DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

J'ai fait un arrêt cardiaque. Ensuite, j'étais assise par terre, agitant la main vers les ambulanciers qui regardaient par la fenêtre latérale inférieure de ma porte. Je pensais qu'ils pouvaient me voir leur faire signe d'entrer, parce que je ne réalisais pas encore que mon corps était allongé par terre. Ils ne pouvaient pas me voir faire signe de la main. La prochaine chose dont je me souviens, c'est d'un ambulancier qui me criait dessus près du visage en essayant de me faire dire mon nom. Ma personnalité était intacte car j'ai un humour à la Don Rickles et j’ai répondu à l'urgentiste : « Non. Je sais que vous connaissez mon nom parce que j'ai entendu mon fils dire mon nom à ce policier ». Mon fils était maintenant là avec la police et j'ai perçu le stress dans sa voix. L'ambulancier a alors commencé à répéter mon nom directement devant mon visage, ce qui, encore une fois, m'a irritée au plus haut point. Alors j'ai dit : « Je vais juste vous ignorer, parce que vous connaissez mon nom. Arrêtez de dire mon nom, puis de me le demander ensuite ». J'essayais de lui dire que j'allais bien et que je me sentais bien. Je voulais qu'ils aident mon fils parce que je pouvais sentir le stress dans sa voix.

Ma voisine d'à côté, qui est aussi mon amie depuis le lycée, est entrée et je l'ai vue. Lorsque l'ambulancier lui a demandé qui elle était, elle a répondu : « Sa sœur ». J'ai ri et j'ai pensé : « Menteuse ». Puis j'ai entendu l'agent de police dans la cuisine demander à mon fils qui elle était et mon fils a répondu : « La meilleure amie de ma mère ». Alors le policier lui a dit : « Vous ! DEHORS ! » J'ai encore ri et lui ai dit : « Ha, ha, ha ! PRISE SUR LE FAIT ! » J'ignorais encore complètement que j'étais morte et que personne ne pouvait m'entendre. J'ai continué à dire aux ambulanciers de me laisser tranquille et d'aider mon fils, mais ils ne m'ont pas écoutée. Ils ont dû soulever mon corps et me transporter le long de ma voiture car ils ne pouvaient pas faire passer la civière à côté pour gagner la maison. Ils m'ont portée dehors.

J’ai immédiatement décollé et je me suis « assise » sur le bord de mon toit. J'ai vu mon amie et son mari d'un côté de l'allée, et mes autres voisins de l'autre côté de mon allée et j'ai pensé : « Oh là, là. Cela va être vraiment difficile à expliquer demain matin ». Puis je me suis rendue compte que j’étais réellement hors de mon corps. J'étais tellement intriguée.

J'ai suivi mon corps dans l'ambulance alors que le voisin regardait par la fenêtre arrière du véhicule, pendant que les trois ambulanciers s'afféraient sur moi. L'un des urgentistes a ouvert la porte arrière et lui a dit de s'éloigner de la fenêtre. L'ambulancier à l’avant de mon corps a dit : « Je n'ai aucun battement de cœur ». L'ambulancier derrière ma tête a dit : « J'ai une tension artérielle de 48 sur 24 ». Puis il a dit : « Je n'ai plus de tension artérielle ». L'ambulancier à l’avant a dit : « Il faut une piqûre d'atropine ». J'ai regardé à l'arrière de l'ambulance, même si les portes étaient fermées. Je pouvais les voir fermées, mais je pouvais aussi voir à travers et dans ma rue. C'était une étrange dualité. J'ai regardé le ciel au bout de ma rue et j'ai pleinement réalisé que j'avais accès à TOUT le savoir de l'univers. Il me suffisait de poser une question et la réponse était apportée. Pourtant, j’étais tellement stupéfaite que je n’ai pas songé à poser de questions. La prochaine chose que j'ai su, c'est que je me suis brusquement assise alors que l'atropine « relançait » mon cœur. Je voulais que les ambulanciers sachent que j'avais tout vu et entendu, mais j'ai rapidement perdu à nouveau connaissance. Je me suis donc empressée de leur partager textuellement ce qu'ils avaient dit depuis leur arrivée. Les yeux du troisième ambulancier se sont écarquillés et il m'a demandé : « Vous avez entendu tout ça ?? » J'ai hoché la tête et j'ai reperdu connaissance.

J'ai repris conscience à l'hôpital et j'étais toujours avec les ambulanciers. Ils ont rapidement compris qu’il s’agissait d’un problème d’électrolyte au niveau de mon cœur. (Ils ignoraient encore tout de la perforation.) Ils ont ajouté dans la perfusion ce qu’il fallait pour maintenir le cœur et j'ai été stabilisée.

Le lendemain, j'ai subi une opération chirurgicale à l’intestin. Le chirurgien a retiré une partie du côlon sigmoïde mais lorsqu’il a tenté de tirer le côlon descendant vers le bas pour le reconnecter, il n’a pas bougé. Ils ont dû faire une incision plus grande pour voir ce qui se passait et ils ont découvert l'abcès autour de la perforation avec des adhérences attachant l'intestin à la côte inférieure. Ils ont donc dû retirer toute la moitié descendante du côlon transverse pour retirer la perforation et couper les adhérences. Puis ils ont reconnecté ce qui restait. J’ai été transférée en salle de convalescence puis je suis retournée dans ma chambre. Quelques heures après, des infirmières m'ont fait lever et marcher et tout semblait bien aller.

Puis je me suis endormie pour la nuit et la prochaine chose que j'ai su, c'est qu'une infirmière était à côté de mon lit et marmonnait des jurons entre ses dents. Mon moniteur s'éteignait et elle a alors appelé mon chirurgien sur son portable. J'ai tenté de lui dire de se calmer car je n'avais pas mal, et car cela s'était également produit la nuit précédente. J'ai essayé de lui dire que tout irait bien et de ne pas trop stresser. J'ai entendu mon médecin lui dire : « Donnez-lui un bolus ». (Je n'avais jamais entendu parler d'atropine ou de bolus auparavant, j'ai donc appris une nouvelle terminologie au cours des deux expériences). Elle lui a dit qu'elle avait déjà essayé un bolus. J'essayais de lui dire : « J'ai besoin de potassium et de magnésium » parce que c'était ce qu'ils m'avaient donné la première fois lorsque j'étais arrivée en ambulance. Ensuite, le médecin m'a dit : « Donnez-lui du potassium et un autre bolus » et j'ai répondu : « Vous voyez ? Voilà ». Elle était toujours aussi bouleversée et puis j'ai vu mes moniteurs et les couleurs ! Ce vert était la plus belle version du vert que j’aie jamais vue. Je n’avais jamais vu de telles couleurs, alors je me suis appuyée sur mes jambes invisibles, à genoux, pour regarder fixement le moniteur cardiaque.

Puis, vlan ! J'étais de retour dans mon corps. J'ai attrapé sa main et lui ai demandé : « Qu'est-ce qu'un bolus ? » Elle a complètement perdu les pédales. Elle a quitté ma chambre et a demandé qu'une autre infirmière m'aide pour le reste de mon séjour. J'ai pu confirmer par la suite auprès des ambulanciers (car je leur ai apporté un jour des sandwichs et une salade pour les remercier de m'avoir sauvée) ce qu'ils avaient dit lors de ma réanimation et j'avais raison sur tous les points. Le troisième urgentiste était encore une fois assez étonné que j'offre autant de détails sur ce dont ils avaient discuté et ce qu'ils avaient fait. J'ai aussi appris d'eux ce qu’était que l’atropine. J'ai confirmé avec mon amie qu'elle avait été expulsée par le flic et qu'ils se trouvaient de l'autre côté de l'allée par rapport à mes autres voisins. J'ai également confirmé avec l'autre voisin que l'ambulancier lui avait crié de s'éloigner de la fenêtre. J'en ai discuté avec mon chirurgien, mais il a minimisé mon histoire.

Renseignements généraux :

Genre : Femme

La date à laquelle l’EMI est survenue : Du 01/12/2015 au 02/12/2015

Éléments de l'EMI :

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie ? Oui. Maladie. Lié à une chirurgie. RCR administrée. Décès clinique (arrêt de la respiration ou de la fonction cardiaque). Je préparais une opération de résection intestinale en raison d'une diverticulite qui ne disparaissait pas. Ils ne savaient pas que j'avais en fait un abcès avec une perforation du côlon transverse. Ils m'ont demandé de prendre du Dulcolax et de boire un liquide nettoyant. Un jour et demi avant l'intervention chirurgicale programmée, j'ai suivi leurs instructions et pris du Dulcolax, mais un effet secondaire rare est que cela peut vider le corps de potassium et magnésium, ce qui m'est arrivé. Il n'y avait donc pas « d'électricité » dans mon cœur, donc il s'est arrêté. Vu la douleur, je savais que j'étais en danger. J'ai appelé mon fils et je lui ai simplement dit : « Appelle une ambulance ». Je me suis ensuite levée et j'ai mis le chien dans le garage, je suis allée déverrouiller la porte lorsque l'ambulance est arrivée, et c'est à ce moment-là que j'ai apparemment commencé à mourir. Je me suis effondrée et suis tombée contre les gonds de la porte, ce qui m'a entaillé l'œil et le front. C’est à ce moment-là que les choses sont devenues réelles.

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ? Tout à fait agréable.

Vous êtes-vous sentie séparée de votre corps ? Oui. Pendant la plupart de l’expérience. Comme déjà mentionné, j’ai vérifié avec tout le monde ce que j’avais vu et observé pour confirmer ce qu’ils avaient dit et fait. J’ai clairement quitté mon corps et existé en dehors de lui.

À quel moment de l'expérience étiez-vous à votre plus haut niveau de conscience et de lucidité ? Davantage de conscience et lucidité que normalement. J’avais là tout l’univers de la connaissance pour poser des questions. Je n’ai jamais pensé à le faire, mais je savais que tout le savoir sur tout était là. Cependant, le temps était bizarre. Très étrange.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement ? Plus vite que d'habitude

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir ? Tout semblait se produire en même temps ; ou le temps s'est arrêté ou a perdu toute signification. Le temps était bizarre. Les événements semblaient linéaires mais se chevauchaient également. L'espace était également différent.

Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude ? Incroyablement plus vifs.

Veuillez comparer votre vue pendant l'expérience à la vue quotidienne que vous aviez juste avant le moment de l'expérience. La dualité de ma vue. Voir ce qui était là, mais voir au-delà et au loin en même temps. Les couleurs. Les couleurs étaient incroyables.

Veuillez comparer votre ouïe pendant l'expérience à l’ouïe normale que vous aviez juste avant le moment de l'expérience ? Il n’y avait aucun obstacle à entendre ce sur quoi je choisissais de me concentrer. J'ai entendu mon médecin parler à l'infirmière au téléphone, mais c'était comme s'il se tenait dans la pièce et lui parlait.

Avez-vous eu l'impression d'être consciente de choses se déroulant ailleurs ? Non Êtes-vous passée dans ou à travers un tunnel ? Non

Avez-vous vu des êtres durant votre expérience ? Non

Avez-vous vu ou vous êtes-vous sentie entourée par une lumière brillante ? Non

Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Non

Avez-vous eu l’impression d’entrer dans un autre monde, surnaturel ? Non

Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience ? Paix, joie, contentement, excitation, humour, contrariété. STUPÉFACTION.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de bien-être ? Paix ou bien-être incroyables.

Avez-vous eu un sentiment de joie ? Une joie incroyable.

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être unie avec l’Univers ? Je me sentais unie ou ne faisais qu’un avec le monde.

Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre ? Tout sur l'univers. Je suis revenue avec le sentiment que le mot « Éternité » ne décrit pas cela, parce que l'éternité implique une chronologie linéaire, ce qui n'existait pas du tout. C'est l'infini. Qui englobe tout dans toutes les directions. Le temps et l’espace semblaient hors de propos. Nous sommes tous des morceaux de ce que certains appellent Dieu. Nous sommes comme des étincelles d'énergie et il semblait que, tous combinés, nous formons cette masse floue de savoir, géante et omnisciente.

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont apparues ? Non

Est-ce que des scènes de l’avenir vous sont apparues ? Non

Êtes-vous arrivée à une frontière ou à un point de Non-retour ? Non

Dieu, Spiritualité et Religion :

Quelle était votre religion avant cette expérience ? Non affiliée – Agnostique. J’ai été élevée dans la religion catholique, mais je ne croyais pas personnellement en Dieu tel qu’il est décrit dans toute religion.

Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience ? Non

Quelle est votre religion maintenant ? Non affiliée – Agnostique. Je ne suis peut-être pas religieuse ni ne crois en Dieu, mais je sais avec certitude qu'il y a quelque chose après ceci.

Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres ? Un contenu qui était à la fois conforme et pas conforme aux croyances que j’avais au moment de l’expérience. J'étais absolument terrifiée par la mort et je n'avais pas foi car je suis agnostique. Je suis désormais toujours agnostique, mais pleinement consciente que la mort n’est pas du tout la fin.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de votre expérience ? Oui. Je suis plus paisible car la peur a disparu.

Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être mystique ou une présence, ou d'entendre une voix non identifiable ? Non

Avez-vous rencontré des êtres décédés ou religieux ? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (Par exemple : Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure ? Oui. J'ai appris certains termes médicaux en écoutant les deux réanimations.

Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle ou unicité ? Oui. Nous sommes des étincelles de cela. Rassemblez-nous tous et nous formons ce que certains appellent Dieu.

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu ? Oui. Nous sommes des étincelles de cela. Rassemblez-nous tous et nous formons ce que certains appellent Dieu.

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie ? Non

Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie ? Non

Au cours de votre expérience, avez-vous obtenu des informations sur l'au-delà ? Oui. J’ai compris que si je restais plus longtemps, je deviendrais probablement une petite partie d’un tout beaucoup plus vaste.

Avez-vous appris comment vivre nos vies ? Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie ? Incertain. Je n'en suis pas sûre, mais je suis revenue avec le sentiment indéniable que Oui, nous sommes ici pour une raison. Dans mon cas, c'est presque comme si j'étais « condamnée » à être ici, mais j'ignore pourquoi. Je dois rester pendant une durée précise. Le suicide, c'est de la triche, presque comme une évasion de prison, et vous devez revenir et tout recommencer si vous trichez pour vous en sortir.

Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l’amour ? Non

Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience ? Des changements modérés dans ma vie. J'ai un besoin irrésistible d'aider ceux qui perdent quelqu'un, en particulier des enfants. Je leur dis à tous : « Clamez leur nom. À voix haute. Dites simplement leur nom ». Je partage mon histoire avec qui veut bien l'écouter. Beaucoup essaient de l’expliquer, mais je suis là uniquement pour le leur dire. Pas pour les forcer à croire.

Après l'EMI :

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire avec des mots ? Oui. Il y avait un sentiment de dualité que l’on ne ressent pas dans le corps. Voir à travers les portes, mais aussi voir les portes en même temps. Comment expliquer cela aux gens. Les mots ne suffisent pas pour en exprimer l’ampleur.

Avec quelle précision vous rappelez- vous de l'expérience comparativement à d'autres événements survenus au moment de l’expérience ? Je me souviens de l'expérience avec davantage de précision que d'autres événements de la vie survenus à l'époque de l'expérience. Cela aura été l’événement le plus étonnant de ma vie. Vous ne l'oubliez pas. Quand on y réfléchit et qu’on permet au cerveau humain de tout comprendre par la suite, c’est époustouflant.

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant ? Non

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres ? Oui, dès que j'ai été réanimée dans l'ambulance, j'en ai parlé aux ambulanciers. Puis dès que j'ai vu mon chirurgien à l'hôpital après les deux expériences. Après cela, chaque fois que j’ai pu en parler à quelqu'un, je l’ai fait.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience ? Oui. J'avais lu beaucoup de livres et mon sujet préféré était les choses surnaturelles. J'avais donc beaucoup lu à ce sujet et sur d'autres choses.

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue ? L'expérience était définitivement réelle. C'était plus réel que ma vie quotidienne. De surcroît, après avoir procédé à des vérifications auprès de tant de personnes, avec une telle précision, on ne saurait nier que c’était réel.

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant ? L'expérience était définitivement réelle. De surcroît, après avoir procédé à des vérifications auprès de tant de personnes, avec une telle précision, on ne saurait nier que c’était réel.

Est-ce qu'une partie de cette expérience s’est déjà reproduite dans votre vie, à quelque moment que ce soit de votre vie ? Non