Une Note sur la Science et l’EMI
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Une Note sur la Science et l’EMI (Un modèle scientifique expliquant pourquoi la mémoire, autrement dit la conscience, ne peut pas résider uniquement dans le cerveau) Par Simon Berkovich, Professeur d'Ingénierie et de Sciences Appliquées à l'Université George Washington.
Vous trouverez ci-dessous une discussion introductive d'articles plus théoriques explorant l’idée que l’information de l’ADN des organismes vivants n’est pas suffisamment complexe pour expliquer la quantité et la diversité de l’information traitée dans et par l’organisme dans son ensemble, et par le cerveau en particulier.
Au lieu de cela, il est postulé que l’information de l’ADN sert en tant que clé d’identification unique pour un organisme donné, comme un ‘code barre’. Comme tel, le cerveau est simplement un transmetteur et receveur d’information, mais pas l’endroit principal de stockage ou de traitement de l’information (p.ex. les souvenirs) http://arxiv.org/abs/physics/0111093. (voir aussi http://www.seas.gwu.edu/~berkov/Theory.htm
http://www.seas.gwu.edu/~berkov/Experiment.htm)
L’idée selon laquelle le traitement de l’information par la vie et l’esprit implique des activités au-delà de la matière pondérable a prospéré au XIXe siècle avec le développement de la théorie de l’éther. Dans le livre largement acclamé de 1873, ‘The Unseen Universe’, Stewart et Tait écrivaient :
"Nous tentons de montrer que nous sommes absolument motivés par des principes scientifiques pour reconnaitre l’existence d’un Univers Invisible, et par analogie scientifique conclure qu’il est plein de vie et d’intelligence – que c’est en fait un monde spirituel et non un monde mort."
Au vingtième siècle, le changement de paradigme de la science s’est focalisé sur le relativité, de sorte que l’idée de l’éther a été abandonnée. Cependant, la relativité a deux interprétations. Le plus souvent cité est Einstein, qui affirme que le cadre de référence absolu n’existe pas. Alternativement, selon Lorenz et Poincaré, le cadre de référence absolu existe mais est indétectable.[1]. Bien que cela puisse ressembler à un exercice scholastique pour distinguer entre quelque chose qui n’existe pas et quelque chose qui existe mais est indétectable, il s’agit d’un point essentiel dans l’avancement de la connaissance au sujet de la vie.
Pour la physique, adhérer à l’une ou l’autre de ces interprétations est sans conséquence. Pour la biologie, d’un autre côté, il y a de vastes conséquences selon le type de relativité choisi – particulièrement su sujet des propriétés de l’infrastructure informationnelle du monde physique.
L’actuelle représentation scientifique du monde repose sur l’hypothèse que la vie est simplement le résultat de transformations complexes de structures moléculaires. Selon cette hypothèse scientifiques, de nombreux phénomènes biologiques y compris l’expérience de mort imminente, ne devraient pas exister. Ce qui manque, dans cette hypothèse, c’est que le fonctionnement des systèmes vivants a peu de chose à voir avec la physique et la chimie. Avant tout, c’est un problème d’organisation du contrôle de l’information. Par exemple, si un système vivant est gouverné par un mécanisme de traitement de l’information, il doit suivre les principes habituels de l’organisation de l’information - en particulier quand cette stipulation concerne le cerveau. Pourquoi un organisme biologique devrait-il suivre les lois de la physique et être exempté des requis fondamentaux de traitement de l’information ? On ne remet pas en question ces requis. Mais la biologie en général évite de regarder le traitement de l’information au niveau de l'ingénierie puisque les besoins en traitement de l’information ne peuvent être satisfaits en utilisant la physique conventionnelle.
En d’autres termes, le paradigme scientifique actuel pour les organismes biologiques ne peut pas soutenir une analyse d’ingénierie de routine utilisée par la méthodologie de conception des systèmes d’information.
Le traitement de l’information biologique doit se conformer à ‘la loi fondamentale de la variété requise’ qui stipule que la réalisation d’une sélection appropriée ‘dépend absolument du traitement d’au moins cette quantité d’informations’. Tout travail biologique sur le traitement de l'information doit respecter cette loi, ‘sous peine d'être qualifié de futile avant même d'avoir été commencé’. [2]
La diversification observée concernant la biologie de la vie et de l’esprit ne peut expliquer les limitations physiques de la structure cérébrale. La quantité d’information contenue dans le génome humain – environ 30 000 gènes – est censée constituer le ‘modèle’ du développement humain. Dans le monde numérique, cette quantité d’informations serait à peine suffisante pour donner une image numérique floue d’un être vivant. En comparaison, les vers possèdent 18 000 gènes. Le cerveau humain consiste en une quantité relativement petite d’éléments à commutation très lente. . Il est évident que vu la manière dont les gènes sont construits, ils ne peuvent tout simplement pas contenir toutes les informations nécessaires pour expliquer le corps humain. Par conséquent, en utilisant l’analogie du cerveau avec un dispositif de traitement de l’information, il est impossible de rendre compte de l’information dans le vaste éventail de possibilités utilisées par le cerveau. La situation est la suivante : ‘Lorsque vous essayez de prouver une chose évidente, cela devient moins évident’. Cicéron.
Les organismes sont caractérisés par l’ADN, tout comme les livres d’une bibliothèque sont caractérisés par des numéros de catalogue. Par conséquent, l’ADN peut contenir une description Générale de l’organisme sans avoir à contenir des instructions détaillées en rapport avec la structure et la fonctionnalité. Cela signifie que l'ADN contient de l’information sur les marqueurs. Cependant, l’information sur la manière dont le corps est bâti et comment les parties du corps doivent fonctionner est contenue ailleurs. L’interprétation du ‘code-barre’ de l’AND fournit une explication naturelle pour deux anomalies couramment connues comme paradoxe N et paradoxe C.
En utilisant l’analogie du code-barre pour le paradoxe N, un organisme peut être bâti à partir de l’information d’un génome déficient. Qui plus est, l’analogie du code-barre aborde le paradoxe C et explique pourquoi des organismes complexes ont des génomes moins complexes (les plantes ont plus d’ADN que les animaux !). Les molécules d’ADN reçoivent des signaux de contrôle via la communication, de sorte que les structures plus courtes acquièrent un avantage opérationnel. En deux mots, l’ADN est un label et jusqu’à un certain point, un nom plus court est un avantage. De façon analogue, les capacités de traitement de l’information du cerveau ne dépendent pas de sa taille.
Avec ceci en arrière-plan, le point principal de
http://arxiv.org/abs/physics/0111093 explore l’idée que l’information de l’AND des organismes vivants n’est pas un répertoire de l’information de contrôle pour le développement de l’organisme. Le rôle de l’ADN en tant que ‘code-barre’ détermine l’individualité biologique des organismes et ainsi autorise leur fonctionnement comme éléments d’un système – ‘ l’Internet de l’Univers physique’. Cette théorie est cohérente avec le traitement de l’information qui a été suggéré par Pim van Lommel, dans l’étude EMI majeure publiée dans un journal médical de premier ordre, le Lancet 12/01. [3] La discussion de clôture de Van Lommel relative aux EMIs laisse ouverte la possibilité que le cerveau est seulement un receveur et que les souvenirs sont stockés quelque part d’autre. Si la théorie du code-barre est valable et que la mémoire est stockée ailleurs, alors la façon dont nous regardons la conscience lorsqu’elle est séparée du corps a de profondes implications sur la manière dont la société et la religion sont organisées.
Le rôle des structures de l’AND dans la nature peut être comparé au rôle du numéro de Sécurité Sociale dans la société. (voir aussi
http://www.aps.org/meet/CENT99/vpr/laybc31-02.html et http://www.aps.org/apsnews/0699/069905.html) D’après mes études approfondies, je suggère que le rôle contrôlant de l’ADN sur l’information pour le développement de l’organisme et la fonctionnalité de la mémoire vient de l’extérieur du corps physique. Cela signifie qu’un paradigme différent existe au sujet de l’infrastructure informationnelle du monde physique. En d’autres termes, le cerveau n’est pas un ordinateur autonome mais plutôt un terminal de ‘l’Internet de l’Univers physique’.
Le problème le plus difficile, du point de vue de la physique, consiste à examiner la manière dont les souvenirs sont stockés dans le cerveau et ne sera probablement pas ‘affecté par la découverte de la théorie finale’. La signification cachée de cette déclaration selon Weinberg, un physicien de réputation mondiale, est que l’explication de l’organisation du cerveau viendrait d'une manière ou d'une autre indépendamment du développement des théories physiques modernes. Cependant, la conclusion logique devrait être qu’il y a une faille dans les fondements de la physique tant qu’elle ne prend pas en compte les phénomènes naturels majeurs comme celui observé dans le fonctionnement du cerveau humain.
La physique moderne peut seulement dire qu’une chose telle qu’une EMI ne peut pas exister. En d’autres termes, du point de vue de la physique moderne l’EMI est considérée comme ‘anti-scientifique’. Néanmoins, il est évident qu’aucun progrès en biologie ne peut être réalisé sans défier les notions très fondamentales de la construction de l’Univers. Ceci est fait dans mon article :
http://arxiv.org/abs/physics/0111093. Si les prédictions de ma théorie - une anisotropie intrinsèque dans le fond diffus cosmologique (CMB) – sont vérifiées, alors l’image globale du monde physique doit être reconsidérée. Quoi qu’il en soit, la physique moderne se heurte à ses propres problèmes. C’est particulièrement vrai avec la prétendue découverte que 65% de l’univers consiste en une énigmatique ‘énergie noire’. L’énergie noire représente un ajout à 30% d’une mystérieuse ‘matière noire’. L'énergie noire n'est qu'un paramètre fictif introduit pour suivre la théorie de la relativité générale d'Einstein. Les physiciens ne sont pas prêts à admettre que cette théorie peut être fausse. Le modèle cosmologique de l’Univers basé sur la théorie de la relativité générale d'Einstein ne serait plus un modèle valide.
Mon modèle théorique montre que l’Univers est rempli d’information pour le contrôle des êtres vivants plutôt d’énergie noire’ ou de ‘matière noire’ inutiles (du point de vue biologique). Le modèle donne une autre signification à ces entités ‘noires’. La vision actuelle de la cosmologie est sans vie, il ne peut qu’espérer que la vie surgisse en quelque sorte par-dessus les processus matériels.
Donc, une théorie compréhensive de la Vie et l’Esprit devrait considérer une organisation extra-corporelle de traitement de l’information cognitive présentant le cerveau comme un ‘ordinateur de réseau’ sur l’Internet’ de l’Univers physique. Le paradigme conventionnel de la science moderne ne laisse aucune place pour l’explication rationnelle de l’EMI. Avec le modèle suggéré de l’organisation extra-corporelle de traitement de l’information biologique, le phénomène de l’EMI peut faire l’objet d’un examen rationnel significatif.
*Simon est professeur d'ingénierie et de sciences appliquées au département d'informatique de l'université George Washington. Il a obtenu une maîtrise en physique appliquée de l'Institut technique physique de Moscou en 1960 et un doctorat en informatique de l'Institut de mécanique de précision et de technologie informatique en 1964, à Moscou, en Russie. À son actif, il a publié de nombreux articles scientifiques évalués par des pairs en physique, biologie et informatique. Il apporte à la communauté scientifique une expertise en matière d’algorithmes et de conception de systèmes informatiques. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'étude des aspects informationnels de l'organisation des systèmes physiques et biologiques.
Merci à Jody pour son aide éditoriale !
[1] See e.g. J.S. Bell, "How to teach special relativity", in "Speakable and unspeakable in quantum mechanics", Cambridge University Press, Cambridge , 1987, pp. 67-80
[2] Ashby W. R. Principles of the self-organizing system. In Foster H.V. and Zopf G.W. (editors), Principles of Self-Organization, Pergamon Press Oxford , 1962
[3] Near Death Experience In Survivors of Cardiac Arrest: A Prospective Study in the Netherlands, Pim van Lommel, et al, THE LANCET ' Vol 358 ' December 15, 2001 , 2039-45.