EMI de Larry
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
INTERVIEW DE LARRY AU SUJET DE SON EMI
28 Novembre 2001
Interview par Loni Parott
EMI issue d’une excellente interview par Loni Parrott du groupe Friends of IANDS
(FOI) à Iowa City dans l’Iowa (Contacter
Loni pour plus de renseignements). Effets
secondaires remarquables de l’EMI. Les autres responsables de FOI sont
encouragés à partager les récits d’EMI avec NDERF, ils feront bien sûr l’objet
des mesures de confidentialité appropriées.
Larry est marié, retraité et il a choisi la religion protestante.
Q. Donnez-moi une brève description des circonstances de votre expérience de
mort imminente.
A. C’était il y a environ 5 ans, en août, vers 5h30 du matin sur la grande route
151. Je conduisais, c’était tôt le matin, il y avait du brouillard. J’emmenais
Kathy, ma femme, à son travail chez(…). Nous habitions à (…) à 10 Km. Tout à
coup je ne me suis senti mal. Je me suis garé sur le bas-côté, je suis sorti et
Kathy aussi. J’ai contourné le camion par l’arrière, j’ai secoué la tête et
tenté de respirer. J’ai dit : « Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne me sens
pas bien. ». Elle a répondu : « Veux-tu que je conduise ? », j’ai affirmé :
« Non, non, je peux conduire. ». Nous sommes remontés dans le camion, je suis
reparti, je ne sais pas quelle distance nous avons parcourue, peut-être
seulement 2, 3 ou 4 pâtés de maisons le long de la route, puis je me suis garé à
nouveau. J’ai dit à Kathy : « Je pense qu’il vaut mieux que tu conduises. Je
suis en train de m’affaiblir et j’ai des étourdissements. Je ne sais pas ce qui
m’arrive. ». J’ai donc pris le siège passager et elle a conduit.
En ce qui concerne la partie que je vais vous raconter maintenant, je ne me
souviens que de bribes, mais je vais vous relater ce que Kathy m’a dit qu’il
était arrivé. J’avais des vertiges et tout devenait de plus en plus noir, j’ai
la vision d’un tunnel… Je me rappelle avoir perdu connaissance. Boum ! Tout
allait à 150 000 Km/h. Boum ! Elle arrive bien à conduire ? J’entends sa voix :
« Qu’est-ce que tu as ? Allez, réveille-toi ! », je l’entends s’adresser à moi
en criant et en hurlant. Elle était paniquée. Voici la partie qu’elle m’a
racontée : j’ai commencé à ballotter dans le camion. Mon bras s’est pris dans le
volant. Elle ne savait pas quoi faire. Elle a tenté de rouler vers son travail,
il y avait du brouillard. Elle a essayé de me retenir. Elle a mis sa main sur
mon cou pour prendre le pouls. Ensuite je suis parti. Boum. J’ai simplement
arrêté de bringuebaler etc.
Puis, la partie dont je me rappelle se situe alors que je lui parle. C’est
plutôt difficile à expliquer. Elle criait, je pensais lui parler, je lui ai
dit : « Tu dois continuer ta vie sans moi. Je suis dans un autre endroit
maintenant. Je ne peux rien faire pour toi. Je suis ici et tu es là. Je suis
dans un autre endroit et j’ignore où. Continue juste à conduire et tu vas t’en
sortir. Il faut que je m’en aille maintenant. Au revoir ! ». Je parlais et je
pensais qu’elle m’écoutait. Je pensais être en vie. Elle m’a affirmé que je ne
parlais pas ainsi que je le croyais.
J’étais dans la cabine du camion, au dessus de celle-ci, me regardant là en bas.
J’étais en position fœtale, tout recroquevillé, je ne savais pas ce qui
m’arrivait. Je la voyais conduire le camion, je voyais mon short gris et ma
chemisette grise. Je pouvais me voir, je SAVAIS que j’étais ailleurs. Cela s’est
passé au cours d’un trajet de 10 Km. Ensuite je suis un peu sorti. Je me
souviens qu’elle a couru vers le poste de police, mais il n’y avait personne,
elle a donc continué vers son travail. Je me rappelle avoir ouvert la porte
passager, je ne savais plus du tout où j’en étais. Je n’ai pas reconnu le
bâtiment sur le parking. Elle est donc entrée à l’intérieur, elle a appelé les
urgences, un pompier est arrivé. Tout ce dont je me souviens c’est que le
pompier a dit : « Il est mort. Vous devriez appeler une ambulance parce qu’il
est parti. Code rouge. ». Souvenir suivant, je suis dans cette ambulance, on
m’emmène à l’hôpital. L’ambulance arrive sur le parking, on applique le
défibrillateur, boum, boum, rien ne se passe. Je les entends dire : « Il y a une
voiture de Sheriff qui vient de (…), il est infirmier. L’ambulance va à sa
rencontre, je lève les yeux tandis qu’il défait sa cravate en disant :
« Etes-vous drogué ? », j’ai un masque à oxygène sur le visage mais je réponds :
« Non, non ! » Il commence à me poser des perfusions.
Je vais revenir en arrière maintenant. Tandis que je planais au dessus de
moi-même, tout à coup j’ai su que je me trouvais dans un monde différent. Je
n’étais plus ici sur la terre, car j’ai soudain vu des lumières de sapin de
Noël, toutes blanches et par milliers. Ensuite je me suis senti tranquille et
calme. Après que je me sois calmé, mon corps a commencé à se déplacer à environ
150 Km/h, brusquement, ma vie a commencé à défiler devant mes yeux. Je suis
parti d’un petit point rose, c’était comme un paquet de cartes qu’on feuillette
extrêmement vite, c’est la vitesse à laquelle cela se passait. On ne peut pas
l’arrêter. C’est à cette vitesse que ma vie défilait devant mes yeux. C’était un
film continu, se déroulant sans interruption. Je pouvais me voir, j’avais
probablement 8 ans et je tenais un petit pistolet. Puis je vois soudain ce puit
de pétrole sur lequel j’avais l’habitude de jouer dans l’arrière cour. Me voilà
dans la Marine, tenant un fusil. L’armée. Zap ! Terminé ! C’est allé aussi
vite ! Ensuite je me retrouve là à regarder une boule orange et jaune. Cela fait
peur. J’ignore où je peux bien être, mais c’est beau. Tout à coup, c’est comme
la vision d’un tunnel, je regarde dedans. Une petite lumière rose se transforme
en bleu verdâtre. C’est à ce moment que ma vie défile. Ensuite je suis là à
regarder cette boule orange et jaune si douce, chaude, je regarde dans un
tunnel. Tout est tranquille, un calme mortel, mais c’est paisible. J’ignore où
je me trouve mais je sais que ce n’est pas sur terre, je le sais ! Soudain il y
a une voix. Elle n’était ni masculine ni féminine, elle n’était pas gentille ou
douce. Vous avez déjà entendu des imitateurs, ils ne peuvent pas imiter cette
voix, car il n’existe qu’une seule voix ainsi. Quand on l’entend, on la CONNAIT.
Je ne peux pas la décrire. Elle n’était pas forte, elle n’était pas méchante,
elle n’était pas douce. C’était une voix ! Je ne peux pas l’expliquer. Je ne
pouvais pas tourner la tête, tandis qu’elle me parlait. Je ne me souviens pas de
ce qu’elle disait. Je me rappelle par contre qu’elle m’a dit : « Tu dois
repartir. Nous ne sommes pas prêts pour toi. » Je voulais tourner la tête et la
regarder, mais je ne pouvais pas la voir. Il faisait noir, c’était obscur et
beau, la boule orange, les lumières, ma vie défilant devant mes yeux.
Instantanément, je suis de retour ! Cela s’est passé rapidement ! Au lieu que ma
vie défile en avant, elle est passée en arrière. J’allais en arrière à ce moment
là. Toutes les lumières, l’orange et le jaune se sont évanouis. Partis.
J’étais de retour à l’hôpital, l’ambulance, le brancard, je suis revenu à moi
sur le brancard, j’ai regardé les gens, je suis reparti ! Boum ! Je n’avais plus
de pression artérielle. On m’a dit que j’étais parti. Puis je suis revenu.
J’étais en sueur et glacé, ma bouche marchait à 150 Km/h, j’ai commencé à dire
au médecin ce qui s’était passé : « Je viens de voir le tunnel, la lumière, la
voix ! » . Il m’a dit : « Tout va bien, Larry. ». Il est sorti de la pièce et
tout est redevenu noir. Le médecin est revenu et a commencé à m’appuyer sur la
poitrine. Quand je lui ai raconté ce qui s’était passé, il a dit : « Je suis
médecin et je ne crois pas à ces choses, mais d’après ce que vous me dites, vous
venez d’avoir une expérience de mort imminente. » Ma bouche marchait à 150
Km/h !
Je lui ai dit que je voulais aller à l’hôpital VA. Il a répondu : « Bon, vous
allez devoir signer une décharge. Il faudra que nous vous transportions de cet
hôpital au VA à Iowa City et nous ne serons pas responsables si vous mourrez en
chemin. ». J’ai rétorqué que cela ne m’inquiétait pas. Je voulais aller voir
Tod, l’aumônier, afin de lui parler. C’était un ami et nous avions eu de
vraiment bonnes discussions.
On m’a donc envoyé d’urgence à Iowa City en ambulance, je continuais à
m’évanouir. On m’a mis en salle d’urgence, j’ai indiqué mes symptômes et
aussi que le médecin avait dit que j’avais eu une expérience de mort imminente.
L’infirmière a dit : « Nous n’y croyons pas vraiment. Vous avez dû faire une
réaction à une substance. » J’ai répondu : « Je n’utilise aucune substance ! ».
Tandis qu’on m’emmenait vers l’ascenseur, devinez qui se trouvait là : Tod ! Je
lui ai dit : « Tod, il faut que je te parle ! j’ai fait une expérience de mort
imminente et il faut que je te parle. » Il m’a dit qu’il montait tout de suite.
On m’a donc installé dans une chambre et je l’ai attendu, mais on m’a donné un
traitement et j’ai dormi pendant vingt quatre heures. Quand je me suis réveillé,
j’ai vu que sur mon oreiller il y avait deux livres sur les EMI. J’ai dit à
l’infirmière que je voulais voir Tod ! J’étais si faible mais je me suis dit :
« je vais sortir de ce lit ! » Les infirmières ne m’ont même pas vu tandis que
je passais devant l’office. J’ai descendu tous les étages par l’ascenseur,
habillé avec le peignoir qu’on m’avait donné. Et voilà Tod près de l’ascenseur !
Il est venu dans ma chambre et avant qu’il n’y entre, je savais ce qu’il allait
me demander. Je savais mot pour mot ce qu’il allait dire. Je lui ai dit : « Non
Tod, je ne sais pas pour ta fille. Je ne l’ai pas vue la haut. » Sa fille a été
tuée et je savais qu’il allait me questionner à son sujet. Je lui ai tout
raconté et il m’a demandé s’il pouvait m’envoyer quelqu’un qui travaille aux
cuisines afin qu’il me parle. Des évènements s’étaient produits dans la famille
de cet homme et cela l’intéressait.
J’ai lu 2 ou 3 chapitres du livre, et j’ai eu l’impression de lire mon
histoire ! J’ai pensé : « C’est intéressant ! Je suis en train de lire mon
histoire ! ». Le type des cuisines a frappé à la porte, il avait à peine passé
la porte que j’ai pensé : « Oh non. » Je savais ce qu’il allait demander. Je ne
l’avais jamais vu de ma vie mais, avant même qu’il n’ait pénétré dans la pièce,
j’ai su que son fils avait été tué d’un coup de fusil. C’était comme si je me
servais dans son cerveau, mais c’était tellement simple. Boum, tout simplement !
Je savais ce qu’il allait dire avant qu’il ne le dise ! J’ai pensé : « Qu’est ce
que c’est que cette expérience de mort imminente, tous ces trucs bizarre qui
m’arrivent ! ». C’est devenu plus effrayant encore ! Il m’a dit : « J’avais un
fils qui a été tué au cours d’une chasse. »(je le savais mais je n’ai pas osé le
dire.) « Est-ce que vous l’avez vu là haut ? ». J’ai répondu : « Non, j’ai juste
entendu une voix, je n’ai pas vu votre fils là haut. ». Ce qu’il voulait dire
lorsqu’il m’a posé la question c’était : « J’aimerais être à votre place afin de
pouvoir voir mon fils. ». Je savais ce qu’il voulait dire. Je le savais avant
même qu’il ne l’exprime ! Il voulait échanger nos places afin de pouvoir
chercher son fils et le trouver.
Cette capacité a persisté pendant un mois. Je savais ce que les gens allaient
dire avant qu’ils ne le disent, cela faisait peur parce que je savais ce que les
gens pensaient. Par exemple, je pouvais aller dans une cafétéria Bishop’s,
regarder les gens et savoir ce qu’ils pensaient ! J’ai dit à ma femme Kathy :
« Si tu pouvais entendre ce que j’entends ! ». Elle m’a répondu : « N’en parle
pas, les gens ne comprendraient pas. » A un moment elle en est arrivée à ne plus
me comprendre, mais moi j’en étais arrivé à savoir ce que les gens pensaient
sans qu’ils n’ouvrent la bouche ! Dans le même temps, quand je prenais un
magazine ou autre chose, ce n’était pas comme d’habitude. Je voyais dans les
magazines des choses que personne d’autre ne pouvait voir. Quand je regardais,
tout était en trois dimensions, tout était en dehors de la page. Vous savez,
c’était comme lorsqu’on porte des petites lunettes pour un film en trois
dimensions. Je pensais : « Ce type n’est pas sur la page, il est là bas ! ».
Quand je l’ai dit aux médecins, ils m’ont envoyé me faire examiner les yeux. On
m’a prescrit de nouvelles lunettes, mais c’était toujours en trois dimensions,
peu importe ce dont il s’agissait ! Cela a duré tout un moment, mais finalement
c’est parti. Cela faisait peur. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis revenu
ici. Je n’en ai aucune idée. Tout ce que je peux vous dire c’est que je SAIS ce
qui s’est passé !
Pour en revenir à ma vie défilant devant mes yeux, rien n’a été laissé de côté.
C’était rapide. Je savais qu’il s’agissait de ma vie. C’était comme si on
l’avait mise sur une bobine de film et qu’on ait accéléré le projecteur. La
vie ! Toute la vie ! Rien n’a été monté ou coupé. C’était toute la vie, du jour
de la naissance en passant par l’école maternelle, le vol d’un chewing-gum dans
un magasin bon marché. C’était continu ! La conduite des voitures, le vol
d’enjoliveurs, les relations sexuelles. Rien n’était laissé de côté ! c’était
toute la vie ! Cela s’est passé sur le chemin de (…) à (…) où travaillait Kathy.
Plus je grandissais, plus l’image était grande ! Je pensais que j’étais parti,
je savais que j’étais ailleurs. Je me regardais, toute ma vie. Je ne voyais
personne autour de moi, seulement moi. Personne n’était en arrière-plan ou
ailleurs. C’était juste ma vie. Personne n’était impliqué à part moi. C’était
mon propre film.
Q. Cette expérience a-t-elle été difficile à exprimer verbalement ?
A. C’est juste difficile. Tout dépend de la personne à qui vous parlez. Je
n’oserais pas le raconter à certaines personnes. J’ai commencé à en parler à
certaines personnes et Kathy a dit : « Hé ! », elle est gênée. Si seulement on
me laissait raconter, mais même ma propre femme ne veut pas que j’en parle.
J'en ai appris quelque chose, on m’a donné quelque chose et je ne sais pas ce
que c’est. C’est un fait. On m’a donné quelque chose. Je ne sais pas comment
l’utiliser. Je ne sais pas ce qu’on m’a donné. On m’a accordé d’entendre la Voix
que personne d’autre n’a entendue. Cela m’a été accordé. Essayez de comprendre
ce que je vais vous dire. Je ne peux pas le vendre. Je ne peux pas le donner. Je
ne peux le montrer à personne. Cela m’appartient et je ne peux pas très bien le
décrire. Je ne peux pas le filmer pour que quelqu’un le voie. On m’a donné
quelque chose que personne d’autre ne possède ! Je ne peux même pas en faire un
film et le vendre sur le marché. Il faut voir ce que j’ai vraiment vu ! Cela
existe, mais cela n’existe pas. J’aimerais le transmettre mais je ne le PEUX
PAS ! Quand Il me l’a donné, il a dit : « Allez, fais-en ce que tu veux,
Larry. » Mais on ne peut pas s’en débarrasser. C’est à moi !
Je SAIS ce que j’ai vu et personne ne me le prendra. Je connais la Voix, je la
connais ! Mais je ne peux pas la décrire. Cela me fait mal ! Je ne peux pas
l’imiter. Il n’y a qu’une voix comme celle-la. C’est Lui. Il n’y en a pas deux.
Il est l’unique.
Q. Avez-vous entendu d’autres sons dans votre EMI ?
A. Silence de mort.
Q. Avez-vous eu l’impression de vous déplacer ?
A. Non.
Q. Vous êtes-vous senti séparé de votre corps ?
A. Dans le camion, quand je regardais en bas. Ensuite, j’ai été séparé de mon
corps. Puis je suis parti d’ici, je suis parti à toute vitesse vers le haut,
ensuite j’étais là en haut et c’était paisible. La tranquillité. Je suis déjà
parti d’ici. Je ne savais pas quoi penser en regardant le corps. Je savais que
c’était moi et je savais que j’étais parti.
Q. Sentiez-vous un lien entre vous et votre corps ?
A. Je savais que c’était moi. C’était le seul lien.
Q. Quelle était votre perception du temps ?
A. Dans la partie « voyage de dix kilomètres », cela a paru très rapide. Au
moment où la voix me parlait, c’était lent ; particulièrement le passage en
revue de la vie, le tunnel, la boule, c’était lent car j’ai eu l’opportunité de
regarder. Les petites lumières blanches, c’était lent. Ensuite, c’est devenu
noir et c’était lent. Il a fait noir comme dans un four pendant un moment. Mais
c’était comme si j’étais loin, regardant en arrière vers la terre. Pfuitt.
C’était comme si j’allais à 150 Km/h.
Q. Comment était votre vision et votre audition dans cet état ?
A. Fantastiques ! je voyais les lumières et l’obscurité. C’était comme si je
voyais à travers l’obscurité ! Je regardais encore et encore et tout était noir,
mais je voyais quand même. C’était encore noir à l’autre bout de l’obscurité.
Q. Etiez-vous solitaire ?
A. Non. Je savais que j’étais seul parce que je ne voyais personne. Mais la Voix
était là, je n’étais donc pas solitaire.
Q. Avez-vous rencontré quelqu’un d’autre, mort ou vivant ?
A. Personne. Tout le monde me pose cette question.
Q. Que ressentiez-vous en présence de la Voix ?
A. Par moments, j’avais peur car je ne savais pas où j’étais. Il était plutôt
rassurant « Tu vas bien, tu vas bien. ». Mais il ne me laissait pas le
regarder ! « Nous ne sommes pas encore prêts pour toi, Larry. Tu vas
repartir. ». Je voulais le regarder et dire quelque chose du genre : « Oh non,
je ne veux pas repartir. Laisse-moi te parler. », mais c’était lui qui parlait
et moi j’écoutais.
Q. Si vous aviez pu parler, auriez-vous dit que vous ne vouliez pas repartir ?
A. Je ne voulais pas repartir. Ma bouche était scellée ! Ma bouche était fermée
et j’écoutais.
Q.
Comment interprétez-vous le fait que vous ne pouviez pas vous retourner pour
regarder ?
A. Cela ressemblait à une force. La Voix ne voulait pas que je voie qui parlait.
Je n’étais pas censé voir qui parlait. En aucun cas je n’aurais pu le voir car
c’était trop puissant. Je n’étais pas censé le voir et c’est exactement ce qui
s’est passé. C’était doux, je le savais, mais je regardais droit devant et
j’écoutais.
Q. Qu’avez-vous perçu des lumières ?
A. J’ai pensé que j’étais au paradis, regardant au travers de la galaxie, c’est
ainsi que cela m’a semblé. C’était comme si j’avais été là bas. Je suis parti,
je n’étais plus ici, j’étais ailleurs comme dans l’espace. Hors de mon corps.
Q. Des démons ou des esprits effrayants ?
A. Non. Mais au début c’était effrayant parce que je n’avais aucune idée de
l’endroit où je me trouvais, j’étais terrifié. J’ai su que j’étais mort quand ma
vie a défilé. Je n’avais pas peur de savoir si j’allais en enfer ou au paradis.
Quoi qu’il en soit, je savais que j’allais bien parce que je pensais toujours
correctement et je savais ce qui se passait.
Q. Que pensez-vous avoir appris de ce passage en revue de votre vie ?
A. Qu’après mon retour, quel que soit mon chemin, j’allais prendre la vie plus
au sérieux. En d’autres termes, ne pas se réveiller le matin en voyant un oiseau
et considérer ce pauvre petit oiseau comme un dû. Avant, quand les gens me
parlaient, je disais : « Ah oui, c’est ça… » mais maintenant, quand on me parle,
j’écoute chaque mot qui m’est dit. J’ai plus de compassion pour les gens. Je ne
considère plus les choses comme dues. Je vais sembler me contredire. J’avais
coutume d’entendre ce que je voulais entendre, mais maintenant j’écoute tout ce
qu’on me dit. Je ne regarde plus un oiseau comme un animal, je considère un
oiseau comme un humain. Toutefois, maintenant tout ce que je vois ici n’est plus
réel. Rien de ce que je vois n’est vraiment réel. Ce que j’ai vu là bas était
réel. Ici (la vie) c’est comme une imitation, parce que j’ai vu le « personnage
en vrai ». Je prends les choses plus au sérieux et je suis plus à l’écoute, mais
je ne considère pas qu’il s’agit de la réalité. Ce n’est pas aussi réel que ce
que j’ai vu. Mais je continue à écouter et regarder les serveuses verser mon
café mais ce n’est pas réel. Chaque fois que je prends un magazine ou que je
regarde la télé, je sais que ce sont des choses matérielles, mais ce n’est pas
réel.
Q. Comment le passage en revue de la vie vous a-t-il transmis cela ?
A. Je l’ignore. Simplement, ce que j’ai vu était réel. Ici ce n’est pas réel.
Q.
En un sens vous considérez chaque chose comme ayant plus de valeur, pourtant
vous savez que ce n’est pas réel.
A. Ce n’est pas réel.
Q. Avez-vous approché une frontière ou une limite ?
A. Non
Q. Souhaitiez-vous revenir vers votre corps, votre vie ?
A. Non. On m’a dit que je devais revenir.
Q. Qu’avez-vous ressenti quand vous vous êtes retrouvé dans votre corps ?
A. Je me demandais bien ce qui m’arrivait ! Ensuite, lorsque les médecins m’ont
dit que j’avais eu une EMI, alors j’ai su. J’en avais entendu parler, mais je
n’en savais pas grand-chose. J’ai alors pensé : « J’en ai eu une ! Maintenant
que faire ! ». puis, j’ai regardé les choses et c’était le comble, tout était en
3D. Avant que le médecin n’ait fait le diagnostic, j’ai su ce qui allait sortir
de sa bouche, mais je n’ai pas osé le lui dire ! Je savais déjà ce qu’il allait
dire.
C’est bizarre, un jour j’étais dans un centre commercial, un homme et une femme
passaient, elle pensait à son amant ! Une autre fois, une serveuse est venue et
elle ne me parlait pas, mais je savais qu’elle venait de se disputer avec le
cuisinier et je savais tout. Elle n’allait pas me parler.
Q. Etiez-vous donc déçu d’être de retour dans votre corps ?
A. Je l’ai seulement accepté. La prochaine fois que je partirai, je saurai à
quoi m’attendre. Je n’ai plus peur de la mort, parce que j’y suis déjà allé !
Q. Comment êtes-vous entré dans votre corps ?
A. Je n’ai aucune idée de la façon dont j’y suis entré, mais la poitrine me
faisait vraiment souffrir. J’avais une grande pression sur la poitrine.
Q. Avez-vous une idée de la raison pour laquelle vous n’êtes pas mort ?
A. On m’a renvoyé et j’étais censé faire quelque chose, je ne sais pas quoi. Je
ne sais pas quoi, je suis ici et je ne sais pas si c’est censé me tomber dessus
afin que je sache. Je n’en ai aucune idée, aucune idée ! Peut-être suis-je censé
sauver quelqu’un d’un accident de voiture ou quelque chose du même genre, mais
je sais que je suis ici pour une raison précise. Cela je le sais, mais ne me
demandez pas comment je le sais, c’est un fait je le sais. J’ignore comment je
le sais, mais il faut que je sois ici. Je n’en ai aucune idée.
Q. Quand vous regardiez votre vie, étiez-vous jugé d’une façon quelconque ?
A. Non. Toute la bobine du film ne faisait que me montrer où j’étais allé et ce
que j’avais fait. « C’est toi Larry. Tu en es là. Que vas-tu en faire
maintenant ? ».
Q. Avez–vous ressenti de la honte ou de la joie ?
A. C’était comme si je savais que c’était moi et j’étais nerveux, ému est
peut-être le mot juste. J’étais inquiet. Je savais que j’étais déjà mort, et me
voilà, j’attends simplement la fin du film et c’est fini. Boum ! Terminé.
« C’est ta vie et ce que tu as fait. » et boum ! C’est fini. Maintenant tu es
ici en haut avec les étoiles et la boule, tu en es là. Ensuite la voix dit que
tu dois partir. Il m’informait que c’était terminé. Il ne te reste plus grand
chose, Larry, nous allons donc te renvoyer. Il y a une raison, mais j’ignore ce
que je suis censé faire. Je sais que je suis ici pour une raison précise, mais
j’ignore laquelle.
Q.
Vous en avez parlé très peu de temps après vous être réveillé.
A. Le premier docteur a dit : « Je suis médecin. Je ne devrais pas croire à ces
trucs. Mais Larry, je vous crois parce que j’ai parlé à d’autres médecins qui en
ont aussi entendu parler. Vous êtes le premier à qui j’en parle. Nous ne sommes
pas censés y croire, mais cela arrive. ». Il était de mon côté mais il n’est pas
censé être de mon côté.
Q. Le fait d’en avoir parlé vous a-t-il aidé à clarifier votre esprit ?
A. Je voulais en parler à tout le monde. Mais certaines personnes écoutaient et
disaient : « Bon, d’accord… », je savais qu’elles ne me croyaient pas, mais je
ne pouvais pas leur dire que je savais ce qu’elles pensaient. Ensuite je coupais
court et je disais juste : « Bon, ce sont des choses qui arrivent… », puis on
passait à autre chose.
Q. Vous en avez parlé à Tod, l’aumônier ?
A. Oui . Il savait que je savais ce que je disais.
Q. Diriez-vous que cette expérience vous est arrivée pour une raison précise ?
A. Oui . Je suis censé faire quelque chose. Il y a une raison. C’est ce que je
crois.
Q. Cela a-t-il influencé le sens de la vie pour vous ?
A. Oui , je veux savoir pourquoi je suis de retour ici.
Q. Une autre vision de la vie ?
A. Oui . Je prends les choses plus au sérieux maintenant, mais rien n’est réel,
tout est matériel.
Q. Cela a-t-il eu un effet sur l’orientation de votre vie ?
A. Oui et non. Tout est semblable, Mais je travaille plus avec les anciens
combattants maintenant. Mon implication avec eux ne s’arrête pas à un simple
envoi de cotisation. Je m’engage à fond. Si je devais le faire 24 heures sur 24,
je le ferais. Nous avons un mémorial sur lequel je travaille.
Q.
Cela a-t-il changé votre comportement ou vos sentiments pour vous-même ?
A. En un sens cela m’a fait me sentir plus fort. Je ne suis pas rien, je suis
vraiment quelqu’un, mais je ne peux pas prouver que je suis quelqu’un. C’est
juste à l’intérieur. Je ne vais pas me vanter partout que je suis quelqu’un
parce que j’ai quelque chose que personne d’autre ne possède. Je ne m’en suis
rendu compte que quelques temps plus tard, on a son orientation. Sur le moment
on ne réalise pas.
Q. Cela a-t-il influencé vos relations avec les autres ?
A. J’écoute plus. Ma femme pense probablement que je suis le même parce qu’elle
ne comprend pas. Elle ne veut pas en parler. Elle ne veut pas du tout y prendre
part. J’ignore si les épouses des autres les comprennent.
Q. Cela a-t-il changé votre désir d’aider les autres ?
A. Oui , être à l’écoute des autres. Ne pas en faire trop mais ne pas les laisser
exploiter les autres.
Q. Cela a-t-il modifié votre capacité à exprimer de l’amour à autrui ?
A. Oui .
Q. Votre acceptation des autres tels qu’ils sont ?
A. Oui . Avant j’acceptais les autres, mais c’est encore plus le cas maintenant.
Par exemple, je n’accepte pas ce que Ben Laden a fait aux tours du World Trade
Center, car c’était horrible. Nous devons nous débarrasser de ce clown, mais je
n’accepte pas non plus qu’on aille tuer plus de gens. Deux fautes ne font pas un
acte juste. On peut régler cela autrement. Peut-être que j’ai tort, mais c’est
ce que je ressens.
Q. Cela a-t-il eu une influence sur vos croyances religieuses ou spirituelles ?
A. Non, je suis toujours tel que j’étais.
Q. Cela a-t-il influencé votre fréquentation de l’église ?
A. Non
Q.
De quelle manière cela a-t-il influencé votre propre sentiment au sujet de
Dieu ?
A. Je crois toujours en lui, c’était le cas avant. Mais il y a quelque chose que
je ne comprends pas. Je n’étais pas un fana de religion, je ne suis qu’un
Américain moyen, un vieux travailleur du bâtiment, traînant dans la rue, buvant
de la bière la nuit dans les bars avec les copains, les bonnes vieilles
bagarres. Pourquoi m’a-t-il choisi, je ne sais pas.
Q. Pensez-vous que vous avez entendu la voix de Dieu ?
A. Oui . C’était Lui.
Q. Aviez-vous peur de la mort auparavant ?
A. Non, je n’y pensais pas. On ne sait pas si j’ai fait une attaque, un
infarctus ou une crise cardiaque. Les résultats n’étaient pas concluants. On ne
sait pas ce qui m’est arrivé. C’est la raison pour laquelle on m’a demandé si je
me droguais. J’ai arrêté de boire en 1991. Je ne me drogue pas. Je n’avais pas
pris mon médicament parce qu’il était trop tôt.
Q. Avez vous récupéré rapidement ?
A. Je suis resté à l’hôpital pendant environ une semaine, mais quand je suis
rentré à la maison, il m’a fallu un moment pour reprendre mes marques. Même pour
la télé, je ne pouvais pas lire non plus parce que tout était en 3D. Quand je
regardais la télé, ce n’était pas réel. J’ai perdu goût à la télé parce que ce
n’était pas réel. J’étais un peu dans mon propre monde. Rien n’était réel et
c’est toujours le cas. Mais quand c’est arrivé, c’était PLUS irréel encore. La
seule chose de réelle était ce qui venait de m’arriver. Je suis réel ici, avec
ma peau et mon corps, mais je ne suis pas autant REEL que cela l’était.
Q. Quelle est votre compréhension de la mort ?
A. J’en ai une idée. On va dans un endroit agréable. Un endroit réel. Ici, ce
n’est pas réel. On va être dans le monde REEL. C’est ce qui va se passer. On va
aller dans le monde REEL.
Q. Quel est votre sentiment concernant la réincarnation ?
A. Je n’y connais rien. Je ne lis pas, bien que j’aie lu un livre sur les EMI
parce que cela m’est arrivé. J’en ai probablement lu cinq. Je ne lis que le
journal, la page des sports.
Q. Avez-vous vécu des modifications de vos capacités médiumniques ?
A. Au début, je savais ce que les gens allaient dire avant même qu’ils n’aient
parlé. Et le truc de la 3D ! J’ai eu de nouvelles lunettes pour le calmer, mais
cela n’a rien changé. Cela faisait peur, c’est une de ces choses qui arrivent.
Q. Avez-vous eu des prémonitions ?
A. Oui , toutes sortes de choses de ce genre me sont arrivées. Avant que des gens
ne frappent à la porte, je savais qu’ils arrivaient. Quand une voiture se
garait, je savais que mes copains allaient arriver. Le téléphone sonnait, je
savais qu’il allait sonner et qui appelait. Je le sais toujours, mais pas autant
qu’avant.
Q.
Avez-vous le sentiment d’une modification de vos capacités d’apprentissage ?
A. Oui , ma capacité pour apprendre s’est améliorée ! C’est difficile à
expliquer. Par exemple dans les affaires, je ne connais rien aux affaires, mais
quelque chose est arrivé concernant les affaires ! J’ai expliqué cela à mon
médecin. Des chose de ce genre me sont arrivées (Il raconte comment il a acheté
du terrain d’une manière inhabituelle). Il y a quelques années, je n’aurais
jamais pu penser ainsi, la manière de faire les choses. Et cela a marché !
Q. Donc, votre pensée
fonctionne un peu différemment ?
A. Ah, oui !
Q . De façon un peu
plus créative ?
A. Ah, oui ! Complètement différemment ! Je trouve des trucs que je n’aurais
jamais pensé avant et cela marche !
Q.
Avant votre EMI, avez-vous jamais pensé que vous étiez en relation avec des
esprits ou des guides ?
A. Parfois oui, parfois non. En cours élémentaire… on jouait à cacher une gomme
quand il pleuvait dehors (il raconte qu’à chaque fois qu’un enfant cachait la
gomme, il savait toujours exactement où elle se trouvait. L’instituteur l’a
accusé de tricherie et l’a emmené chez le Principal où il a affirmé qu’il ne
trichait pas. Il a fait choisir au Principal un nombre entre 1 et 10, à chaque
fois Larry a deviné. On l’a envoyé chez lui avec une lettre, sa mère est venue à
l’école voir l’instituteur et le Principal. Mais il n’a jamais su ce qui avait
été dit au sujet de ses capacités. Plus tard à l’armée, à un moment il a joué
aux cartes, il connaissait chacune des cartes que les autres avaient en main. Il
leur a fait cacher un crayon, Larry savait à chaque fois où il se trouvait. Ils
l’ont emmené voir le médecin pour « voir ce qui n’allait pas chez lui ». Le
médecin a dit qu’il était en parfaite santé.).
Q.
Vous aviez donc des capacités médiumniques.
A. Par moments, pas tout le temps. Cela dépend de mon humeur. Je ne peux pas le
faire se produire. Cela arrive, tout simplement. Plus je vieillis, moins cela
arrive.
Q. Quel est votre sentiment concernant le suicide ?
A. Je pense qu’on ne doit pas le faire. Il faut juste que cela se passe
naturellement. Ne pas le précipiter. Je ne suis pas sûr de l’endroit dans lequel
on irait.
Q.
Comment envisagez-vous la nature de la mort ?
A. C’est une dimension. On a déjà été là bas. Maintenant, on va aller dans cette
dimension, ce monde totalement nouveau. C’est ainsi que je le considère.
Q. Croyiez-vous au paradis ou à l’enfer avant cette expérience ?
A. Quand j’étais gamin. Il faut être un bon petit gars et on va au paradis, si
on est un méchant petit garçon, on va en enfer.
Q. Croyez-vous maintenant au paradis et à l’enfer ?
A. Oui . Tout le monde va aller au paradis !
Q. Et au sujet de l’enfer ?
A. Je n’ai pas eu cette expérience, je ne sais donc même pas à quoi cela
ressemble.
Q. Pensez-vous qu’il pourrait y avoir un enfer ?
A. Oui . Où qu’il se trouve. Certains iront probablement. Je ne m’occupe pas trop
de religion. Je n’y connais pas grand chose. J’étais probablement le plus grand
renégat qui ait foulé les rues et je suis allé dans un bon endroit. Je sais que
je n’ai pas mené la meilleure des vies. Je n’étais pas un prosélyte; j’étais
juste un ouvrier du bâtiment, un Marine stupide.
Q.
Donc si vous avez pu aller là bas et avoir cette expérience, alors n’importe qui
le pourrait ?
A. J’imagine. Cela dépend de ce que Lui vous dit. Si vous tuez des gens tous le
jours, je ne pense pas que vous irez. Ou bien comme Ben Laden, je sais où il va
aller, il y a déjà une place pour lui ; il ne le sait pas, mais il est déjà en
route.
Q. Avez-vous lu la Bible depuis ?
A. Je ne lis jamais la Bible.
Q. Avant que cela n’arrive, aviez-vous entendu parler des EMI ?
A. Très peu, un peu à la télé. Mais je n’avais jamais pensé que cela
m’arriverait. Même en un million d’année et c’est arrivé. Je vais mourir de mort
naturelle et probablement aller en enfer; c’est vrai, c’est exactement ce que je
pensais.
Q.
Les personnes qui ont une EMI en reviennent tellement changées qu’elles ont
parfois des problèmes de couple. Avez-vous eu des changements dans votre
couple ?
A. Nous avons toujours eu des problèmes, maintenant ils sont pires. Mais cela
n’a rien à voir avec l’EMI ou peut-être que si…
Q.
Diriez-vous que vous êtes plus sensible aux sons ou la lumière qu’auparavant ?
A. Le bruit me gêne.
Q.
Avez-vous jamais senti de l’énergie venant de vos mains ?
A. De mon corps ! Mon corps rayonne plus. Il y a plus de rayonnement. Avant il y
avait probablement cette quantité de rayonnement (environ 2 cm), maintenant j’ai
environ cette quantité (environ 10 cm). Je le sais, tout simplement. Je le
ressens. C’est positif, j’imagine. Je ressens des jaillissements d’énergie.
Q. Qualifieriez-vous cela « d’événement de croissance » ?
A. Cela m’a changé à l’intérieur. Je sais simplement les choses. C’est tellement
difficile à expliquer.
Q . Un autre personne avec laquelle j’ai parlé m’a dit : « J’ignore ce que je
sais. Posez-moi des questions ! ».
A. Je suis d’accord avec elle à 100%. Vous auriez dû me voir juste après que
cela soit arrivé ! Je pensais : « C’est super ! ». Au début cela faisait peur,
mais ensuite j’ai atterri un peu, je le pense toujours…
Q.
Une autre personne avec laquelle j’ai parlé m’a dit que c’était presque comme si
quelqu’un s’occupait d’elle, l’aidait. Avez-vous jamais ressenti cela ?
A. Est-ce qu’elle leur parlé ?
Q. Je ne lui ai pas posé cette question !
A. Je le fais. Je ne sais pas qui est là pour m’aider, mais il y a quelqu’un.
C’est sûr. C’est sûr. Il y a quelqu’un ou quelque chose. De temps en temps, je
leur parle. Je dis : « Merci beaucoup, vous aviez raison ! » ; par exemple, je
veux sortir d’une allée en reculant, la voix dit de ne pas le faire ; mettons
que je n’obéisse pas, cela m’est arrivé ! On n’obéit pas et le moment d’après,
on recule sur quelque chose. Si j’écoute cette voix, c’est toujours exact !
Donc, Dieu aide-moi ! Si j’écoute, cela marche.
Q. Est-ce effectivement une voix que vous entendez ?
A. Ce n’est pas comme lorsque vous et moi nous discutons. C’est une voix à
l’intérieur qui vous parle. Je l’avais un peu lorsque j’étais plus jeune, mais
pas comme maintenant, c’est devenu vraiment fort. Et je ris en moi-même : « Oh
oui, c’était exact encore une fois ! ». Ecoutez cette voix, parce qu’elle a
toujours raison à 100%. Je l’entends peut-être une fois par jour.
Q. Y a-t-il quelque chose au sujet de votre EMI dont nous n’ayons pas parlé ?
A. Rien n’est réel. C’est réel, mais ce n’est pas réel. Cela persiste en moi. Je
prends les gens au sérieux. Je ne prends pas les problèmes autant au sérieux.
C’est comme mon camion, j’ai percuté un cerf. Je n’ai pas considéré que c’était
grave. Je n’ai pas besoin d’un camion ! Avant mon EMI, je m’inquiétais, une
vraie boule de nerf ! Je me fais moins de soucis. Je sais que tout ira bien.
L’EMI est tellement difficile à expliquer. Ici ce n’est pas réel. C’est
construit par l’homme, un produit humain. Là bas, ce n’est pas un produit
humain. C’est réel. Mais je ne sais toujours pas ce que je dois faire. Je n’en
ai aucune idée. Je sais par contre que quand on va là bas (dans l’au-delà) on
doit parler à quelqu’un. J’écoutais, on écoute ! C’était une grande autorité,
c’était une douce autorité. C’était un guide, le choix vous appartient. Que
voulez-vous faire ?
L’amour était là, mais je ne suis pas allé dans la lumière.