EMI probable Linda S
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Mon voyage dans la compréhension de Dieu a débuté dans l’environnement chaotique
d’une enfance au Texas, emplie « de serpents à sonnettes, de tornades, de feux
d’enfer-et-damnation. ». Ma conception première de Dieu a été modelée par la
communauté religieuse extrémiste, implantée dans la région appelée « ceinture de
la bible », à l’exemple de la religion baptiste du sud des Etats-Unis pratiquée
par mes parents. Le Dieu colérique et vengeur, tel qu’enseigné par ma religion,
a instillé en moi une profonde crainte de Dieu, de la mort et de l’au-delà. Ma
quête de toute une vie, pour un Dieu aimant et une libération de la peur
paralysante de la mort, a connu son apogée lors d’un bref périple au paradis
suite à une maladie dégénérative. L’expérience de mort imminente m’a
transformée, montrant que Dieu ne fait qu’aimer, Il ne juge ni ne punit. J’en
suis venue à comprendre l’Unicité de toute existence, qui imprègne ma vie de
paix, j’ai aussi acquis le savoir affirmé de la bonté de Dieu.
Lorsque j’ai finalement abandonné ma volonté de vivre, renoncer à ma vie dans la
mort a été sublimement facile après cette longue maladie (un trouble du système
immunitaire) et la perte de tout ce qui avait fait pour moi la valeur de la vie.
La nuit où je suis morte, la décision de quitter ce monde est restée suspendue
en un moment prolongé de quiétude absolue. Sans passion, j’ai regardé mon esprit
quitter mon corps, tandis qu’un sentiment « d’altérité » m’envahissait. J’ai
ressenti un étrange détachement vis à vis de mon corps physique et de la vie que
j’avais créée. Je n’étais plus reliée à cette pitoyable masse de chairs
douloureuses. Je n’étais pas ce corps, pourtant je vivais toujours, mais dans un
nouvel état d’existence. Evanouie la douleur déchirante qui accompagnait chacun
de mes moments de veille. L’effort pour gonfler les poumons à la recherche d’air
avait disparu. La fatigue qui, pendant des années, avait pesé sur ma vie s’était
envolée. La dépression ne vidait plus mon esprit de tout espoir. La vue et
l’audition ne me transperçaient plus la tête de douleur, me laissant
émotionnellement vidée. Pourtant, j’existais toujours. J’étais en apesanteur,
calme.
Bien que consciente de ne plus être dans le corps sans vie allongé sur mon lit,
de ce que les yeux et le cerveau, considérés comme mien précédemment, se
trouvaient dans cet objet inanimé auquel je ne m’identifiais plus, j’avais
toujours connaissance de visions, de pensées et de sensations. J’ai observé ma
nouvelle réalité avec tranquillité. Lentement, j’ai regardé tout autour, en
dessous de moi j’ai vu une obscurité vaste, infinie. Comme un vide ou un trou
noir, j’ai été irrésistiblement attirée vers les ténèbres. Je me suis
progressivement sentie couler vers elles. Sans peur ni réaction émotionnelle,
j’ai pensé : « N’est-ce pas étrange ? ». J’avais tellement eu peur d’être jugée,
d’être envoyée au paradis ou en enfer. Pourtant il semblait que j’allais
simplement disparaître dans ce néant sombre. Tandis que même ma nouvelle
conscience déclinait, je me suis abandonnée à la lourdeur s’abattant sur moi
alors que la noirceur emplissait mon esprit. Ma vue s’est obscurcie à mesure que
je fusionnais en ce vide ténébreux.
N’offrant aucune résistance, j’ai lâché prise sur tout fragment de conscience et
d’identité personnelle. Au moment même où je sentais ce qui restait de moi
disparaître dans le néant, j’ai tout à coup été secouée par une force
énergétique puissante qui, piquant sous moi, m’a ensuite soulevée, m’emportant
vers le haut.
A peine consciente, je ressentais seulement une sensation d’ascension. Il
semblait que je me déplaçais vers le haut à une vitesse inimaginable. J’avais la
sensation purifiante du vent courant avec une puissance énorme sur mon visage et
sur mon corps, sans inconfort toutefois. D’immenses distances paraissaient
défiler, plus je montais, plus ma tête s’éclaircissait. J’ai pris conscience
d’un profond sentiment de paix et de chaleur imprégnant mes sens. Troublée, car
l’énergie qui m’avait enveloppée comportait une présence affirmée, j’ai tenté de
voir ce qui se passait, qui me portait ; qui ou quoi se préoccupait si
profondément de moi ? Je me sentais en paix et incommensurablement aimée. Je
savais que j’étais dans les bras d’un être qui me chérissait d’un amour parfait
et qui m’emportait du vide noir vers une nouvelle réalité.
Tandis que mon esprit s’éclaircissait, purgé des restes des liens mortels du
passé, j’ai enfin pu ouvrir pleinement mon être à l’esprit, ma vue s’est
clarifiée.
Avec les yeux du corps de mon âme, j’ai regardé pour voir qui me portait avec un
tel amour, j’ai contemplé un être Spirituel rayonnant, tellement magnifique et
plein d’amour que j’ai compris que plus jamais je ne ressentirai l’absence. Je
n’ai aucun moyen d’expliquer comment, mais je savais que cet Esprit était le
Christ. Ce n’était pas une croyance, une perception ou une compréhension, mais
j’ai compris que le Christ provenait de ma nouvelle perspective spirituelle.
Je n’ai pas vu cet Esprit tel les toiles représentant Jésus de Nazareth, mais le
savoir inné de mon cœur s’est souvenu et a reconnu le Christ. Cet Esprit
rayonnant était le Christ, la manifestation, l’expression de l’amour pur. En
raison de mon éducation chrétienne, je ne connaissais aucun autre nom pouvant
qualifier ce que je ressentais en le regardant.
D’autres auraient pu l’appeler Bouddha, ou Yahvé, ou le Grand Esprit dans les
Cieux, mais l’appellation n’importe pas, seule compte la reconnaissance de
l’amour et de la vérité absolus. En sécurité dans son étreinte aimante, douce et
pourtant puissante, je reposais, assurée que tout allait bien, les choses étant
exactement telles qu’elles devaient être.
Montant toujours plus haut, j’ai levé les yeux et j’ai vu une grande lumière
très éloignée. Avec le Christ comme guide, je me suis rapidement approché de la
lumière. L’extase emplissait mon âme alors que je regardais ce rayonnement, de
nombreuses fois plus intense que le soleil.
La lumière était partout, était toute chose, la plus intense que j’aie jamais
vue, éblouissante au delà de toute description. Suffisamment brillante pour
aveugler ou brûler, pourtant je n’étais pas blessée.
La lumière passait sur moi, à travers moi, inondant le moindre recoin caché de
mon cœur, effaçant toute blessure et toute peur, transformant mon être même en
un chant de joie. J’avais cru que l’amour ressenti en provenance du Christ était
complet, pourtant, la lumière vers laquelle je m’élevais était l’accomplissement
de ma quête, la Source aimante de tout ce qui existe, le Dieu de vérité et
d’amour inconditionnel, l’origine de la création.
Ma compréhension de l’amour en a été changée pour toujours. La majesté et la
gloire de cette vision ont constitué un moment inexprimable qui a mieux défini
pour toujours l’orientation de ma nouvelle vérité. J’étais chez moi, je ne
voulais rien d’autre que rester dans la lumière de Dieu. Le Christ m’avait amené
dans la lumière et je me trouvais en présence de Dieu. J’étais emplie d’un
savoir total : la lumière était amour et l’amour était Dieu. Des vagues d’amour
total, émanant de la lumière, effaçaient tous les fardeaux que je portais, ainsi
que toutes les pensées m’empêchant de connaître Dieu. On m’a fait prendre
conscience de ma pureté. Avec une nouvelle clarté, j’ai réalisé que j’avais
traversé la vie comme un fantôme, enveloppée d’un linceul de peur, pressée
contre des illusions. J’étais comme une amoureuse, ouverte au flot liquide de
lumière dorée emplissant mon enveloppe vide jusqu’à déborder.
A mesure que j’intégrais le savoir extatique de la nature infinie de l’amour de
Dieu, il n’y avait aucune limite à cet épanchement. Il n’y avait aucun endroit
où Dieu n’existât point, j’étais en Dieu. Je suis un élément inséparable de la
lumière. En vérité ce que je suis, en fait ce que nous sommes tous, c’est
l’amour parfait en tant que création de Dieu. Toute création de Dieu est une
création unique et je ne fais qu’un avec celle-ci. Dieu et moi ne faisons qu’un,
Créateur et créé. J’avais vécu toute une vie de peur et de jugement, maintenant,
auprès de Dieu, j’avais été connue totalement et trouvée sans faute. Je savais
que Dieu me considérait comme parfaite. Dieu m’aimait car l’amour est la
totalité de Dieu. Dieu aime sans limite. Finalement tout cela était logique.
Dieu ne pouvait que m’aimer car Il n’est qu’amour, rien d’autre que l’amour. La
seule réalité c’est Dieu ; il ne peut y en avoir d’autre et DIEU EST AMOUR.
J’étais arrivée à ma vrai place. Je me suis tournée vers le Christ en disant :
« C’est magnifique. Je suis chez moi. C’est ici que je veux être. Je veux
rester. ». Le Christ a répondu : « Tu peux rester un petit moment, ensuite tu
devras repartir. ».
Je n’arrivais pas à croire que je devais retourner à la réalité physique. Après
une vie entière de confusion et de peur, je m’étais trouvée en présence d’un
Dieu ouvert, réceptif, ne condamnant pas et totalement aimant. Je ne voulais
rien d’autre que rester en cette présence mais il m’a été dit de repartir.
Un autre aspect du changement drastique dans ma vie suite à mon expérience de
mort imminente, c’est que je n’ai plus peur de la mort. La mort est en fait
devenue du jour au lendemain mon sujet favori. Alors qu’autrefois j’étais allée
jusqu’à interdire qu’on prononce ce terrible mot sous mon toit, depuis, ma
famille et mes amis ne parvenaient pas à me faire taire au sujet de mon
expérience stupéfiante.
Etonnamment, j’étais triste et en colère, voire rebelle. J’étais désorientée,
ayant gagné le paradis après une vie d’anxiété, être ensuite renvoyée.
« Pourquoi ? » ai-je demandé, « Suis-je du trop menu fretin, ou quoi ! ».
Pendant presque une année, j’ai souvent pleuré la nuit allongée sur mon lit,
sanglotant et implorant Dieu de me laisser revenir chez moi. Je n’ai pas fait
partie de ces personnes chanceuses qui ont vécu une guérison spontanée de leur
maladie lors de leur expérience de mort imminente. J’étais toujours très malade,
je ne comprenais pas la raison pour laquelle je devais rester sur terre alors
que je pouvais aider personne, que je n’avais pratiquement aucune interaction
avec ma famille ou d’autres personnes. Je me mettais à pleurer, questionnant et
suppliant Dieu : « S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, S’IL TE PLAIT,
laisse moi revenir chez moi. ». Marchandant avec Dieu, j’insistais : « Si je
dois rester ici, pourquoi ne peux-tu me guérir afin que je puisse faire quelque
chose ? ». Implorant Dieu je sanglotais : « Si tu ne me guéris pas complètement,
pourrais-tu faire que je me porte suffisamment bien pour peindre, ne serait-ce
qu’une heure par jour ? Si je ne peux rien faire, pourquoi n’y aurait-il pas un
moyen pour que je sois auprès des autres ? JE SUIS SEULE ! ».
Alors que je ressentais des vagues d’amour m’inonder constamment (dès que je
cessais de me plaindre suffisamment longtemps pour me souvenir de mon
expérience), je n’ai jamais reçu de réponse à mes réclamations. Du moins pas les
réponses que j’attendais.
Après environ un an, des profondeurs les plus sincères de mon cœur, j’ai fait
une nouvelle prière. Une fois encore, j’ai abandonné ma volonté et mes efforts
pour diriger ma propre vie, aussi totalement que la nuit où j’ai lâché prise sur
la vie, lorsque je suis morte. J’ai dit à Dieu : « Mon Dieu, j’abandonne. Je ne
sais pas ce qui est bon pour moi. J’ignore ce que je suis censée faire, qui je
dois voir ou ce que je dois dire. Je ne sais même pas quoi penser. Je demande
sans cesse ce que je crois être mieux pour moi. Mon Dieu, je ne sais pas ce qui
est mieux pour moi. Ma vie t’appartient.
Quoi que tu veuilles pour moi, c’est bien. Si je dois rester dans ce lit, malade
et invalide pour le restant de mes jours, que cela dure vingt minutes ou vingt
années, c’est bien. Tout ce qui se passera sera bien. Je sais que tu m’aimes. ».
J’ai ensuite ajouté : « Je fais toutefois une demande. S’il te plaît, si je dois
vivre, fais que je sois utile d’une manière ou d’une autre – pour TOI. ».
Chose curieuse, après mon EMI, je me suis mise à voir une luminosité blanche et
des éclats de lumière autour des personnes et des objets. Comme j’avais subi
tant d’anomalies physiques au cours de ma maladie, j’ai supposé que ces
« lumières » étaient un autre effet secondaire optique de cette affection. Il
m’est apparu plus tard que ces lumières étaient bien plus que cela.
Alors que ma santé s’améliorait lentement, je conduisais occasionnellement moi
même sur de courtes distances pour aller à des rendez-vous. Un jour, je roulais
dans une rue à la circulation intense, je me suis arrêtée à un feu rouge et j’ai
regardé une scène étrange se dérouler devant moi. Un camion de livraison venait
de se garer sur la droite dans la rue, environ un demi pâté de maison plus loin.
Le camion était du type qui s’ouvre sur le côté et non pas à l’arrière. J’ai
observé le chauffeur qui a contourné le camion du côté circulation, il a
commencé à décharger les marchandises alors que des véhicules approchaient. Dans
ma voiture, j’ai dit à haute voix avec mon petit accent du sud : « Oh mon chou,
tu ne devrais pas faire ça, c’est dangereux. ».
En ce jour remarquable j’ai vu, ébahie, les lumières dansantes et familières
autour du livreur tourbillonner, fusionnant rapidement sous forme d’un esprit
féminin translucide, éclatant de lumière, d’une beauté à couper le souffle.
Peut-être est-ce parce que j’avais émis une pensée inquiète et aimante, au sujet
du bien-être de ce livreur, que cet esprit à tourné son regard aimant vers moi.
Pendant un bref instant, nos yeux se sont croisés. Elle m’a souri, puis, planant
au dessus de cet homme qui ne se doutait de rien, elle a reporté son attention
sur sa charge inconsciente de la présence céleste et vaquant activement à ses
occupations. J’étais abasourdie.
Respirant à peine, de peur que la vision ne s’évanouisse, hypnotisée par
celle-ci, j’étais réticente à quitter des yeux la beauté de cette scène ;
toutefois, ma vision périphérique m’a fait déceler des lumières encore plus
attirantes. Lorsque j’ai enfin pu détacher les yeux de cet esprit, j’ai
lentement examiné le panorama autour de moi, partout où je regardais, chacune
des personnes que je voyais était accompagnée d’un magnifique esprit aimant qui
s’occupait d’elle. Les gens marchant nonchalamment sur les trottoirs étaient
escortés par des esprits. A l’intérieur des voitures, non entravés par les
barrières physiques, je voyais la luminosité et la forme des êtres entourant les
passagers. Je voyais des joggers traînant derrière eux des vibrations de
lumière, car les esprits suivaient leur rythme. Lorsque des personnes entraient
ou sortaient des bâtiments, des êtres de lumière les talonnaient. Le paysage
face à moi était empli de lumières blanches et brillantes.
Avec la compréhension limitée de ma pensée humaine, j’ai lutté pour saisir la
signification de ce que je voyais. Je savais que ces lumières étaient liées aux
individus, faisant toutefois plus partie d’eux que les accompagnant, comme si
elles étaient une extension de leur existence – un lien lumineux vers un aspect
de leur Moi Supérieur. Les lumières, lien vers les humains et dont l’éclat
provenait de ces êtres, étaient tellement étendues et brillantes qu’elles
s’interconnectaient, formant une sorte de grille lumineuse. J’ai le souvenir que
des livres sur les EMI mentionnent que des personnes ont vu ces grilles dans
l’au-delà et qu’elles ne savent pas l’expliquer.
Tandis que je regardais le réseau de lumière devant moi, j’ai senti l’immense
déversement d’amour en provenance des êtres, je me suis rendu compte que le lien
entre les êtres humains et les Etres de Lumière passait par l’amour, que l’amour
lui-même était relié par cette grille.
La métaphore représentée par l’image que j’ai vue et perçue était absolument
claire, j’étais impressionnée en apprenant que nous NE FAISONS TOUS QU’UN. J’ai
saisi que notre unicité est reliée par l’amour, que c’est un moyen de
communication disponible et bien plus élevé que celui que nous utilisons
habituellement, nous y avons cependant accès. Cet amour est à la portée de tous
ceux qui veulent faire le difficile travail spirituel permettant d’ouvrir son
cœur, sa pensée et ses yeux à l’Esprit. Je me suis souvenu de l’amour ressenti
en présence de Dieu, j’ai fait l’expérience du sentiment d’amour pour toute
existence en tant qu’unicité interconnectée et manifestation divine.
Encore et encore, cette vérité unique a été réintroduite en moi. Seul Dieu
existe, Dieu est tout. Tout ce que je contemple est une expression de Dieu ; non
pas le mirage physique mais plutôt l’éclat qui brille derrière le masque.
La puissance d’un klaxon m’a renvoyée en sursaut à la conscience de tous les
jours. J’ai jeté un coup d’œil au compteur et je me suis rendu compte que je
roulais à peine. Des flots de larmes sur le visage, presque aveuglée par
l’émotion, je me suis garée sur le côté de la route, jusqu’à ce que je puisse
assimiler tout ce que je venais de voir et me reprendre. J’ignore combien de
temps je suis restée là, intégrant l’émerveillement de cet événement, toutefois
je n’ai pu bouger avant que cette vision spectaculaire ne se dissipe lentement,
reprenant les formes plus familières que j’avais déjà vues autour du corps des
personnes.
J’étais réticente à redémarrer, car j’espérais que les anges allaient revenir,
je les ai qualifiés d’anges parce que je ne savais comment les appeler
autrement. Lorsque j’ai suffisamment repris mes esprits pour conduire, je suis
cependant retournée chez moi. Impatiente d’en parler à mon mari, je me demandais
toutefois comment il allait réagir. Allait-il penser que j’avais des
hallucinations, que je rechutais, ou peut-être que je perdais l’esprit ? A son
grand mérite, il a écouté mon récit avec attention. En fait, après que j’aie eu
raconté mon histoire, il a répondu : « Peux-tu voir quelque chose autour de
moi ? » En regardant en profondeur dans les lumières autour de lui, j’ai
découvert qu’en me focalisant sur les luminosités étincelantes, une forme
émergeait, prenant l’apparence d’un bel esprit. Lorsque je lui ai décrit
l’esprit l’accompagnant, il a été enthousiasmé. Encouragé par la réaction d’Ed,
j’ai raconté l’histoire à mes enfants et à mes amis, ils ont eux-mêmes
communiqué cette information à leurs amis. Cela a déclenché les sollicitations
parfois timides et sceptiques mais toujours curieuses de ces amis. Eux aussi on
demandé si je voulais bien leur dire s’ils avaient des êtres autour d’eux.
Si je voulais bien ? C’était mon plaisir de partager l’amour que je ressentais
en provenance des habitants exquis, dans une dimension où règne l’amour.
Passionnément, j’ai partagé avec tous ceux qui souhaitaient savoir s’ils avaient
eux aussi des anges autour d’eux.
Finalement, la nouvelle de ma capacité à voir le royaume angélique s’est
répandue par l’intermédiaire d’un article de presse, d’apparitions à la
télévision, de conférences universitaires, et surtout par le bouche à oreille.
Aujourd’hui, je consacre mon temps aux visions, au conseil et aux conférences.
En parlant avec des gens de plus en plus nombreux, j’ai accumulé de nouveaux
enseignements. Au début je qualifiais d’ange ce que je voyais parce que je
n’avais pas d’autre mot pour l’exprimer. Ces êtres étaient toujours aimants,
lumineux et possédaient une présence et une beauté de l’autre monde.
Etrangement, à mesure que ma capacité à discerner les esprits a progressé, j’ai
commencé à voir un type d’esprit différent planant autour des gens, ils ont
attiré mon attention. Je pensais avoir la responsabilité de décrire exactement
ce que je voyais, uniquement ce que je voyais autour des personnes demandant une
vision, même si leurs esprits ne ressemblaient pas au stéréotype que l’on
attend.
Par exemple : j’ai décrit à une femme un homme âgé aux oreilles décollées, il
portait de petites lunettes rondes, arborant un sourire stupide qui révélait des
dents espacées. La femme a paru stupéfaite, les larmes aux yeux elle a dit :
« Oh mon Dieu ! Je sais de qui il s’agit. C’est mon oncle qui a été tué. Je me
suis toujours demandée si tout allait bien pour lui. » L’esprit a fait un grand
sourire et il a communiqué avec moi par télépathie. J’ai pu faire savoir à sa
nièce, qu’il aimait toujours, qu’il allait bien et qu’il était resté tout le
temps avec elle sans qu’elle s’en doute. La première fois que ce genre de chose
est arrivé, cela m’a surprise. Troublée, l’estomac noué par l’appréhension, j’ai
pensé : « Oh super ! Maintenant je vois des morts ! ». Si je n’avais pas vécu
mon EMI, j’aurais pu penser que je devenais folle. Mais j’avais bien eu une EMI.
Je pouvais maintenant voir des anges, à l’évidence je pouvais également voir
l’esprit de personnes décédées.
La mort n’existe pas, mais je peux témoigner de la présence d’autres royaumes où
résident les esprits après avoir quitté leur existence mortelle. J’ai également
découvert que je pouvais, occasionnellement, voir la forme spirituelle de
personnes toujours vivantes dans le monde terrestre. Lorsque j’ai vu le bonheur
et le réconfort apporté aux personnes qui entendaient ces encourageantes
histoires d’amour au delà du tombeau, j’ai rapidement effacé l’appréhension
concernant cette capacité.
Ce type d’expérience est-il difficile à décrire avec des mots ?
Oui . En effet, le langage commun n’exprime pas la
profondeur des mots même simples. Généralement, la compréhension des mots prend
des sens différents dans cet état, (l’amour, le pardon, le mal ont une
signification totalement différente de l’usage commun dans la forme physique).
Au moment de cette expérience, y avait-il une situation menaçant votre vie ?
Oui .
A quel moment pendant l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et
de lucidité maximum ?
Dans la LUMIERE lorsque j’ai fusionné avec Dieu.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours
?
Plus conscient(e) et lucide que d’habitude
Si votre niveau d’état de conscience et de lucidité maximum pendant l’expérience
était différent de votre état de conscience et de lucidité de tous les jours,
veuillez préciser :
dans la LUMIERE quand j’ai fusionné avec Dieu.
Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de tous
les jours (pour tous les aspects tels que clarté, champ de vision, couleurs,
luminosité, degré profond de perception de la massivité/transparence des objets,
etc.) ?
Oui . Les choses comportaient un réalisme qui révélait l’illusion et non pas la
réalité de la vie ordinaire ou physique.
Votre ouïe différait-elle de manière quelconque de votre audition normale (pour
tous les aspects tels que clarté, capacité à identifier la source sonore,
hauteur, force, etc.) ?
Oui . Je « savais » ce qui était communiqué plutôt que je ne « l’entendais ».
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ?
Oui
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ?
Extase, paix, union.
Etes-vous passé(e) dans ou avez-vous traversé un tunnel ou un espace fermé ?
Oui . C’était plus un espace défini dans l’espace qu’un espace fermé.
Avez-vous vu une lumière ?
Oui . Impossible. C’était la Source de tout ce qui EST et c’est l’AMOUR, mais pas
l’amour tel qu’on le conçoit en ce monde.
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ?
Oui . Un Etre qui m’a emportée dans l’espace vers la
Lumière. J’ai qualifié cet Etre de Christ, bien qu’on ait pu utiliser n’importe
quel nom exprimant l’Amour Inconditionnel.
Avez-vous revu des évènements passés de votre vie ?
Non
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience, quelque chose
concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être vérifié par la suite
?
Non
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou
remarquables ?
Oui . Je sais que le vide n’a pas nécessairement été décrit par d’autres comme
étant admirable, mais je l’ai trouvé magnifique. Le tunnel/espace était un genre
d’endroit de transition, c’était beau.
Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps ?
Oui . Lorsque je suis entrée avec la Lumière, le temps et
l’espace ont cessé d’exister.
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un
but et / ou à un ordre de l’univers ?
Oui . Tout est parfait. Tout est tel qu’il se doit. L’Amour
Inconditionnel est notre vraie nature. Il n’y a ni diable ni enfer au sens
traditionnel. Nous créons nos propres réalités.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ?
Oui . Toutes les limites ont disparu lorsque je me suis unifiée avec Dieu.
Avez-vous eu connaissance d’évènements à venir ?
Non
Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de
voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ?
Oui . Je vois des esprits qui sont confirmés par les gens
auxquels je parle.
Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ?
Non. Mon mari, dès le lendemain matin. Plus tard mon
médecin, qui a plaisanté. Puis ma famille et des amis – tous dans les tout
premiers mois.
Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience
?
Non.
Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle ait eu
lieu (quelques jours ou semaines) :
l’expérience était tout à fait réelle. Plus réelle que la
vie physique, « ordinaire » vers laquelle je suis revenue, pendant une longue
période j’ai ardemment désiré repartir. Je voyais l’existence physique comme le
rêve qu’elle est, il me déplaisait d’avoir à y vivre. Cela s’est modifié au
cours des années, je
saisis en effet les opportunités que présente cette vie,
sachant qu’il ne m’est pas nécessaire d’attendre pour vivre ce dont j’ai fait
l’expérience pendant l’EMI.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience:
l’expérience était tout à fait réelle.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ?
Oui . J’aime les personnes différemment car je vois au delà de leur façade
physique.
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de
votre expérience ?
Oui . Je ne m’intéresse plus aux religions institutionnelles, mais je décèle
toujours la joie de leur présence dans la vie de personnes qui ont encore besoin
d’elles et en tirent parti.
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des
substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ?
Oui . Visites d’esprits, moments de transcendance, un
niveau de communion avec « Dieu » qui n’était pas présent auparavant.
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ?
Oui . Exactitude, autant que les mots puissent s’en
approcher – exhaustivité – non, car les mots sont impuissants pour cela.