Conscience Non-Locale et Expérience de Mort Imminente
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Conscience Non-Locale et Expérience de Mort Imminente par Barbara Mango, Ph.D.

Le jour où le science commencera à étudier les phénomènes non-physique, elle fera plus de progrès en une décennie qu’au cours de tous les siècles précédents de son existence.
Nikola Tesla, Inventor (1856-1943)

En 2005, le journal Science a publié un numéro contenant une liste de 125 questions importantes auxquelles les scientifiques doivent encore répondre. L’interrogation la plus profonde était, “De quoi est fait l’Univers ?” immédiatement suivie par, “Quelle est la base biologique de la conscience ?” On peut reformuler cette question en demandant, “La conscience a-t-elle une base biologique ?” [1] Les chercheurs ont développé deux hypothèses adverses pour expliquer le lien entre conscience et expérience de mort imminente : le matérialisme et le non-matérialisme. 

La science matérialiste maintient que la fondation de la conscience est basée exclusivement sur l’activité neuronale du cerveau. Les neurones sont définis comme de cellules qui portent des messages entre le cerveau et le corps. Susan Blackmore, l’un des plus ardent défenseur de cette théorie cerveau-base affirme :

Nous sommes des organismes biologiques, ayant évolué de manière fascinante sans aucun but et sans aucune finalité. Nous simplement ici et c’est ainsi que cela se passe. [2]

Blackmore soutient ce qui est dit “matérialiste,” ou théorie de la “conscience-locale”. Le matérialisme s’appuie sur l’hypothèse que la conscience est limitée aux processus électriques et à l’activité neuronale du cerveau. Les matérialistes ont pour postulat qu’une expérience de mort imminente est simplement une processus physiologique d’un cerveau mourant.

Les matérialistes prétendent que les EMIs ne peuvent pas être prouvées de manière irréfutable et donc tout paradigme contraire est intrinsèquement biaisé. Étant donné que ce modèle est toujours enseigné dans la plupart des facultés de médecine du monde occidental, la majorité des chercheurs sur la mort imminente continuent à soutenir le paradigme selon lequel le processus du cerveau crée la conscience.

Le cardiologue de renom et chercheur en mort imminente Pim van Lommel affirme que deux facteurs additionnels renforcent l'adhésion à ce postulat.

D’abord, presque tout le financement venant du gouvernement est octroyé à la science traditionnelle. Selon le philosophe Ilja Maso :

La plupart des chercheurs actuels utilisent l’hypothèse matérialiste “basée sur des assomptions matérialistes, mécanistiques et réductionnistes. Elle attire la plupart du financement, produit les résultats remarquables et est considérée comme employant les esprits les plus brillants. Au plus une vision s’écarte de ce paradigme matérialiste, au plus bas son statut et au moins d’argent elle reçoit.[3]

Deuxièmement, les matérialistes ont tendance à rejeter tout ce qui défie leurs hypothèses rigides. Le philosophe Thomas Kuhn déclare que la théorie non-matérialiste est souvent considérée comme incompatible avec le modèle traditionnel. Comme il l’explique :

Tous les résultats de recherche qui ne peuvent être expliqués par le courant de pensées prévalant dans le monde sont étiquetés comme “anomalies” parce qu’elles menacent le paradigme existant et défient les attentes issues de ce paradigme. Pas besoin de préciser que ces anomalies sont initialement négligées, ignorées, rejetées comme abérrations, et même ridiculisées. Les expériences de mort imminentes sont ce type d’anomalies.[4]

Le paradigme contraire, dit non-matérialisme, prétend que la conscience est indépendante de la matière et que le cerveau fonctionne comme intermédiaire entre l’esprit et le corps. Cette perspective soutient l’existence d’une conscience non-locale, qui se perpétue après la mort clinique. Van Lommel compare la conscience non-locale à la communication globale. L’information est échangée en continu via des champs électromagnétiques indétectable par l’observation ordinaire. Comme il l’explique:

Nous devenons seulement conscients de ces champs électromagnétiques informationnels au moment où nous allumons la TV, nos smartphones, ou nos ordinateurs. Ce que nous recevons n’est pas à l’intérieur de l’objet, ni dans les compartiments, mais grâce au receveur, l’information des champs électromagnétiques devient observable par nos sens et donc la perception atteint notre conscience. Si nous éteignons la TV, la réception disparait, mais la transmission continue. L’information transmise demeure présente dans les champs électromagnétiques. La connexion a été interrompue, mais elle ne s’est pas évanouie (“non-localité”) …Dès que la fonction du cerveau a été perdue, comme dans la mort clinique…mémoire et conscience existent toujours, mais la réceptivité est perdue, la connexion est interrompue. [5]

La recherche de pointe en mécanique quantique, (une théorie décrivant le monde des atomes et des particules subatomiques et leur interaction entre énergie et matière), propose un argument théorique, mais cependant hautement persuasif, soutenant le paradigme de la conscience non-locale.

Le physicien théoricien Fred Alan Wolf prétend que la mécanique quantique continue à authentifier le paradigme non-matérialiste. Comme il l’explique:  Il y a des preuves qui suggèrent l’existence d’un univers non-matériel, non-physique qui a une réalité bien qu’elle ne soit pas encore clairement perceptible par nos sens ou nos instruments scientifiques. Lorsque l’on considère les expériences de sortie du corps…bien qu’elles ne soient pas reproductibles au sens propre du terme, elles pointent cependant vers l’existence de dimensions non-matérielles de la réalité.[6] La recherche de Van Lommel montre que divers aspects d’une EMI correspondent à ou sont analogues à certains des principes de base de la théorie quantique, tels que non-localité, intrication, interdépendance, et échange d’information instantané dans une dimension sans temps ni espace.”[7] La recherche de pointe en mécanique quantique suggère que la conscience et le processus quantique résident dans les microtubules de cellules du cerveau. Les microtubules sont des tiges fibreuses et creuses localisées dans le cerveau. Leur première fonction est d’aider à soutenir et modeler les cellules. Le cerveau humain compte approximativement quatre-vingt-sept milliard de neurones. On estime que chaque neurone contient cent fois plus de microtubules. La mécanique quantique suppose que chaque neurone contient ou soutient la conscience.

Selon le mathématicien physicien Sir Roger Penrose :

Imaginons que le cœur s’arrête de battre et que le flux sanguine s’interrompt [pendant une EMI], les microtubules perdent leur état quantique. L’information quantique dans les microtubules n’est pas détruite, elle ne peut pas être détruite, simplement elle se distribue et se dissipe dans l’ensemble de l’univers. Si le patient est réanimé, ramené à la vie, cette information quantique peut revenir dans les microtubules et le patient dit, “J’ai fait une expérience de mort imminente …s’il n’est pas ramené à la vie, et le patient meurt, il est possible que l’information quantique puisse exister hors du corps, peut-être indéfiniment en tant qu’âme. Cette description de la conscience explique les choses comme les expériences de mort imminente et les expériences de sortie du corps. [8]

Penrose a nommé son modèle théorique de conscience microtubulaire, la théorie de la réduction objective orchestrée, communément désignée comme Orch-OR. Bien que Orch-OR ait été largement contestée par la communauté scientifique, de nombreux chercheurs y compris l’anesthésiste Stuart Hameroff continue à la défendre. Comme l’affirme Hameroff, personne ne lui [ORCH-OR] a porté un coup sérieux. Elle est très viable.[9]

Il demeure médicalement inexplicable d’avoir une conscience lucide à un moment où il n’existe aucune activité cérébrale mesurable. Van Lommel compare le cerveau dans cet état à un ordinateur qui a été déconnecté de l’alimentation électrique, débranché, avec tous ses circuits hors service.[10] La mécanique quantique fournit un cadre théorique soutenant la validité du non-matérialisme et de l’expérience de mort imminente. C’est l’espoir de cet auteur que la mécanique quantique comblera enfin le fossé entre science et spiritualité.

Comme le neurochirurgien universitaire et expérienceur de mort imminente Eben Alexander affirme :

Lorsque chacun de nous s’éveillera au fait que notre conscience individuelle fait partie d’une conscience universelle bien plus étendue, l’humanité entrera dans la plus grande phase de toute l’Histoire connue, dans laquelle nous gagnerons une compréhension plus profonde de la nature fondamentale de toute existence. Cela impliquera la consolidation de la Sagesse sur des millénaires, une coalescence de la science et la spiritualité, et la convergence des plus grands concepts de notre existence. Les réponses reposent en nous tous. [11]

Le site internet de Barbara : http://www.extraordinaryexperiences.org


[1]  Van Lommel, Pim. Consciousness Beyond Life: The Science of the Near-Death Experience. New York: HarperCollins, 2010; ix
[2]  Blackmore, Susan. Dying to Live: Near-Death Experiences. Amherst, New York: Prometheus, 1993; 283-84

[3]  Van Lommel, Pim. Consciousness Beyond Life: The Science of the Near-Death Experience. New York: HarperCollins, 2010,  xiii
[4]  Kuhn, TS. The Structure of Scientific Revolutions. Chicago: U of Chicago, 1962. Print. N.p.
[5]  Van Lommel, Pim. About the Continuity of Our Consciousness. Adv Exp Med Biol.; 2004; 550: 115-132.
[6]  Wolf, Fred A. The Soul and Quantum Physics. In Experiencing the Soul. Carlsbad Hay House, 1998. Print.
[7]  Van Lommel, Pim. Consciousness Beyond Life: The Science of the Near-Death Experience. New York: HarperCollins. 2010
[8]  Hameroff, Stuart. Interview, Through The Wormhole, Science Channel, October, 2012.
[9]  http://www.sott.net/article/252984-Scientists-offer-quantum-theory-of-souls-existence
[10]  Ibid, Van Lommel, 166.
[11]  Alexander, Eben. Proof of Heaven: A Neurosurgeon’s Journey into the Afterlife.  New York: Simon & Schuster. 2012; 145.