EMI de Kathi B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
J’ai commencé à rédiger cette description de mon
expérience de mort imminente le 6 octobre 2007, trente cinq années après
l’événement. Mon expérience de quasi noyade s’est produite presque une décennie
et demi avant que je n’entende parler du terme expérience de « mort imminente ».
C’était à la fin du printemps de 1972 à Kaukauna dans le Wisconsin, quasiment
lors de mon 17ème anniversaire. J‘étais en fin d’étude au lycée et
c’était le jour où les élèves dans ce cas allaient recevoir leur livre souvenir.
Pour une raison que j’ai oubliée depuis longtemps, il n’y avait pas école et il
n’était pas obligatoire d’aller chercher le livre souvenir en fin d’après-midi.
Pour ma meilleure amie depuis le CM2 et moi-même, ce fut le prétexte nous
permettant d’emmener notre visiteur de Philadelphie descendre la rivière Wolf en
rafting. Nous avons roulé jusqu’à Menominee et avons loué un raft. Les eaux
étaient hautes et rapides. Etant nageuse confirmée, ayant fait du rafting
quelquefois sur cette même portion de rivière, j’étais pleine d’un sentiment
d’invulnérabilité, le genre de témérité qui affecte de nombreux adolescents.
J’ai omis de porter mon gilet de sauvetage. Nous passions du bon temps, montrant
à notre ami de Philadelphie l’une des libertés dont peuvent jouir fréquemment
les jeunes d’une petite ville. Tandis que nous descendions le courant, celui-ci
s’est mis à prendre de la vitesse. En aval, une passerelle piétonne traversait
la rivière. Nous avons remarqué un vieil homme qui nous faisait frénétiquement
signe de nous diriger vers la gauche. Nous n’entendions pas ce qu’il criait,
mais à l’évidence il était inquiet. Nous avons déduit qu’il devait avoir des
problèmes et qu’il avait besoin de notre aide, nous avons donc tenté de
rapprocher le raft de la rive gauche. Le courant nous repoussait et nous
essayions de toutes nos forces de nous diriger vers la rive. Au lieu de cela, le
raft a foncé dans la pile du milieu et s’est replié. Nous avons été projetés
dans les flots printaniers glacés. Mes amis et le raft sont partis vers la
droite (un fait dont je n’ai eu connaissance que beaucoup plus tard), tandis que
j’allais à gauche, directement vers un tourbillon.
Ce
dernier m’a entraîné au fond, je ne savais plus où était la surface. Je nageais
fébrilement pour tenter de sortir, j’étais à bout de souffle, je commençais à
paniquer, me sentant désespérément glacée. Je ne savais pas si je nageais vers
le haut ou le bas. Une voix ou une pensée a surgi dans ma tête, elle disait
quelque chose du genre « Laisse-toi aller. Va avec le courant. ». J’ai
immédiatement cessé de nager. J’ai éprouvé une sensation de libération,
m’abandonnant à quelque chose de plus vaste que moi, impliquant une profonde
composante de confiance, un sentiment intérieur que tout allait être comme il se
doit. Tout est devenu noir. Ma vie a commencé à défiler devant mes yeux, comme
un film composé de vignettes, à la fois des instantanés (comme une photo) et des
séquences vidéo (comme le film bref d’une publicité télévisée). Aucun son ne les
accompagnait. Les vignettes progressaient chronologiquement depuis la naissance
jusqu’à l’âge que j’avais à l’époque. Je me souviens encore de quelques flashs
comprenant : étant bambin, j’ai subi ma première piqûre d’abeille en frappant ce
que j’avais cru être une mouche, sur la moustiquaire de la porte d’entrée du
porche (vu par l’arrière), une colère piquée sur le sol de la salle à manger
alors que ma mère voulait aller à l’épicerie (vue depuis un point flottant près
du plafond)*, un rasoir électrique pour dame reçu de mon père comme cadeau pour
mon seizième anniversaire (vu depuis un point flottant au dessus de la table de
la salle à manger). J’avais l’impression que les images flashaient, défilaient,
dansaient, quasiment en traversant directement mes paupières. C’est,
j’imagine, similaire à l’impression que donnent aujourd’hui des lunettes de
réalité virtuelle. Cette expérience de ma « vie défilant devant mes yeux » s’est
déroulée très rapidement. Je peux seulement supposer que ce ne fut l’affaire que
de quelques secondes.
J’ai plus tard questionné ma mère sur ces réminiscences précoces qui ne
faisaient pas partie de mes souvenirs d’alors. J’ai effectivement frappé une
abeille vers l’âge de trois ans, j’ai piqué une énorme colère au pied de la
vieille machine à coudre à pédale de ma mère, elle était installée dans la salle
à manger à l’époque où j’ai commencé à aller à l’école. J’ai interrogé ma mère à
propos de certains autres souvenirs, mais elle ne s’en rappelait pas.
Ensuite ce fut l’obscurité, un noir total. J’ai regardé d’un côté puis de
l’autre, je n’ai vu que la noirceur. J’ai cru que j’avais les yeux fermés, j’ai
donc consciemment vérifié pour m’assurer qu’ils étaient ouverts. La voix
intérieure m’a dit : « Retourne-toi. ». En le faisant, j’ai vu un minuscule
point de lumière. Je me souviens avoir pensé : « Je suis dans une grotte. ».
Puis la pensée, calme et constante, m’a encouragée à aller vers la lumière. Elle
m’a rassurée. Cela s’est fait sans heurt, lentement, paisiblement, sans aucun
son, comme si je flottais. Je ne me rappelle pas avoir fait d’efforts pour
déplacer mon corps. J’ai simplement plané en progressant dans le noir.
Occasionnellement, en regardant autour de moi je voyais des personnes. J’ai vu
un homme âgé marchant avec un petit âne. J’ai vu mon grand-père (le père de mon
père, mort depuis plusieurs années). J’ai vu d’autres gens qui allaient dans les
deux directions, certains lentement, d’autres à peine visibles. La
lumière à l’extrémité de la grotte a grossi de plus en plus, à mesure que
j’approchais de la sortie. Elle était incroyablement brillante, différente de la
lumière du jour qui comporte souvent une nuance colorée, cette lumière là était
d’un blanc pur. Tandis que je pénétrai dans la lumière j’ai été enveloppée par
un sentiment immédiat de paix absolue. J’étais chez moi. J’étais environnée par
l’amour pur et l’acceptation. J’étais totalement connectée à cette paix, à cet
amour. La sensation la plus proche que j’aie éprouvée, ce fut lors de la
naissance de mes deux enfants. Une
pensée a fait irruption dans ma tête. Elle m’a demandé pourquoi j’étais déjà là.
La pensée était surprise de mon apparition. J’étais incertaine, mal à l’aise. La
confusion me gagnait en pensant à moi-même : « Où suis-je ? Quel est cet
endroit ? ». La pensée dans ma tête a décelé ce malaise, comme si elle lisait
dans mes pensées, elle s’est mise à me rassurer, me disant que j’allais bien,
que j’étais en sécurité, elle m’a réorientée vers les sentiments de paix et
d’amour que j’avais éprouvés initialement. Je me suis sentie à l’aise, mais
pleine de curiosité et troublée, par mes réflexions : « Peux-tu réellement lire
dans mon esprit ? ». La pensée a paru se rendre compte qu’afin d’être totalement
à l’aise, j’avais besoin d’une manière de communiquer plus concrète. Une
pensée m’est venue à l’esprit : « Quel genre de forme te mettrait le plus à
l’aise ? ». J’ai répliqué dans ma tête : « Que veux-tu dire ? ». « Certains ont
besoin que je prenne la forme d’un vieux sage, d’autres d’une femme, d’autres
encore d’un animal, tous de races, d’âges, de tailles ou d’espèces différents.
Et toi ? ». J’ai pensé sans hésitation : « Un humain. ». A ces mots, la lumière
s’est mise simultanément à se diviser en de stupéfiants rayons colorés et à
s’intensifier en une forme plus massives. Lorsque la lumière à atteint le stade
où elle était pareille à une forme humaine, ressemblant à un moule plutôt
sommaire pour découper les biscuits en forme de bonhomme, j’ai pensé : « C’est
suffisant, je suis à l’aise avec cette forme. ». Celle-ci pouvait bouger, elle
était en trois dimensions, entièrement composée de rayons de couleurs
luminescentes émanant de chacune des ses parties (de nombreuses années plus
tard, j’ai revu cette couleur en contemplant pour la première fois une étoffe
irisée). Le sentiment de sécurité, d’amour et de paix était encore plus fort en
sa présence. Nous continuions à communiquer par la pensée. Cet Etre voulait
savoir de quelle voix j’avais besoin : un homme, une femme, un enfant, etc. J’ai
choisi celle d’un homme (un choix intéressant à analyser à ce moment de ma vie).
Je ne me souviens d’aucun échange sur la langue à utiliser. Je voulais savoir
comment nommer cette forme lumineuse. Elle s’est mise à m’énumérer de nombreux
noms que notre culture utilise pour nommer dieu. Je l’ai interrompue : « Dieu »
fonctionnait pour moi, même si, à cette époque de ma vie, je n’étais même pas
certaine de croire en Dieu. Quelle qu’ait vraiment été la lumière, je l’ai
identifiée comme une forme d’énergie pure. En fait je ne l’ai jamais appelée
Dieu, par contre, j’ai compris que de nombreuses personnes de ma connaissance
l’auraient fait. Nous avons commencé à communiquer. Où étais-je ? Chez moi, un
endroit familier, quelque part où je m’étais trouvée très souvent auparavant. La
lumière voulait savoir pourquoi j’étais là. Je voulais le savoir également. Il
m’a été dit que j’étais en avance, qu’il me restait du travail à faire. Quel
travail ? J’allais être capable de déterminer cela. Il me fallait repartir. Je
ne le voulais pas. Je voulais vraiment rester. J’étais immensément attristée.
J’ai compris que c’était mon devoir, qu’on ne me l’aurait pas demandé si je n’en
étais pas capable. J’ai réalisé que je devais repartir, mais j’avais peur. La
lumière m’a fourni une escorte pour me guider en toute sécurité sur le chemin du
retour. J’étais encore réticente à partir, mais je me sentais réconfortée par
mon guide (Alors que j’étais à l’université, j’ai continué à revivre cette
expérience de rafting dans mes rêves. Mon guide y apparaissait sous les traits
de mon grand-père, le père de ma mère, mort juste un peu plus d’un an avant ce
voyage en raft). Je me suis octroyé un moment pour baigner dans la lumière pure,
la paix et l’amour englobant tout, avant de me retourner, prête à partir. Je
suis repassée rapidement dans l’obscurité de la grotte. Cela m’a paru plus
rapide que la vitesse de la lumière. Je ne me souviens pas d’avoir vu qui que ce
soit en voyageant dans le noir. L’instant d’après, j’avais réintégré mon corps,
j’ai émergé de l’obscurité, à la surface de la rivière tourbillonnante. Là, pour
la première fois j’ai pu aspirer une goulée d’air au lieu d’eau. L’ensemble de
ce qui m’est arrivé n’a pas pu prendre davantage qu’une ou deux minutes. J’ai
été éjectée du tourbillon et le courant m’a emportée rapidement dans une série
de rapides.
J’étais prête à lutter pour ma survie. Je me suis rendu compte que si je ne me
retournais pas pour que mes jambes pointent vers l’aval, j’allais certainement
me cogner la tête contre un rocher et y passer, je me suis mise à naviguer de
manière à avoir les jambes en avant. Je me suis fondée sur une émission de
télévision ou de radio qui faisait la promotion des casques moto. Elle indiquait
qu’on peut vivre avec les jambes cassées, mais pas avec le cerveau écrasé. C’est
bizarre ce à quoi on pense en cas d’urgence. J’ai alors flotté comme une bûche à
travers les rapides, mais je ne pouvais toujours pas utiliser efficacement les
bras pour me tirer de là. J’ai décidé de me retourner sur le ventre. J’ai pensé
que même s’il allait être plus difficile de garder la tête hors de l’eau,
j’allais pouvoir utiliser les mains pour m’agripper à quelque chose ou
m’approcher de la rive.
J’ai flotté ainsi quelque temps. J’ai utilisé les mouvements de la nage papillon
pour conserver la tête hors des rapides, afin de reprendre ma respiration et
ensuite essayer de m’accrocher aux rochers qui défilaient près de moi. Après une
éternité, m’a-t-il semblé, et de très très nombreux essais, ma technique a
réussi. J’ai agrippé un rocher pas trop gros pour que je puisse l’enlacer,
suffisamment saillant pour que je puisse maintenir la tête au dessus des eaux
impétueuses. Je me suis reposée là pendant quelque temps, le corps et les jambes
trop épuisés pour me porter. Mes poumons étaient douloureux de l’eau inhalée. La
profondeur moyenne était d’une trentaine de centimètres avec des creux profonds
et des hauts fonds à 20 cm . Je me suis finalement relevée et je me suis
maladroitement frayé un chemin vers le bord de la rivière. J’avais été rejetée
du côté de la rive droite qui était en fait inondée. Je me suis tenue à des
petits arbres et arbustes recouverts par environ trente centimètres d’eau. La
rivière n’était pas seulement haute, elle avait effectivement débordé.
C’est à ce moment que j’ai pensé à mes amis pour la première fois. Etaient-ils
en vie ? Où pouvaient-ils être ? L’embrasement printanier avait constitué une
vue à contempler au début de ce voyage, mais en cet instant, une fois en
sécurité, en mesure de commencer à penser aux autres, la planète a pris une
nuance tout autre. Le ciel, les arbres, les feuilles, la rivière, tout luisait
de cette lumière intérieure que j’avais vue étant piégée dans le tourbillon. Les
verts étaient plus verts, les bleus plus bleus et les bruns plus bruns. C’était
comme si tout était vivant, même les objets inertes tels que les rochers, l’eau
et le ciel. Ils présentaient tous les pulsations de la vie. Cette sensation a
persisté chez moi pendant des semaines, mais elle n’a jamais été aussi intense
qu’à ce moment là.
J’ai marché à contre-courant, aidée par les petits arbres et arbustes. Je me
tenais à leur tronc, à leurs branches tandis que je luttais contre le flot qui
courait sur mes pieds. Sur la rive et les buissons, j’ai recherché un signe de
présence de mes amis. J’ai prié, espérant ne découvrir aucun cadavre. Le vacarme
des rapides s’est amplifié. J’ai finalement pu distinguer la passerelle. Là, sur
la gauche, exactement dans la zone que le vieil homme sur le pont avait si
fiévreusement tenté de nous faire éviter, mes deux amis retenaient le raft.
Quand ils m’ont aperçu, ils ont fait des bonds, s’étreignant mutuellement en
criant. Derrière eux se trouvait un petit barrage / déversoir. Si notre raft
avait simplement suivi naturellement cette direction, nous n’aurions fait qu’un
saut d’environ un mètre dans une eau relativement calme. Il s’est alors avéré
que toute notre lutte pour nous arrêter afin d’aider le vieil homme sur le pont,
était en fait due à sa tentative de nous faire éviter ce saut, pour que nous
suivions le cours naturel de la rivière, plus progressif. Le
fond du raft avait été arraché. Après moultes étreintes, nous nous sommes assis
sur les bords du raft, laissant pendre les jambes, nous sommes repartis en
dérivant, essayant de récupérer nos affaires. Nous avons repêché des chaussures,
mon gilet de sauvetage et les rames. Tout a été retrouvé, à l’exception
d’éléments si peu importants que je ne me souviens pas les avoir perdus. La
découverte la plus stupéfiante, ce fut mes lunettes. Tandis que j’étais dans le
tourbillon, elles se trouvaient encore sur la rame. J’ai pris la décision de
lâcher la rame afin de pouvoir nager. Je portais mes lunettes, mais j’ai pensé :
« Oh non ! Si je perd mes lunettes, ma mère va être furieuse. ». Je les ai donc
enlevées et tenues fermement pendant toute l’expérience. Je n’imagine même pas
ce que le propriétaire de la société de rafting a pensé quand il nous a
récupérés à l’endroit prévu, mais ma mère ne m’a finalement pas réprimandée.
J’ignore s’il s’agit d’une authentique expérience de mort imminente, car je n’en
ai jamais eu d’autre, je n’ai jamais rencontré non plus quelqu’un qui ait vécu
une expérience attestée. En fait je ne suis pas morte pour être ensuite
réanimée, mais je présume que c’est au moins similaire à ce qu’est une
expérience de mort imminente. J’avais coutume de la décrire ainsi : « Je suis
tombée dans la rivière et j’ai subi une hypothermie qui a joué un drôle de tour
à mon cerveau », jusqu’à je commence à lire des textes sur les EMI. Maintenant,
je suis curieuse d’en apprendre davantage.
Ce type d’expérience était-il difficile à exprimer avec des mots ? Oui
Au moment de l’expérience y avait-il une situation menaçant votre vie ? Oui . J’ai failli me noyer dans une rivière.
A quel moment de l’expérience étiez-vous au niveau de conscience et de lucidité le plus élevé ? Il m’est difficile de répondre à cette question.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours ? Plus consciente et lucide que d’habitude.
Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous les jours, veuillez préciser : Il m’est difficile de répondre à cette question.
Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de tous les jours (pour tous les aspects tels que clarté, champ de vision, couleurs, luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence des objets, etc.) ? Oui . Veuillez vous reporter au récit de l’événement pour répondre à cette question.
Votre ouïe différait-elle de manière quelconque de votre audition normale (pour tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source sonore, hauteur, force, etc.) ? Oui . Je pouvais entendre des choses sans que les gens parlent vraiment.
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ? Oui
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Paix, amour inconditionnel, un peu de crainte et d’incertitude, pur lien avec tout être.
Etes-vous passé(e) dans ou avez-vous traversé un tunnel ou un espace fermé ? Oui . J’étais dans une grotte.
Avez-vous vu une lumière ? Oui . Merci de voir mon récit pour une description détaillée de la lumière.
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ? Oui . Encore une fois, veuillez voir mon récit de l’événement. Je ne connaissais pas l’homme avec le petit âne, pas plus que l’âne lui-même. J’ai reconnu mon grand-père (le père de mon père), mais il ne marchait pas avec les deux cannes qui lui étaient nécessaires quand il était en vie. J’ai reconnu mon autre grand-père (le père de ma mère), mais il n’est apparu que sous la forme d’une boule lumineuse. J’ai identifié la forme lumineuse… comme mon origine.
Avez-vous revu des évènements passés de votre vie ? Oui . Une fois de plus, voir le récit de mon expérience.
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience, quelque chose concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être vérifié par la suite ? Oui . Ma mère a confirmé qu’étant petite j’avais effectivement frappé une abeille, que celle-ci m’avait piquée, elle a également confirmé que j’avais fait une colère.
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou remarquables ? Oui . J’étais dans la lumière.
Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps ? Oui . Pas pendant l’expérience, mais lorsque j’ai finalement émergé du tourbillon, je me suis rendu compte que le temps s’était modifié.
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un but et / ou à un ordre de l’univers ? Oui . J’ai compris que nous ne faisons tous qu’un.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Indécise. Il y avait de la lumière au delà de la forme lumineuse, il semble que je ne pouvais pas y aller.
Avez-vous eu connaissance d’évènements à venir ? Non
Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Indécise. J’ai vécu d’autres expériences qui sont difficiles à expliquer. Par exemple, si je sors la nuit, il y a presque toujours un réverbère ou deux qui lâchent près de moi. Au cours des trois dernières années, j’ai questionné de très nombreuses personnes pour savoir si cela leur arrive, il semble qu’aucune ne l’ait remarqué. Pendant des années, je n’y ais pas prêté attention, en effet je croyais juste que ces lampadaires n’étaient pas fiables, qu’ils avaient une courte durée de vie, qu’ils grillaient sans arrêt.
Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ? Oui . Je l’ai immédiatement racontée à mes amis. J’ai cru avoir subi une hypothermie. Cela ressemblait beaucoup à un rêve, à un autre monde.
Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience ? Non
Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle ait eu lieu (quelques jours ou semaines) : L’expérience était probablement réelle. J’ai pensé qu’elle était réelle vis à vis des circonstances. J’étais privée d’oxygène, dans une eau très froide. J’ai pensé que cette expérience se produit lorsque le cerveau et le corps se trouvent dans cet état.
Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? L’expérience entière était stupéfiante. Je n’ai pas peur de la mort. Je sais que nous sommes tous liés, que chacun de nous est composé de lumière, que nous sommes tous « Dieu » sur la terre.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: L’expérience était tout à fait réelle. Je pense que ma définition de la réalité a changé. Bien qu’il y ait effectivement une différence entre l’état conscient éveillé et l’état de rêve / de sommeil, qui peut affirmer que l’un ou l’autre n’est pas réel ? Je considère que la vie est changée par le genre d’expérience de mort imminente que j’ai vécue, c’est suffisant en soi pour la rendre réelle.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Indécise.
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Oui . Je ne croyais pas en Dieu, maintenant j’accepte que nous venons tous de la même lumière, que nous en faisons partie.
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ? Oui . Ce qui s’en est le plus rapproché, ce fut la naissance de chacun de mes enfants. Je me suis reconnectée au sentiment d’amour inconditionnel. Je dois admettre qu’il s’agit d’un pâle reflet.
Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ? J’ai revécu cette expérience en rêve, j’y ai appris d’autres détails. Cela s’est produit après la mort de mon père. J’ai également fait des rêves où je croyais m’être éveillée d’un rêve, j’étais en train de me regarder moi-même tout en flottant près du plafond. C’était un rêve vraiment bizarre.
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ? Oui
Y a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à exprimer votre expérience ? Un autre point sur lequel je pense qu’il est important d’insister, c’est que je ne voulais pas quitter cet état. Je voulais vraiment rester dans la lumière. Je crois que la question 33 pourrait être reformulée, ou peut-être qu’une autre question pourrait être ajoutée afin de traiter ce sujet. Je me demande s’il existe d’autres personnes qui, comme moi, ne voulaient pas revenir à leur corps.
Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres?
Partager avec les autres. Oui , certaines personnes à qui j'ai raconté mon histoire, qui ont à mon avis moins profondément foi en leur propre spiritualité, sont polis, mais tout en me donnant l'impression qu'ils pensent que je suis un peu fofolle. Les gens à qui je fait le plus confiance avec mon coeur et mon esprit semblent accepter ce que j'ai à dire comme un fait, et semblent vraiment intéressés à en apprendre davantage. Je ne suis pas vraiment sûre que mon expérience puisse influencer quiconque, mais j'ai eu des gens qui m'ont dit souhaiter qu'ils puissent éprouver un tel sentiment.
Est-ce qu'une partie de cette expérience a déjà été reproduite dans votre vie? Non, pas après, mais avant cette expérience, j'ai eu une courte expérience hors du corps quand j'étais au lycée. Une amie m'a raconté comment elle pouvait me faire s'évanouir en mettant ses mains sur mon cou et, gamine stupide que j'étais, je pensais que cela pourrait être amusant. Cela s'est passé dans un groupe d'étudiants et quand je me suis évanouie, je me suis retrouvée à l'arrière de tous ces gens, me regardant m'évanouir et tomber sur le sol.