Une Analyse Sommaire de l’EMI
|
Une Analyse Sommaire de l’EMI Par Will Hart 18/5/15.
'Je n’étais plus un corps flottant au-dessus de la piscine. Je suis devenu temps et espace. Je pouvais voir l’entièreté de l’univers et ce n’était pas comme quand vous regardez la chaine Nova. C’était différent parce que j’étais l’univers. J’étais tout.''
Les EMIs nous montrent que la conscience n’est pas un produit du cerveau parce qu’ elle se sépare du corps. Mais nous avons un problème et c’est que nous ne savons pas exactement ce qu’est la conscience scientifiquement parlant. C’est bien sûr une contradiction ; nous utilisons un mot-concept pour décrire quelque chose qui est en soi, une inconnue.
Nous faisons cela tout en inconsciemment nous comportant comme si c’était quelque chose de connu. Ce n’est que ces dernières décennies que la science a mené de sérieuses recherches sur la conscience et il n’y a encore aucuns résultats concluants.
Dans le monde tridimensionnel nous supposons qu’il y a une entité séparée expérimentant la conscience, un observateur observant les choses et les évènements. En plus, des évènements survenant dans le temps sont utilisés pour distinguer ces phénomènes.
Cependant rien de tout cela ne semble s’appliquer à l’état de conscience pure et décorporée comme le révèle la citation de l’introduction. La seule chose sur laquelle tous les rapports d’EMIs sont d’accord c’est la séparation du corps de la conscience, un état de conscientisation lucide.
Néanmoins, au-delà de ça, alors qu’il y a un nombre d’éléments communs qui sont rapportés, il y a aussi de fortes variations. Où va la conscience ? Est-ce dans une dimension non-physique que nous pouvons comparer d’une manière ou d’une autre aux dimensions que nous connaissons dans l’univers matériel ?
Certaines personnes rapportent s'être envolées dans l'espace étoilé, d’autres de passer à travers un tunnel, pendant que beaucoup voyagent vers une lumière et d’autres encore se retrouvent dans un néant noir. Des athées rapportent voir des êtres spirituels et même Dieu, paradoxalement, beaucoup de croyants n’en rencontrent aucun. Les descriptions de ‘l’autre côté’ varie tellement qu’elles sont déconcertantes.
En fait, il ne semble pas y avoir quoique ce soit de parallèle à ce que nous appellerions un endroit ici sur Terre, pas de Cité Dorée spirituelle sur une Colline où tout le monde va, pour ainsi dire. Ceci suggère que l’autre côté n’a ni forme ni structure, ce qui montre que tout ce qui est perçu est une projection de la conscience elle-même.
En d’autres termes, un système de navigation GPS ne servirait à rien pendant un épisode EMI.
Un esprit conditionné dans un cadre d’espace et de temps -- dans lequel existent des objets distincts et des évènements -- peut-il comprendre cela ? Cela semble tout à fait possible du moins pour un esprit fonctionnant avec les souvenirs, le temps et les processus de pensée. En fin de compte, l’esprit est un processus matériel, le produit de sensations et de mémoire.
Ceci pose un problème pour les rapporteurs d’EMI tout comme pour ceux qui essayent de donner du sens à leurs rapports. Les informateurs ne peuvent utiliser qu’un langage qui est lui-même le reflet d’une structure tri-dimensionnelle d’observateur séparé. Ce système est basé sur une notion linéaire du temps, et d’objets séparés existant dans l’espace, qui est vu comme un conteneur.
Mais Einstein a prouvé que cette structure en fait, ne représente pas la vraie nature de ce qu’il a appelé le continuum espace-temps. Ses équations ont anéanti le paradigme traditionnel et l’ont remplacé par un univers dans lequel tout est interdépendant et relatif.
Il n’y a pas d’espace Independent du temps, pas de matière indépendante de l’énergie. Cela aurait tendance immédiatement à soutenir les rapports d’EMIs qui souvent fusionnent objets, évènements et conscience en une unité.
Plutôt que d’être un pont pour les rapporteurs d’EMI pour les aider à communiquer leurs expériences, le langage en fin de compte est une barrière. C’est le cas parce que les mots-concepts sont automatiquement traités, par les analystes, dans l’esprit conscient, qui les traduit instantanément en expérience linéaire tri-dimensionnelle.
L’esprit formaté par le langage n’a pas de contexte pour un état sans temps ou pour un observateur qui est la chose qui est observée. Il ne calcule pas. Quand un rapport EMI affirme, j’ai vu une lumière, l’esprit sait ce que c’est et il peut l’accepter.
Cependant, ce que la personne rapporte avoir vécu lors d'une ESC ne peut être assimilé à notre expérience sensorielle de la lumière. Pas plus que quoique ce soit d’autre qui est rapporté et semble familier, il faut se méfier de la transposition de récits d’EMI dans notre cadre de référence conventionnel.
Il est intéressant de noter que virtuellement tous les rapports d’EMI contiennent des références à des expériences orientées visuellement, p.ex., lumière ou obscurité, couleurs. Des expériences orientées vers l’audition sont aussi mentionnées, comme entendre de la musique, mais moins souvent. Puis nous trouvons qu’un beaucoup plus petit nombre fait référence à des sensations tactiles, de goûts ou d’odeurs.
Ceci amène la possibilité que la conscience fonctionne comme un projecteur holographique. Alternativement, la pure conscience est entièrement holographique. Nous savons que l’hologramme que nous voyons n’est en réalité pas tri-dimensionnel ; mais savoir cela ne l’empêche pas d’apparaitre comme s’il l’était.
'Dans sa forme pure, l’holographie nécessite l’utilisation d’une lumière laser pour illuminer le sujet et pour afficher l’hologramme terminé, se fondant uniquement sur le phénomène optique d’interférence et de diffraction. Dans des conditions optimales, dans une comparaison côte à côte, l’image holographique est visuellement impossible à distinguer du vrai sujet, si tous deux sont éclairés comme ils l’étaient au moment de l’enregistrement.
Bien sûr l’analogie est grossière mais elle procure un cadre de référence possible qui ne traduit pas immédiatement une réalité non-physique en 3D matérielle.
Maintenant, afin de comprendre, et juste pour le moment, nous acceptons qu’il n’y ait pas ‘d’autre’ dimension que nous puissions définir de manière objective, sauf peut-être à le comparer à l’espace infini. Une fois déconnectée du corps, nous supposerons aussi que la conscience sans forme alors crée et définit une sorte de réalité très différente.
Cette réalité n’a pas le temps ni d’objets avec des limites comme nous les connaissons. Alors quand le rapporteur d’EMI est confronté à essayer de transmettre la nature de cette réalité il se retrouve face à un dilemme. Presque tous les rapports d’EMI notent que les mots ne peuvent décrire ‘l’autre côté’ de manière précise.
Peut-être pourrions-nous rendre ceci plus compréhensible en le comparant à quelque chose de très familier, la manière dont fonctionne la mémoire. Nous sommes tellement immergés dans nos souvenirs que nous sommes presque comme des poissons nageant dans l’eau. Ils vont et viennent d’un moment à l’autre, parfois en grandes inondations, tellement réels que certains génèrent de fortes émotions.
Les souvenirs semblent très réels, tout comme les hologrammes. Mais si vous arrêtez et essayez de vous concentrer sur un vous vous rendez compte qu’il est en effet très holographique. J'imagine le ruisseau qui se jette dans le lac où je vais souvent. Il me semble le voir, mais où ? Je ne le vois pas de mes yeux, ce n’est donc pas une expérience sensorielle directe.
Nous demandons : comment un rapporteur d’EMI peut-il voir quoique ce soit sans yeux, système nerveux et cerveau ? Cependant nous ‘voyons’ des images sans yeux dans nos souvenirs.
Nous pensons, ou avons appris à penser, que nos souvenirs existent dans nos cerveaux. Mais comment cette image apparente se trouve-t-elle dans mon cerveau ? Je peux avoir les yeux ouverts et toujours sembler la ‘voir’ ; but la personne se tenant à côté de moi ne voit rien. Bien qu’elle ne soit visible pour personne d’autre, comme l’hologramme, elle m’apparait comme tridimensionnelle.
Néanmoins, elle n’a clairement aucune réelle dimension. Ce qu’est exactement la mémoire et comment elle se déplace si vite pour formuler des images, recréer des sons, etc., demeure un mystère. Mais elle est si familière que nous la considérons comme acquise comme si nous, ou quelque groupe de scientifiques, la comprenions complètement.
Or ce n’est pas le cas.
Le paradigme holographique n’est pas l’invention de l’auteur. Il y a des décennies deux scientifiques Karl Pribam, spécialiste en neuroscience et David Bohm, physicien, ont collaboré et ont développé la théorie holographique de la mémoire.
Pribam était à l’origine frappé par le fait que l’information au sujet d’un point d’une image est distribuée dans tout l’hologramme, de sorte que chaque morceau d’un hologramme contient une certaine information sur l’entièreté de l’image.
Bohm, un protégé d’Albert Einstein, avait travaillé sur une théorie en physique qu’il a appelé l’ordre impliqué. Il avait apporté un certain nombre de contributions significatives à la physique, en particulier en physique quantique et pour la théorie de la relativité dans les années 50 et 60.
Bien que très connu de son vivant, il est décédé en 1992, Bohm a tenté d'orienter la physique dans une direction que de nombreux acteurs du domaine ne voulaient pas prendre. En fait les choses ne se sont pas passées ainsi. Il s'est plongé dans le monde de la pensée et de la conscience. Pour lui il y avait un ordre explicable que la physique conventionnelle a décrit comme le continuum espace-temps, observable et mesurable.
Cependant, il a également élaboré une théorie selon laquelle il y a aussi un ordre impliqué caché, démesuré, sous-jacent à cette dimension matérielle. Peut-être pourrions-nous comparer ça à la dimension de l’EMI, quoique, de manière très vague, imprécise.
La collaboration a produit une théorie (Mémoire Holographique) du fonctionnement du cerveau et de la mémoire ; basée sur le principe que la mémoire est stockée dans le cerveau de la même manière que l’information est stockée dans une image holographique tridimensionnelle.
Malheureusement, les formules physiques utilisées pour justifier la théorie sont bien trop techniques pour essayer de les présenter ici et l’auteur n’est pas physicien.
C’est quand même très important pour cette discussion parce que les spécialistes en neuroscience croyaient, jusqu’il y a peu, que les souvenirs étaient stockés dans des parties spécifiques du cerveau. Mais la recherche actuelle à démontré que ce n’était pas vrai.
Les spécialistes en neuroscience croient maintenant que les souvenirs sont distribués dans tout le cerveau et pas dans des compartiments bien définis.
En fait, les scientifiques admettent désormais qu’il n’y a pas de réponse solide sur l’endroit où les souvenirs sont physiquement stockés. Les neurologues ont fait des études dans lesquelles ils apprennent un truc à une sourit ensuite ils ont enlevé la moitié droite de son cerveau, et elle se souvenait encore du truc. Ensuite, ils ont enlevé la moitié gauche, et elle se souvenait encore du truc !
Des gens avec des lésions au cerveau ont démontré des résultats similaires bien que, évidemment, pas sous ce genre de conditions contrôlées. On en déduit que la mémoire demeure intacte, indépendamment du fonctionnement de n’importe quelle partie physique du cerveau.
Maintenant ceci soutient fortement la théorie de la mémoire holographique. D’un point de vue strictement matériel nous pourrions conclure que TOUTE la mémoire doit exister dans TOUTES les parties du cerveau de manière égale à TOUT les instants C’est exactement comment fonctionnent aussi les hologrammes.
Mais que se passerait-il si nous le regardions du point de vue de la conscience pure plutôt que du point de vue cérébral ? En fait, ça a plus de sens d’avoir la mémoire stockée dans la conscience plutôt que d’être distribuée par des neurones, neurotransmetteurs et dendrites (électro chimiquement) à toutes les parties du cerveau.
Les souvenirs semblent fonctionner trop rapidement pour être basés sur des transmissions de signaux électriques et biochimiques traversant instantanément le cerveau. Nous avons expliqué ci-dessus le fonctionnement de la mémoire, mais vous pouvez le vérifier par vous-même en devenant extrêmement conscient du processus à tout moment.
Maintenant nous devons alors demander quel est le rôle principal du cerveau en termes de fonctions et comportement sensoriels.
Nous pensons en général que le cerveau est le centre de commande où nous exerçons des fonctions conscientes et exécutives. Le cerveau pense, analyse, élabore des stratégies et planifie.
Cependant il a un rôle plus important comme instrument de filtrage en termes de stimuli sensoriels. Pour encoder correctement un souvenir, il faut d’abord prêter attention. Comme vous ne pouvez pas prêter attention à tout simultanément ; la plupart de ce que vous rencontrez à chaque instant est simplement éliminé par filtrage ; et seulement quelques stimuli sélectionnés arrivent à l’attention de votre conscience.
Tout ce processus a lieu avant que les rôles exécutifs n’entrent en jeu. Le stimulus filtré est stocké comme souvenirs et il est évident qu’ils sont bien plus limités que ce que l’on imagine généralement. Nos esprits conscients et nos egos filtrent davantage ces données pour en faire une image de soi, une histoire personnelle et une vision du monde.
Ce que nous considérons comme constituant notre mécanique la plus sophistiquée, notre cerveau-esprit, est largement constitué de séries de portes électrochimiques de passe/ ne passe pas. Nos cerveaux filtrent l’univers en permanence, dans son ensemble, pour que nous puissions fonctionner dans nos domaines limités en réaction à tout signal environnemental qui nous arrive.
L’esprit est souvent utilisé comme synonyme pour la conscience. C’est néanmoins une sérieuse erreur qui mène à des malentendus majeurs. L’esprit est dérivé des données sensorielles et son contenu est basé sur la mémoire. Toutefois, la conscience inclus nos pensées, sentiments, perceptions, expérience sensorielle, souvenirs et ainsi de suite.
Comme noté précédemment, l’esprit est enraciné dans les expériences tri-dimensionnelles, basées sur le temps, du cerveau, ma conscience ne l’est pas. Si la conscience dépendait du cerveau, elle ne quitterait pas le corps – en en étant consciente – et il n’y aurait aucun rapport d’EMI à étudier.
À ce stade, nous avons bouclé la boucle du mystère de la conscience ; c’est le casse-tête ultime enveloppé dans une énigme, qu’est-ce que la conscience ?
Et bien, ici nous retournons au poisson nageant dans la mer. Le poisson est-il conscient de l’eau, ce médium, dans lequel il a vécu chaque moment de sa vie ?
Nous pouvons considérer de manière constructive que la conscience, pour nous, est un médium transparent similaire.
Elle est partout et nulle part en particulier, imprégnant et contenant à la fois, elle nous soutient et pourtant nous en faisons partie, l'utilisons et interagissons avec elle, un tout sans couture pour ainsi dire.
Les expériences auditives qui ont lieu de ‘l’autre côté’ sont aussi révélatrices. Les gens rapportent entendre de la musique, mais est-ce vraiment le cas ?
Nous ‘entendons’ aussi de la musique que nous avons mémorisé mais pas avec nos oreilles. Nous pouvons fredonner ou chanter ce que semblons entendre et le rendre audible, immédiatement, pour que tous l’entendent.
Mais qu'est-ce que nous entendons réellement dans la mémoire seule ? Ce n’est certainement pas une entrée sensorielle directe audible, c’est un souvenir encodé de cette dernière.
La conscience pourrait faire la même chose à l’état désincarné.
Ceci est souligné par le fait que lorsque les gens déclarent communiquer avec un être cher, ils s'arrêtent souvent et mentionnent que nous devons comprendre qu'il s'agissait d'une communication télépathique. C'est comme s'ils prenaient soudain conscience qu'aucune communication verbale au sens ordinaire du terme n'est possible dans la pure conscience.
Une autre caractéristique surprenante et quelque peu paradoxale du phénomène EMI est la Revue de Vie. Une large majorité de cas mentionne cet aspect de l’expérience. Cela indiquerait que la conscience est une composante centrale de’ l’état d’éveil’ (NDLT : d’avoir toute sa connaissance càd de ne pas avoir perdu connaissance, comme en syncope ou en sommeil). Ce qui rend ceci paradoxal c’est le fait que la plupart des rapporteurs mentionnent que ‘l’autre côté’ est un monde sans jugement.
Nous avons plusieurs autres problèmes importants que nous allons considérer ici. Le premier est de savoir si ‘l’autre côté’ décrit dans les rapports d’EMI est de fait l’éternité ou non.
Par sa définition même, l’expérience de l’EMI n’aboutit pas à la mort physique finale. C’est un état temporaire même si la personne qui l’expérimente le ressent comme l’éternité. Ceci est renforcé par le fait que la majorité des informateurs rapportent que, alors qu’ils ont laissé leurs corps derrière eux, ils sont à un pas de l’éternité.
Les êtres qu’ils rencontrent sont au-delà de ce pas, dans l’éternité réelle. C’est comme si l’EMI les emmène dans l’entrée du théâtre, mais pas jusqu’au l’intérieur du théâtre pour voir le Grand Spectacle.
Certains décrivent attendre dans une salle d’attente, d’autre passer à travers un tunnel qui se termine à un espèce de seuil qu’ils ne peuvent pas traverser.
De nombreuse personnes essayent d’obtenir le passage mais échouent invariablement et entendent que ce n’est pas leur heure. Presque tous rapportent être déçus d’avoir à retourner dans leurs corps.
Une autre caractéristique innée de la conscience est le contenu émotionnel. La plupart des rapports contiennent des références à l’informateur ayant éprouvé des sentiments très intense pendant l’expérience. Ceci est quelque peu surprenant car la science insiste sur le fait que les émotions sont basées dans le système limbique, la partie primitive du cerveau.
Ces faits soulèvent de nombreuse questions sur la vraie nature d’un épisode EMI. Serait-elle un aperçu, comme une préfiguration dans un récit, d’une réalité après la mort beaucoup plus élaborée dont elle n’est qu’un simple aperçu ?
La recherche sérieuse dans ce domaine est encore à l’état embryonnaire et même si beaucoup a été appris, il reste infiniment plus à découvrir.