EMI de Leonard K
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
J’ai subi une appendicite à l’âge de 8 ans. C’était exactement comme
pour le petit garçon qui aide son père à écrire « Heaven is for Real », sauf que
mon expérience s’est produite en 1963. C’était quasiment un mois avant
l’assassinat de JFK. Je me souviens qu’après avoir joué dehors dans les tas de
feuilles d’automne, j’ai été malade pendant le dîner. Jusqu’à ce soir-là,
j’aimais la casserole de thon de ma mère. C’était l’époque de la grippe. J’avais
la fièvre et je ne gardais rien, pas même l’eau. On a appelé le médecin. Mes
symptômes semblaient classiques, je ne suis pas allé à l’école. Maman n’a plus
jamais fait de casserole de thon parce que je n’en supportais plus l’odeur. Mes
deux parents travaillaient, mais maman est restée avec moi la majeure partie du
temps. Le canapé du salon m’a servi de lit de malade. Le reste de la famille ne
voulait pas être malade ; mes vomissements violents leur faisaient peur. Le
week-end s’est écoulé et j’étais toujours trop malade pour retourner à l’école.
Maman s’est inquiétée pour son travail, elle m’a laissé seul un
matin pendant qu’elle allait s’entretenir avec son patron. Cela m’était égal de
rester seul, je savais pouvoir la joindre au téléphone si j’avais besoin d’elle.
Tout à coup, j’ai eu extrêmement soif, je suis allé à l’évier de la cuisine pour
boire de l’eau. Je savais que j’allais probablement vomir, mais la soif était
intolérable. L’eau avait un goût fantastique. J’ai eu l’impression de pouvoir la
garder. J’ai perdu connaissance avant même de m’éloigner de l’évier. Ma vue
s’est estompée et tout est devenu blanc. Je me suis réveillé sur le sol de la
cuisine et j’ai rampé vers le canapé du salon. C’est là que maman m’a retrouvé
peu de temps après.
Me retournant sans cesse sur les coussins, il m’était impossible de
trouver une position confortable. J’ai soudain ressenti un mouvement dans les
intestins, comme si la pression avait été relâchée, je me suis immédiatement
senti mieux. Je l’ai dit à ma mère et j’ai voulu me lever, mais elle m’a obligé
à rester allongé parce que j’étais très pâle. Le lendemain mon aspect était
encore pire, elle m’a emmené en voiture. Le médecin m’a regardé et il a compris
que quelque chose n’allait pas. Il m’a touché l’abdomen et j’ai hurlé. Papa
avait quitté la ville pour son travail, maman a dû m’emmener à l’hôpital sans
avoir ses connaissances. Les infirmières m’ont rasé le ventre afin de me
préparer pour l’opération. Maman entrait et sortait de la chambre entre chaque
appel d’urgence qu’elle passait pour joindre mon père,. Papa était encore sur la
route avec son patron. Maman a laissé un message dans le café d’une petite ville
où ils étaient censés s’arrêter pour une pause-café. Le caractère d’urgence de
la situation m’a soudain effrayé. Je pleurais pendant que les infirmières
poussaient mon brancard de la chambre vers le couloir sombre de l’hôpital. Maman
avait peur et je le savais. Le brancard a percuté des portes battantes pour
entrer dans le bloc opératoire.
J’étais terrifié quand l’infirmière m’a attaché sur la table pour
que je ne puisse pas bouger. On m’a mis un masque sur le visage. J’ai vu qu’on
mettait un linge sur le masque. L’infirmière m’a dit de jouer avec elle en
faisant semblant de gonfler un ballon en respirant à fond. On a versé de l’éther
sur le masque, je me suis plaint de l’odeur. Après quelques instants j’ai perdu
conscience. C’était l’hôpital d’une petite ville en 1963, on m’a fourni les
meilleurs soins dont on disposait. Il a été découvert par la suite que
l’appendice avait déjà éclaté.
J’ai soudain pris conscience de la racine de mon existence. C’était
comme si je m’étais dit : « Je pense, donc je suis. Et maintenant je dois
continuer ». D’une façon ou d’une autre, j’avais compris que j’étais toujours
vivant, mais je me trouvais dans un endroit très obscur. Tous les évènements qui
m’avaient conduit en ce lieu paisible n’avaient plus d’importance. Je ne sentais
plus mon corps car j’en étais séparé. Finalement, mon environnement a éveillé ma
curiosité, j’ai lentement recouvré la vue. J’ai découvert un long cordon qui
pendait de mon existence blanchâtre étirée. Il menait à mon corps sur la table
d’opération. A cause de lui, je ne pouvais ni monter, ni descendre. Puis j’ai
épié les traînées d’autres personnes qui paraissaient bien plus âgées que moi,
elles semblaient très heureuses de monter. Elles n’étaient pas reliées à leur
corps comme moi. J’ignore comment, j’ai compris qu’elles étaient mortes. J’en ai
vu monter tout un groupe qui avait subi un accident de voiture. Elles montaient
parce qu’elles étaient heureuses d’être libérées de leur corps, mais je ne
savais pas où elles allaient. L’une d’elles a paru inquiète de voir que j’étais
bloqué, c’était un vieil homme. Il s’est arrêté pour m’aider à monter, mais en
dépit de son aide je n’ai pas pu bouger. Il a continué sans moi. Je suis resté
seul, mais au début je n’ai pas eu peur car je ne ressentais rien.
Ensuite j’ai vu des clignements d’yeux au loin. Au début il n’y en
avait que quelques-uns, puis un grand nombre m’a encerclé. Ils étaient méchants
et me détestaient, je ne comprenais pas pourquoi. Quand ils se sont rendu compte
que je ne pouvais pas m’éloigner d’eux, ils ont attaqué. Ils pouvaient lire dans
mes pensées, ma peur les a enhardis. Rapidement, ils ont plongé, passant près de
moi à toute vitesse. C’était une pure torture, ils me tourmentaient comme s’il
s’agissait d’un jeu, ils ne recherchaient que souffrance et chagrin. J’ai fini
par retrouver ma voix et j’ai hurlé mon angoisse : « Mon Dieu, je t’en prie,
fais-les arrêter ! ». Je ne faisais que répéter des paroles que j’avais
entendues quand j’étais vivant. La notion de « Dieu » ne s’était pas encore
totalement formée en moi.
Les traînées haineuses se sont enfuies brusquement lorsqu’une voix
masculine à la tonalité très douce s’est fait entendre. M’ayant entendu appeler,
il m’a demandé ce que je faisais là tout seul. Il a continué à me parler et je
l’ai beaucoup apprécié car il semblait vraiment très attentionné envers moi. Je
lui ai montré mon lien et il a compris. Il a baissé le regard vers le bloc
opératoire et il s’est rendu compte que j’étais très malade. A mesure que nous
discutions, je l’ai vu plus nettement comme si la mise au point se faisait sur
lui, il brillait pour que je le voie mieux. Il est resté et m’a protégé des
traînées méchantes. J’ai compris que j’allais être en sécurité tant qu’il serait
présent. Je crois qu’il s’agissait d’un ange. Il portait d’amples vêtements
blancs, il était très humble. J’ai remarqué qu’il portait un genre d’épée ou de
longue corne. Il avait peut-être les deux, mais il ne les a pas utilisés.
Lorsque je lui ai demandé à quoi cela servait, il a répondu qu’un jour à venir
on allait lui demander de les utiliser, mais pas tout de suite. Il avait la
faculté de voir certains des évènements passés de ma vie, il a été très heureux
de découvrir un moment amusant. J’étais tout petit et devant l’église avec un
groupe d’autres gamins je chantais : « Jesus Loves Me ». Je ne connaissais pas
toutes les paroles. Apparemment je me suis remis à chanter et l’assistance a
éclaté de rire quand un autre gamin a essayé de m’aider à bien chanter.
L’ange paraissait être en communication avec une puissance
supérieure. Régulièrement il s’interrompait pour écouter ou parler vers le haut.
Une décision avait été prise. Apparemment, il a été appelé à un autre endroit,
mon opération ici-bas ne se passait pas très bien, l’ange m’a donc installé dans
une bulle de protection. Il m’a dit qu’elle allait me faire monter là où les
autres traînées s’étaient rendues, que j’allais être en sécurité à l’intérieur
de la bulle. Il est parti et j’ai été entraîné vers le haut. Je l’aimais parce
qu’il était attentionné. Il ne m’a pas dit son nom, qui n’a pas été évoqué.
J’étais à nouveau seul dans l’obscurité, j’ai senti que je montais doucement.
J’ai regardé à l’extérieur de la bulle et j’ai vu des millions d’étoiles. Je
flottais au-dessus de la terre et je voyais l’éclat des galaxies. Puis une
formation circulaire, semblable à un tourbillon ou un tunnel en rotation, est
apparue devant moi. Au début elle paraissait immense parce que ses limites
extérieures étaient pointillées d’étoiles qu’elle extrayait de l’univers dans
son mouvement circulaire. En flottant plus près, je me suis rendu compte que les
étoiles étaient en fait des traînées (ou des esprits) comme moi. Certaines
paraissaient enthousiastes, comme si elles étaient heureuses tandis qu’elles
étaient aspirées, j’étais donc heureux aussi. Quand nous sommes arrivés au
centre de l’entonnoir, notre mouvement s’est considérablement accéléré, il y a
eu de magnifiques éclairs lumineux multicolores. Puis ma bulle a cessé de bouger
après avoir rebondi sur une barrière nuageuse à l’aspect cotonneux au-dessus de
nous. La barrière empêchait tout mouvement supplémentaire.
Tout à coup, deux bras ont traversé la brume, j’ai été attrapé et
entraîné par les épaules. Là, l’air ravi, se trouvait un garçon que je ne
connaissais pas. Il était vêtu d’un pantalon d’aspect moderne, je me souviens
également d’un blouson de cuir. Je l’aimais aussi parce qu’il était gentil avec
moi. Comme nous ne nous connaissions pas, il m’a emmené un peu plus loin où de
nombreuses personnes attendaient pour nous Accueillir. Je devais avoir l’air
perdu, mais je n’avais pas peur parce que tout le monde était très gentil, tous
voulaient avoir l’opportunité de me dire qui ils étaient. Puis ils me
demandaient qui j’étais, j’ai répondu : « Je m’appelle Leonard K. ». Je me
sentais tout petit et dépassé tandis que je prononçais mon nom. Au début, aucun
n’a semblé me reconnaître, ils en ont discuté entre eux. Puis quelqu’un m’a
demandé le nom de mon père, j’ai répondu : « Lyle », nombre d’entre eux sont
restés bouche bée en se rendant compte qu’ils connaissaient mon père. J’étais un
petit garçon et la plupart paraissaient vraiment âgés, je n’ai donc pas compris
toute la communication soudaine affluant vers moi. Deux femmes se sont alors
présentées comme les grand-mères de mon père. Je savais que mon père avait des
parents, mais il m’a fallu un moment pour réaliser qu’il avait aussi eu des
grands-parents. Il n’en avait jamais parlé. J’imagine que j’étais trop jeune
pour réaliser que mes grands-parents en vie avaient autrefois été jeunes comme
moi, qu’ils avaient aussi eu des parents.
Après que j’aie intégré cette notion, il y a eu une grande fête, on
m’a présenté à beaucoup d’autres personnes. Mes deux arrière-grand-mères
paternelles sont restées avec moi, elles m’ont présenté aussi à mes
arrière-grand-pères. Tous deux étaient très gentils, l’amour que nous avons tous
partagé ensemble est difficile à traduire en mots. Il était intense et
systématique. Une parenthèse : l’importance des liens familiaux, de se souvenir
à qui l’on est lié, a depuis lors été instillée en moi. Par bonheur, des oncles
et tantes en vie avaient déjà réalisé une grande partie du travail essentiel de
préservation des photos et documents anciens, ceux-ci se trouvent aujourd’hui en
ma possession. Si nécessaire, je peux identifier un membre de la famille. Je
suis assez fier de deux photos accrochées au mur dans leur cadre ovale. Elles
représentent ces mêmes arrière-grands-parents rencontrés au paradis en 1963. Les
clichés ont été réalisés vers 1900, je les ai immédiatement reconnus lorsque ma
grand-mère en vie me les a montrés de nombreuses années plus tard. Hansine et
Kristen, Kathrine et Mich'l, je vous aime énormément. Oh ! Je dois aussi
mentionner Jimmy. C’est le garçon qui m’a porté à travers la barrière nuageuse.
C’était le cousin de mon père. Jimmy a été tué en Corée au début des années 50
(je suis né en 1955).
Après les présentations et que les choses se soient calmées, j’ai
passé du temps à discuter avec grand-mère et grand-père (les parents de ma
grand-mère en vie). Ils m’ont tous deux annoncé que quelqu’un de très
particulier allait venir m’Accueillir. Je ne me souviens plus s’ils ont indiqué
de qui il s’agissait. Une femme très agréable nous a rejoint rapidement, elle
était vêtue d’une tunique dont l’étoffe au tissage lâche ressemblait à de la
toile de sac. Elle portait une chevelure grise à la coupe très irrégulière.
Jusqu’à ce que cette femme nous rejoigne, tous les autres membres de la famille
paraissaient porter les vêtements de leur époque. Cette femme particulière m’a
expliqué qu’elle allait m’emmener dans un endroit où elle allait pouvoir me
montrer quelque chose de très important. Dès à présent, je pense que le mieux
serait que je la désigne par le nom de « Mère », car c’est exactement
l’impression qu’elle me donnait. C’était comme si elle en avait su davantage que
moi à mon propre sujet. Quand elle m’a demandé si j’étais prêt, cela ne m’a pas
posé de problème d’aller avec elle. Elle possédait en elle une concentration
d’amour qui m’a immédiatement attiré. Les membres de ma famille en avait
également, celui de Mère était toutefois plus puissant. Tandis que nous nous
déplacions, elle s’est mise à briller, nous sommes rapidement arrivés dans un
endroit où Mère m’a expliqué que j’appartenais à une famille remontant sur de
multiples générations. Mère a simplement agité le bras et un tunnel rond et
grisâtre s’est ouvert devant nous. Il allait très profondément et revenait comme
si on avait pu y entrer si on le souhaitait. Elle a pointé du doigt de
nombreuses générations de ma famille repartant par cette ouverture. Je voyais
des gens, la plupart en couples, ils retournaient dans le tunnel par phases
représentant chaque génération ayant vécu avant moi.
La première personne se détachant était une femme qui balayait le
seuil de sa maison. D’une manière ou d’une autre, j’ai compris qu’elle ne
s’était jamais mariée. Certaines générations précédentes avaient conscience que
nous les voyions, elles semblaient nous connaître. Je me souviens en particulier
d’un couple assis sur des fauteuils, la femme a souri en agitant le bras
au loin. Il était évident qu’elle était contente de nous voir. Je n’en suis pas
certain, mais je pense que les gens dans les fauteuils étaient mes
arrière-arrière-grand-parents Danois. Je contemplais une histoire céleste de ma
famille. Je suis remonté sur une très longue distance, ainsi que Mère l’avait
expliqué. Ensuite elle a indiqué le centre même du tunnel, elle a expliqué
qu’une lumière puissante se trouvait tout au bout. Tout à coup, la lumière s’est
retrouvée devant nous. Mère m’a laissé seul tandis que la lumière pénétrait
toutes les fractions de moi-même. Je me sentais simultanément complet et
démantelé. La meilleure analogie simple que je puisse fournir serait de se
trouver devant un puissant ventilateur alors qu’on est tout mouillé. Un
incroyable vent chaud et pénétrant est entré en moi, pareil à la vie elle-même.
Je brillais alors avec la lumière, j’étais extrêmement heureux. J’avais pris la
forme d’un bambin dans les bras de Mère, je riais avec elle.
Tout à coup, le film de ma vie s’est déroulé devant nous. Nous avons
vu les moments que j’avais effectivement vécus sur terre avec ma famille en vie.
Non seulement je voyais ces instants, mais je les ressentais également comme si
j’y étais. J’étais très aimé par les membres de ma famille en vie qui jouaient
avec moi, j’avais la chance d’avoir une grande famille dont les membres aimaient
passer du temps ensemble. Mère et moi pouvions choisir une quelconque partie de
ma vie. Je sais avoir revu ma naissance. Rien n’a été dit ou expliqué sur ma
naissance, mais je me rappelle avoir vu quelque chose qui m’est resté à
l’esprit. Je l’expliquerai en détail plus loin. Je me suis senti entraîné dans
le monde et je n’ai pas aimé la façon dont le médecin m’a traité. Une de mes
visions favorites a eu lieu quand j’ai reconnu des membres de ma famille en vie,
assis autour de la table de la cuisine chez mes parents. J’ai crié de joie quand
j’ai vu les parents de ma mère, Steve et Bess. Il y avait également d’autres
membres de la famille mais papy Steve s’est distingué quand il a joué avec moi.
J’étais en sécurité et à l’aise dans les bras de ma mère, je tendais les mains
vers papy et il faisait semblant de m’engloutir les doigts. Il le faisait d’une
façon drôle et preste qui me faisait hurler de joie. Je lançais les bras autour
du cou de maman à la recherche de sécurité, puis je me retournais pour tendre à
nouveau les mains. Papy faisait comme s’il ne m’avait pas vu, mais soudain je me
retrouvais avec les doigts dans sa bouche et il faisait comme s’il me mâchait la
main avec une expression stupide. A nouveau je hurlais de joie avant d’opérer
une retraite vers maman. Toute la famille riait, c’était très agréable à
revivre. Papy Steve aimait vraiment jouer avec ses petits-enfants et nous
l’aimions tous beaucoup. Il savait faire rire et jouer un bébé comme personne,
il avait beaucoup de bébés à faire jouer parce qu’il avait lui-même onze
enfants. Une de mes tantes n’a que quelques années de plus que moi.
Mère et moi nous étreignions souvent tandis que nous regardions les
différents épisodes de ma courte vie. Elle en est ensuite arrivée à un incident
qualifié d’important car j’avais fait quelque chose qu’elle voulait corriger. Je
m’étais mis en colère contre Steve, mon grand frère. Je m’en souvenais car un
haut niveau de colère avait stimulé mon agressivité. Je l’avais frappé à la tête
avec une fausse batte de baseball. Elle était en bois et elle lui avait fait
davantage de mal que je ne l’avais cru à l’époque. Mère a indiqué que se mettre
en colère au point de blesser quelqu’un est mal et que je ne devais jamais le
refaire. J’ai tout à fait compris et je n’ai jamais frappé ou blessé un autre
être humain depuis, pas volontairement en tout cas. De nombreuses années plus
tard, j’ai mentionné cet épisode de mon EMI à ma mère terrestre, ce qui l’a
déconcertée car elle ne se rappelait plus que j’avais blessé Steve de cette
manière. Steve ne se souvient pas de cet incident non-plus. Moi par contre, oui,
j’ai en effet pu sentir la colère en moi à cet instant. J’arrive maintenant à la
partie de mon EMI qui n’est toujours pas claire pour moi. Les souvenirs les plus
forts que j’ai mentionnés jusqu’à maintenant concernent ma famille, avec
l’incroyable chaleur aimante dont j’ai profité en sa compagnie.
Maintenant, je vais tenter de décrire des visions hors séquence pour
moi, je ne me souviens en effet pas quand elles ont eu lieu, ni pourquoi. J’en
ai déjà mentionné une au début de ce récit, quand j’ai eu une vision des
Ecritures et que j’ai entendu une voix m’indiquer des problèmes avec les
informations qu’elle contenait. Je crois qu’on m’a dit des choses très
particulières sur les Ecritures, mais je ne parviens pas à me rappeler de tous
les détails. Tout ce que je souhaite ajouter ici, c’est que de nombreux
problèmes causés par les Ecritures sont liés à la politique, comment les humains
ont pendant longtemps mal interprété la signification de certains passages. Dieu
est amour, nous sommes tous ses enfants ; aucune croyance, religion,
gouvernement ou institution créé par nous sur terre n’a le droit de revendiquer
que son influence et sa puissance viennent de lui. C’est encore davantage le cas
s’ils causent du tort à nos frères humains. Ainsi que je l’ai dit plus haut, il
est difficile de ne pas donner l’impression de prêcher quand on décrit une EMI.
Autre fait important que vous devez savoir. Les personnes sont bien plus
importantes pour Dieu que les institutions dont elles sont membres. Nous sommes
tous responsables de nos propres actes. Il n’existe pas d’Eglise, de
gouvernement, d’institution ou autre qui détienne les clés du paradis. Vous
possédez déjà les clés du paradis dans votre cœur, tout simplement parce que
vous êtes un enfant de Dieu. Toutes les religions institutionnelles existant sur
cette terre sont déficientes d’une manière ou d’une autre. Que leurs fidèles
soient avertis, si vous voulez vraiment que Dieu vous accepte, alors trouvez un
endroit solitaire, invoquez-le en écartant toute fierté personnelle et ouvrez
votre cœur. Pensez à l’amour que vous avez reçu d’autrui, protégez cet amour,
c’est votre bien le plus cher.
Enfin, voici une vision puissante qui me laisse totalement perplexe.
On m’a emmené dans un endroit où j’ai vu un grand modèle de la terre paraissant
se trouver sur un socle, comme s’il s’agissait d’une machine. Il était très
détaillé, on voyait des taches de lumière brillant à la surface. Un être qui
n’était pas Mère expliquait que toutes les choses sur terre pouvaient être
observées, comme si ce globe fonctionnait à la manière d’une capsule temporelle.
Je me souviens d’avoir été fasciné, l’être a montré que mon époque se trouvait
dans la région des Etats-Unis. J’ai eu la sensation qu’on pouvait observer
l’avenir et j’ai voulu le voir. Ma période a été identifiée et on m’a dit que
j’allais observer certains bouleversements. Je sais qu’on m’a appris qu’un
évènement en particulier allait se produire, mais je ne me rappelle pas de ce
fait précis. Toutefois, je me souviens d’avoir demandé pourquoi la survenue d’un
malheur spécifique allait être permise, alors que le paradis savait déjà qu’il
allait arriver. Je voulais savoir pourquoi on n’allait pas l’empêcher. On m’a
simplement répondu : « Tu ne dois pas te préoccuper des évènements du monde. Ce
que tu as vu va se produire va arriver parce qu’il le faut. ». En d’autres
termes, on m’a dit qu’au cours de ma vie je n’allais jouer aucun rôle dans cet
évènement précis, que je n’allais pas pouvoir empêcher des évènements à venir.
Je les ai vus parce qu’ils étaient censés avoir lieu. Je crois maintenant que ce
qu’on m’a montré au début, c’est la grande tristesse provoquée par la mort de
JFK, il ne lui restait que quelques semaines à vivre.
J’ai mentionné précédemment que la personne ou entité qui décrivait
la fonction de ce globe n’était pas Mère. Je ne me souviens pas de son aspect,
mais je suis persuadé qu’il s’agissait d’une femme. Cette entité tenait plus du
professeur que de l’être aimant. Je pense également que c’est à ce moment de
l’EMI qu’on m’a dit, qu’afin de me protéger, je n’allais pas au cours de ma
jeunesse me souvenir d’une grande partie de ce que j’avais vécu au paradis. On
m’a également appris qu’en grandissant
tout allait se révéler et que j’allais le comprendre. On m’a dit la vérité.
Comme tous les humains, cependant, il m’est plus facile de déterminer ce que les
autres devraient faire que ce qui serait mieux pour moi-même. J’ai fait des
erreurs comme tout le monde. Je suis bien plus âgé aujourd’hui, je fais parfois
des rêves puissants qui m’avertissent qu’un évènement important va se produire
dans le monde. Je n’en comprends pas toujours la signification. Par exemple :
j’ai eu la vision d’une très grande ville. Deux grands immeubles brûlaient. Puis
un gros avion à réaction est tombé du ciel avant de s’écraser en pleine
campagne. Le crash a provoqué un grand boum qui m’a réveillé. Jusqu’au 11
septembre 2001, je n’avais aucune idée de ce que cela signifiait. J’ai fait ce
rêve plusieurs mois avant l’évènement. Voici un autre exemple : j’ai vu la carte
d’un océan avec des îles. C’était une partie du globe près de l’Inde. Une grande
étoile est apparue à un endroit de l’océan. Je flottais au-dessus de la terre,
des milliers de lumières brillantes ont jailli de la surface des îles voisines
avant de passer à côté de moi en volant à toute vitesse. Elles produisaient
toutes le même hurlement en filant près de moi. Le tsunami destructeur de 2004 a
eu lieu quelques semaines plus tard. L’épicentre du tremblement de terre qui l’a
provoqué se trouvait à l’endroit où j’ai vu l’étoile sur la carte. J’ai fait
d’autres rêves, mais je ne veux pas être catalogué comme une personne qui peut
prédire l’avenir. Je ne sais jamais ce que signifient mes rêves avant que
l’évènement réel ne se produise. Je me souviens aussi de l’ouragan Katrina, de
l’explosion d’un train de banlieue en Espagne environ à la même époque. Avant
ces évènements plus récents, je me rappelle avoir vu un soldat marcher sur des
vitraux brisés dans une église endommagée. J’ai fait ce rêve juste avant la
guerre de Bosnie.
Mère et moi étions à nouveau ensemble, elle m’a ramené vers les
membres de ma famille. Je me suis précipité plein d’enthousiasme vers Mich'l et
Kathrine, tel le petit garçon que j’étais. Je leur ai dit à quel point j’étais
heureux de voir comment notre famille était liée. Ils étaient très contents de
me voir revenir ainsi. Mes arrière-arrière-grand-parents étaient là également,
ils étaient heureux aussi, mais ils s’exprimaient moins. Je pense que des
difficultés linguistiques les empêchaient de parler davantage. J’ai découvert
plus tard dans mes recherches généalogiques qu’Hansine n’avait jamais appris à
parler Anglais, Kristen est mort dans les années 20 à seulement 50 ans. Nous
pouvions communiquer, mais avec moins de mots. Mère est revenue vers moi en
m’expliquant qu’une décision devait être prise très rapidement. Elle m’a demandé
si je voulais rester au paradis ou retourner sur terre. Quand mon
arrière-grand-père m’était apparu pour la première fois, il était assis dans un
beau fauteuil à dossier haut. Il s’est alors levé et m’a invité à m’asseoir dans
son fauteuil si je le souhaitais. Je l’ai fait, mais pour moi ce n’était qu’un
fauteuil. Puis Mère m’a indiqué un très beau fauteuil, elle m’a dit que ce
serait le mien si je le voulais. Elle m’a également fait asseoir dedans, elle
m’a expliqué qu’il m’appartiendrait pour toujours, comme place d’honneur, si je
choisissais de rester au paradis. Je ne possédais aucune référence concernant la
notion d’honneur, j’étais en effet trop petit et je n’ai pas compris. J’aimais
énormément être près de mes arrière-grands-parents, nous-nous aimions à un
niveau élevé. Je comprenais bien que rester au paradis signifiait que je
pourrais passer l’éternité avec eux.
Ensuite je me suis enquis de ma mère en vie. Je voulais savoir si
j’allais être autorisé à lui reparler, afin de pouvoir lui raconter cet endroit
merveilleux. Mère m’a dit que si je restais au paradis, ma mère en vie allait
être très triste de me perdre. Je n’y voyais aucun motif de tristesse, j’aimais
énormément ma mère en vie, j’ai donc décidé que je voulais retourner sur terre.
Mère et mes arrière-grands-parents se sont mis à dialoguer très rapidement.
Hansine en particulier, n’aimait pas l’idée de me renvoyer. Elle m’a dit que ma
vie ici-bas allait être très difficile. Je pense qu’elle voulait dire que la vie
sur terre est dure en comparaison de l’existence au paradis. Encore une fois, je
pense qu’il y a eu un problème de traduction. Ensuite Hansine a protesté auprès
de Mère en affirmant qu’être renvoyé sur terre pourrait me détruire. Elle
voulait juste me protéger. Mère avait de l’autorité, elle a mis fin à ce
plaidoyer en indiquant que j’avais
pris ma décision. La discussion était terminée, mes arrière-grands-parents ont
commencé à me donner quelques instructions de dernière minute. Ils m’ont dit :
« Vas à l’école, lis tes livres, fais des études, sois un bon garçon. Nous
t’aimons. ». J’ai entendu une brève description de ce que ma vie allait être,
car j’ai posé beaucoup de questions, un livre a été mentionné. Jimmy était à
nouveau avec moi, il m’a ramené vers l’ouverture dans la barrière nuageuse où il
m’avait attrapé précédemment. J’ai dit au revoir à tout le monde, Jimmy m’a
donné un bon élan vers le bas. Je me suis retrouvé en descente à grande vitesse
dans un tube étroit avec des éclats de nombreuses couleurs brillantes. Ce
n’était pas particulièrement agréable cette fois-ci, car il ne paraissait pas
naturel de descendre au lieu de monter. J’ai brièvement flotté au-dessus de mon
corps.
J’avais été renvoyé à mon lit d’hôpital. Je suis entré dans mon
corps et j’ai immédiatement remis en question ma décision de retour, la maladie
était en effet toujours là, elle m’attendait, c’était presque trop dur à
supporter. J’ai perdu connaissance à cause de cela. Lorsque je me suis réveillé
dans mon corps, j’étais vraiment sonné, Je ne pouvais rien faire d’autre que
rester allongé sans bouger, à demi endormi, tandis que mon ouïe se rétablissait
très lentement. Au début, les voix de ma famille en vie n’étaient que de faibles
murmures. Mes parents étaient là, je me souviens de la voix de tante Virginia,
mamie était là également, elle me tenait la main qu’elle caressait doucement. Je
sais que papi était là aussi, mais la chambre était petite, il se tenait donc en
retrait. Ils étaient tous très inquiets à mon sujet et je le savais. Lorsque
j’ai enfin ouvert les yeux, ils ont été heureux que j’aie repris connaissance.
Quand j’ai trouvé l’énergie de parler, j’ai dit à mamie : « Mamie ! J’ai vu ta
mère ! ». Elle était stupéfaite. Tous les adultes se sont mis à discuter avec
animation. « Oh tu as été très malade, ce devait être un rêve. ». Ils étaient
tous d’accord, ils m’ont déçu. J’étais trop faible pour argumenter.
Après ce premier moment de lucidité, j’ai dû accepter que mon corps
soit en très mauvais état, les pensées concernant ma visite au paradis ont été
mises de côté. On me faisait sans cesse des injections douloureuses. On a
pratiqué une ouverture dans l’intestin, un tube en sortait pour drainer
l’infection. Un chirurgien a été appelé d’une ville plus grande parce qu’il
était seul à pouvoir traiter l’appendice éclaté. Il a roulé pendant 30 Km à
grande vitesse pour venir de là-bas afin de m’opérer. Si je me souviens bien je
ne l’ai jamais rencontré, mais je suis certain qu’il a parlé avec mes parents.
Le médecin local qui s’occupait alors de mes soins quotidiens était celui qui
m’avait envoyé à l’hôpital au début. Je l’aimais bien, même s’il m’a fait mal
pour me retirer les points et s’il s’est assuré que les piqûres continuent.
L’infection provenant de l’appendice éclaté ne s’est pas suffisamment répandue
pour me tuer. Le chirurgien a découvert qu’elle s’était majoritairement
cantonnée à une masse solide qu’il a pu extraire. Toutefois, durant une courte
période il n’y eut que peu d’espoir de survie, le médecin local est en effet
venu parler à mes parents au cours de l’opération, il ne pensait pas que
j’allais résister. Il s’en est fallu de peu. Les injections contenaient de la
pénicilline, on l’a utilisée pour assainir la partie infectée des intestins.
J’ai finalement dû subir ces piqûres pendant des semaines, on me faisait
fréquemment des tests sanguins, ainsi que des prélèvements de gouttes de sang.
On a laissé l’appendice en place jusqu’à ce que l’infection soit jugulée, puis
une deuxième opération a été programmée après Thanksgiving pour enfin enlever la
partie endommagée de l’intestin.
J’ai eu l’impression de rester une éternité à l’hôpital, mais aux
environs du jour des funérailles de JFK,
on m’a autorisé à rentrer chez moi pour la convalescence de la première
opération. A la maison, j’ai tout vu sur notre téléviseur en noir et blanc.
J’étais trop malade pour m’en préoccuper. La tristesse était envahissante, mais
rester chez moi quelques temps pour guérir était la meilleure chose à faire pour
moi. En quelques semaines, je suis redevenu suffisamment guilleret pour courir
sans trop souffrir, me voir ainsi a rendu mes parents très heureux. Est alors
arrivé le jour tant redouté où je devais retourner à l’hôpital pour la deuxième
opération. Si je me souviens bien, on était début décembre. Je me suis beaucoup
plaint des forts relents d’éther dans les couloirs, ce qui me rendait malade.
L’éther n’est pas censé avoir d’odeur en soi, J’ignore de quel produit chimique
il s’agissait. Une infirmière m’a dit que ces émanations provenaient des pneus
en caoutchouc du brancard, mais je savais qu’elle plaisantait. J’ai reporté
toutes mes craintes là-dessus, mais en réalité je soupçonnais que l’obscurité
avec les traînées méchantes pourrait revenir, j’ignorais si j’allais être assez
fort pour les affronter à nouveau. J’avais l’impression d’entrer dans une cage
de chiens furieux qui allaient me mordre éternellement. Je n’étais qu’un petit
garçon et je savais devoir faire face seul. Cette fois j’ai hurlé quand
l’infirmière m’a emmené dans le couloir. Je crois que j’ai fait pleurer ma mère.
Apparemment, l’éther a cependant été utilisé alors de manière plus compétente,
ou bien ma profonde inspiration a vraiment fonctionné, je ne me rappelle en
effet pas de grand-chose ; si ce n’est le vague souvenir de descendre le tunnel
pour la deuxième fois. Peut-être Dieu m’a-t-il protégé dans ma jeunesse ainsi
qu’on m’a dit qu’il allait le faire. Quand je me suis réveillé dans la chambre,
je me sentais à nouveau incroyablement mal. On a informé mes parents que
l’opération avait réussi, mais que j’avais commencé à me réveiller sur la table
avant que le chirurgien n’ait terminé, une deuxième dose d’éther m’a fait vomir
avant de me rendormir. C’est bizarre, mais je me souviens effectivement
vaguement du médecin invectivant l’infirmière à cause de cela. Je me suis
longtemps également senti mal après la deuxième opération, j’ai à nouveau passé
de nombreuses semaines à l’hôpital. Cette fois je n’avais pas de tube dans le
ventre, il me semble que les injections étaient moins fréquentes. J’avais
tellement perdu de poids qu’on me faisait les piqûres dans les muscles des
cuisses. Lorsque je suis finalement rentré chez moi juste avant Noël, j’avais
les jambes comme des pelotes d’épingles, couvertes de marques d’aiguille.
Maintenant, je voudrais vous parler des nouvelles informations que
j’ai reçues de ma mère terrestre en 2012, peu avant sa mort. Après la naissance
de ma fille au début des années 90, il est devenu important pour Alene (ma
femme) et moi de passer autant de temps que possible avec mes parents, de sorte
qu’ils puissent participer à la vie de notre fille. Ils habitaient à 700 Km de
chez nous, nous profitions des vacances pour leur rendre visite chaque fois que
nous le pouvions. Jennifer aimait vraiment beaucoup mes parents. Un soir nous
avons décidé de nous promener dans ma ville natale afin que Jennifer puisse
dépenser un peu son trop-plein d’énergie avant d’aller se coucher. Maman était
encore en bonne santé, elle aimait donc également se promener. Incidemment,
notre promenade nous a menés jusqu’à une extrémité de la ville où la plupart des
maisons sont anciennes. A mesure que nous avancions, je posais fréquemment des
questions sur certaines maisons. Maman savait presque toujours qui avait habité
là, ou qui l’avait fait construire autrefois. C’était très intéressant
d’entendre maman parler de l’ancien temps. Nous sommes finalement arrivés à un
angle de rues devant une grande maison à 2 étages. J’ai été surpris d’apprendre
qu’elle avait été utilisée jadis comme hôpital du comté, avant que l’hôpital en
briques qui m’était si familier ne soit construit. Puis maman a pointé du doigt
une fenêtre à l’étage, me disant qu’il s’agissait de la pièce où je suis né.
Elle m’a raconté que ma naissance fut toute une affaire parce que son vieux
médecin avait fait une erreur.
Je suis né en 1955, la méthode communément utilisée pour aider les
femmes à affronter la douleur consistait à leur administre du gaz hilarant. Le
médecin et mon père étaient tous deux de grands chasseurs, ils aimaient parler
des parties de chasse près de la rivière, ils y tiraient les canards et les oies
qui se posaient pendant la migration automnale. Apparemment ma naissance se
passait comme prévu, le médecin a fait une pause cigarette avec mon père afin de
pouvoir parler chasse. Le docteur a ouvert le gaz hilarant et placé le masque
près du visage de maman. Il lui a dit de tourner la tête vers le masque et de
respirer dès que la douleur serait trop forte. Puis il a fait une longue pause
en conversant avec mon père. Quand il est revenu auprès de maman, il a découvert
qu’elle avait le masque collé au visage, elle avait perdu connaissance après
avoir reçu une forte dose de gaz. Il a fallu la réanimer. Elle m’a dit que
j’étais resté sans réaction pendant plusieurs semaines après la naissance, elle
avait craint que l’incident ne m’ait causé des dommages au cerveau. Au début,
j’ai trouvé cette histoire amusante, pendant des années j’en plaisantais en
disant que mon entrée dans la vie était pleine de gaz hilarant, ce qui m'amuse
toujours. Mais avec le temps, je me suis souvenu d’une partie de mon EMI à 8
ans, j’avais vu une scène de ma naissance qui ne m’avait pas plu. J’ai observé
le médecin m’extraire de maman, il m’a traité avec rudesse. Il était inquiet
parce que je ne respirais pas.
Quelques mois avant la mort de maman, j’ai passé beaucoup de temps
avec elle à la maison de retraite, elle m’a parlé de nombreuses choses qu’elle
regrettait dans sa vie. Elle a toujours respecté ma croyance totale en la
réalité des EMI, cela paraissait l’apaiser quand nous en discutions. Maman m’a
demandé pardon à de nombreuses reprises pour l’incident de ma naissance. Je lui
ai pardonné, pourquoi ne l’aurais-je pas fait, je l’aimais. C’est à cette époque
qu’elle m’a avoué que la crainte de dommages au cerveau avait été très présente,
je ne réagissais pas comme un bébé normal. Elle m’a en fait traité différemment
de mon frère et de ma sœur, ce qui a provoqué leur ressentiment à mon égard.
Maman croyait que j’avais besoin de protection. Elle m’a également raconté
qu’elle avait perdu un bébé à cause d’une fausse-couche, elle pensait qu’il
s’agissait d’une fille. Maman n’avait jamais mentionné cela à personne, elle
culpabilisait d’avoir tiré la chasse. Je pense que papa était au courant, mais
cela ne s’est pas ébruité dans la famille. Tout à coup je me suis souvenu que
pendant l’EMI j’avais revécu ma naissance, j’avais failli mourir pendant
l’accouchement. Je me suis rappelé de la sensation d’être poussé tête la
première dans le canal génital, les mouvements naturels de ce processus avaient
soudain cessé. Les muscles de maman se sont relâchés, à tel point que j’ai pu
remonter afin de diminuer l’étranglement qui était en train de me tuer. Puis
j’ai quitté mon corps de bébé, devenant tout à coup une boule d’énergie
brillante. J’ai rencontré une autre boule d’énergie qui voulait jouer. Nous-nous
aimions et nous volions alentour en figures échevelées tandis que des éclairs
colorés explosaient devant nous. C’était tout à fait magnifique, la sensation de
voler était très réaliste. D’une manière ou d’une autre je savais que cette
autre boule d’énergie était une fille.
Nous étions devenus de grands amis. Elle volait de manière plus sauvage
et irrégulière que je n’osais le faire. Je me retenais de voler trop vite parce
que je sentais qu’un autre évènement était censé se produire. Puis un homme nous
a rejoints, nous avons communiqué avec lui. Il a expliqué à la fille que je
devais partir. J’imagine qu’il voulait dire que j’étais toujours censé naître.
Ce n’était toutefois pas le cas pour cette fille. Elle a protesté parce qu’elle
m’appréciait, elle voulait continuer à jouer. J’ai écouté l’homme et j’ai été
renvoyé à mon corps de bébé. La fille a continué à voler alentour sans moi.
Finalement je suis né quand maman n’a plus reçu de gaz hilarant. Elle avait des
difficultés à contrôler ses muscles et le médecin a utilisé les forceps pour
m’extraire. Comme mentionné plus haut, cela donnait l’impression qu’il me
brutalisait. Aujourd’hui je pense que l’autre boule d’énergie avec laquelle je
volais dans tous les sens était ma sœur, celle de la fausse-couche quelques
années auparavant. Elle était très heureuse et drôle, mais un peu remuante
malgré tout.
Voilà, je suis sûr que certaines personnes vont automatiquement
supposer que les éclairs de lumière et autres ont simplement été provoqués par
le gaz hilarant. Et pourquoi pas, on vit ce genre de choses ici-bas, à cause
d’une surdose de drogue par exemple. Je voudrais toutefois insister sur le fait
qu’à l’âge de 8 ans, j’ai revu ma courte vie en compagnie de Mère, je me
rappelle avoir vu ma naissance. Non seulement je l’ai vue, mais je l’ai
ressentie, exactement comme tous les autres évènements de ma vie passés en
revue. Pour moi, le vol en tant que boule d’énergie était réel, je me souviens
encore de ce que j’éprouvais et cela s’est produit il y a 50 ans. Je ne peux pas
distinguer ces sensations en les cataloguant comme étant induites par la drogue,
alors qu’elles sont similaires à celles ressenties durant l’intégralité de mon
EMI à l’âge de 8 ans. Je suis certain d’avoir failli mourir à la naissance et
d’avoir alors vécu une EMI. C’est également la raison pour laquelle je n’ai plus
eu de réaction pendant environ 2 semaines après l’accouchement, c’est aussi à
cause de cela que ma mère a toujours caché sa culpabilité à l’égard de ma
naissance. Elle m’a protégé de son mieux parce qu’elle a toujours pensé que
j’avais un problème lié à l’accouchement.
Voici un autre évènement étrange qui s’est produit avant ma
puissante EMI à l’âge de 8 ans. Tous les enfants de ma classe de CE1 jouaient
dans la cour à la récréation. Je poursuivais un camarade avec qui j’aimais
jouer ; il ne me traitait pas de fille comme certains. Nous avons couru vers
l’aire de jeu puis nous avons grimpé le plus vite possible sur la plateforme. Je
suis arrivé le premier et je l’ai attendu. Croyant qu’il y avait une main
courante pour me retenir, je me suis laissé aller en arrière, mais j’ai eu tort.
Je suis tombé en arrière, j’ai essayé de me rattraper mais trop tard. J’ai
regardé vers le bas et j’ai vu mon corps étendu sur le sol en contrebas. Je
flottais alors au-dessus de mon corps, j’étais bleu. J’ai cru que j’étais encore
en train de tomber et j’ai tendu le bras pour attraper une barre de la
plateforme afin de stopper la chute. J’ai passé le bras à travers la barre
plusieurs fois avant d’abandonner. Des enfants se sont soudain précipités vers
mon corps. J’ai entendu un enseignant leur crier de s’arrêter avant qu’ils ne
m’atteignent. J’ai glissé vers mon corps et il m’a fallu du temps pour revenir à
moi. J’étais bien secoué et on m’a renvoyé chez moi pour me remettre.
La raison pour laquelle j’ai raconté cela, c’est peut-être pour
affirmer ma conviction que j’étais vraiment différent à cause de l’EMI à la
naissance. Pourquoi n’ai-je pas simplement perdu connaissance en heurtant
violemment le sol ? Sur le moment, j’ai eu l’impression de tomber sur une grande
distance, elle ne mesurait en fait que 1,5 m environ. Je ne me suis rien cassé,
je n’ai pas saigné, je n’avais pas de bosse sur la tête, mais je suis quand-même
sorti de mon corps en prenant peur et j’étais bleu pendant la décorporation. Je
ne me rappelle ni d’avoir heurté le sol, ni d’avoir souffert. D’autre part, en
ce qui concerne mes capacités d’apprentissage, les enseignants ont
constamment signalé à mes parents qu’il
était difficile de capter mon attention, que j’avais des difficultés à apprendre
parce que je n’étais pas concentré. Mon esprit divaguait continuellement car
j’étais un rêveur. Je n’étais pas stupide, j’étais occuper à traiter les
informations à ma manière. Je crois également que l’expérience à la naissance a
augmenté l’intensité de l’EMI à 8 ans, que c’est pour cela que je m’en souviens
avec tant de détails aujourd’hui.
Une dernière chose, la mort de mon père. Il est décédé en 2002, dix
ans avant maman. Après plusieurs attaques, il est devenu évident que maman ne
pouvait plus s’occuper de lui. Elle l’avait fait seule pendant plusieurs années,
heureusement ce furent de bonnes années pour lui. Mais le temps de la dernière
attaque est arrivé, celle-ci l’a laissé grabataire à l’hôpital. Après plusieurs
mois de soins palliatifs, il a finalement été décidé qu’il fallait supprimer
l’assistance médicale afin que mon père ne soit plus ni alimenté, ni hydraté. Il
l‘avait demandé dans ses dernières volontés, parce qu’il ne voulait pas être une
charge pour sa famille. Je l’admirais pour cela, mais ce fut extrêmement
difficile pour maman de l’accepter, elle a encouragé papa à respirer jusqu’à son
dernier souffle, la pensée de le perdre était en effet trop dure pour elle. J’ai
pris des congés et passé plusieurs semaines avec maman tandis que papa partait
doucement. Son confort a toujours été préservé, il a reçu des soins palliatifs
qui ont constitué une aide véritable. Je pense que, d’une manière ou d’une
autre, il savait que son heure était venu. Il était en effet parfois capable de
sourire, il le faisait bien dans le contexte. Ce fut une période très occupée
pour nous tous, j’étais présent avec papa le matin, puis maman me relevait et
passait la plus grande partie de l’après-midi avec lui. Le soir, nous allions
souvent à l’hôpital ensemble pour saluer des membres de la famille qui lui
rendaient une dernière visite. J’étais toujours heureux d’être avec la famille.
Papa et moi ne nous sommes pas toujours aussi bien entendu dans ma
jeunesse. Après mon EMI, il ne comprenait pas que mon esprit puisse divaguer
vers des choses qu’il trouvait bizarres. C’était un homme très structuré avec
une grande maîtrise, il semblait toujours attentif à ce qu’il faisait. J’étais
exactement le contraire et cela le frustrait terriblement. En public, je l’ai
souvent gêné en disant des choses que les gens trouvaient étranges, il me le
faisait savoir. Lorsque je suis devenu un jeune adulte, il a semblé fier de moi
parce que je gagnais bien ma vie, mais je suis resté partagé car j’avais le
sentiment qu’il montrait plus facilement de l’amour envers ses autres enfants,
alors qu’il paraissait éviter ma présence. Nous n’en avons jamais parlé. J’étais
très proche de maman, c’est avec elle que je communiquais le mieux. Un équilibre
a semblé s’établir dans la famille. En passant du temps seul avec papa à
l’hôpital, tandis qu’il partait lentement, je lui ai raconté certains de mes
meilleurs souvenirs ; j’ai parlé de choses que nous faisions en famille quand
j’étais plus jeune. Il souriait alors beaucoup, mais son regard était souvent
vide, parfois il gémissait. Je me souviens d’un jour tout à fait particulier.
Par la fenêtre, il m’a reconnu alors que je pénétrais dans l’hôpital à l’heure
habituelle, ce jour-là il a réussi à tendre la main pour me toucher le bras
comme pour dire bonjour. Il avait l’air très heureux de me voir, mais dès que je
lui ai rendu son bonjour, son cerveau endommagé a commencé à lui poser problème,
son bras a tremblé puis est retombé.
Dès lors, il a décliné rapidement. Vers la fin, alors qu’il était
beaucoup plus faible, je lui ai raconté à nouveau mon EMI. Il savait déjà tout
car au fil des années j’en avais souvent parlé, mais il n’a jamais vraiment dit
qu’il y croyait. Il a toutefois lu mon premier récit, écrit des années
auparavant. Il avait immédiatement réalisé que le jeune homme qui m’a attrapé à
travers la barrière nuageuse était son cousin Jimmy, que j’ai décrit comme un
garçon insouciant. A l’époque, Maman avait montré mon texte au prêtre, il leur
avait dit que leur Eglise ne croyait pas à ce genre de choses. Je me suis assuré
de rappeler à papa que je connaissais l’apparence de ses grands-parents, je les
lui ai décrits. Je savais que Mich'l était vraiment petit, que sa femme,
Kathrine, était plus grande que lui. Je savais également qu’ils étaient très
gentils et qu’ils aimaient les enfants. Papa connaissait Hansine, mais Kristen,
son grand-père, est mort avant sa naissance. Je ne me rappelle pas exactement de
tous les détails que j’ai racontés à papa à leur sujet, mais je ne sais comment,
j’ai compris qu’il m’écoutait. Je voulais surtout qu’il sache qu’il ne fallait
pas craindre la mort, que les membres décédés de sa famille allaient l’attendre
pour le faire monter. Je lui ai annoncé la grande fête à laquelle il devait
s’attendre à son arrivée au paradis. Toute la famille était dans sa chambre
quand papa est décédé. Lorsqu’il a rendu son dernier souffle, il a fermé les
yeux, il avait l’air prêt à partir. Son corps a eu un sursaut et ce fut fini. Je
lui ai dit adieu. La colère et le ressentiment que j’avais eu contre lui pendant
tant d’années avaient disparu depuis longtemps. Il a été très courageux quand il
est mort. Il n’a montré absolument aucune peur, c’est moi qui ai dû me détourner
dans un moment de faiblesse. Je ne voulais pas voir mon père séparé de son
corps. Je ne suis pas parfait, je ne suis pas toujours fort. J’ai été très
impressionné par la façon si paisible dont mon père est mort. Il était prêt à
partir. J’ai beaucoup de respect pour lui aujourd’hui. J’étais en colère contre
lui autrefois, car je voyais en lui une faiblesse qui semblait alimenter mon
ressentiment. Quand il est mort, il a affiché plus de force que jamais. Il m’a
impressionné par la somme de courage qu’il a démontré, je l’aime encore plus
grâce à cela. Nourrir des rancunes contre quelqu’un c’est stupide, j’avais tout
à fait tort. Je n’ai pas pleuré à cause de la mort de papa.
Pendant les jours précédant ses funérailles, j’ai eu peu
d’opportunités de m’isoler. J’ai entendu maman pleurer quelques fois, je sais
que mon frère et ma sœur l’ont fait aussi. Je n’avais pas envie de pleurer parce
que je n’étais pas triste. Par contre, j’avais la sensation de continuer à
porter le fardeau de l’imminence de sa mort, je voulais avoir une chance de m’en
débarrasser. Je le savais être dans un monde meilleur. Il se trouve qu’on m’a
envoyé à l’église où les obsèques devaient avoir lieu. On m’a demandé d’aller
chercher de la nourriture déposée dans la cuisine pour notre famille. J’ai fait
le tour du bâtiment en écoutant soigneusement pour savoir s’il y avait du monde.
Il n’y avait personne. C’est cette église que je fréquentais quand j’étais
petit. A l’époque c’était comme une extension de notre maison. La plupart des
gens qui venait à l’église du temps de mon enfance avaient comme moi fait leur
vie ailleurs, mais maman et papa étaient toujours restés dans la paroisse. Je
suis allé jusqu’aux marches de l’autel et je me suis agenouillé. J’ai enfin eu
l’opportunité de totalement lâcher prise, j’ai poussé un profond soupir de
soulagement parce que mon père ne souffrait plus. Puis j’ai déclaré à Dieu sans
ambiguïté: « C’est fait, papa est parti, s’il te plaît pardonne-moi si j’ai fait
quelque chose de mal. ». Une voix profonde et vibrante a résonné au-dessus de
moi, elle était puissante. « Contemplez mon fils, dont je suis fier ! ». J’ai
été surpris, j’ai tout à coup eu la sensation que de nombreuses personnes me
regardaient d’en haut. Le même amour reçu à 8 ans s’est déversé en moi, je me
suis senti revigoré. Après être resté seul sur terre durant ce qui m’a semblé
une éternité, j’ai enfin su que j’étais quelqu’un dont Dieu pouvait être fier.
Je suis retourné à ma voiture et j’ai pleuré comme un bébé… des pleurs de joie.
Informations générales :
Sexe :
masculin
Date de l’EMI :
début
novembre 1963
Eléments de l’EMI :
Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait
votre vie ?
Oui maladie Appendicite,
éclatement de l’appendice la veille de l’opération. Maladie, traumatisme ou
autre état non-considéré comme mettant la vie en danger
Fin octobre 1963, à 8 ans, je suis tombé malade chez moi avec des
vomissements et une fièvre évoquant la grippe. Après avoir été absent de l’école
pendant une semaine, mon état a empiré et on m’a emmené chez le médecin.
Celui-ci a immédiatement ordonné une opération d’urgence. L’appendice avait déjà
éclaté.
Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ?
A la fois agréable ET pénible
Vous êtes-vous senti séparée de votre corps ?
Indécis
J’ai vu un accident de voiture qui a attiré mon attention car j’ai
entendu une femme hurler de peur sur terre. Je n’ai aucune idée de l’endroit où
cela s’est produit, c’est comme si j’avais été incapable de déterminer d’où
provenaient les esprits des personnes décédées.
J'ai clairement quitté mon corps et j'existais en dehors
Quel était votre degré de conscience et de lucidité durant cette
expérience comparativement à celui que vous avez au quotidien en temps normal ?
Plus conscient(e) et lucide que
d’habitude Pouvoir revoir les
évènements de ma vie passée et les ressentir a également été très intense.
Durant votre expérience, à quel moment étiez-vous au niveau maximum
de conscience et de lucidité ?
Lorsque Mère m’a laissé seul tandis que la lumière intense
m’enveloppait.
Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir ?
Tout semblait se passer en même temps,
ou le temps s’est arrêté, ou il n’y avait pas de notion de temps Certaines parties
de mon EMI ne sont pas repérables dans le temps. Par exemple, je ne me souviens
pas quand on m’a montré les nombreux problèmes existant sur terre à cause des
Ecritures. Je ne rappelle pas non-plus quand on m’a montré le modèle de terre
sur lequel on pouvait déterminer la période de ma vie. Je pense toutefois qu’on
me l’a montré juste avant que je retourne avec Mère vers les membres de ma
famille.
Est-ce que vos sens étaient plus vifs que d'habitude ?
Incroyablement plus aiguisés
Pendant l’expérience, votre vue était-elle différente de ce qu’elle
était juste avant ?
Lorsque
j’ai été attaqué par les trainées, je me trouvais seul dans l’obscurité, tout ce
que je voyais avait l’air gris, sans couleur. L’ange qui m’a aidé était coloré,
quand j’ai communiqué avec une puissance supérieure, je me souviens d’avoir vu
un jaune chaud au-dessus de moi.
Pendant l’expérience, votre ouïe était-elle différente de ce
qu’elle était juste avant ? Je n’ai rien entendu jusqu’à ce que les traînées
ne m’attaquent en riant. Mon ouïe s’est améliorée immédiatement lorsque l’ange
m’a parlé.
Avez-vous eu l'impression d'être conscient(e) d’évènements se
déroulant ailleurs ?
Non
Avez-vous traversé un tunnel ?Oui
Puis une formation circulaire, semblable à un tourbillon ou un tunnel en
rotation, est apparue devant moi. Au début elle paraissait immense parce que ses
limites extérieures étaient pointillées d’étoiles qu’elle extrayait de l’univers
dans son mouvement circulaire. En flottant plus près, je me suis rendu compte
que les étoiles étaient en fait des traînées (ou des esprits) comme moi.
Certaines paraissaient enthousiastes, comme si elles étaient heureuses tandis
qu’elles étaient aspirées, j’étais donc heureux aussi. Quand nous sommes arrivés
au centre de l’entonnoir, notre mouvement s’est considérablement accéléré, il y
a eu de magnifiques éclairs lumineux multicolores. Puis ma bulle a cessé de
bouger après avoir rebondi sur une barrière nuageuse à l’aspect cotonneux
au-dessus de nous. La barrière empêchait tout mouvement supplémentaire. Tout à
coup, deux bras ont traversé la brume, j’ai été attrapé et entraîné par les
épaules. Là, l’air ravi, se trouvait un garçon que je ne connaissais pas. Il
était vêtu d’un pantalon d’aspect moderne, je me souviens également d’un blouson
de cuir. Je l’aimais aussi parce qu’il était gentil avec moi. Comme nous ne nous
connaissions pas, il m’a emmené un peu plus loin où de nombreuses personnes
Avez-vous vu un(des) être(s) pendant votre expérience ? J’ai senti leur présence
Avez-vous rencontré ou été conscient(e) de la présence d'êtres
décédés (ou encore en vie) ?
Oui Des membres de la famille. L’entité que j’ai baptisée « Mère » était
habillée de vêtements semblables à ceux des représentations de l’antiquité.
Avez-vous vu ou vous êtes-vous senti(e) entouré par une lumière
intense ? Une
lumière nettement ésotérique ou surnaturelle
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Oui Mère m’a indiqué un autre tunnel comportant des paliers alignés et aussi
d’autres membres de la famille en remontant dans l’histoire. Au centre de ce
tunnel se trouvait une lumière intense.
Avez-vous eu l'impression d'entrer dans un autre monde, surnaturel
?
Un
monde nettement ésotérique ou surnaturel
Après avoir revu ma vie, je me rappelle qu’on m’a fait faire un genre de
visite, mais je m’en souviens peu. On m’a dit que mes souvenirs ne
s’éclairciraient que lorsque je serais plus âgé. C’est ce qui s’est produit.
Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience ? Au début,
confusion et peur, puis amour et paix incroyables lorsque j’ai atteint le
paradis. J’ai eu le sentiment d’être important comme tous les autres.
Avez-vous éprouvé une sensation de paix ou de bien-être ?
Paix ou bien-être incroyable
Avez-vous éprouvé un sentiment de joie ?
Une joie incroyable
Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être uni(e) avec
l'Univers ?
Je me
sentais uni(e) au monde ou ne faisait qu'un avec le monde
Avez-vous soudainement eu l'impression de comprendre tout ?
Tout sur l'univers
Une partie de l’expérience incluait une gigantesque quantité de savoir,
je me rappelle avoir alors pensé que c’était parfaitement logique.
Est-ce que des scènes de votre passé vous sont revenues ?
Je me suis souvenu de nombreux
évènements passés.
La première personne se détachant était une femme qui balayait le seuil de sa
maison. D’une manière ou d’une autre, j’ai compris qu’elle ne s’était jamais
mariée. Certaines générations précédentes avaient conscience que nous les
voyions, elles semblaient nous connaître. Je me souviens en particulier
d’un couple assis sur des fauteuils, la femme a souri en agitant le bras
au loin. Il était évident qu’elle était contente de nous voir. Je n’en suis pas
certain, mais je pense que les gens dans les fauteuils étaient mes
arrière-arrière-grand-parents Danois. Je contemplais une histoire céleste de ma
famille. Je suis remonté sur une très longue distance, ainsi que Mère l’avait
expliqué. Ensuite elle a indiqué le centre même du tunnel, elle a expliqué
qu’une lumière puissante se trouvait tout au bout. Tout à coup, la lumière s’est
retrouvée devant nous. Mère m’a laissé seul tandis que la lumière pénétrait
toutes les fractions de moi-même. Je me sentais simultanément complet et
démantelé. La meilleure analogie simple que je puisse fournir serait de se
trouver devant un puissant ventilateur alors qu’on est tout mouillé.
Un
incroyable vent chaud et pénétrant est entré en moi, pareil à la vie elle-même.
Je brillais alors avec la lumière, j’étais extrêmement heureux. J’avais pris la
forme d’un bambin dans les bras de Mère, je riais avec elle. Tout à coup, le
film de ma vie s’est déroulé devant nous. Nous avons vu les moments que j’avais
effectivement vécus sur terre avec ma famille en vie. Non seulement je voyais
ces instants, mais je les ressentais également comme si j’y étais. J’étais très
aimé par les membres de ma famille en vie qui jouaient avec moi, j’avais la
chance d’avoir une grande famille dont les membres aimaient passer du temps
ensemble. Mère et moi pouvions choisir une quelconque partie de ma vie. Je sais
avoir revu ma naissance. Rien n’a été dit ou expliqué sur ma naissance, mais je
me rappelle avoir vu quelque chose qui m’est resté à l’esprit. Je l’expliquerai
en détail plus loin. Je me suis senti entraîné dans le monde et je n’ai pas aimé
la façon dont le médecin m’a traité. Une de mes visions favorites a eu lieu
quand j’ai reconnu des membres de ma famille en vie, assis autour de la table de
la cuisine chez mes parents. J’ai crié de joie quand j’ai vu les parents de ma
mère, Steve et Bess. Il y avait également d’autres membres de la famille mais
papy Steve s’est distingué quand il a joué avec moi.
J’étais en sécurité et à
l’aise dans les bras de ma mère, je tendais les mains vers papy et il faisait
semblant de m’engloutir les doigts. Il le faisait d’une façon drôle et preste
qui me faisait hurler de joie. Je lançais les bras autour du cou de maman à la
recherche de sécurité, puis je me retournais pour tendre à nouveau les mains.
Papy faisait comme s’il ne m’avait pas vu, mais soudain je me retrouvais avec
les doigts dans sa bouche et il faisait comme s’il me mâchait la main avec une
expression stupide. A nouveau je hurlais de joie avant d’opérer une retraite
vers maman. Toute la famille riait, c’était très agréable à revivre. Papy Steve
aimait vraiment jouer avec ses petits-enfants et nous l’aimions tous beaucoup.
Il savait faire rire et jouer un bébé comme personne, il avait beaucoup de bébés
à faire jouer parce qu’il avait lui-même onze enfants. Une de mes tantes n’a que
quelques années de plus que moi. Mère et moi nous étreignions souvent tandis que
nous regardions les différents épisodes de ma courte vie. Elle en est ensuite
arrivée à un incident qualifié d’important car j’avais fait quelque chose
qu’elle voulait corriger.
Je m’étais mis en colère contre Steve, mon grand
frère. Je m’en souvenais car un haut niveau de colère avait stimulé mon
agressivité. Je l’avais frappé à la tête avec une fausse batte de baseball. Elle
était en bois et elle lui avait fait davantage de mal que je ne l’avais cru à
l’époque. Mère a indiqué que se mettre en colère au point de blesser quelqu’un
est mal et que je ne devais jamais le refaire. J’ai tout à fait compris et je
n’ai jamais frappé ou blessé un autre être humain depuis, pas volontairement en
tout cas. De nombreuses années plus tard, j’ai mentionné cet épisode de mon EMI
à ma mère terrestre, ce qui l’a déconcertée car elle ne se rappelait plus que
j’avais blessé Steve de cette manière. Steve ne se souvient pas de cet incident
non-plus. Moi par contre, oui, j’ai en effet pu sentir la colère en moi à cet
instant.
Est-ce que des scènes de votre avenir vous sont apparues ?
Des scènes de l’avenir du monde
Je fais parfois des rêves imagés d’évènements à venir, mais je comprends
rarement ce qu’ils signifient avant que l’évènement n’ait lieu.
Êtes-vous arrivée à une frontière ou à un point de non-retour ?
J'ai atteint
une barrière que l'on ne m’a pas permis de dépasser; ou j'ai été renvoyé(e)
contre ma volonté. J’ai
demandé si j’allais être autorisé à informer ma mère en vie de l’endroit où je
me trouvais, on m’a répondu qu’elle allait être très triste si je restais, j’ai
donc décidé de revenir.
Dieu, spiritualité et religion :
Quelle importance accordiez-vous à la religion ou la vie
spirituelle avant cette expérience ?
Peu importante pour moi
Quelle était votre religion avant cette expérience ?
Chrétien- Protestant
Catéchisme et messe durant toute ma jeunesse.
Vos pratiques religieuses ont-elles changé depuis cette expérience
?
Oui Les offices chrétiens me laissent un sentiment de vacuité. Les rituels
que nous avons créés pour adorer Dieu sont peu opérants pour moi. Je déteste
entendre des responsables religieux affirmer que les individus sont moins
importants pour Dieu que des groupes de personnes qui prient ensemble.
Quelle importance accordez-vous à votre vie religieuse ou
spirituelle après votre expérience ? Très
importante pour moi
Quelle-est votre religion maintenant ?
Autre ou plusieurs religions
Je ne suis pas actuellement fidèle d’une Eglise chrétienne. Je ne crois
pas qu’une religion institutionnelle sur terre détienne les clés du paradis.
Est-ce que cette expérience comportait des éléments conformes à vos
croyances terrestres ?
Un contenu partiellement en accord,
partiellement en désaccord avec les croyances que j’avais à l'époque de votre
expérience. Le
concept d’un modèle de terre utilisé pour déterminer l’avenir et qui serait
utilisé au paradis, ne faisait pas partie de l’éducation chrétienne que mes
parents m’avaient inculquée.
Vos valeurs et croyances ont-elles changé à la suite de cette
expérience ?
Non
Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être ou une présence
ésotérique, ou d'entendre une voix non identifiable ?
J'ai rencontré un être précis, ou une
voix, clairement ésotérique ou surnaturelle
La voix de Dieu est très profonde, elle vibre de façon pénétrante, mais
je n’ai pas souvenir de l’avoir entendue avant que mon père meure.
Avez-vous vu des esprits religieux ou des morts ?
J’ai senti leur présence
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres ayant vécu précédemment sur
terre et dont le nom est mentionné par les religions (par exemple : Jésus,
Mahomet, Bouddha, etc.) ? Indécis
En effet, le premier être que j’ai rencontré ressemblait à un ange, mais
certaines personnes auxquelles j’ai raconté mon histoire pensent qu’il devait
s’agir de Jésus.
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos
d'une existence avant la vie de mortel ?
Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur un
lien ou une unicité dans l’univers ? Indécis
C’est une compréhension générale qui m’est venue, je ressentais l’unité.
Désolé de ne pouvoir être plus précis.
Croyiez-vous en l'existence de Dieu avant votre expérience ?
Existence probable de Dieu
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur
l'existence de Dieu ?
Oui Mère m’a dit que la lumière intense émanait de Dieu. Par conséquent, pour
moi il existe.
Croyez-vous en l'existence de Dieu à la suite de cette expérience ?
Existence de Dieu indubitable
Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :
Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de
l'information particulière à propos de votre dessein ?
Non
Avant cette expérience, croyiez-vous que nos vies terrestres sont
significatives et importantes ?
Peut-être
significatives et importantes
Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens
de la vie ?
Non
Croyiez-vous à la vie après la vie avant cette expérience ?
Je
n’étais pas certain que l’au-delà existe.
Croyez-vous en une vie après la vie à la suite de cette expérience
?
Existence indubitable d’une vie après
la vie Oui Je savais être toujours vivant, car je pouvais penser, poser des
questions, recevoir des informations dont une partie était communiquée sans
utiliser la parole. Les membres de ma famille que j’ai rencontrés paraissaient
tout à fait vivants. Je savais être au paradis, sous forme spirituelle.
Aviez-vous peur de la mort avant cette expérience ?
Je n’avais pas peur de la mort
Avez-vous peur de la mort après votre expérience ?
J’avais très peur de la mort
Aviez-vous peur de vivre votre vie avant cette expérience ?
Je n’avais pas peur de vivre ma vie
terrestre
Après cette expérience, aviez-vous peur de vivre ?
Je n’avais pas peur de vivre ma vie
terrestre
Avant votre expérience, croyiez-vous que nos vies terrestres sont
importantes et significatives ?
Peut-être
importantes et significatives
A la suite de votre expérience, croyiez-vous que nos vies
terrestres sont importantes et significatives ?
Importantes et
significatives
Avez-vous appris comment vivre nos vies ?
Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos
des difficultés, défis et obstacles de la vie ?
Non
Étiez-vous compatissant(e) avant cette expérience ? Peu compatissant envers autrui
Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de
l'amour ?
Non
Etiez-vous compatissant(e) après cette expérience ?
Très compatissant envers autrui
Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre
expérience ?
Après être
retourné à l’école, j’ai été très déprimé, je pleurais beaucoup. Je suis revenu
avec un plus grand sens de la cruauté existant ici-bas. Maintenant que je suis
adulte, passer du temps seul me convient parfaitement.
Est-ce que vos relations ont changé précisément à cause de cette
expérience ?
La
profondeur de l’amour que j’attends d’autrui est souvent irréaliste. Je peux
être très naïf.
Après l'EMI :
Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire en mots ?
Oui Je ne suis pas certain qu’existent les mots nécessaires pour la décrire
totalement. Pas dans mon vocabulaire en tout cas.
Avec quelle précision vous rappelez-vous de l'expérience en
comparaison d'autres événements à l’époque de l'expérience ?
Je me souviens plus précisément de
l’expérience que d’autres évènements de ma vie à l’époque
A la suite de votre expérience, avez-vous acquis des capacités
médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas
avant ?
Oui Je fais souvent des rêves avant que des évènements importants ne se
produisent.
Une ou plusieurs parties de l'expérience sont-elles
particulièrement significatives pour vous ?
Les liens
familiaux, le souvenir de ceux qui sont morts avant nous sont très importants.
Ils restent reliés à nous, ils peuvent ressentir les souvenirs positifs que nous
avons d’eux.
Avez-vous déjà raconté cette expérience ?
Oui J’ai écrit mon premier récit personnel de l’EMI il y a 25 ans. Je l’ai
fait lire à un oncle qui était pasteur luthérien, il l’a diffusé à ma famille
dans un bulletin, je pense qu’il l’a également communiqué à nombre de ses amis.
Aviez-vous connaissance des expériences de mort imminente (EMI)
avant cette expérience ? Non
Qu'avez-vous pensé de la réalité de l'expérience que vous
avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue ?
L'expérience était tout à fait réelle
Lorsque j’étais encore petit, je n’en ai pas beaucoup parlé parce que je
suis devenu très timide. C’est fut bien plus net en grandissant, on m’avait dit
qu’il en serait ainsi et c’est bien ce qui s’est passé.
Que pensez-vous de la réalité de l'expérience maintenant ?L'expérience était tout à fait réelle
J’ai l’impression que c’est arrivé hier. Il est parfois difficile de
communiquer avec moi, parce que j’ai tendance à interrompre les gens en
finissant leurs phrases. Je m’efforce toutefois de ne pas le faire.
Est-ce que quelque chose a reproduit une partie de cette expérience
à une période de votre vie ?
Oui Quand j’ai prié seul après la mort de mon père et que Dieu m’a parlé. Il
m’est parfois arrivé depuis de quitter mon corps et de flotter.
Souhaitez-vous ajouter autre chose à propos de votre expérience ?
Etant donné que j’avais déjà écrit le
récit de mon EMI, j’en ai copié-collé une grande partie. Bien-sûr ce serait
davantage de travail pour vous, mais vous devriez fournir un endroit où l’on
puisse télécharger le fichier intégralement. Nombre de mes interprétations
n’apparaissent pas avec vos questions.