EMI de Denise
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

En avril 1995, j’étais récemment divorcée et maman de deux garçons respectivement âgés de 7 et 2 ans. J’avais pris deux emplois afin de subvenir à nos besoins, je suis tombée malade, je croyais qu’il s’agissait d’une grippe. A chaque journée de travail je ressentais davantage de poids sur la poitrine. Comme à l’époque je n’habitais en Géorgie que depuis quatre ans, je n’avais ni famille, ni ami. Les voisins venaient souvent m’aider en cas de crise, je me sentais bénie. Alors que j’étais plus faible, la famille Lynch est passée, offrant de s’occuper de mes fils pour la nuit, les parents allaient les déposer à l’école/à la crèche le lendemain. Les Lynch ont demandé à une voisine de vérifier mon état le lendemain matin. Une fois mes enfants pris en charge, j’ai rampé jusqu’à l’étage inférieur du lit de mes fils. Une douleur atroce s’amplifiait dans la poitrine et les épaules. En une fraction de seconde tout s’est dissout autour de moi.

J’étais environnée par un amas de blanc brillant massif. Du coin de l’œil, j’ai aperçu une jeune femme à ma droite. Elle avait probablement 19 ou 20 ans. Plus petite que mes 1,75m, elle levait les yeux vers moi. Elle m’a demandé où nous nous trouvions. Je n’en avais pas la moindre idée. Elle a poursuivi en disant qu’elle était en train de rentrer du travail en voiture, qu’elle ne comprenait pas comment elle se retrouvait maintenant à côté de moi. A mon tour je lui ai appris que j’étais allongée dans le lit de mes fils et que je n’avais pas souvenir d’en avoir bougé. Face à nous est apparu un homme qui s’approchait. Ma meilleure description de son visage/ses traits : des cheveux bruns bouclés dans le cou, des yeux bruns étincelants, capables de rayonner la plus incroyable compassion, une moustache délicate sous un nez proéminent. Son visage brillait littéralement. Ses yeux captivaient les miens. Je lui ai demandé où nous nous trouvions. Il a souri, hoché la tête en disant : « La meilleure façon de le décrire serait que vous êtes dans une sorte de limbes. ». Mon esprit tentait désespérément d’appréhender ce qu’il voulait dire. Malheureusement, à chaque fois que je suis stressée, enthousiaste, agitée etc… ma vessie se transforme en mouche tsé tsé noyée. Gênée, j’ai avancé en demandant où se trouvaient les toilettes. Cette partie du récit de mon EMI me rend émotive. Cet homme m’a simplement souri. Pas un sourire affecté, pas un geste de condescendance. Il a souri avec chaque parcelle d’un amour inconditionnel et d’une compassion que je ne parviendrai jamais à décrire correctement. Son sourire a enveloppé mon corps comme une couverture, me faisant me sentir tellement en paix. Il m’a demandé de le suivre, j’ai supposé qu’il me guidait vers les toilettes.

Il m’a fait signe, me disant de continuer à avancer, j’allais voir ce que j’appellerais un « miroir ». Une fois devant celui-ci, j’allais comprendre pourquoi je n’avais pas besoin des toilettes. Avançant dans la direction indiquée, j’ai trouvé devant moi une flaque de blanc liquide, pourtant cela aurait aussi bien pu être un miroir. J’étais totalement hypnotisée. Des couleurs, des couleurs brillantes partout, j’étais un motif de magnifiques couleurs mouvantes, scintillantes, vibrantes. Il s’est rapproché en disant : « Comprends-tu maintenant ? ». J’ai réalisé que j’étais pur esprit, énergie, faisant partie d’un flux de conscience tout en restant toujours « Denise ». A cet instant il m’a révélé son nom : « Jean ». Tandis que nous nous déplacions, il m’a également appris ce qui se passait. Voici ses paroles : « Tout le monde fait des choix. Tout le monde dispose du libre arbitre. La façon dont cela interagit avec ta vie, ta mort et avec autrui, dépend entièrement de choix. Pour la jeune femme qui est arrivée en même temps que toi, si l’ambulancier prend un itinéraire différent vers l’accident, si quelqu’un décide de la déplacer sans savoir ce qu’il fait, causant davantage de dommages, si ses organes internes sont trop écrasés par la vitesse lors de l’accident, s’il y a trop de retard, alors elle restera ici. Tu es allongée dans la chambre de tes fils. Ta voisine a été chargée de vérifier que tu vas bien. Le choix lui appartient. C’est son libre arbitre. Va-t-elle te découvrir ? Va-t-elle décider de prendre une douche d’abord et d’y aller plus tard ? Chacun d’entre nous est toujours suspendu à une balance, dépendant de décisions. Non seulement en fonction nos propres actes, mais selon le libre arbitre et les actions d’autrui. ». Il a conclu : « Il faut que je te dise que ta voisine est en train d’entrer chez toi. Elle va te découvrir. Tu vas repartir. ». Ces dernières paroles résonnaient encore à mes oreilles lorsque j’ai été aspirée dans mon corps comme par un aspirateur. La douleur m’a coupé le souffle. Ma voisine en pleurs m’appuyait sur la poitrine en me hurlant de respirer. J’ai été emmenée d’urgence à l’hôpital où l’on a diagnostiqué une pleurésie. Le muscle pleural gauche était tellement atteint que les médecins m’ont informé que tout autre incident aux poumons provoquerait ma mort.

Saut dans le temps jusqu’en 2003 : lors d’un voyage à Savannah en Géorgie avec ma mère et une amie, nous avons décidé de visiter la cathédrale catholique. En y pénétrant, j’ai jeté un coup d’œil circulaire, un homme âgé de petite taille, aux yeux gris étincelants, est arrivé en douceur sur ma droite. Il m’a pris la main en me demandant de marcher avec lui. Je n’ai pas eu peur (ma mère et son amie étaient juste devant nous). Tandis qu’elles nous précédaient en direction de l’autel, le petit homme m’a guidé vers le dernier vitrail sur la gauche, juste à côté de l’autel. Il m’a demandé si je reconnaissais quelqu’un sur ce vitrail. La personne était de profil mais l’ai immédiatement reconnue. C’était Jean, celui de mon EMI. Emplie de révérence j’ai murmuré : « C’est Jean. », « Oui , c’est exact mon petit. Il était apôtre sur terre et on l’appelait « Jean le souriant ». Il fallait que tu le voie. Tu devais te rappeler et savoir que c’est effectivement arrivé. ». Je suis demeurée sur place, hochant la tête, puis je me suis tournée pour regarder le petit homme. Il avait disparu. On ne le voyait nulle part. Ma mère et son amie s’étaient retournées, elles m’ont demandé où il était passé. Je leur ai répondu que je l’ignorais… mais que j’avais quelque chose à leur dire.

Et j’ai toujours raconté mon EMI à ceux qui avaient besoin de l’entendre… depuis lors…

Ce type d’expérience est-il difficile à décrire avec des mots ? Oui . Je suis submergée par l’émotion à cause de l’amour inconditionnel que j’ai ressenti là-bas.

Au moment de l’expérience une situation mettait-elle votre vie en danger ? Oui . Si je n’avais pas été découverte et réanimée… je ne serais pas ici en train d’écrire ceci.

A quel moment de l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et de lucidité maximum ? Lorsque j’ai fait face au miroir et que j’ai compris où j’étais.

Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience à votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours ? Davantage consciente et lucide que d’habitude.

Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous les jours, veuillez préciser : Lorsque j’ai fait face au miroir et que j’ai compris où j’étais.

Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de la vue de tous les jours (pour tous les aspects tels que clarté, champ de vision, couleurs, luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence des objets, etc.) ? Oui . L’énergie brillante en me voyant en tant que couleurs. Votre ouïe différait-elle de manière quelconque de l’audition normale (pour tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source sonore, hauteur, force, etc.) ? Oui . Je ne me souviens pas d’avoir vu les lèvres bouger. C’était plutôt un partage de pensées entendues nettement.

Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ? Oui

Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Après avoir compris ce qui se passait, j’étais en paix et n’avais aucun regret, je ne souhaitais pas non-plus retourner à mon corps. Etes-vous passé(e) dans un espace clos ou

Avez-vous traversé un tunnel ? Non. Ce fut instantané.

Avez-vous vu une lumière ? Oui . Au début je l’ai vue tout autour de moi.

Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ? Oui . Jean, mentionné plus haut dans le récit de mon EMI.

Avez-vous revu des évènements passés de votre vie ? Non

Pendant votre expérience, avez-vous observé ou entendu quelque chose concernant des personnes ou des évènements et qui ait pu être vérifié par la suite ? Oui . Jean m’a dit que ma voisine se rendait chez moi et que j’allais repartir.

Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou remarquables ? Non

Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps ? Oui . J’ai eu l’impression de rester longtemps là-bas…

Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un but et / ou à un ordre de l’univers ? Oui . On me l’a expliqué en ce qui concerne le libre arbitre, les choix, comment chaque élément influence autre chose.

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Indécise

Avez-vous eu connaissance d’évènements à venir ? Non

Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui . Je peux communiquer avec l’au- delà, le ressentir, je n’en étais pas capable avant.

Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ? Oui . Je ne le faisais pas au début, mais après la rencontre de 2003 mentionnée dans le récit, si.

Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience ? Oui . J’avais vu des émissions de télévision sur le sujet, mais ce n’était pas une volonté délibérée de ma part.

Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle ait eu lieu (quelques jours ou semaines) : L’expérience était tout à fait réelle. A part que ce soit arrivé, aucune autre explication ne me vient à l’esprit.

Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? L’amour que j’ai ressenti, comprendre comment tout interagit, l’absence de crainte de la mort.

Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: L’expérience était tout à fait réelle.

Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Oui . Je pense que j’évolue chaque jour en une personne meilleure, plus intelligente à cause de ce que j’ai vécu et de ce que je sais.

Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Oui . J’ai toujours versé dans la spiritualité, depuis l’enfance j’ai entretenu une relation étroite avec Dieu. J’ai reçu une éducation catholique mais mon système de croyance s’oriente vers les enseignements de Dieu/Jésus plutôt que vers les dogmes créés par les hommes et l’Eglise.

Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des substances en ont-ils reproduit une partie ? Non

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ? Oui