EMI de James T
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Je
suis tombé sur votre site web l’autre jour, j’ai ri de moi-même pour ne pas
avoir pensé plus tôt à rechercher un site tel que le vôtre. Aussi rares que
semblent être ce que l’on appelle expériences de mort imminente, il semble que
de nombreuses personnes les aient vécues. On pourrait penser que sur une période
de 36 années, j’aurais dû rencontrer l’une d’elles et j’aurais pu lui raconter,
mais cela n’a malheureusement pas été le cas. Peut-être que si vous acceptez mon
récit, que vous le publiez sur votre site, j’aurai finalement l’opportunité de
parler à l’une de ces personnes. Cela fait très longtemps que je voulais
transmettre les choses que j’ai comprises, j’ai raconté mes expériences à de
nombreuses personnes, mais il est devenu évident qu’il s’agit d’une chose pour
laquelle de nombreuses personnes n’ont tout simplement aucune référence.
Certaines trouvent cela intéressant, mais on peut dire à leur expression que
nombre sont celles qui me trouvent un peu bizarre.
J’ai vécu trois expériences dans ma vie, mais je souhaite tout d’abord indiquer
que la personne, quelle qu’elle soit, qui a forgé l’expression « expérience de
mort imminente », n’en a probablement jamais vécu. Je peux vous assurer qu’il
n’existe rien à mi-chemin ou « imminent » concernant la mort, même si on est
assez chanceux pour revenir d’une telle expérience, mourir est tout à fait
absolu. C’est comme dire à une femme ayant fait une fausse couche à 8 mois ½,
qu’elle n’a en fait jamais été enceinte, qu’elle a seulement fait une
« expérience de grossesse imminente ». La
première fois que je suis mort, c’était l’été 1968 alors que j’avais quatre ans.
Je me suis noyé. Les gens semblent assez surpris que j’aie des souvenirs de cet
âge, je dois admettre qu’il n’y a pas grand-chose d’autre de cette époque que je
puisse raconter en détail, mais un événement traumatique comme une noyade à
tendance à se graver dans l’esprit, je me souviens de chaque élément comme si
cela venait juste de se produire. Comme vous vous en doutez probablement, ce
n’est pas une expérience agréable.
Dès
l’instant où j’ai éprouvé des difficultés à atteindre la surface pour respirer,
j’ai paniqué. Dès que je n’ai même plus été en mesure d’atteindre la surface,
cette panique s’est pratiquement instantanément transformée en terreur absolue.
Je savais seulement que je ne pouvais pas inspirer de l’eau, je me suis retenu
aussi longtemps que possible : mais la douleur s’est intensifiée tellement
rapidement, comme une flamme passant du bleu au jaune puis au blanc. Cela m’a
chauffé à blanc tellement vite que je n’ai pas pu distinguer si j’étais chauffé
à blanc, blanc de froid, ou simplement blanc. Avant de prendre cette bouffée
d’eau, j’ai simplement abandonné ma vie psychologiquement, lors de cet abandon,
j’ai immédiatement été enveloppé par une très profonde sensation de paix et de
calme. J’ai toujours pensé que ce doit être similaire au séjour dans le ventre
maternel, la sensation d’apesanteur, le flottement dans un fluide parfait,
l’absence de sensation de température, cette dernière correspondant simplement à
celle de tout mon être. Egalement un bruit réconfortant, paisible, un
bourdonnement blanc et monotone. Chaque sens éprouvait ce réconfort parfait
d’une appartenance et d’un amour absolu. Je suis simplement devenu cet lumière
blanche parfaite.
C’est alors que l’expérience s’est terminée. Un voisin m’avait apparemment vu
debout sur le quai, lorsqu’il a levé les yeux à nouveau, j’avais disparu. On m’a
dit plus tard qu’il avait presque arraché de ses gonds la porte de son cottage
en se ruant à l’extérieur, il a franchi à toutes jambes une longue étendue de
plage, il a ensuite réussi à me localiser sous l’eau, suffisamment vite pour que
je sois en mesure de taper ces mots aujourd’hui. Il se reconnaîtra, merci
encore. Ce dont je me souviens ensuite, c’est du désagrément de vomir de l’eau,
car lorsqu’on a de l’eau dans les poumons, chaque fois que l’on en éternue, on
réagit automatiquement en inspirant si rapidement qu’on inhale une partie de
l’eau que l’on vient juste d’essayer d’expulser. Cette partie n’est pas agréable
du tout, ce qui est plutôt ennuyeux, si l’on considère qu’un instant plus tôt je
me trouvais dans un état d’extrême béatitude.
La
deuxième expérience de mort que j’ai vécue, s’est produite à l’âge de 19 ans.
C’est ici que je m’attends à perdre pas mal de lecteurs, en effet c’est une
overdose de champignons hallucinogènes qui a provoqué cette expérience.
J’accepte donc le fait que de nombreuses personnes puisse déduire que j’ai
simplement eu une hallucination, ce que j’aurais probablement moi même pensé, si
je n’avais pas vécu l’expérience précédente. Ce n’était pas une overdose
volontaire ; c’était juste idiot, l’exubérance de la jeunesse, je n’avais en
effet jamais vu auparavant tout un plateau rempli de champignons hallucinogènes.
J’en avais pris dans le passé, parfois (très divertissant), mais un demi gramme
de champignons est suffisant pour monter très haut, un gramme entier c’est plus
qu’assez. Ce soir là, j’ai pris deux énormes poignées. Ce qui devait faire entre
huit et dix grammes. Inutile de dire qu’environ une heure plus tard je ne me
sentais pas bien du tout, je suis allé aux toilettes pour voir si cela allait
passer. Je me suis rendu compte que j’avais un problème grave lorsqu’ assis sur
la cuvette, j’ai commencé à perdre toutes les fonctions de mon corps, je
n’aurais pas pu me lever ni appeler à l’aide, même si je l’avais voulu.
Tout à coup, je me suis retrouvé au plafond, en train de regarder mon corps. Je
n’ai même pas passé beaucoup de temps à le regarder, car n’étant plus dans ce
corps, il n’était pas moi, j’étais là, en haut au plafond, il était donc facile
de laisser cette dépouille en arrière. Je me suis détourné de mon corps et j’ai
simplement traversé le plafond, j’ai rapidement survolé la ville, fusant
aussitôt à travers l’espace. Au tout début, je me souviens avoir croisé
des planètes de notre système solaire, par exemple saturne et jupiter, pensant
qu’il était bizarre que je puisse voir des détails aussi nettement (des années
plus tard, alors que je regardais les informations, on a annoncé la découverte
de nouvelles lunes autour de l’une des planètes, j’avais déjà vu ce dont ils
parlaient). J’avais l’impression de disposer de beaucoup de temps pour observer
ce que je croisais mais, simultanément, je savais que j’allais beaucoup trop
vite pour avoir le temps matériel de le faire. Cela révélait simplement que je
ne me trouvais pas dans l’espace / temps normal ; d’une certaine manière j’étais
en dehors de celui-ci, en mesure pourtant d’observer et de vivre simultanément
des choses à différents niveaux de l’espace et du temps. En un instant, j’ai
jailli en direction d’un point de lumière lointain, à travers ce qui paraissait
n’être que de l’espace vide. Ce point a rapidement grossi tandis que je m’en
approchais, je me suis rendu compte qu’il s’agissait de la même lumière blanche
et pure dont j’avais fait l’expérience à l’âge de quatre ans. C’est une lumière
à la pureté la plus absolue, elle ne blesse pas les yeux quand on la regarde,
probablement parce qu’on ne la regarde pas en fait avec les yeux physiques, même
si on a la sensation de voir, il ne s’agit que d’une vision par l’esprit. Elle
était similaire à un soleil ou à une planète lumineuse, jusqu’à ce que je m’en
rapproche suffisamment pour voir plus de détails. C’est au moment où j’ai vu ces
détails que (et je n’ai pas d’autres mot pour le décrire) « tout » a été révélé,
et il ne s’agit que d’une médiocre description de ce qui est transmis. Je ne
peux que décrire les détails comme des milliards et des milliards de points de
lumière spiralant en retournant vers ce « corps lumineux » ou en repartant, il
s’agit simplement d’une description plutôt visuelle de ce que nous appelons
Dieu. Nous sommes tout simplement Dieu, dans la mesure ou ce corps de lumière ne
peut constituer cet ensemble sans toutes ses parties ou points de lumière. Il
y avait une parfaite harmonie en ce processus, c’était comme si toute
compréhension était transmise en le voyant. La pensée qui a immédiatement suivi,
a été qu’il existait une harmonie et un temps pour que je rejoigne ce « corps de
lumière » et c’était exactement à ce moment là…BOUM !!!… à l’instant où j’ai eu
cette pensée, j’ai été catapulté en sens inverse sur toute la distance et
projeté dans mon corps, j’ai brusquement ouvert les yeux. Je savais exactement
où je me trouvais, pourquoi j’étais là, pourtant cette expérience était toujours
totalement vivante en moi. « Oh mon Dieu ! Je connais la réponse à la vie et à
l’univers. » ai-je pensé, « Si seulement je pouvais me lever des toilettes et le
dire à quelqu’un. ». Mais je ne pouvais pas bouger, j’étais de retour dans mon
corps mais il était toujours mort. J’ai dû rester assis là pendant au moins une
minute ou plus, avant de me rendre compte que je ne respirais pas. « Hé, c’est
pas bon. Ce serait une bonne idée de respirer immédiatement. Respire !! Allez,
respire !! ». Je commençais à paniquer un peu, d’une certaine manière je me suis
administré un genre de choc mental, vous savez…
« Intensité 20…
Ecartez-vous…BZZZZP !! ». Ce fut juste suffisant, semble-t-il pour me permettre
de projeter mon corps sur le mur plusieurs fois afin d’y clouer la vie.
Après être resté assis là encore 20 minutes environ, j’ai finalement récupéré
suffisamment pour me lever et quitter les WC. Lorsque je me suis regardé dans le
miroir, j’avais toujours l’air un peu mort, dans la mesure ou mon teint était
vraiment d’un gris morbide, j’étais de plus couvert de sueur. C’est alors que
j’ai, pour ainsi dire, pris physiquement conscience du fait que mon cœur s’était
sans doute vraiment arrêté, même si cela n’a duré que quelques instants. Comme
je l’ai dit, on sort de l’espace temps normal, de sorte que même si une
expérience semble avoir duré très longtemps, elle a pu en fait se produire en
une fraction de seconde. Lorsque j’ai ouvert la porte des toilettes, un de mes
collègues, plutôt euphorique et cassé, m’a dit : « P…de m..., t’as pas l’air
trop vaillant mon gars, il vaudrait peut-être mieux que tu rentres chez toi…
parce qu’on dirait que t’es… gris, mon pote !! », « Ca paraît être un bon
plan ! » ai-je réussi à répondre, me rendant compte qu’expliquer la vie et
l’univers allait devoir attendre.
Enfin, la troisième expérience s’est produite juste avant Noël de l’année
dernière, 2003, et cela se développe, pour ainsi dire, encore maintenant. En
regardant en arrière, on dirait que les évènements du 11 septembre ont déclenché
quelque chose. Il semble que c’est alors que j’ai commencé à remarquer une
douleur dans la poitrine, exactement à l’endroit où les côtes se séparent, là où
se situe le plexus solaire. Une personne m’a dit que c’est la position de l’un
de nos chakras, notre centre. Entre le 11 septembre et Noël dernier, la douleur
n’a fait qu’augmenter progressivement ; amenée par une succession d’évènements
personnels très stressants qu’il n’est pas important de détailler. Je me suis
finalement retrouvé avec une douleur beaucoup trop forte, concentrée à cet
endroit. C’était tout simplement trop douloureux pour qu’en toute logique
j’accepte que tout venait de moi. Même si chacun des jours de ma vie avait été
un tourment infernal, je ne serais pas arrivé à ce niveau de souffrance. Il ne
pouvait s’agir de ma douleur, cela ne pouvait être que la souffrance que je
voyais dans le monde. J’avais tout simplement perdu la capacité d’en rejeter une
quelconque partie. Je crois que nous sommes tous quotidiennement exposés à la
même souffrance du monde, mais chacun de nous possède sa propre et unique
manière de tempérer cela d’une façon ou d’un autre… la drogue, l’alcool, le
travail, les relations, la religion…etc. Il m’était tout simplement impossible
de m’en débarrasser et cela me tuait. Je ne parvenais plus à distinguer
l’angoisse, du stress, de la nausée ou de la faim. La sensation était la même
pour tout, concentrée dans un même endroit de la poitrine. Tous les jours,
pendant des mois, j’ai eu l’impression d’être sur le point de subir une attaque
cardiaque. Eh non ! Je n’ai pas eu cette chance. La douleur n’a fait qu’empirer.
Chaque jour je pensais que je n’allais pas pouvoir supporter une souffrance plus
grande, il n’était pas possible que cela empire… c’est pourtant arrivé.
Puis un jour, aux environs du 12 décembre de l’année dernière, j’ai vécu la
troisième expérience. Ce n’était pas tant une mort physique qu’un effondrement
psychologique de l’esprit. Je n’ai pas pu éviter de voire l’analogie avec
l’effondrement d’un univers. J’avais vu un spectacle avec le physicien Stephen
Hawking, expliquant la nature et l’origine de l’univers, j’ai pu faire la
relation avec la manière dont il avait pu quantifier mathématiquement l’univers
entier jusqu’à son origine, en simulant une régression le faisant s’effondrer,
il a nommé cela « Singularité Unifiée ». L’effondrement de l’esprit a commencé
en essayant de comprendre la souffrance profonde que j’éprouvais. Je n’ai pas
tenté de faire quelque chose de particulier, mais en essayant de régresser dans
le temps, en prenant une situation existante et en examinant toutes les
composantes qui la constituaient, puis en prenant chaque composante et en
étudiant ce qui la rendait réelle, mon esprit s’est très rapidement mis a
simplement progresser, tout seul. Je me suis plus retrouvé comme un spectateur
que comme un participant, ne faisant que remarquer tout ce que traitait mon
esprit. Plus je remontais en arrière, plus le processus s’accélérait. Puis, tout
comme avec le vol de retour vers le « corps de lumière », est arrivé l’état dans
lequel j’ai d’abord été déconcerté par le fait de pouvoir comprendre tout de qui
se passait, ensuite c’est allé tellement vite que j’ai commencé à prendre
vraiment peur. A mesure que je régressais, cela se précipitait, se simplifiant
de plus en plus, jusqu’à ce que j’atteigne la fin avec un mot. Peu importe le
mot que je choisissais, je pouvais tourner en rond avec un seul mot quel qu’il
soit.
Je
me retrouvais là, attendant la mort. J’étais certain que mon esprit s’était tout
simplement effondré, que ce devait être ce qui arrive à une personne juste avant
de subir une rupture d’anévrisme au cerveau, ou bien une combustion spontanée.
L’intérieur de ma tête, mon cerveau, ou quoi que ce soit d’autre, ne faisait que
bourdonner. J’avais l’impression que l’arrière de mon cerveau avait tout
simplement enflé deux fois de volume, que l’arrière de la tête avait gonflé
également. J’ai attendu, attendu, attendu. Mais je ne suis pas mort. Je
ne sais pas vraiment ce que j’éprouvais à ce sujet. Une part de moi-même était
soulagée, bien sûr. Mais le sentiment qui prédominait était presque du regret.
Ce qu’avait amené l’effondrement, c’était trop de compréhension de trop de
choses. Des choses dont je savais que je n’avais aucune raison de pouvoir les
saisir ou les comprendre, mais je le pouvais, tout simplement, et il m’était
impossible d’ignorer cela. J’étais en pleine confusion, sachant que personne
n’allait accepter une telle chose me concernant, pourtant je souhaitais presque
désespérément raconter ce que je savais.
Par
exemple, pour en revenir à Stephen Hawking et à la théorie de la « Singularité
Unifiée » ; il déclare qu’il peut ramener l’univers jusqu’à l’instant après le
« Big Bang », mais qu’il ne peut pas imaginer ce qui a provoqué l’expansion
elle-même. J’aimerais vraiment ne pas pouvoir non plus, mais je le peux. Les
scientifiques, quelques années auparavant, pensaient que l’atome était le plus
petit élément existant. Actuellement, l’élément le plus petit qu’ils aient
découvert, avec l’avènement du microscope électronique à effet tunnel, c’est ce
qu’ils ont appelé « quark ». En fait, le plus petit élément existant, la seule
chose qui existe vraiment et qui constitue l’univers entier, c’est une particule
sub-atomique de lumière. Le Professeur Hawking est en fait allé juste une petit
peu trop loin avec ses mathématiques, il ne s’est pas rendu compte qu’en
choisissant le terme « singularité », il a contrevenu à une autre loi acceptée
de la physique, qui est : deux particules de matière ne peuvent occuper le même
espace simultanément, que lorsque l’univers arrive à la fin de son effondrement,
que les deux dernières particules sub-atomiques de lumière tentent simultanément
d’occuper le même espace, elles ne le peuvent pas, elles s’annihilent donc l’une
l’autre en un autre « Big Bang », démarrant ainsi un autre univers. D’où la
nature infinie de l’univers… expansion, effondrement, expansion, et ainsi de
suite..
C’était juste l’une des choses que j’ai soudain sues. Et tandis que je me
retrouvais là à attendre la mort, j’ai réfléchi à ces choses, comment elles
s’appliquaient à des sujets comme la religion, à quel point le langage était
précis, lorsqu’on l’emploie correctement. Même si ces sentiments sont anciens et
n’étaient pas en langue anglaise à l’origine, ils ont d’une certaine manière
réussi à survivre à la fois au temps et à la traduction. Autrefois le langage
était plus métaphorique et imagé. La langue est maintenant très spécifique,
littérale, il existe des significations très précises pour les mots utilisés en
religion, ainsi qu’on les utilise actuellement. Mais il nous faut nous rappeler
qu’ils n’étaient pas censés être pris au pied de la lettre, appliqué plutôt de
manière métaphorique. Une des manières de le voir, c’est lorsque je me suis
retrouvé à court de mots, par l’expression simple et familière : « Je pense,
donc, je suis. Je pense, donc je suis. Je pense, donc, je pense, donc, je pense,
donc, je pense je pense je pense je pense je pense…. », comme pour les deux
particules sub-atomiques de lumière luttant, entrant en collision l’une avec
l’autre dans une bataille pour occuper un même espace ne permettant qu’à une
seule de subsister, comme Dieu, au commencement, comme les deux dernières
particules de lumière, simplement avec la conscience de soi et rien de
plus. Je
pense.
Que penses-tu ? Je
pense que je pense ;
Et qui est en train de penser ? Je
suis en train de penser.
Et qui es-tu ?
Celui qui pense.
Et quelle-est ta pensée ? Que
je suis quelque chose qui pense sa…euh…pensée.
Es-tu donc une pensée ou une chose qui pense sa pensée ?Je ne sais pas. Je ne peux pas le
dire. Je ne vois rien. Il fait noir et j’ai peur. Je me sens tellement seul et
j’ai peur de me penser jusqu’à l’oubli.
Pourquoi n’allumes-tu pas la lumière ?Il y a de l’éclairage, bon où est le
bouton ? Je plaisante, il n’y a rien ici, à part la pensée d’être ici.
Bien, qui es-tu ?J’imagine que tu te parles à
toi-même !
Oh magnifique !!Voilà, j’ai une idée, ou bien tu as
une idée. Pourquoi ne pas simplement demander de la lumière, peut-être qu’en
demandant tu vas créer pour commencer ce dont tu as besoin. Je veux dire comment
pourrais-tu savoir s’il existe quelque chose sans lumière pour le voir, n’est-ce
pas exact ?
Bon argument ! Bien, « QUE LA LUMIERE SOIT » Et
ainsi, à la toute dernière seconde, Dieu voit qu’il est juste constitué par les
deux particules de lumière restantes et Il est annihilé. Il se
sacrifie lui-même pour devenir un support libéré (libre arbitre, fait à l’image
de Dieu) afin de trouver sa propre forme d’expression dans cette expansion
chaotique aléatoire. Tout a commencé en tant que lumière, s’est refroidi, a
tourbillonné, est entré en collision, s’est fixé et a librement trouvé sa propre
expression. Il ne s’agit toujours que de lumière. Tout, globalement, est de la
lumière refroidie, dans ses divers états. Dieu alors, serait vraiment le juge
ultime, dans le sens où il ne peut devenir un quelconque élément unique. En tant
que tout, en tant que support, en tant que lumière, toujours Dieu ne peut que
témoigner pour tout ce qui se met à exister et qui nécessite que la lumière
révèle son existence, et ce qui se révèle ou s’illumine, révèle l’existence de
la lumière éternellement présente (Le Père et Le Fils). Et comme la physique a
déjà compris que chaque particule sub-atomique de matière, dans cet espace et ce
temps, possède sa jumelle d’anti-matière qui n’existe pas du tout dans l’espace
ou le temps. Contrairement à une cellule qui se divise en deux éléments, l’un à
côté de l’autre, la compagne anti-matière de chaque particule sub-atomique de
lumière existe exactement à l’endroit où existe l’autre particule, ne
nécessitent aucun espace. Voilà où existe l’esprit (Esprit Saint). Même s’il
semble qu’il y ait beaucoup d’espace vide dans l’univers, la vérité c’est qu’on
ne pourrait même pas y insérer une seule particule de lumière. Pas de place !
Ainsi, telle une connexion électrique ininterrompue, l’univers est connecté à
lui-même comme un élément unique. C’est la raison pour laquelle la lumière peut
voyager aussi vite, elle voyage à travers une chaîne ininterrompue, elle-même
faite de lumière. De même, l’anti-matière serait également une connexion
ininterrompue.
Donc, en vérité, il n’existe en fait qu’un seul élément physique, en tant
qu’univers, avec un esprit unique. On a des aperçus occasionnels de cette
connexion avec des choses comme les capacités médiumniques, ou des personnes
comme les idiots ou les savants, ainsi que d’autres choses qui déconcertent la
science. Pour une raison ou pour une autre, elles sont simplement reliées à
cette connexion. Par exemple, pensez à un endroit éloigné, vous pouvez vous y
retrouver instantanément dans votre esprit, sans avoir besoin de temps pour vous
y rendre. La pensée est ce qui peut voyager plus vite que la lumière, car elle
n’existe pas dans l’espace ou le temps. Eh
bien les mots peuvent avoir beaucoup plus de sens, au lieu d’être aussi détaché
de la réalité. Ce n’est pas tellement magique ni mystérieux, du genre « et le
Seigneur t’a dit… » qui est de la superstition religieuse ! La vérité est
bien plus profonde, englobant tout. S’il existait un Etre Suprême étant une
sorte de force directionnelle derrière tout cela, s’il était semblable à un
homme, il n’aurait pas été capable de créer une tartine de confiture et encore
moins un univers. Regarder simplement dans le ciel pour voir dans quelle mesure
il y existe quelque chose, penser qu’un Dieu a tout créé pour l’homme, ce serait
d’une telle arrogance pour ce Dieu, il aurait totalement perdu l’humanité de
vue. Le « péché originel », par exemple, n’est pas un péché tel que nous le
concevons. C’était l’inévitable condition de l’homme, en tant que créature ayant
évolué jusqu’au point d’acquérir la conscience de soi. Cela se serait produit
longtemps avant que l’homme n’ait la capacité de communiquer. Une fois l’homme
devenu conscient, il lui a fallu comprendre et quantifier son monde. Cela se
serait produit longtemps avant que les mots aient été écrits, ou même que
n’aient été exprimés des avis tels que : « N’essaie pas de nommer ce qui ne peut
l’être », nous pensons qu’il s’agit de nommer la divinité « Dieu » ou « Allah »
ou « Bouddha », etc. C’est lié à l’histoire d’Adam et Eve au jardin d’Eden. Le
nom de l’arbre sur lequel pousse le fruit défendu est : « Arbre de la
connaissance ». Le péché de vouloir nommer toute chose, de comprendre tout afin
de ne pas le craindre est tout simplement un processus infini, perpétuel, qui a
créé notre propre enfer et nous a bannis de l’Eden, ou nous a séparé de la
nature et de toutes les autres choses existantes qui,elles, vivent tout
simplement dans une parfaite harmonie avec la nature.
Bizarre hein ? Pourriez-vous imaginer qu’on déverse tout simplement sur vous ce
genre de connaissance et de compréhension ? Pas marrant du tout !! Je ne le
voulais vraiment pas. Je suis un homme tout simple qui n’a même pas le bac.
Figurez-vous… je suis charpentier menuisier. Oh, quelle ironie !! Je veux dire
qu’il m’est impossible de disposer de ces informations et de ne pas les
divulguer. En même temps, je ne pense pas que ce soit facilement accepté par
tous. Pourtant cela comporte un fort potentiel, si on l’accepte, afin
d’accomplir quelque chose de tout à fait merveilleux. Le monde est tellement
plein de souffrance et de peur, il n’y a en fait rien à craindre vraiment. C’est
comme si la planète était pleine d’enfants qui ont peur du noir. Je peux faire
la relation car dans mon enfance, le noir me terrifiait. La
vérité, toutefois, c’est que le mal n’existe pas, le péché n’existe pas, l’enfer
n’existe pas, sauf celui que nous créons nous-mêmes dans nos esprits craintifs
et ignorants. Ne soyez pas offensés par le terme « ignorant ». Considérez-le !
Cela signifie simplement avoir des lacunes de compréhension. Je veux dire que
nous les humains, avons une quantité relativement énorme de lacunes concernant
notre planète, sans parler de l’univers. Depuis mon expérience de noyade, j’ai
toujours considéré le monde d’une façon différente de la plupart des gens. Je
n’ai jamais cherché à devenir plus intelligent, j’ai cherché à être moins
ignorant. C’est une différence subtile qui semble avoir une effet considérable.
Il est beaucoup plus facile de perdre ou d’abandonner une chose que l’on possède
déjà (l’ignorance), qu’il ne l’est d’acquérir quelque chose que l’on n’a pas
(l’intelligence). J’ai toujours su que je pouvais apprendre (et je le fais) de
chaque personne que je rencontre, pas seulement de ceux qui pensent avoir
quelque chose à m’apprendre.
Enfin, le noir n’existe pas. C’est une impossibilité physique. C’est vrai, on
dirait qu’il fait noir, dehors, la nuit. Mais regardez la lune, on peut la voir
parce qu’elle est illuminée et qu’à son tour elle révèle la présence de la
lumière. Il n’y a que de la lumière, rien d’autre. Même vous, n’êtes que de la
lumière à votre unique manière. Seul chaque individu peut créer l’obscurité dans
son propre esprit, par la peur née de l’ignorance qui, effectivement, éloigne de
la lumière en créant l’ombre ou l’obscurité dont l’esprit imagine l’existence.
Retournez-vous vers la lumière et laissez-vous révéler, être illuminé. Il existe
une beauté semblable à Dieu qui attend d’être éclairée, il existe une lumière
qui attend de porter témoignage de cette beauté.
Trop de gens très bien instruits, auxquels j’ai parlé depuis cette dernière
expérience, m’ont dit les plus étranges des choses, comme : je suis la personne
la plus semblable au Christ qu’ils aient jamais rencontrée, très probablement la
personne la plus intelligente qu’ils connaissent, que je pourrais être l’un des
grands philosophes, ou que je devrais enseigner la philosophie car les gens
aimeraient écouter ce que j’ai à dire. Le seul problème, c’est qu’un de mes
principes philosophiques, probablement le plus fondamental, c’est que je ne dois
pas avoir à payer afin d’avoir mes propres pensées ou de les partager avec
autrui. Ainsi, alors que d’autres vont payer des dizaines de milliers de dollars
à l’université pour acquérir une capacité de pensée ayant une certaine forme
de…légitimité…euh… moi je serai de l’autre côté de la rue, au café, s’ils
souhaite parler. Comprenez-moi bien, ce que je viens juste de dire pourrait me
faire passer pour un égocentrique, mais ce n’est pas moi qui dit ces choses. Ce
sont d’autres personnes. Je n’utiliserais pas de tels mots pour me décrire. Je
préfère « simple » et « ignorant », ils sont beaucoup plus justes. La
vie n’est pas censée être une telle lutte. C’est devenu une vraie épreuve de
tenter de remonter ce courant vraiment très fort. C’est épuisant. Chaque brasse
nécessite une énorme quantité d’énergie et, après s’être quasiment tué à essayer
de progresser ; on regarde la rive et on s’aperçoit qu’on n’est allé nulle part.
Au mieux, on a réussi à se maintenir au même endroit, ou, ce qui est plus
probable, on a perdu pied. Oui , il est terrifiant de s’abandonner et de laisser
le courant nous balayer. Il est tellement puissant qu’on est sûr d’être détruit. De
plus, tout le monde sait qu’il faut avancer dans la vie, n’est-ce pas ? Eh bien
pas vraiment ! Si on considère chaque quête dans laquelle s’engage l’humanité à
la recherche de la vérité : la science, les mathématiques, la médecine, la
physique, la musique, l’art, etc. Nous recherchons tous une vérité. Prenons la
musique, par exemple, deux notes jouées ensemble produirons un de ces deux
effets : une harmonique (vrai), ou une discordance (faux). La vérité est révélée
par la beauté et inversement, la beauté est ce qui révèle la vérité. Il n’y a
que cela qui soit vrai, c’est très similaire pour les mathématiques, il s’agit
sûrement d’un des plus purs langages, dans la mesure où toutes les autres quêtes
peuvent se réduire aux maths. Peu importe la complexité de l’équation, il ne
s’agit que de cela, d’une équation. Le signe égal (=), c’est ce que sont
fondamentalement les maths, la vérité. Quelque chose est vrai (égal), ou faux
(non égal). La vérité est simplement ce qui est. L’homme n’a jamais fait une
vérité, ni en fait inventé quelque chose dans ce but. Il a simplement découvert
ce qui a toujours été là. Il nous faut toujours partir en arrière pour trouver
la vérité. Allez ! N’ayez pas peur ! laissez le courant vous ramener à votre
vérité.
J’espère sincèrement que ces mots peuvent être d’un intérêt quelconque pour
quelqu’un. J’aimerais beaucoup avoir de vos nouvelles, n’hésitez pas m’envoyer
un mail à James T. (jamestone17@netscape.net)
17 Juin 2004