EMI Freddy B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

Sans pour cela entrer dans des détails explicites, je souhaite partager mon expérience personnelle et intime d'un examen vidéo-urodynamique dans un hôpital de la ville.

Pour vous donner un peu de contexte, je vis avec une lésion de la moelle épinière depuis vingt ans. Cette lésion a causé des dégâts aux nerfs qui affectent de nombreuses parties de mon corps et leurs fonctions. J'ai subi plus de dix opérations de la colonne vertébrale, et les deux côtés de ma colonne vertébrale sont fusionnés sur 5 niveaux. Du fait de cette blessure, je souffre d'importants problèmes de fonction vésicale. Mon médecin m'a recommandé un examen vidéo-urodynamique afin de mieux comprendre ce qui fonctionnait encore.

En octobre 2024, j'ai arrêté tous mes médicaments après avoir souffert de douleurs constantes pendant vingt ans et essayé presque tous les médicaments disponibles. Depuis, je gère ma douleur et mon stress sans médicaments, ce qui est extrêmement difficile.

Pour l'intervention, j'ai dû faire environ 3 heures de route jusqu'à une grande ville densément peuplée, très différente du quartier plus calme où je vis. J'ai séjourné dans un hôtel doté d'un lit plat et dur, sans le lit électrique réglable que j'utilise habituellement. Au matin, je n'ai pas pris mon café habituel, dont j'ai généralement besoin pour tenir toute la journée. J'ai également souffert de constipation ce matin-là, ce qui a aggravé mon inconfort et mon stress.

J'étais épuisé, en manque de sommeil et déjà dépassé par la situation. Je n'avais pas été autorisé à boire de café, que j'absorbe habituellement en grande quantité durant cette partie de la journée. J'ai dû me remplir la vessie pour l'examen, ce qui a aggravé mon inconfort, puis me rendre à l'hôpital en voiture aux heures de pointe. Une fois arrivé au parking de l'hôpital, j'ai dû monter et descendre 5 étages pour trouver une place. Les ascenseurs ne desservaient que certains étages, ce qui a encore aggravé la situation.

Eventuellement, j'ai trouvé le bon service. J'ai enfilé une blouse légère et une robe de chambre, puis j'ai attendu dans une pièce froide. Lorsqu'on m'a enfin appelé, on m'a demandé de m'asseoir sur une chaise ordinaire en face d'une infirmière qui a commencé à détailler plusieurs pages de questions d'admission. Je ne m'attendais pas à remplir de la paperasse à ce stade-là, et le stress de la situation m'a nettement empêché de me concentrer. Après avoir répondu à environ 2 pages de questions, j'ai dit à l'infirmière que j'avais très envie d'uriner, car je me retenais depuis un bon moment en prévision de l'examen.

On m'a ensuite fait installer sur une table d'examen spéciale où je me suis installé, les jambes pendantes, allongé sur le dos. L'infirmière m'a inséré un dispositif rectal pour prendre des mesures. C'était extrêmement douloureux, d'autant plus que j'étais constipé et souffrais d'hémorroïdes. On m'a ensuite expliqué qu'on allait insérer un gros cathéter, puis le retirer pour en placer un plus petit, nécessaire à l'imagerie. Les deux insertions de cathéter ont été atroces. La douleur était comme une brûlure, une pression déchirante, qui a persisté même après la mise en place du cathéter. Il n’y a eu ni gel, ni engourdissement, et j’étais complètement réveillé et sans médicament tout au long du processus.

En raison de ma mobilité réduite, je ne pouvais pas voir ce qui se passait. Cependant, j'ai réalisé que l'infirmière avait fixé le cathéter avec un large morceau de sparadrap médical rose, épais et brillant, directement sur la partie la plus sensible de mon corps. Lorsque je l'ai interrogée, elle a confirmé qu'il s'agissait bien de sparadrap et m'a expliqué qu'il était nécessaire de maintenir le cathéter en place pendant l'imagerie.

On m'a ensuite demandé de me rendre dans une autre salle pour la radiographie, toujours avec le cathéter et le sparadrap. Je tremblais, j'avais froid et je souffrais énormément. Une fois l'examen terminé, je me suis assis sur l'appareil d'examen, frissonnant. L'infirmière m'a dit qu'elle allait retirer les dispositifs. Elle a rapidement retiré la sonde rectale, ce qui m'a fait très mal. Avant que j'aie eu le temps de gérer la douleur, elle a arraché le sparadrap et retiré le cathéter d'un seul geste. La douleur a été écrasante et immédiate.

Peu après, j'ai commencé à perdre connaissance.

Alors que je m'évanouissais, j'ai eu une vision très nette. J'étais à l'intérieur de ce qui ressemblait à une maison des années 1950, avec des murs peints en vert, des boiseries sombres et un plancher usé, soit en carrelage, soit en vinyle. Des enfants, âgés de 3 à 5 ans peut-être, jouaient joyeusement par terre, vêtus de vêtements formels. Je me sentais apaisé et réconforté. Puis, une ombre blanche floue s'est étendue au centre de mon champ de vision. Les enfants sont devenus plus silencieux. J'ai commencé à voir des formes métalliques émerger à travers la lumière. Un visage flou est apparu à ma droite, et j'ai soudain eu l'impression d'être arraché de ce havre de paix Je ne voulais pas partir. J'étais triste, comme si on m'emmenait loin du lieu où j’appartenais.

Le visage flou est devenu plus clair. Une infirmière me tapotait la poitrine en répétant : « Restez avec moi ». Je pouvais maintenant voir ses cheveux, et un médecin était devant moi à droite. Un Homme robuste m’agrippait les épaules pour me maintenir en position assise. J'ai remarqué qu'il y avait environ 6 personnes dans la pièce. Je me souviens avoir vu le moniteur cardiaque afficher une fréquence de 24 battements par minute, augmentant progressivement jusqu'à 27, puis 29. Le médecin m'a rappelé de respirer. Quelqu'un d'autre a parlé de « 5 minutes ». J'ai entendu les mots « chariot d'urgence ». Quelqu'un a dit : « Mettez-le dans la chambre numéro 3 ; on ne l'utilise pas habituellement. » On a discuté pour savoir s'il fallait m'envoyer aux urgences, mais ils ont décidé de me garder en observation pendant un moment.

Ils m'ont allongé sur un brancard et l'ont incliné pour que le sang puisse remonter jusqu’à mon cerveau. Ils me vérifiaient toutes les 5 minutes. Au bout d'une vingtaine de minutes, ils m'ont remis un sac contenant mes vêtements, m'ont dirigé vers les vestiaires, puis m'ont laissé partir.

Je suis rentré droit chez moi, un trajet en voiture d'environ 4 heures. Mon esprit était tout embrouillé, et j’étais incapable de me défaire du souvenir vivace des enfants jouant dans cette maison silencieuse.

Après quelques recherches, il me semble avoir vécu un épisode de syncope neurocardiogénique, aussi appelé syncope vasovagale. Il s'agit d'une forme d'évanouissement déclenchée par une réaction excessive du système nerveux. Ce qui provoque une chute soudaine du rythme cardiaque et de la tension artérielle, entraînant une perte de connaissance temporaire. J'avais déjà connu des chutes de tension et des épisodes de « vision étroite », mais jamais rien d'aussi intense.

Le stress accablant de la douleur chronique, le déplacement difficile, l'intensité inattendue de la procédure et surtout, le retrait douloureux du cathéter et du ruban adhésif avaient accablé mon organisme déjà surmené. Le résultat a été l’une des expériences les plus effrayantes que j’ai jamais vécues.

Renseignements généraux :

Genre : Homme

La date à laquelle l’EMI est survenue : 14/03/2025

Éléments de l'EMI :

Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie ? Non. Procédure à l’hôpital.

Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ? À la fois Agréable et pénible.

Vous êtes-vous senti séparé de votre corps ? Non

Comment votre degré de conscience et de lucidité le plus élevé durant cette expérience se comparait-il à celui que vous avez au quotidien en temps normal ? Moins de conscience et de lucidité que normalement. Tout semblait plus ancien, comme un tableau de Norman Rockwell représentant des enfants ; une époque très détendue et plus simple.

Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au maximum de votre conscience et lucidité ? À la fin.

Est-ce que vos pensées allaient rapidement ? Non

Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir ? Non

Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude ? Non

Veuillez comparer votre vue pendant l'expérience à la vue quotidienne que vous aviez juste avant le moment de l'expérience. Moins de lumière et un mode de vie plus ancien. Je me sens encore plus vieux que durant mon enfance des années 1970.

Veuillez comparer votre ouïe pendant l'expérience à l’ouïe normale que vous aviez juste avant le moment de l'expérience ? Elle était étouffée la plupart du temps, un peu comme des échos.

Avez-vous eu l'impression d'être conscient de choses se déroulant ailleurs ? Non

Êtes-vous passé dans ou à travers un tunnel ? Incertain. Revenir en arrière, comme être tiré physiquement en arrière à travers une réalité jusqu'à ma réalité normale, l'endroit où je m’étais trouvé au début.

Avez-vous vu des êtres durant votre expérience ? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres décédés ou encore vivants ? Incertain. J’ignore l’identité de ces enfants.

Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti entouré par une lumière brillante ? Non

Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Non

Avez-vous eu l’impression d’entrer dans un autre monde, surnaturel ? Un endroit inconnu et étrange. Une réalité plus ancienne peut-être.

Quelles émotions avez-vous ressenties pendant l'expérience ? Heureux puis triste et vraiment perdu.

Avez-vous eu une sensation de paix ou de bien-être ? Paix ou bien-être incroyable.

Avez-vous ressenti de la joie ? Du bonheur.

Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni avec l’Univers ? Je me sentais uni ou ne faisais qu’un avec le monde.

Avez-vous eu l'impression de soudain tout comprendre ? Non

Est-ce que des scènes de votre passé vous sont apparues ? Non. Cela me semblait familier, mais je ne parviens pas à le situer.

Est-ce que des scènes de l’avenir vous sont apparues ? Non

Êtes-vous arrivé à une frontière ou à un point de non-retour ? Non

Dieu, Spiritualité et Religion :

Quelle était votre religion avant cette expérience ? Chrétien – Autre chrétien. Chrétien né de nouveau, détendu.

Vos pratiques religieuses ont-elles changé depuis votre expérience ? Non

Quelle est votre religion maintenant ? Chrétien – Autre chrétien.

Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres ? Un contenu à la fois conforme et pas conforme aux croyances que vous aviez au moment de l’expérience. J'ai été surpris de constater que la vie était si simple et sans complications ; juste des enfants heureux et qui jouaient gentiment. C'était très relaxant et pourtant, je trouve que les enfants qui jouent sont très stressants et trop bruyants.

Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de votre expérience ? Non

Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être mystique ou une présence, ou d'entendre une voix non identifiable ? Non

Avez-vous rencontré des êtres décédés ou religieux ? Non

Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (Par exemple : Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure ? Non

Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle ou unicité ? Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu ? Non

Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :

Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie ? Non

Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie ? Non

Au cours de votre expérience, avez-vous obtenu des informations sur l'au-delà ? Incertain. J'étais quelque part de différent et j'étais une personne ou un enfant différent.

Avez-vous appris comment vivre nos vies ? Non

Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie ? Non

Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l’amour ? Non

Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience ? Aucuns changements dans ma vie. Il est peut-être trop tôt, ou cela n’était peut-être pas assez significatif, pour susciter autre chose que des questions et de l'émerveillement, si c'est ce qui m'attend à la fin. Quelle était cette pièce, ce lieu ? Serait-ce là que l'essence Non assignée de notre être repose en suspens jusqu'à sa réassignation.

Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette expérience ? Non

Après l'EMI :

Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots ? Incertain. Difficile à comprendre.

Avec quelle précision vous rappelez- vous de l'expérience comparativement à d'autres événements survenus au moment de l’expérience ? Je me souviens de l'expérience avec autant de précision que d'autres événements de la vie survenus à l’époque de l'expérience. À l’heure actuelle, ce bref moment de satisfaction à travers les yeux d’un enfant ne semble pas différent, en tant que souvenir, de la recherche d’une place de parking ce matin-là.

À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant ? Non

Y-a-t-il une ou plusieurs parties de l'expérience qui soient particulièrement significatives pour vous ? Le sentiment que se laisser ramener à la réalité était une mauvaise chose.

Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres ? Oui, avec ma famille hier.

Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience ? Non

Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue ? L'expérience était définitivement réelle.

Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant ? L'expérience était définitivement réelle.

Est-ce qu'une partie de cette expérience s’est déjà reproduite dans votre vie, à quelque moment que ce soit de votre vie ? Non