EMI de Brian S
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Un samedi, mi-avril 1989, je rentrais chez moi après un
déplacement sur une foire-exposition. Tandis que je conduisais, je pensais à
cette belle journée de début de printemps, les feuilles commençaient à
apparaître sur les arbres. Le temps était magnifique, il faisait environ 24°. Je
roulais sur l’autoroute en direction du nord. Une magnifique chanson passait à
la radio (je n’ai toutefois jamais pu me rappeler de laquelle il s’agissait).
J’étais heureux de rentrer chez moi après avoir dû travailler à la foire ce
week-end là. Un ami de longue date m’avait demandé d’être garçon d’honneur pour
son mariage, mais le patron avait dit que je ne pouvais pas avoir de congé.
J’étais déçu de manquer le mariage et de ne pas voir mon ami, il n’a cependant
jamais été loin de mes pensées durant cette journée. En conduisant, je me disais
que mon ami devait au même moment se trouver à la réception, je me suis demandé
comment se passait le service. Sur un chemin venant de l’ouest, j’ai vu une
voiture approchant de la quatre voies. J’ai vu cette voiture traverser les voies
allant vers le sud, passer le terre-plein central où la petite route comportait
un stop avant de traverser les voies allant vers le nord. En y réfléchissant, je
me suis rendu compte que la voiture ne s’est pas arrêtée au stop avant de
traverser les voies sud. Au lieu de s’arrêter au stop avant de traverser les
voies nord, celles sur lesquelles je roulais à ce moment là, la voiture a grillé
le stop, en plein dans ma trajectoire.
En repensant à cet événement, il apparaît étrange à quel
point les perceptions sont altérées sous ce genre de stress. Mon esprit a
distingué cette voiture comme une énorme Lincoln Town du milieu des années 70
(je conduisais un véhicule beaucoup plus petit). En examinant les raisons de
cette mauvaise perception (cette voiture n’était PAS énorme, plutôt une
Oldsmobile moyenne du milieu des années 80), j’ai seulement pu déduire qu’elle
était tellement proche que mon esprit l’a convertie en un grand modèle. En
revanche, j’ai bien vu la couleur : verte.
Tout est passé au ralenti. J’ai dit ou pensé un juron.
J’ai toujours l’impression de l’avoir exprimé, mais en considérant le peu de
temps qu’a duré cette partie de l’expérience, je pense que mon cerveau
fonctionnait tellement vite que j’ai seulement pensé l’avoir dit.
Je me rappelle avoir tiré le levier de vitesse vers
l’arrière de la main droite (c’était une boîte automatique, mais comme la
plupart des voitures américaines, ce mouvement fait passer la boîte sur un
rapport inférieur dès que la vitesse de la voiture le permet). Simultanément,
j’ai violemment tourné le volant vers la gauche (la voiture verte arrivait à ma
gauche). Je me souviens avoir pensé : « Si seulement j’arrive à percuter cette
voiture au niveau de l’essieu arrière, cela va l’écarter de mon chemin en la
faisant pivoter sur l’essieu avant, peut-être que nous (un homme âgé au volant
et une vieille dame sur le siège passager) allons survivre à tout cela. ». Ma
pensée a traité l’image de ces personnes dans une voiture pivotant sur l’essieu
avant, puis elle a traité leur image si cette voiture était percutée par la
mienne, en plein milieu de la portière passager.
Je me rappelle qu’il n’y avait aucun autre bruit que celui
du vent. Je me souviens avoir pensé : « C’est vraiment bizarre, d’où vient ce
vent ? », puis : « Evidemment ! il ne va pas y avoir de bruit avant que la
voiture ne percute. ». Je me suis ensuite demandé pourquoi mon véhicule ne
virait pas. J’avais violemment tourné le volant à gauche, mais rien ne se
passait. Alors que les deux voitures se rapprochaient, le moment est arrivé où
je me suis rendu compte qu’il m’était absolument impossible d’influencer le
cours des événements. Je me retrouvais là et les choses allaient se dérouler
tout autour de moi. C’était la première fois de ma vie (et la dernière) que je
réalisais une telle chose.
J’ai vu les personnes de l’autre véhicule se rapprocher de
plus en plus, au début quelques dizaines de centimètres, puis quelques
centimètres. L’homme regardait vers l’avant par le pare-brise, la femme était
légèrement tournée vers lui et je pense qu’elle lui parlait. Contre l’oreille
droite, elle tenait de la main droite et ce que j’ai identifié comme une petite
radio. J’ai pensé : « Je n’ai pas vu de radio de ce genre depuis 1971
environ. ». Puis le contact a eu lieu (aucun doute, j’ai entendu le bruit de
l’impact), la vision des autres personnes a immédiatement été brouillée par la
vapeur due à l’explosion de mon radiateur. Je me souviens avoir compris ce qui
se passait. Ma voiture a commencé à pivoter lentement vers l’ouest. Je ne voyais
rien à cause de la vapeur, je me rappelle avoir pensé : « Il ne manquerait plus
qu’un semi-remorque nous rentre dedans. Zut alors ! j’aimerais bien le voir
arriver CELUI-LA. ». J’ai ensuite calculé que le vent venant de l’ouest, étant
donné que mon véhicule pivotait du nord vers l’ouest, dès que ce dernier allait
faire face au sud-ouest, alors la vapeur n’allait probablement plus me masquer
la vue. Evidemment, lorsqu’il en a été ainsi, la vapeur n’a plus occulté mon
champ de vision et j’ai pu voir l’autoroute dans la direction d’où je venais. Je
me souviens avoir pensé : « Mon gars, il faut que tu t’enlève de là ! Je me
rappelle que ma tête s’est inclinée, que le menton m’a percuté la poitrine, il y
a ensuite un fort « PFOOOF » (la seule manière dont je puisse décrire ce bruit :
c’est celui qu’on produit en bloquant la lèvre inférieure derrière les dents du
dessus puis, en soufflant, on remet la lèvre en position normale. Je me souviens
avoir été ainsi propulsé comme une boulette dans une paille. J’ai entendu et
SENTI le « PFOOOF ».
Je me tenais (le vocabulaire me manque… j’étais au dessus
et à peu près vertical par rapport au reste du monde) près de la portière
conducteur de ma voiture. J’ai regardé le type assis là et j’ai pensé : « Hé !
c’est moi, je suis plutôt amoché. Mais quand même pas trop mal, on dirait que
rien n’a été arraché du corps, tout semble bien là, mais il est mort. » (j’avais
travaillé dans un funérarium pendant environ un an et demi et j’étais bien
habitué aux corps, à leur apparence après que la vie les ait quittés).
A ce moment là, j’ai entendu une voix derrière-moi et je
me suis retourné. Là se tenaient (toujours par manque d’un meilleur terme) deux
de mes amies, décédées dans un accident de voiture en 1983. Elles sont mortes
ensemble (logique, elles étaient inséparables). Tous les trois, nous étions
comme frères et soeurs. Je suis allé aux funérailles de chacune en me disant
bien que j’aimerais que ces deux filles viennent me chercher à ma mort (si cela
se passait ainsi). Eh bien, elles étaient là. Le plus stupéfiant (en y
réfléchissant), c’est que je n’étais pas du tout surpris de les voir là. Je me
souviens avoir dit (par manque d’un meilleur terme, mais je pense que je l’ai
dit) tranquillement : « Salut Lisa, salut Susan ! », comme si je venais de les
rencontrer après un cours au Groupement des étudiants. De façon humoristique,
j’ai commencé à parler de mon corps à Lisa : « Hé Lisa, tu as vu mon
chargement. », inclinant la tête (façon de parler) vers mon corps assis dans la
voiture.
Je me rappelle d’un sentiment de liberté totale, absolue.
Il n’y a vraiment pas de mots pour décrire ce sentiment, mais j’ai réalisé que
dans cet état, je pouvais faire tout ce que je désirais, je pouvais aller
partout, aucune loi physique ne dictait ce qui m’était possible. Je me suis
rendu compte que je pouvais même aller sur la tour Eiffel si je le souhaitais
(c’est exactement ce que j’ai pensé, toutefois je ne me souviens pas avoir voulu
aller sur la tour Eiffel, ni même avoir jamais pensé quoi que ce soit à ce
sujet, sauf pour répondre à une question à un QCM de géographie en CM2). J’ai
commencé à savourer la sensation du moment, un bien-être tel qu’il me manque
encore maintenant.
Lisa a dit : « Brian, tu dois écouter attentivement. »,
(a-t-elle dit qu’il y avait peu de temps ou était-ce juste une information
induite par la pensée ?). Elle a continué : « Tu dois regarder. », indiquant (ou
plutôt en attirant mon attention d’une autre manière… il est difficile de
décrire exactement COMMENT, dans cet état, on parle, bouge, se tient, etc.)
l’horizon ouest. J’ai remarqué que l’image du monde était en grande partie
perturbée, comme un téléviseur qui a une mauvaise réception, la couleur faisant
irruption de temps en temps dans le noir et blanc, mais ce dernier étant le plus
souvent présent. Toutefois, il y avait ma vie dans le ciel. C’était comme
regarder un écran (large), en couleur, le magnétoscope étant bloqué sur avance
rapide. Mais au lieu de seulement voir, je RESSENTAIS comme dans la vie, tout en
me « tenant » avec Lisa et Susan. La vie s’est littéralement déroulée de ma
naissance à ma « mort ».
A la fin de cette projection de vie, il n’y a eu personne
pour me dire : « Tu as péché ! Tu es un pécheur ! Tu as fait ceci, ceci et cela,
c’était mal et opposé aux Dix Commandements ! ». Au lieu de cela, on m’a laissé
me faire une opinion de ma vie. Pas tant en termes de : « J’étais une personne
mauvaise / bonne. », mais plutôt : « C’était une bonne vie. », aussi
objectivement que si je commentais un plat particulier, ou l’achèvement récent
d’un projet qui me satisfaisait particulièrement. A ce moment précis, j’ai
compris qu’il y avait eu d’autres vies. Lorsqu’elles avaient été achevées,
j’étais passé par un examen similaire ou identique, je n’avais cependant aucune
curiosité à l’égard de ces autres vies car elles étaient terminées, je les avais
achevées, les quittant sans autre conséquence. Je savais que cette vie n’allait
avoir aucune conséquence maintenant qu’elle était terminée. Je me suis rendu
compte que je savais tout. Il n’y avait aucune question, tout le savoir était
instantanément présent dans mes pensées (par exemple : j’ai su que toute chose
créée, quel qu’en soit l’état, fait partie d’un immense concept. C’est juste une
des connaissances dont je me souviens, j’étais cependant en mesure d’explorer
cet immense concept de l’intérieur, de faire partie de toute chose pendant que
j’y pensais, à l’instant même où j’y pensais. Troublant, n’est-ce pas.).
J’ai compris qu’il s’agissait de mon état d’alors. J’étais
une créature/un être (je me le représente ainsi maintenant) qui avait pendant
quelque temps utilisé ce morceau de viande sans vie dans la voiture (je n’avais
toutefois aucune sorte de tristesse à l’égard de mon corps, n’étant plus utile
il me semblait être un genre de déchet, il m’avait bien servi. C’était similaire
au sentiment qu’on éprouve en revendant sa vieille voiture).
L’ensemble n’a pas paru prendre beaucoup de temps, selon
notre temps, une durée d’environ vingt secondes. Tout ceci m’est arrivé, a été
pensé, s’est produit dans cet intervalle.
Lisa a dit, ou plutôt communiqué : « Tu dois écouter (il y
avait une urgence dans ses paroles), tu as suffisamment accompli pour pouvoir
venir avec nous. ». Elle a fait une pause ; « Sinon tu peux rester, mais si tu
restes nous devons en connaître la raison et tu dois nous la dire. Tu dois
savoir ceci : si tu restes, cela va être très, très difficile. ».
J’ai répondu catégoriquement : « Je dois rester. ». Lisa a
demandé : « Pourquoi ? ». j’ai déclaré : « Je n’ai pas encore eu d’enfant. »
(c’était important, mais sans émotivité, comme si j’avais été censé peindre une
maison, ce que j’aurais fait, mais il aurait commencé à pleuvoir, j’aurais alors
dit à quelqu’un que j’avais encore besoin d’une autre journée pour terminer
l’entourage des fenêtres.).
J’avais conscience que pendant ce temps Susan n’avait rien
dit, seule Lisa avait parlé. J’ai remarqué qu’il y avait « quelqu’un » d’autre
au delà de Susan ? Je me suis rendu compte que cette « Personne » écoutait
attentivement et que je n’étais pas autorisé à la voir.
Cette « Personne » apparaissait uniquement comme une
présence immense, seulement perceptible comme des ondes de distorsion, occultée
pour ma conscience afin que je ne puisse la voir directement (pour un exemple de
ceci, regardez le film « Prédateur » avec Arnold Schwarzenegger, prêtez
attention à l’apparence de l’alien quand il est « recouvert ». Je voyais cet
effet. Il ne me « menaçait » pas, je ne veux pas influencer le lecteur en
utilisant cet exemple d’un affreux assassin extraterrestre du cinéma, je voulais
simplement fournir une référence pour la distorsion visuelle utilisée. Il
n’y avait aucun sentiment de « danger », je me rendais seulement compte de cette
présence.).
Lisa a dit : « Très bien. Il faut que tu saches que ton
cœur s’est arrêté lorsque tu as percuté le volant, mais tu n’auras pas de
séquelles à cause de cela. Tes blessures seront : une fracture du sternum, une
plaie au doigt et tu vas perdre quelque dents. ». J’ai répondu : « D’accord. »
et j’ai entendu « PFOOOF ». Tout était noir et au début, j’étais dans la
confusion, je ne parvenais pas à déterminer où je me trouvais. Puis j’ai entendu
un bruit, semblable à un boum lointain. Il y a eu le silence, puis un autre
boum, puis un autre, un autre encore, tous rapprochés. J’ai ensuite entendu un
battement de cœur, puis un autre et j’ai réalisé que les boums correspondaient
au redémarrage de mon cœur. Je me rappelle avoir pensé : « Tiens ! c’est mon
cœur qui redémarre. ». J’ai eu ensuite la sensation d’avoir vraiment, vraiment
besoin de respirer (comme lorsqu’on est profondément sous l’eau, que l’on ignore
si on va réussir à remonter à la surface avant de manquer d’air… maintenant
imaginez ce qu’on ressent quand on se rend compte qu’on n’a pas réussi à
regagner la surface avant de manquer d’air… c’était ainsi.). J’ai donc pris la
plus longue, la plus profonde inspiration d’essoufflement dont je puisse me
souvenir. Quand je l’ai achevée, j’ai ouvert les yeux et j’ai contemplé la
scène, j’ai vu ma main se mettre à saigner. Je ne vais pas énumérer tous les
détails de l’accident, toutefois, je ne cessais de perdre et reprendre
connaissance. A de nombreuses reprises, j’ai entendu des gens parler, mais je ne
semblais pas en mesure de réagir. Je me souviens d’au moins trois occasions,
quelqu’un tâtait mon cou en disant : « Celui-là est mort. ». Lorsque j’ai enfin
levé la tête et parlé à un policier fédéral, il était penché sur la porte
conducteur de ma voiture, et recopiait le numéro d’identification de mon
tableau de bord. Il a sursauté en hurlant : « Hé ! Celui-ci est vivant, venez
ici ! ». Je me rappelle d’un urgentiste dans ma voiture, ainsi que des
vibrations des appareils de désincarcération. Je me souviens d’une caméra de
télévision, d’avoir protesté : « Enlevez-moi cette @#$%$%$ de camera de la
figure. ». Je me rappelle avoir été dans une ambulance, une urgentiste assise
sur un banc près de moi, je lui ai demandé : « Où sommes-nous exactement ? ».
Elle a répondu : « Vous êtes dans une ambulance. ». J’ai précisé : « Non, où
sommes-nous exactement sur la ROUTE, à quelle distance de la ville ? ». Elle a
répondu : « J’ai bien peur de n’avoir aucun moyen de le savoir, il n’y a qu’une
petite fenêtre. ». Je me souviens avoir répondu : « Ce n’est pas grave, je vais
sortir pour voir. ». J’ai traversé le flanc de l’ambulance et j’ai vu une
carrière de pierres, notant que nous étions presque arrivés. J’ai retraversé la
paroi de l’ambulance et je lui ai annoncé : « Nous sommes presque à la carrière
de pierres, c’est bien, nous approchons. ». Elle s’est alors levée, est allée à
la petite fenêtre sur le côté de l’ambulance, puis elle a dit : « Oh, je la
vois, oui, mais comment… ». Elle n’a pas terminé cette phrase, en se rasseyant
elle n’a rien dit d’autre que : « Restez tranquille, nous sommes presque
arrivés ».
Plus tard aux Urgences, l’urgentiste qui s’était trouvé à
l’intérieur de ma voiture est venu, il m’a dit : « Vous avez bien meilleure mine
que tout à l’heure. ». Je lui ai répondu que je me sentais mieux. Il a
poursuivi : « Pendant toutes les années où j’ai fait ce job, jusqu’à maintenant
je ne m’étais jamais trompé en examinant quelqu’un pour savoir s’il était vivant
ou mort. ». J’ai rétorqué : « Qui dit que vous vous êtes trompé ? ». Il a paru
inquiet, mais s’est mis à sourire en disant : « Restez calme. », puis il est
parti. Une infirmière m’a demandé si j’avais travaillé dans les professions
médicales, j’avais en effet révélé aux personnes sur les lieux de l’accident et
aux Urgences, que j’avais une fracture du sternum, une plaie au doigt et que
j’allais perdre deux dents. Je lui ai répondu non.
J’ai guéri de la fracture du sternum, de la plaie au doigt
et on m’a fait deux implants (toutefois, tandis que j’étais à l’hôpital, j’ai eu
beaucoup de mal à dormir, chaque fois que je m’endormais, je me sentais flotter
hors de mon corps, je savais que j’étais à nouveau en train de mourir et que
j’étais censé rester, je me réveillais donc moi-même).
Médicaments ou substances liés à l’expérience, ayant
potentiellement pu l’affecter ?
Non
Ce type d’expérience était-il difficile à exprimer avec
des mots ?
Oui . Suite à l’expérience j’ai cogité pour trouver les
mots appropriés pour la décrire. Il n’y en a en fait aucun qui puisse
précisément le faire. Comment peut-on expliquer l’inexplicable ?
Au moment de l’expérience y avait-il une situation
menaçant votre vie ?
Oui . J’étais impliqué dans un grave accident de
voiture, mon corps était resté dans l’épave du véhicule.
Quel était votre état de conscience et de lucidité au
moment de l’expérience ?
Super !
D’une certaine manière, l’expérience ressemblait-elle à
un rêve ?
Non, c’était plus réel que cette réalité-ci.
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de
votre corps ?
Oui . Sur le moment, je pensais avoir la même apparence
que dans la vie, mais j’avais le pouvoir d’apparaître sous la forme que je
souhaitais.
Avez-vous entendu des sons ou des bruits inhabituels ?
« PFOOF » lorsque je suis sorti de mon corps, le bruit
de mon cœur se mettant à battre lorsque je l’ai réintégré. Tout le reste était
de la conversation en majeure partie.
Etes-vous passé(e) dans ou avez-vous traversé un tunnel
ou un espace fermé ?
Non
Avez-vous vu une lumière ?
Non
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ?
Oui . Juste derrière-moi, j’en connaissais deux (de très
bonnes amies), mais il y en avait un troisième que je n’ai pas été autorisé à
voir nettement. Elles m’ont dit ce qui s’était passé, montré un passage en revue
de ma vie semblable à un « film », dans celui-ci je revivais vraiment, puis
elles m’ont dit que je pouvais aller avec elles ou bien rester, cependant, si je
choisissais de rester je devais leur en fournir la raison. Je leur ai révélé ce
motif, elles ont répondu que cela allait être très difficile, j’ai réintégré mon
corps.
Avez-vous revu des évènements passés de votre vie ?
Oui . J’ai vu ma mère me donner naissance. Je n’avais
pas souvenir d’avoir vu cela auparavant. Je me suis vu percuter la porte du
couloir avec ma voiture à pédale, puis me faire « reléguer » au garage avec
elle. Je ne m’en rappelais pas. Plus tard, j’ai découvert la marque sur la
garniture de la porte que ma voiture avait percutée. :)
J’ai appris que la vie (ici) constitue simplement une
méthode afin d’accroître la connaissance / l’expérience pour la VRAIE existence.
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience,
quoi que ce soit, concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être
vérifié par la suite ?
Oui . Voir N° 4 en ce qui concerne la conversation avec
l’urgentiste et la carrière de pierres.
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions
admirables ou particuliers ?
Non
Avez-vous ressenti une modification de l’espace ou du
temps ?
Oui . Le temps ici et là-bas ne sont PAS les mêmes (et
encore, si le temps existe là-bas). Tout ici était très terne (noir et blanc
avec un peu de couleur par intermittence).
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une
connaissance particulière, à un sens et / ou à un ordre de l’univers ?
Oui , il faut regarder le N° 4 parce que c’est à peu
près la meilleure manière dont je puisse le décrire. C’est au delà de toute
description, OUI.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de
délimitation ?
Non
Avez-vous pris connaissance d’évènements à venir ?
Oui . Très précisément, j’ai maintenant deux enfants.
Mes blessures se sont avérées êtres celles décrites.
Avez-vous été impliqué(e) dans, ou au courant d’une
décision de retour au corps ?
Oui . On m’a donné le choix de revenir ou non, mais je
devais leur dire la raison (voir N° 4).
A la suite de l’expérience, votre comportement ou vos
croyances ont-ils changé ?
Oui . Je connais la raison de notre présence ici. Je
sais pourquoi la vie humaine existe, mais je ne connais pas la raison spécifique
de ma présence ici. Je sais qu’il existe un plan prédéterminé pour chaque vie,
depuis le plus petit microbe, jusqu’au cosmos.
De quelle manière l’expérience a-t-elle affecté vos
relations ? Votre vie quotidienne ? Vos pratiques religieuses ou assimilées ?
Vos choix de carrière ?
Effectivement, cela a négativement affecté mes
relations avec ma femme pendant quelques années. C’est toutefois terminé et
notre couple est fort maintenant. Dans la vie de chaque jour, je commence par me
demander le matin ce que je suis censé faire cette journée là, ou ce que je dois
vivre qui fasse partie du plan. Pratiques religieuses ? Je ne me considère pas
comme religieux, mais faisant plutôt partie d’un grand réseau spirituel
avec toutes les autres personnes. Je me suis reconverti
de commercial (tueur) en policier/pompier.
Votre vie a-t-elle changé spécifiquement en conséquence
de cette expérience ?
Oui . Ma vie entière a changé d’orientation. Je me suis
reconverti, j’ai eu des enfants, je reste à la maison et je cherche à m’amuser
avec eux. Je travaille avec le public, j’ai parfois l’opportunité d’aider les
gens, j’ai effectivement vu « Le Plan » à l’œuvre dans ma carrière.
Avez vous raconté cette expérience à d’autres personnes ?
Oui . Quelques jours après qu’elle se soit produite, je
l’ai racontée à ma femme, elle est restée pétrifiée par le choc puis a dit :
« Ce n’est pas arrivé. », ensuite elle est partie. Cela n’a pas beaucoup
favorisé nos relations. Je l’ai racontée à ma sœur qui s’est mise à pleurer,
disant qu’on m’avait accordé un grand don, puis elle m’a remercié. Je l’ai
racontée à un bon ami qui me disait que sa mère avait rêvé qu’il mourrait dans
l’effondrement d’une tranchée (il était plombier). Il a réagi positivement, me
disant qu’il se sentait bien mieux vis à vis la mort. Il est décédé trois jours
plus tard dans l’effondrement d’une tranchée (quand on parle de faire partie
d’un plan ! j’étais censé le rencontrer par hasard ce jour là et avoir cette
conversation).
Quelles émotions avez-vous éprouvées suite à votre
expérience ?
J’étais inquiet à propos de la déclaration de
Lisa :« cela va être difficile ». Je craignais qu’elle n’ait indiqué que ma mort
suivante allait être une sorte de truc horrible, douloureux et long. J’avais
peur d’avoir le cancer ou quelque chose de ce genre. Après quelques temps, je me
suis rendu compte qu’elle faisait allusion à la vie dans CETTE existence-ci qui
est « difficile » (en tout cas plus difficile que cette existence là, qui est
normale pour nous). Je suis devenu beaucoup plus émotif après cette expérience,
je ressens émotionnellement la souffrance d’autrui.
Quelle a été la partie la meilleure et puis la pire de
votre expérience ?
La meilleure partie a été de savoir ce qui allait
arriver, la confirmation de l’éternité et le sentiment d’être chez moi.
La pire a été d’avoir réintégré ce corps…c’est comme
essayer de bouger dans une combinaison couverte de boue, trempée… être plombé.
Il a fallu sérieusement se réadapter.
Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au
sujet de l’expérience ?
Je n’ai pas peur de mourir. La vie est claire
maintenant, il y a un dessein pour chaque chose.
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des
médicaments ou des substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ?
Non
Les questions posées et les informations que vous venez
de fournir décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ?
Oui . C’est aussi proche que ma capacité d’explication
le permette. Les sentiments sont difficiles à décrire (c’est quasiment
impossible), mais j’ai fait de mon mieux.