elle a répondu : « Cela fait maintenant sept jours que vous étiez dans le coma. On a cru que vous étiez mort sur la table d’opération et on allait vous envoyer à la morgue lorsque l’infirmier assistant a remarqué un mouvement sous le drap, il vous a ramené précipitamment au bloc. Le médecin vous a ausculté, il a été stupéfait de découvrir que vos signes vitaux revenaient à la normale, mais ce qu’il a vraiment trouvé renversant, c’est que la croûte dure, qui s’était formée sur le trou de votre tête, semblait avoir scellé la plupart des dommages. Il a décidé qu’il était inutile de vous mettre une plaque d’acier dans la tête, elle avait en effet suffisamment guéri toute seule pendant le temps où vous étiez parti. ». « Vous voulez dire que l’infirmier qui m’a recousu la main au bloc opératoire m’a sauvé la vie ? ». Elle a répondu « Oui , mais comment avez-vous su qu’il vous a recousu la main ? Vous avez été inconscient pendant tout le temps où vous étiez au bloc, vous n’avez jamais repris connaissance jusqu’à maintenant. ». Si seulement elle avait su toutes les choses que je connaissais de cette période, elle aurait sûrement été en état de choc. J’ai pris la brosse et la serviette de ses mains en disant que j’allais finir le travail pour elle, elle m’a remercié et dit qu’elle allait prévenir les médecins que j’étais vivant et conscient ! J’ai jeté un coup d’œil au dortoir, j’ai vu plusieurs marins et un Marine allongés dans leurs lits respectif. Le Marine me paraissait familier, c’est lui qui était le plus proche de mon lit. Il a souri en disant : « Eh monsieur Chuck (c’est le surnom qu’on m’a donné outre-mer), tu as manqué une sacrée fiesta la semaine dernière. ». J’ai répondu « C’est ce qu’on dit, mais tu aurais dû voir celle où je suis allé, ça a vraiment décoiffé. ». Il m’a informé que j’étais passé dans les journaux locaux, une photo de ce qui restait de ma voiture se trouvait en deuxième page. Il a ensuite dit : « Je parie que tu es content parce qu’ils vont signer ton bon de sortie et pas ton certificat de décès comme ils ont failli le faire. ». J’ai plaisanté en disant : « Ouais, tu sais ces docteurs de la Marine, les paperasses, ils signeraient n’importe quoi pour obtenir une permission. ».

Le médecin est finalement arrivé et il a commencé à m’ausculter. Il paraissait vraiment intéressé mais stupéfait de mon rétablissement, semble-t-il miraculeux. Il m’a d’abord examiné le côté de la tête, il m’a ensuite passé les mains sur les bras et les jambes. Il m’a demandé si je pouvais me lever après m’avoir servi le truc des médecins : « Regardez mes doigts, combien y en a-t-il ? ».

J’ai sauté du lit, il est resté sous le choc. Il m’a demandé si je pouvais lever les bras au dessus de la tête (pensant que je ne le pouvais pas), lorsque je l’ai fait, il m’a demandé si je pouvais lentement toucher mes orteils (ce que j’ai fait), il m’a ensuite fait asseoir sur le lit et il a commencé à me parler. Il m’a dit que j’étais un cas médical miraculeux. Non seulement je n’étais pas censé survivre à la perte de sang massive, mais le traumatisme crânien aurait dû au moins faire de moi un légume. Il a également dit que mes blessures aux jambes et aux bras auraient dû me clouer à l’infirmerie pendant encore deux ou trois semaines. Pourtant, j’étais là, tout fonctionnait bien, en fait j’étais comme neuf, pas même de marques noires ou bleues pour indiquer ce que mon corps avait enduré. Il a dit qu’il devait admettre que c’était vraiment une merveille, quand j’ai demandé si je pouvais être rendu au service actif, il a répondu qu’il ne voyait vraiment aucune raison de refuser. Il a signé le bon de sortie de l’hôpital, je suis retourné à mon unité le lendemain. C’était bon de revenir parmi les vivants, mais je savais que j’étais allé dans un endroit de loin meilleur que tous les endroits où j’irais jamais sur terre. Je me suis souvenu de tout ce qui m’était arrivé dans cet autre endroit mais je n’en ai rien dit, en effet, le simple fait de mentionner que j’avais été mort et les gens se vissaient le doigt dans la tête dès qu’ils pensaient que je les voyais pas, parfois je ne regardais pas, mais je le savais.

Le récit de Vie Après la Mort de Lou Famoso, dans un poème écrit en 1963, juste après sa libération de la Marine US.

Une journée vivante pour toujours, par L. Famoso

J’étais là, au volant. La route s’est envolée, c’était irréel. Sens dessus dessous, la voiture a plané. Neuf tonneaux barriqués soit dit en passant. Du verre brisé dans une épave tordue. Un jouet sanglant, le feu a pris le reste. Je ne sais comment je me suis retrouvé dehors. Des yeux tachés de rouge regardant les flammes dévorer ce qui restait de ma belle voiture, puis un appel. Il paraissait si lointain. Des amies m’avaient retrouvé errant là. Elles m’ont emmené, la chevelure souillée par le sang. Je les ai vues presser ma tête sur leur poitrine, remerciant le Seigneur pour ce temps de repos. A travers les pleurs et les gémissements elles priaient pour moi. Elles ont foncé si imprudemment. Sur une table on m’a allongé. Les médecins s’entassaient tout autour. comprimons ce trou sur le côté de la tête. Il a perdu tant de sang, il devrait être mort. « Monsieur, puis-je m’entraîner sur sa main ? » a dit l’étudiant infirmier de la Marine. « Bien sûr mon gars, vas y, je doute qu’il le sache, cet homme est quasiment mort. ». Je regardais tout cela de bien plus haut. Un peu ennuyé par leur manque d’amour. A un moment je les ai entendu dire : « Il ne va pas passer ce jour. » « J’ai pansé sa tête du mieux que j’ai pu, infirmier ! Vous n’avez pas terminé sa main ? » j’étais tellement absorbé par ce que je voyais, puis j’ai finalement réalisé. Comme je suis étendu en bas, qu’est ce que je peux bien faire en haut ? La peur est venue mais a disparu rapidement, je suis en vie et non, mon corps n’est pas parti. De plus en plus haut je fuse. Le monde que je connais est loin, loin, parti. Des pensées tournoient dans mon esprit mais j’ai toujours su que je devais continuer. J’aimais l’endroit où je me trouvais et je voulais simplement rester. Une voix aimante m’a dit que je devais repartir aujourd’hui. J’avais laissé de nombreuses choses inachevées qu’il me fallait terminer rapidement. La dernière chose que je souhaitais, c’était de me réveiller par ce chaud après-midi. L’infirmière m’essuyait la tête : « Bienvenue marin, de retour d’entre les morts. »

Ce type d’expérience est-il difficile à décrire avec des mots ? Oui . Vocabulaire limité et comparaisons descriptives.

Au moment de cette expérience, y avait-il une situation menaçant votre vie ? Oui . Accident de voiture.

A quel moment pendant l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et de lucidité maximum ? Dans sa totalité.

Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours ? Plus conscient et lucide que d’habitude.

Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous les jours, veuillez préciser : si je pouvais l’expliquer, cela prendrait plusieurs vies pour le faire dans le monde physique.

Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de tous les jours (pour tous les aspects tels que clarté, champ de vision, couleurs, luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence des objets, etc.) ? Oui . Je ne portais pas de lunettes et j’avais une perception totalement panoramique.

Votre ouïe différait-elle de manière quelconque de votre audition normale (pour tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source sonore, hauteur, force, etc.) ? Oui . Plus net et plus vif, comme écouter des murmures dans une chambre sourde.

Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ? Oui

Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? VENERATION, émerveillement.

Etes-vous passé(e) dans ou à travers un tunnel ou un espace fermé ? Oui . Voir plus haut la description initiale de l’expérience.

Avez-vous vu une lumière ? Oui . A nouveau voir plus haut.

Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ? Oui . Voir le récit de l’expérience pour la description des différentes entités.

Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ? Oui . Si vous parlez d’un « passage en revue de la vie », je l’ai déjà décrit plus haut.

Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience, quelque chose concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être vérifié par la suite ? Oui . Nombre des visions se sont déjà produites et ont été vérifiées.

Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou remarquables ? Oui , des cités de cristal, le cosmos et tout l’univers y compris d’autres galaxies, d’autres êtres.

Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps ? Oui . Le temps n’existait PAS.

Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un but et / ou à un ordre de l’univers ? Oui . Amour-Lumière-Sacrifice.

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Non

Avez-vous eu connaissance d’évènements à venir ? Oui . Voir plus haut les prédictions.

Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui . Un « savoir » !

Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ? Oui . A peu près 10 – 15 ans après l’expérience, les réactions étaient mitigées ainsi que je l’ai dit. On m’a informé que certains ont été touchés, certains ont changé, s’améliorant pour faire face à la vie et à la mort.

Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience ? Non

Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle ait eu lieu (quelques jours ou semaines) : l’expérience était tout à fait réelle. Mon rétablissement était trop miraculeux pour que cela ne soit pas arrivé, cela a donc dû être aussi réel que la guérison !

Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur spéciale pour vous ? L’intégralité, ce qui doit s’expliquer de soi-même.

Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: l’expérience était tout à fait réelle. Je la considère comme un don/fardeau selon la personne à qui j’en parle, j’adopte sa réaction.

Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Oui . Je pardonne plus, je suis plus compréhensif, moins patient, moins axé sur le physique !

Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Non

Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ? Non

Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ? « L’homme sera une proie pour l’homme, jusqu’à ce que l’homme PRIE pour l’homme ! ».

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ? Non. Il n’existe pas suffisamment de termes descriptifs pour décrire fidèlement le monde spirituel, on ne peut rien comparer s’en approchant.

Y a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à exprimer votre expérience ? Certaines de vos questions appellent plus d’une réponse, mais votre méthode n’en autorise qu’une !