EMI de Joan LH
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
J’avais 25 ans, une santé rayonnante, j’étais pleine d’énergie. 2 ans plus tôt
j’avais obtenu une licence de théologie, option ministère auprès des jeunes. Je
n’avais pas pu trouver de travail dans mon Eglise et je devais beaucoup d’argent
à cause des prêts étudiants. J’avais besoin d’un emploi et j’étais prête à
travailler dur pour rembourser mes emprunts. Malgré ma licence, j’ai accepté un
poste chez McDonald's, mais j’ai fini par vraiment l’apprécier. Travaillant
comme Assistante de Manager, je continuais à m’occuper des jeunes et j’avais des
amis extraordinaires.
Après avoir travaillé 2 ans chez McDonald's, j’ai commencé à envisager de
retourner à l’école pour devenir infirmière. J’ai aimé l’école, j’étais bonne
élève, je voulais un travail que j’aimerais et qui me procurerait la stabilité
financière. La vie était belle et s’améliorait !
Avant de recommencer l’école, j’ai recherché un traitement qui pourrait me
consolider les chevilles. J’avais les chevilles fragiles, je tombais souvent
sans préavis. J’étais debout et la seconde suivante par terre. C’était amusant,
mais potentiellement dangereux. Etant donné que les infirmières sont une grande
partie du temps debout, je voulais corriger ce problème avant de commencer mes
études.
Un chirurgien a recommandé une opération « simple » visant à retendre le tendon
latéral de la cheville gauche. On allait me faire une péridurale. Cela avait
l’air d’une solution simple à un vieux problème, j’ai accepté.
Je me rappelle deux choses concernant mon opération et l’hospitalisation :
1. Avoir complété les formulaires
dans le cadre de la procédure d’admission avec ma mère à mes côtés. Il y avait
beaucoup de papiers, je me sentais enthousiaste et nerveuse en même temps. Les
chaises étaient confortables et les boiseries du box foncées.
2. avoir été poussée en chaise roulante par une des lycéennes du groupe de
jeunes que je cogérais. Je ne sais plus qui c’était, mais on s’est beaucoup
amusées.
Je ne me souviens de rien d’autre pendant environ deux ans, si ce n’est mon EMI
(que je vais raconter plus bas).
D’après ce qu’on m’en a dit, les évènements se sont déroulés ainsi :
Mes parents et des amis m’attendaient dans la salle d’attente de l’hôpital, ils
ont entendu un code d’urgence en salle d’opération. Ma mère m’a dit : « Je
savais que c’était pour toi. ».
L’opération était presque terminée et le tendon réparé quand la péridurale a
très mal tourné. Au lieu de seulement me paralyser le bas du corps, elle est
remontée, m’endormant le cœur et les poumons aussi.
J’étais en arrêt. J’ignore combien de temps je suis restée sans oxygène, j’ai en
effet entendu des versions différentes en fonction des personnes. Il semble que
cela ait duré entre 5 et 8 minutes.
On m’a brancardée vers les Soins Intensifs en passant devant mes parents.
Initialement j’étais en position fœtale et les médecins ignoraient si j’allais
m’en sortir. Ils ne savaient pas si j’allais quitter cette position. Je n’étais
pas consciente.
Apparemment mon frère cadet m’a rendu visite un jour ou deux après l’accident,
il s’est mis à me hurler de revenir. Lui et moi étions très proches, j’avais
toujours été protectrice et affectueuse envers lui car il a 5 ans de moins que
moi.
C’est à ce moment-là que l’état de mon corps physique a commencé à s’améliorer.
Je me suis réveillée du coma et j’ai pu bouger l’ensemble de mon corps. Je
pouvais parler, répondre aux questions, je savais qui j’étais, qui étaient les
autres personnes. Il est apparu que j’étais revenue à la normale… sauf en ce qui
concerne la mémoire.
Mes parents m’ont ramenée à la maison quelques jours seulement après mon
admission. Ma mère m’a dit plus tard : « En ce qui me concerne, je voulais que
tu vives et c’est ce qui s’est passé. ».
Je ne me souviens pas de tout cela.
Je me rappelle par contre d’un évènement qui m’a effrayée, environ 6 mois après
l’opération. J’étais retournée travailler avec le soutien de mes amis chers, les
propriétaires du restaurant. J’imagine que je n’étais pas très efficace ! Un
jour, je suis revenue chez moi après une réunion du personnel. J’ai essayé de
lire les notes que j’avais prises pendant la réunion, mais je n’y suis pas
parvenue. Je n’arrivais pas à relier les mots. Rien n’avait de sens. Je n’avais
aucune idée du thème de la réunion, j’étais paniquée.
Ce qui est drôle, c’est qu’avant cette période de 6 mois, j’oubliais tant de
choses que je ne soupçonnais pas d’avoir oublié quoi que ce soit. J’étais très
frustrée que mes parents ne me laissent pas seule à la maison ! J’avais 25 ans,
j’étais diplômée de l’université, j’avais été très indépendante. Me retrouver
sous la surveillance de mes parents…
Ma mère m’a aidée à prendre quelques rendez-vous chez des médecins du coin, y
compris ceux qui avaient participé à l’opération. Nous voulions toutes deux
savoir exactement ce qui s’était passé, si cela pouvait se reproduire, serai-je
à nouveau « normale » un jour. Nous n’avons pas eu de réponse. Certains médecins
ont annulé les rendez-vous sine die. D’autres ont répondu qu’étant donné que mes
examens physiques étaient dans les limites normales, j’allais bien.
Au lieu de réponses, nous avons soulevé d’autres questions.
Finalement, j’ai décidé d’engager des poursuites. Non pour me venger, mais pour
obtenir des réponses. Je voulais savoir ce qui avait provoqué
la « montée de l’anesthésique », cela
pouvait-il se reproduire, allais-je redevenir « normale » un jour. Ce fut une
expérience horrible. J’avais horreur de poursuivre les gens, mais besoin de
réponses, tout comme mes parents. J’ai gagné le procès, nous avons fait un
règlement amiable. Un procès est une chose horrible pour toute personne
impliquée et nous voulions que cela se termine au plus tôt.
Finalement, il s’est avéré que toutes les parties du cerveau qui se sont
améliorées dans les deux premières années fonctionnent bien maintenant. Ce qui
ne s’est pas amélioré ne fonctionne toujours pas (depuis ce diagnostic, la
science a prouvé qu’en fait les cellules du cerveau se régénèrent, je garde
espoir pour une amélioration des fonctions du cerveau et de la mémoire).
Lorsque j’ai pris conscience des dommages au cerveau, je me suis sentie plus
seule que je ne l’avais jamais été. Les médecins ne m’accordaient aucune
discussion de qualité concernant mon expérience physique et mentale. Ma famille
ne voulait pas entendre mon histoire spirituelle/émotionnelle, changeant
rapidement de sujet lorsque je commençais à raconter ce qui s’était passé. Je me
suis mise à douter de mon état mental, même si je me SENTAIS sûre de ce qui
s’est passé.
Mes parents étaient de fervents catholiques, dans leur vision des choses il n’y
avait aucune place pour ce que j’avais vécu. Je ne cadrais pas avec ce que leur
avait enseigné l’Eglise au sujet de la mort. Mes parents ont vécu toute leur vie
au sein de l’Eglise, ils ont trouvé plus commode d’ignorer mon expérience plutôt
que les enseignements de l’Eglise. Il n’y avait tout simplement pas place pour
cela. Je savais qu’ils m’aimaient, mais je savais également que je ne pouvais
pas parler de ce qui s’était vraiment passé avec eux, ni avec qui que ce soit.
Au fond de moi, je sentais les souvenirs de quelque chose que je ne pouvais
appréhender au niveau conscient. Je portais mon EMI en moi, mais il était
pratiquement impossible de communiquer avec quelqu’un, j’étais en effet
incapable de la décrire et on ne voulait pas en entendre parler. L’expérience
que j’avais vécue était EN moi.
Telle un de ces poissons glissants en plastique avec lesquels jouent les enfants
dans la baignoire, plus j’essayais de m’agripper à mon EMI, plus elle
m’échappait. C’est difficile à décrire, mais j’avais la sensation que mon corps
était dans ce monde et que la majeure partie de moi-même était ailleurs. Je ne
voulais pas être dans ce corps, je voulais retourner LA-BAS.
J’avais désespérément besoin de parler de mon expérience à quelqu’un, mais
personne ne voulait m’entendre. Cela faisait peur et je le savais. Il valait
mieux tenir ma langue, j’avais causé suffisamment de problèmes en ayant failli
mourir.
J’avais très peur de ne jamais être capable de me souvenir, de toujours devoir
dépendre des autres, que personne ne comprenne jamais ce que j’avais vécu, ni ce
que je vivais, de ne jamais obtenir mon diplôme d’infirmière, ou même de ne pas
pouvoir lire de façon cohérente, de toujours avoir besoin qu’on s’occupe de moi,
comme un enfant.
Je me suis mise à courir. Je courais encore et encore. Quand je courais, je me
sentais libre.
Je courais avec Penney, notre pointer allemand à poil ras. C’était incroyable à
quel point elle me comprenait d’une façon inaccessible à n’importe quel humain,
je le sentais. Nous courions ensemble.
Dans la course je trouvais la sérénité.
Un pied après l’autre, respirant à fond, sentant le vent sur mon visage,
la peur reculait. Je SAVAIS que je n’étais pas folle. Chaque cellule de mon
corps SAVAIT que mon expérience était réelle, quand je courais, je m’autorisais
à l’accepter.
Lorsque je ne courais pas, j’essayais de prendre soin des gens qui m’aimaient en
la niant, ou en tentant de la faire cadrer avec leur système de croyance (mon
ancien système de croyance). Le désir de plaire à mes parents surpassait mon
souhait de révéler mon histoire. Je ne voulais pas être différente.
Pourtant je l’étais.
Je me souviens de sentiments et d’impressions. Je n’ai pas vu de tunnel. Je n’ai
pas vu de lumière. Je n’ai pas revu ma vie. Je n’ai pas vu Jésus, ni d’autres
êtres illuminés. Mon expérience diffère de la plupart des EMI.
J’ai simplement vécu une profonde expérience d’Amour, d’Unicité et de Liberté.
Je suis passée de mon corps à un endroit d’Amour absolu. Je ne peux décrire cela
autrement que baigner dans une piscine, à la différence près que même mon corps
était empli de cet Amour. Je ne faisais qu’un avec lui, mais j’en étais
également dissociée. Je demeurais moi-même, mais j’étais bien davantage que moi.
Je ne faisais qu’un avec tout et TOUT était bon. J’ai vraiment entendu une
musique magnifique, mais elle n’était pas comme notre musique. La musique
elle-même faisait partie de moi, mais je ne crois pas que je chantais. C’était
plutôt comme si elle avait simplement fait partie de moi et moi d’elle, mais
elle était bien davantage que seulement moi. Je me sentais en apesanteur, libre,
absolument libre.
J’étais enveloppée dans cet Amour et j’en faisais également partie. Pas une
seule partie de moi, ni de quoi que ce soit, n’était pas amour. Les individus
n’existaient pas de la même façon qu’ici. Je demeurais moi-même, mais je faisais
également partie de l’Amour.
Je SAVAIS tout simplement les choses sans avoir entendu une seule parole.
J’ETAIS amour. Je SAVAIS que les religions n’avaient rien compris, toutes les
religions. En aucune manière les lois et les sentences ne peuvent déroger à
CELA. Elles ont tout rendu tellement compliqué alors qu’en réalité c’est très
facile. Il n’y A que l’Amour et nous en faisons partie. Il n’est PAS possible de
ne pas être aimé, en aucun cas. Nous SOMMES amour.
Le temps n’existait, n’existe pas en réalité.
J’ai toujours aimé ma famille sur terre, mais elle ne me manquait pas du tout.
Je ne pensais pas à elle, du tout. J’étais plus heureuse et joyeuse que jamais.
Je me sentais absolument reliée à tout et tout le monde.
Nous SOMMES interconnectés. Nous ne faisons qu’UN. Sans l’ombre d’un
doute il n’existe rien de tel que la « mort ».
Cette expérience m’a changée.
J’aurais aimé pouvoir dire que je ne suis plus jamais en colère, dans l’illusion
de la distinction, dans le doute de ma survie. Mais ce n’est pas la vérité. Je
suis sous forme humaine avec tous les défis, les opportunités que cette fournit
ce type d’existence. MAIS je SAIS que je suis bien davantage… et vous aussi.
Cette expérience a modifié le cours de ma vie et continue à se révéler.
J’ai vraiment bénéficié d’une guérison miraculeuse. La majeure partie de mon
cerveau fonctionne très bien. Je ne parviens pas à comprendre les mathématiques,
pour lesquelles je n’ai jamais été très douée. J’oublie facilement, en
particulier les noms. La fatigue amoindrit ma mémoire. Je n’ai jamais récupéré
ces deux années, j’ai également perdu de longues périodes depuis. Mais je vis de
façon flamboyante et joyeuse!
Je suis retournée à l’université, même si j’ai échoué lors de la première
tentative en anatomie et physiologie. Ce fut humiliant pour quelqu’un ayant
toujours réussi scolairement. Mais la deuxième fois j’ai réussi.
J’ai travaillé en tant qu’infirmière diplômée pendant presque 20 ans et j’ai
adoré. J’aimais particulièrement travailler avec les patients proches de la
« mort ». Je ne crains pas la « mort », en soi cela tranquillise les personnes
qui approchent de leur transition.
J’ai repris des études en théologie, j’ai obtenu un Master en théologie
pastorale. Mon souhait consistait à apporter « la Lumière » à l’Eglise en
travaillant avec les enfants, les adolescents et les familles. Il est finalement
devenu clair que je ne pouvais tout simplement pas travailler avec une religion
institutionnelle. Les religions aident de nombreuses personnes et je ne les juge
pas, mais je ne peux pas non-plus vivre avec leur système de croyance
restrictif. Je l’ai tenté pendant de nombreuses années !
J’ai trouvé une guérison profonde au travers de l’université de Santa Monica,
j’ai fait la paix avec les zones de conflits en moi qui dataient de mon EMI.
Bien que j’apprécie les valeurs de mes parents, j’ai choisi de vivre ma propre
vie… enfin ! Une partie de cela devient public pour ce qui concerne mon EMI.
Ma chère maman, ma plus proche alliée pour traverser tout cela, a effectué sa
transition. Je me sens maintenant plus proche d’elle que
lorsqu’elle était sous sa forme physique.
Maintenant elle « comprend » et notre amour est profond.
J’ai une soif inextinguible de lire, d’apprendre et d’aider les gens à guérir de
toutes les croyances restrictives que nous portons sur nous-mêmes. J’ai lu de
nombreux livres sur les EMI et je ressens un besoin compulsif d’entendre
l’histoire d’autres personnes.
Je travaille actuellement en tant que coach professionnel dans le domaine
spirituel, je vais bientôt débuter comme bénévole en hospice. Je suis toujours
passionnée par les adolescents, j’imagine que je travaillerai avec eux lorsque
mes propres chères filles seront à l’université et voleront de leurs propres
ailes. Pour le moment, mon cœur chante chaque fois que j’aide quelqu’un à
s’éveiller à sa réalité d’existence d’Etre Divin vivant une expérience humaine ;
il est aimé tel qu’il est, sans avoir à ACCOMPLIR quoi que ce soit.
Je suis mariée depuis 18 ans, nous avons reçu le don d’être les parents de deux
jeunes filles exquises aujourd’hui âgées de 14 et 16 ans. Je crois que c’est
pour ELLES que je suis revenue. Elles vont rendre ce monde meilleur par le seul
fait d’y vivre. Je suis très heureuse et j’espère demeurer dans mon corps
physique pendant de nombreuses années.
Il me reste une tâche encore plus joyeuse à accomplir et j’espère rester dans le
corps pendant de nombreuses années, mais quand l’heure viendra de rentrer chez
moi, je fêterai cela ! Je suis impatiente.
Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en
danger ? Oui J’ai subi une péridurale pour réparer un tendon faible/distendu dans la
cheville gauche. Alors que l’opération était presque terminée, l’anesthésique
est remonté au-dessus de la taille, me paralysant le cœur et les poumons. J’ai
été privée d’oxygène entre 5 et 8 minutes (en fonction des documents ou de la
personne qui m’en a parlé).
Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ? Oui En 1985, je ne suis pas certaine que j’avais ne serait-ce qu’entendu
parler des EMI. Je sais que le vocabulaire me faisait défaut pour l’expliquer.
C’est toujours le cas, ces mots n’existent pas. Avec le langage du corps, il est
impossible d’expliquer une expérience hors du corps.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience à celui de tous les jours. Plus consciente et lucide que d’habitude.
Je suis restée à un niveau de conscience élevé pendant toute mon EMI,
dans le sens où je m’en souviens plus nettement que quoi que ce soit d’autre
dans ma vie. Au cours de la vie quotidienne, ma conscience et ma lucidité
fluctuent, alors que durant mon EMI, j’étais très lucide et consciente. Il n’y
avait aucune fluctuation de mon énergie.
Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez juste
avant l’expérience. Je ne disposais pas de la vue pendant mon
expérience. Je ne me rappelle pas avoir vu quoi que ce soit, mais je ne me
souviens pas de l’obscurité non-plus.
Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez juste
avant l’expérience. J’ai entendu un chant magnifique, mais pas avec
les oreilles. C’était comme si je ressentais la musique.
Avez-vous vu ou entendu des évènements terrestres qui se déroulaient alors que
votre conscience était séparée de votre corps physique/terrestre ? Non
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Paix,
calme, joie, liberté, AMOUR. Je dirais aussi que j’étais « confiante », mais le
mot est trop faible comparé à la certitude que j’éprouvais au sujet de qui
j’étais et de ce que j’étais. Il n’y avait aucune place pour des éléments tels
que le doute ou le jugement. TOUT était paisible et joyeux.
Avez-vous traversé un tunnel ? Non
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ?
Non
Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien
entendre une voix non identifiée ? Non
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Non
Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé
? Non
Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Un monde nettement ésotérique ou surnaturel
C’est très bizarre, je suis en effet incapable de décrire l’apparence de
cet endroit. Par contre, je m’y sentais davantage chez moi que jamais avant ou
depuis mon EMI. C’était clairement un monde autre ou surnaturel, mais je ne suis
pas certaine qu’il se soit agi d’un « endroit » dans le sens où nous entendons
ce terme.
Le temps a-t-il paru accélérer ou ralentir ? Tout semblait se passer en même temps, ou le
temps s’est arrêté, ou il n’y avait pas de notion de temps
Je me souviens nettement d’avoir SU que le temps n’existe pas. Cela m’a
apporté beaucoup de réconfort dans ma vie lorsque ma mère est décédée. Je sais
que pour elle cela ne lui paraîtra qu’un instant avant que nous soyons à nouveau
tous réunis. Le temps n’existe PAS, en tant qu’illusion tandis que nous sommes
« en vie » il n’est destiné qu’à notre apprentissage. Il est clair que point
n’est besoin de souhaiter que nos chers disparus « reposent en paix ». Ils ne
reposent pas !
Soudainement, vous a-t-il semblé
tout comprendre ?Tout au sujet de l’univers
Je RESSENTAIS la connaissance. Pour moi, il est intéressant que ce dont
je me rappelle le plus nettement soit que « les religions n’ont rien compris,
toutes les religions ». J’ai immédiatement su que nous nous sommes focalisés sur
les lois, la souffrance, les tentatives d’être bons aux yeux de Dieu alors que
nous l’avons toujours été, ainsi que dans Son cœur. J’avais non seulement le
sentiment que le christianisme n’avait rien compris, mais toutes les autres
religions aussi. D’autre part, j’avais conscience de l’immensité de l’Amour, que
RIEN d’autre n’existait. Je me souviens d’avoir ri du point auquel nous avions
tout compliqué. Il n’est PAS possible d’être séparé de Dieu parce que nous
faisons tous partie de Dieu. Dieu n’est pas une entité, c’est une force vivante…
et c’est l’AMOUR.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ?
Non
Etes-vous arrivé(e) à une limite ou un point de non-retour ? Non
Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Non
Avez-vous le sentiment d’avoir
connaissance d’un savoir ou dessein particulier ? Oui Le savoir particulier que je « connais » m’a emplie lors de mon EMI, sans
entendre une seule parole. J’ai tout à coup simplement SU que certaines choses
sont vraies. Je viens seulement maintenant d’accepter qu’en revenant, une partie
de mon dessein consiste à aider d’autres personnes à s’éveiller à cette simple
vérité : NOUS SOMMES AMOUR, nous faisons partie de Dieu et nous ne pourrons
jamais être séparés de Lui. D’autre part, depuis que je suis « revenue », j’ai
insatiablement faim d’instruction continue, particulièrement en ce qui concerne
les choses spirituelles. La SEULE chose qui compte finalement, c’est notre
croissance spirituelle. Nous grandissons en suivant notre JOIE, qui elle-même
découle de la CONNAISSANCE de notre unicité.
Veuillez expliquer tout changement qui aurait eu lieu dans votre vie après votre
expérience : De grands changements dans ma vie
Certaines de mes croyances semblent ne pas avoir changées suite à mon
EMI, à l’inverse d’autres. Alors que j’ai toujours cru à la vie après la mort,
en Dieu, dans l’amour de l’humanité et aussi que nos vies ont un sens, la
qualité et la profondeur de ces croyances se sont transformées. Je suis passée
d’une expérience mentale/physique de la vie à une expérience
spirituelle/émotionnelle dans l’AMOUR, ce qui a totalement changé ma vie. J’ai
tenté à de nombreuses reprises d’échapper à ce « savoir », de revenir à la
« normale ». J’ai toutefois fini par embrasser le don que constitue mon EMI. Je
me suis autorisée à simplement me laisser entraîner par elle, à la célébrer, à
la raconter à autrui. Nous n’avons absolument RIEN à craindre… jamais.
Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans
vos valeurs ou vos croyances ? Oui Ce fut le plus grand défi pour moi. Je souhaitais ardemment faire cadrer
mon expérience avec les croyances de
ma famille et de mon Eglise, ce qui constituait le centre de ma vie. J’ai obtenu
un Master dans le but d’aider les gens, au sein de l’Eglise, à s’éveiller au
Dieu AIMANT dont j’avais fait l’expérience. Le « Dieu » même dont je croyais que
Jésus essayait de nous en procurer l’expérience. Après 4 années de travail en
tant que femme dans l’Eglise, il est devenu clair qu’il n’y aurait pas de
conciliation avec mes croyances. J’ai quitté l’Eglise, ce qui fut peut-être la
décision la PLUS douloureuse de ma vie. Je ne l’ai prise que 25 ans APRES mon
EMI, parce que c’était une souffrance (j’ai exploré la Nouvelle Pensée quelques
années après mon EMI, car elle semblait mieux en adéquation avec mon
expérience ; toutefois, mon souhait de continuer à faire partie de ma famille et
de l’Eglise a été plus puissant que le désir de vivre en accord avec moi-même.
Cela faisait partie de mon apprentissage dans cette vie). Depuis 5 années, j’ai,
définitivement, abandonné l’Eglise et je ME suis découverte (mon moi
authentique), en accord avec mon EMI et vivant de cette expérience, peu importe
qui me croit ou non, qui m’approuve ou non. Je suis reconnaissante envers
l’université de Santa Monica – et envers L’Aimant pour guider mon retour vers
mon Moi Authentique.
Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de
l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui Ma mémoire est sporadique ! Mais mon intuition est puissante et
s’accroît.
Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui J’ai tenté de la raconter peu après à ma famille et mes amis. Ils ont eu
une réaction d’incrédulité, ce qui m’a fortement influencée. Je me suis efforcée
de nier mon expérience, de vivre conformément à mon ancien système de croyances.
Je craignais d’être rejetée par tout le monde si je vivais ma vérité. Toute mon
enfance et jusqu’à ce que je sois en Cinquième, je m’étais sentie rejetée parce
que nous déménagions tous les ans. Le rejet constitue l’une de mes opportunités
d’apprendre dans cette vie, l’EMI y participe. Maintenant, je choisis de la
révéler au monde ! Je m’aime suffisamment pour autoriser le jugement d’autrui,
cela n’affecte pas qui je suis.
Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI)
? Non
Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment
considériez-vous sa réalité : L’expérience
était tout à fait réelle.
Elle faisait partie de moi, je ne pouvais pas faire comme si elle ne
s’était pas produite, ni comme si elle n’était pas réelle… bien que je me sois
VRAIMENT efforcée de la nier.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience:
L’expérience était tout à fait réelle
Elle a changé ma vie, elle fait partie de ce qui me
constitue, c’est un don et le temps est venu de la partager avec le monde, cela
fait partie de mon dessein. Nous n’avons qu’une seule chose à faire : aimer,
mais chacun de nous dispose de dons et de talents pour aider autrui à s’éveiller
à l’Aimant. Mes propres dons sont enracinés dans cette expérience.
Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui Il m’est VRAIMENT difficile de rester superficielle, je ne peux pas jouer
le jeu social de la vie. J’aime m’amuser, mais pour moi TOUT se relie à notre
spiritualité (ce qui agace de nombreuses personnes), j’ai appris à ne pas
raconter tout ce que je perçois. Par contre, l’intégralité de mes amis suivent
consciemment sur un chemin spirituel, je n’en ai pas beaucoup mais ils sont très
proches. Les relations adeptes de mon ancienne religion ont vraiment beaucoup de
difficultés à me comprendre/m’accepter.
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de
votre expérience ?
Oui Je suis passée du catholicisme à la Nouvelle Pensée.
Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque,
aurait reproduit une partie de l’expérience ? Oui Lorsque j’ai tenu mes bébés pour la première fois, j’ai fait l’expérience
d’un amour inconditionnel rayonnant de moi vers elles. Depuis mon EMI, c’est ce
que j’ai vécu de plus proche de l’Aimant, même si j’ai des aperçus en cours de
méditation ou de certains états avec les yeux clos.
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ? Oui
Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Savoir que « les religions n’ont rien compris »
est important pour moi, je travaille en effet maintenant hors de toute religion
afin d’aider les gens à s’éveiller à leur propre qualité véritable.
Savoir que nous sommes TOUS reliés constitue une autre expérience qui change la
vie. Cela me permet d’accepter facilement les autres simplement tels qu’ils
sont.
Savoir que le temps n’existe pas est apaisant, j’aime en effet tant mes enfants
et mon mari que je suis réconfortée de savoir qu’en l’espace d’un battement de
cœur nous serons tous rassemblés après la « mort ». Enfin, je n’ai pas peur.