Événement mettant la vie en danger Dean W
|
DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Thanksgiving 2022 : Notre famille était en vacances à Sainte-Croix. Le mardi 22 novembre, ma Femme Rose, moi-même et notre fils aîné Stephen avons décidé d'aller découvrir les bassins de marée de la Baie d’Annaly / Plage de Carambola. Il s'agissait d'une randonnée de 3 km à travers une forêt tropicale, puis d'une brève marche jusqu'aux bassins. Si vous cherchez des choses à faire à Sainte-Croix, c'est sur CHAQUE liste. Nous avons fait la randonnée, vérifié les bassins et décidé d'entamer notre court chemin de retour. C’est alors que le désastre est survenu.
Trois « vagues scélérates » ont jailli de nulle part, l’une après l’autre. La première m'a renversé et a commencé à me faire tournoyer. La seconde m'a projeté dans un petit trou au fond d’un bassin de marée (pensez à des toilettes qui fonctionneraient continuellement là où la marée montante les remplit et la marée descendante les vide). La troisième vague m'a déposé dans un endroit que je peux au mieux décrire comme un placard noir avec une poche où je pouvais respirer. Voilà, j’étais coincé dans une obscurité totale avec de l'eau jusqu'aux tétons, sans aucune idée où j'étais, ni la moindre idée de comment m'en sortir.
Il s'avère que mon fils Stephen avait également été renversé par les deux premières vagues et avait vu où cela m'avait entrainé. Il avait pris cette direction lorsqu'il a commencé à être aspiré dans le trou. Il a crié à sa mère : « Je vais mourir maman, sauve-moi ! » Stephen se trouvait à mi-chemin vers le trou d'évent lorsque Rose a pu attraper son bras et le mettre en sécurité. Pendant une dizaine de minutes, nous nous sommes appelés, mais sans pouvoir nous entendre. Quand ils ont vu mon chapeau dériver vers le large, ils se sont dits que j'étais mort. Heureusement, ils ont décidé de quitter les rochers qui formaient les bassins de marée et de se mettre en sécurité sur le rivage.
Pendant les 30 minutes suivantes, je suis resté dans ma « tombe », dans l'eau, sans aucune idée de comment m’en sortir et j'avais deux idées en tête. Premièrement, que ma Femme et mon fils venaient de me voir mourir. Deuxièmement, que j'allais mourir lentement et douloureusement en me noyant. J'étais coincé sans issue apparente dans un endroit où la marée commençait à monter. En fin de compte, la poche d’air permettant de respirer disparaitrait. Je pensais continuellement aux moyens de m'échapper. Mais, ignorant par où se trouvait la sortie, ni combien de temps cela pourrait prendre, j'ai décidé de rester perché sur le rebord rocheux où je me trouvais.
À l’insu de chacun d’entre nous à ce moment-là, une série de miracles allait se produire pour modifier cette saga.
Alors que Rose et Stephen atteignaient le rivage, deux personnes à qui ils avaient déjà parlé, John et Amy, se trouvaient toujours sur la plage. Ils possédaient un téléphone portable et ont pu appeler le 911 pour lancer l’opération de récupération de mon corps. Environ vingt minutes plus tard, Karl et Devron, deux guides touristiques de Tan Tan Tours, sont arrivés. Ils avaient amené un groupe de clients voir les bassins de marée, comme ils le faisaient plusieurs fois par semaine. Voyant l'agitation, ils s'étaient approchés de Rose. Elle avait expliqué la situation. Ce à quoi Karl lui avait déclaré : « Nous allons le retrouver ». S'étant rendus aux bassins de marée des centaines de fois, ils pensaient connaître l'endroit exact où se diriger. Abandonnant leur groupe de visiteurs, ils avaient couru à travers les rochers pour tenter de me localiser.
Je me trouvais dans la poche d'air depuis environ 40 minutes lorsque Karl et Devron sont arrivés sur place. À ce moment-là, j’avais extrêmement froid et j’étais épuisé. Je pouvais à peine retenir ma respiration pendant 2 secondes. J'avais avalé beaucoup d'eau salée. Lorsque les vagues entraient dans mon espace, elles me projetaient contre un rocher de corail, puis me soulevaient du fond pour me cogner la tête contre les rochers au-dessus de moi. Je ne veux pas m’étendre là-dessus, mais j'avais des écorchures sur plus de la moitié de mon corps, ce qui donnait l'impression que j'avais eu un accident de moto.
A son propre péril, Karl a collé son visage là où il croyait que je pouvais me trouver et m'a appelé. À son deuxième essai, je l'ai entendu et j'ai répondu. Il était abasourdi. Il a demandé à Devron d'écouter avec lui. Au troisième essai, ils m’ont entendu tous les deux. Nous étions désormais dans une opération de sauvetage. Devron s'était relevé et avait fait signe à Rose et Stephen qu'ils m'avaient trouvé. Il était parti vers la plage, sachant qu'ils avaient besoin d'une corde pour me sortir. Rose et Stephen, stupéfaits, découvraient que j'étais en vie.
C'est alors qu'un secouriste, Ben, s'était manifesté. Il se trouvait dans le coin parce qu'il emmenait son frère et sa petite amie voir les bassins de marée. Ben était un secouriste bénévole à Sainte-Croix. Heureusement pour nous tous, avant de quitter sa maison, Ben avait décidé de jeter sa corde de sauvetage dans sa jeep, ce qui n'était pas le cas la plupart du temps. Cette corde est devenue ma bouée de sauvetage. Karl avait continué à parler avec moi du mieux que nous pouvions communiquer pendant que Devron mettait Ben au courant. Ils s'étaient tous les deux faufilés sur les rochers pour venir vers moi. Karl m'avait crié qu'ils allaient me lancer une corde. Cela étant, je n'avais aucune idée de l'endroit où ils se trouvaient. Je pensais que la voix de Karl était à ma gauche et derrière moi, mais je n'en étais pas sûr. Mes capacités de réflexion étant gravement dégradées, manquant d’oxygène dû à l’ingestion d’autant d’eau salée, je n’arrivais plus à bien réfléchir.
D'une manière ou d'une autre, j'étais censé trouver une corde qu'ils avaient l'intention de me lancer. J'étais dans un noir absolu. L'eau tourbillonnait tout autour de moi. J'étais faible et fatigué. Je ne savais même pas d’où viendrait la corde. Karl continuait de me parler tout le temps, alors que nous alternions les phrases entre les vagues qui s'écrasaient sur moi. Parfois, je ne pouvais pas l'entendre et je paniquais à l'idée qu'ils soient partis. Il éprouvait la même crainte à mon égard.
Prochain miracle. La corde était apparue brusquement juste devant moi, flottant sur l'eau. J'avais attrapé six parties différentes de la corde et je m'accrochais. Une fois que je leur avais dit que je l’avais prise, ils avaient tenté de me guider tout au long du processus. Je dois admettre que je n'étais pas très cohérent à ce moment-là. Ma plus grande peur était de me noyer lorsqu'ils m'entraîneraient dehors par la corde. Je n'avais aucune idée jusqu'où ils allaient m'entraîner. Je savais que je ne pourrais tenir que quelques mètres sous l’eau. Je ne pouvais plus retenir mon souffle. Ne serait-il pas horrible de se noyer après avoir été retrouvé ?
À un moment donné, je me suis littéralement retrouvé à bout de forces et il était temps de faire confiance. Karl n'arrêtait pas de m'encourager. Je ne me souviens ni de comment, ni de quand, mais j'ai plongé dans l'eau en tenant la corde et ils m'ont sorti de là. Les sauveteurs ont déclaré qu'à partir de l’endroit où ils se trouvaient, ils avaient d'abord vu un doigt, puis un bras, puis ils m'avaient tiré du trou.
Des pompiers, Malik et Shumba, étaient maintenant arrivés sur les lieux pour porter aide. Ben a pris le commandement de moi, le patient. Tous les 5 (Ben, Karl, Devron, Malik et Shumba) m'entouraient de tous les côtés pour m'empêcher d'être emporté par le courant, et pour essayer de me réchauffer. Tous les 5 n'avaient jamais travaillé ensemble, mais ils ont fait équipe à ce moment-là. Je souffrais d’hypothermie, j'étais couvert de sang et je respirais à peine. Mais j'ai pu répondre verbalement.
Une autre pièce clé du puzzle a été l'arrivée de Jason, un membre du « St. Croix Rescue Marine Command », l'équipe de sauvetage en mer de Sainte-Croix, qui s'est chargé de me faire descendre des rochers. En raison de l'emplacement où je me trouvais sur les rochers, il n'était pas possible de me porter jusqu'au rivage. La décision a été prise de demander une opération de sauvetage par hélicoptère depuis San Juan, au Porto Rico. L’appareil a pris 90 minutes pour arriver. Jason faisait la navette avec le rivage (les pieds nus) pour réclamer des chemises et des serviettes, tout en communiquant avec l'hélicoptère.
Entre-temps, nous 6 restions sur les rochers, qui étaient périodiquement frappés par les vagues. Une personne surveillait les vagues et prévenait l’équipe de leur arrivée. Tout le monde sacrifiait son corps pour empêcher les vagues de me frapper autant qu'elles le pouvaient. La plupart m'avaient prêté leurs chemises pour essayer de me garder au chaud. Pendant ce temps, Karl me tenait par derrière, Ben m'administrait de l'oxygène et tout le monde continuait à me parler pour m'empêcher d'entrer en état de choc.
L'hélicoptère est arrivé, mais a dû effectuer 8 boucles pour scruter la zone, rechercher le meilleur endroit pour se rapprocher et permettre au nageur-sauveteur d'être déployé en toute sécurité et de diriger le sauvetage. Le souffle du rotor, le vent et les morceaux de pierre projetés par l'hélicoptère faisaient vraiment mal. Finalement, la nacelle Stokes a été descendue de l'hélicoptère. J'ai été placé dedans et l’on m’a remonté d'environ soixante mètres jusque dans l'hélicoptère. L'hélicoptère m'a emmené à l'aéroport où une ambulance m'attendait.
En arrivant à l’hôpital, les médecins ont déterminé que je n’avais pas de blessures physiques graves. Je n’avais aucun os cassé. Aucune blessure interne. Aucune commotion cérébrale. Malgré de méchantes éraflures sur 75 % de mon corps, il n’y avait pas d'entailles majeures. Les seuls points à régler étaient quelques entailles profondes à la tête (du fait d’avoir été cognée contre les rochers). Je me suis retrouvé avec six petites agrafes à la tête.
Après avoir passé les tests et procédé aux évaluations, l’équipe soignante avait un certain nombre de préoccupations immédiates.
La première préoccupation concernait ma respiration et l’état de mes poumons. L'oxygène du réservoir que Ben avait avec lui et qu'il avait apporté jusqu'aux rochers avait été très utile. Mon taux d'oxygène dans le sang était de 99 lorsque je suis arrivé aux urgences. Ce fut une grande surprise, et une bonne. Je n’avais pas souffert de perte d’oxygène qui aurait pu être très préjudiciable au reste de mon corps, notamment au cerveau.
Mes poumons étaient en mauvais état à cause de toute l’eau salée que j’avais avalée. Ma respiration était superficielle et laborieuse. Un chiffre offrait un indicateur de la faiblesse de ma respiration. Normalement, nous prenons entre douze à dix-sept respirations par minute. Un rythme supérieur à vingt-quatre respirations par minute indique un état très grave. J'en étais à quarante-quatre respirations par minute sur les rochers, soit presque le double d'un « état très grave ». J'étais à bout de souffle. À mon arrivée aux urgences, mon rythme était de trente-six, ce qui restait préoccupant.
La tomodensitométrie de mes poumons, faite à 18h24, avait montré que je souffrais d’un affaissement partiel de mon poumon droit, et que j’avais du liquide dans les deux poumons. Il fallait remédier rapidement à ce problème pour éviter une pneumonie et d’autres dégâts à mes poumons.
Le second souci était mon taux de sodium dans le sang, qui s'élevait à 161 (le médecin du service des urgences m'a dit par la suite : « Je n'avais jamais vu un taux aussi élevé de ma vie »). Le taux normal de sodium dans le sang est de 135 à 145 milliéquivalents par litre. Cela signifiait que j'étais hypernatrémique, avec trop de sodium dans le sang. J'en présentais des symptômes typiques : faiblesse musculaire, agitation, soif extrême, confusion, léthargie et irritabilité.
La complication la plus inquiétante de l’hypernatrémie est le risque de perte d’eau dans les cellules cérébrales, provoquant leur rétrécissement, ce qui peut produire une hémorragie cérébrale entraînant des lésions cérébrales permanentes, voire la mort. Le protocole consistait à réduire soigneusement mon taux de sodium, car le faire trop vite ou trop lentement augmenterait le risque de complications.
Malheureusement pour moi, mon hypernatrémie signifiait que je n’étais pas autorisé à boire de liquides. Nous ne pouvions pas me donner davantage de liquides tant que nous n'avions pas davantage maîtrisé mon taux de sodium. Je finirais par passer près de 24 heures sans rien boire.
La troisième préoccupation était d’atténuer le risque d’infection dans toutes les écorchures. Les seules parties de mon corps sans éraflures étaient mon visage et ma poitrine. Allongé dans mon lit, recouvert de couvertures, je n'avais peut-être pas l'air si mal en point. Mais en regardant mon dos, ils pouvaient voir que j'avais tant d'écorchures. Entre l’eau de mer et les particules de roches, on craignait une infection.
Le quatrième souci concernait la « noyade secondaire », une complication dangereuse d'une noyade évitée de justesse qui peut survenir jusqu'à 48 heures plus tard. Cela se produit le plus souvent si de l'eau pénètre dans les poumons. Lorsqu’elle pénètre dans les poumons, l’eau peut irriter la muqueuse des poumons et du liquide peut s’accumuler. Lorsqu’il y a une grande quantité de liquide dans les poumons, cela peut limiter la capacité des poumons à gonfler et à oxygéner correctement le sang, menant parfois à une insuffisance respiratoire.
Le cinquième souci était mon déséquilibre électrolytique (sodium, calcium, potassium, chlore, phosphate et magnésium). Les électrolytes aident la chimie sanguine, l’action musculaire, la stimulation électrique et d’autres processus du corps humain. Lorsque les électrolytes sont déséquilibrés, comme les miens, le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral est plus élevé.
Enfin, mes signes vitaux montraient à quel point mon corps était déséquilibré. Ma tension artérielle était de 188/92 (le niveau normal est de 120/80). Mon pouls était de 122 ; mon pouls normal se situe entre 50 à 60 BPM. Tout cela devait être surveillés en permanence. Seuls les professionnels de la santé comprenaient combien de choses pouvaient mal tourner et causer des dommages permanents. Je n'étais pas en état de les comprendre. Nous ne savions pas à quel point je courais un risque d’accident vasculaire cérébral, d’hémorragie cérébrale, de pneumonie, etc.
Miraculeusement, j'ai été libéré 2 jours et demi après mon arrivée aux urgences.
Renseignements généraux :
Genre : Homme
La date à laquelle l’EMI est survenue : 22/11/2022
Éléments de l'EMI :
Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie ? Non. Accident. Evènement menaçant la survie, mais sans mort clinique.
Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ? Tout à fait agréable.
Vous êtes-vous senti séparé de votre corps ? Non
Comment votre degré de conscience et de lucidité le plus élevé durant cette expérience se comparait-il à celui que vous avez au quotidien en temps normal ? Davantage de conscience et de lucidité que normalement. Ma panique m’a probablement immobilisé. Je n’ai pas agi de manière imprudente. Je n’ai pas agi sans réfléchir. Même si rester au même endroit comportait une quasi-certitude de mort, aucune option valable ne semblait me faire changer d'avis. Ma réaction subconsciente a fini par être la bonne. Si j'avais tenté de m'échapper, je me serais certainement noyé. Je n'aurais jamais eu la force de m'en sortir sans l'aide des autres.
Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité ? Pendant les 40 minutes durant lesquelles j'ai été piégé sous l'eau sans que personne ne sache que j'étais en vie. J'étais très présent en ce qui concernait ma situation et mes circonstances. Même si ma survie était sans espoir, je n'ai jamais perdu espoir.
Est-ce que vos pensées allaient rapidement ? Non
Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir ? Le temps semblait passer plus vite ou plus lentement que d'habitude. Le temps pendant lequel j'étais coincé dans le trou a paru long et lent. Le temps semblait passer très lentement. L'eau ne montait pas très vite, donc je savais qu'il faudrait beaucoup de temps avant que l'endroit où j'étais piégé ne soit complètement submergé.
Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude ? Plus vifs que d'habitude.
Veuillez comparer votre vue pendant l'expérience à la vue quotidienne que vous aviez juste avant le moment de l'expérience. J'étais dans l'obscurité totale, donc je ne pouvais pas voir de mes yeux. Mais la réalité de la situation était très claire pour moi car j’étais pleinement éveillé et pleinement conscient tout au long du moment passé dans le trou.
Veuillez comparer votre ouïe pendant l'expérience à l’ouïe normale que vous aviez juste avant le moment de l'expérience ? Un silence absolu régnait dans le trou, mis à part les vagues qui s'y fracassaient. J'écoutais attentivement dans l'espoir d'entendre une voix humaine.
Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs ? Non
Êtes-vous passé dans ou à travers un tunnel ? Non
Avez-vous vu des êtres durant votre expérience ? Non
Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti entouré par une lumière brillante ? Non
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Non
Avez-vous eu l’impression d’entrer dans un autre monde, surnaturel ? Non
Quelles émotions avez-vous ressenties pendant l'expérience ? Désespoir, déception, tristesse, solitude.
Avez-vous eu une sensation de paix ou de bien-être ? Non
Avez-vous eu un sentiment de joie ? Non
Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l’Univers ? Non
Avez-vous eu l'impression de soudain tout comprendre ? Non
Est-ce que des scènes de votre passé vous sont apparues ? Non.
Est-ce que des scènes de l’avenir vous sont apparues ? Non
Êtes-vous arrivé à une frontière ou à un point de non-retour ? Non
Dieu, Spiritualité et Religion :
Quelle était votre religion avant cette expérience ? Chrétien – Catholique. Même si je m'identifie comme catholique et que je vais à l'église chaque semaine, ma foi catholique n'est pas forte en raison des problèmes liés aux nombreuses positions adoptées par l'Église catholique. Je vais à l'église pour soutenir ma Femme.
Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience ? Non
Quelle est votre religion maintenant ? Chrétien – Catholique. Aucun changement.
Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres ? Un contenu tout à fait conforme aux croyances que vous aviez au moment de l’expérience. Je me concentrais sur le fait de survivre.
Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de votre expérience ? Oui. Au départ, je pensais que Dieu sélectionnait quelques personnes pour faire une différence (Moïse, Marie, Samuel, Noé, etc.). Je crois maintenant qu'Il touche beaucoup d'entre nous. Certains d’entre nous ne sont pas capables d’entendre Sa voix. Ou bien nous sommes trop submergés par d’autres choses ou trop occupés pour écouter. Peut-être n’avons-nous pas un Elie pour reconnaître à notre place que Dieu lance un appel. Je sais que j'ai été appelé et je comprends que cela ne me rend pas extraordinaire. Cela signifie simplement que je suis la bonne personne au bon moment pour faire ma petite part. Je n’avais jamais ressenti cela avant cet événement.
Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être mystique ou une présence, ou d'entendre une voix non identifiable ? Non
Avez-vous rencontré des êtres décédés ou religieux ? Non
Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (Par exemple : Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure ? Non
Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle ou unicité ? Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu ? Non
Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :
Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie ? Non
Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie ? Non
Au cours de votre expérience, avez-vous obtenu des informations sur l'au-delà ? Non
Avez-vous appris comment vivre nos vies ? Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie ? Non
Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l’amour ? Non
Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience ? De grands changements dans ma vie. La façon dont je raisonne a connu beaucoup de rebondissements. Ce que je croyais au départ être vrai a souvent été modifié au fil du temps, des connaissances et de la réflexion. On m'a rappelé encore et encore, que la vie est un mystère. Ce que nous pensons être probablement la vérité lorsque nous y réfléchissons initialement n’est pas nécessairement la seule vérité. Je ne détiens pas les réponses. Je peux choisir ce que je veux être la réponse finale – pour moi. Je ne crois pas que Dieu ait choisi de me sauver. Mais certaines personnes pensent que Oui. Je n’étais pas d’accord avec cela au début, mais je comprends maintenant que c’est important pour certaines personnes. Je crois que Dieu m'a donné une mission, et que je peux choisir l'usage que je fais de cette mission à ma manière. C'est édifiant.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Je chéris chaque jour avec ma Femme. Nous sommes mariés depuis quarante ans et entretenons une excellente relation. Voici un rituel TRÈS important auquel nous nous livrons chaque jour. Nous l'appelons « le câlin ». Qu'est-ce que le câlin ? Rose et moi veillons à ce que nous ayons un câlin significatif chaque jour de l'année. Pas un bref câlin, du « Je pense à d'autres choses que je dois faire ». Pas un câlin passager, lorsque « Les épaules se touchent, mais sans se connecter réellement ». Non. Pour atteindre l'objectif, il doit s'agir d'un véritable câlin : « Je t'aime et je reconnais que tu comptes beaucoup pour moi ». Cela doit durer au moins dix secondes. Nous devons nous concentrer sur un endroit – serrer l’autre dans nos bras. Je peux sentir son corps respirer et se détendre pendant que nous nous étreignons. Une connexion forte et durable, à chaque fois. Oui.
Après l'EMI :
Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots ? Non
Avec quelle précision vous rappelez- vous de l'expérience comparativement à d'autres événements survenus au moment de l’expérience ? Je me souviens de l'expérience avec davantage de précision que d'autres événements de la vie survenus à l’époque de l'expérience. C'était un tel choc que d'être dans cette position. A un instant, je marchais dans l'eau jusqu'aux tibias. L’instant d’après, je me suis retrouvé dans un trou, sous l’eau, sans savoir où j’étais. Comme j'étais dans le trou pendant quarante minutes, j'ai eu beaucoup de temps pour tenter d’explorer ce trou, à quoi il ressemblait, et pour essayer de trouver les moyens d'en sortir.
À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant ? Oui, je suis beaucoup plus patient. Je suis disposé à être plus compréhensif. J'ai choisi d'être plus positif. Tous ces éléments ne sont peut-être pas spéciaux en soi, mais ensemble, ils font de moi un être différent.
Y-a-t-il une ou plusieurs parties de l'expérience qui soient particulièrement significatives pour vous ? Des gens ordinaires ont eu la possibilité de faire des petits miracles pour me sauver. Et puis les ont faits. La bonté intérieure des gens est souvent cachée jusqu’à ce qu’on leur demande d’agir. Je chéris toutes les personnes qui m'ont sauvé et je fais des choses pour leur rendre hommage.
Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres ? Oui, je l'ai partagé 3 jours après que cela se soit produit. Ils étaient tous choqués et avaient tous un message similaire : « Tu as fait en sorte que mes mauvaises expériences ne paraissent pas si mauvaises ».
Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience ? Non
Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue ? L'expérience était définitivement réelle. J'en ai parlé et j'y réfléchis tellement que cela s'enrichit. J'ai écrit un livre sur cette expérience et j'ai interviewé de nombreuses personnes impliquées dans ce qui s’est passé pour rassembler une histoire complète.
Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant ? L'expérience était définitivement réelle. Voir ci-dessus.
Est-ce qu'une partie de cette expérience s’est déjà reproduite dans votre vie, à quelque moment que ce soit de votre vie ? Non