EMI Lynnclaire D
|
DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Le matin du 15 janvier 1987, mon partenaire s'est levé tôt comme d'habitude et peu après son départ, il est revenu en trombe dans notre chambre lilliputienne, fou d'excitation. La nouvelle était que nous allions nous envoler ! Il m'a ordonnée de me lever et de m'habiller, mais j'étais désespérément malade et je voulais seulement qu'on me laisse seule pour mourir en paix. Furieuse lorsqu'il m'a retiré la couette, j'ai été soulagée lorsqu'il est entré dans la salle de bain, me trompant en me disant qu'il n'insistait pas. Pendant qu'il était hors de la pièce, j'ai tiré les rideaux et j'ai regardé par la fenêtre, abasourdie de ne rien voir. Nous étions en pleine tempête de neige, les vents provoquant un voile blanc. Lorsque j'ai entendu la douche s'allumer, il est devenu évident que j'avais un problème, un fait qui a été confirmé lorsque mon partenaire est revenu et m'a tirée sans ménagement de mon lit bien douillet. À peine capable de me lever, tandis que mon dernier souper menaçait d'être régurgité, j'ai essayé de gober ses assurances. Même s'il était d'accord sur le fait qu'il y avait une tempête de neige au sol, apparemment le météorologue avait dit que nous pouvions décoller car la tempête s'arrêtait à 1 524 mètres de hauteur. Soudain, très lucide, tout en moi s'est rebellé à grande échelle alors que mon cerveau exigeait de savoir quel être sensé partirait à plus de 1 600 mètres de hauteur dans le ciel par un temps pareil. Je n’étais certainement pas sur le point de le faire.
Plus j'y pensais, plus il me semblait stupide de grimper dans ce qui était essentiellement un panier de pique-nique en osier surdimensionné et grinçant et qui n'avait même pas de couvercle. Lorsqu'il est revenu dans la pièce, je lui ai fait savoir que si lui ou quelqu'un d'autre partaient voler, ils étaient tous timbrés. Je resterai sur terre ferme. Ignorant mes objections, il m'a précipitée sans ménagement sous la douche et m'a dit d'arrêter mes simagrées, parce que nous partions voler et que le « nous » m'incluait. Toute résistance était vaine. Il ne fait aucun doute qu'aucun de nous n'oubliera mes derniers mots : « Pas dans cette vie ! »
Alors qu'ils lâchaient nos lignes et que nous commencions à flotter vers le haut, des frissons ont dansé le long de ma colonne vertébrale, chaque cellule de mon corps frissonnant d'excitation alors qu'une terreur débridée me mordillait le cerveau. Tout malaise fut rapidement écarté, l'admiration triomphant sur la peur tandis que la terre s'estompait et que les nuages tourbillonnant nous enveloppaient d'une blancheur crayeuse opaque. Un silence étrange s'est abattu autour de nous, la seule chose qui perçait le silence étant le feu de propane qui ressemblait au sifflement d'un dragon magique.
Brusquement, nous avons perforé les nuages et les vapeurs qui, quelques secondes auparavant, paraissaient aussi solides que de la pierre, ont révélé leur véritable nature : des gaz qui me faisaient penser à de la barbe à papa. Au-dessus de nous, le ciel matinal était brossé avec les pigments bleus les plus purs tirés de la boîte de peinture de la Déesse et les sommets des montagnes, chacun plus spectaculaire que le prochain, s'élevaient à notre rencontre. Je me souviens avoir ri lorsqu'une pensée idiote a émergé de mon cerveau alors que des dizaines de ballons chauds aux couleurs vives commençaient à surgir à travers les nuages tout autour de nous ; l'image étant que nous étions à l'intérieur d'une machine à gommes devenue folle furieuse. Comme le vol n’entrait pas dans le cadre d’une course, ne subissant pas la pression d'une compétition, nous avons joué avec le vent et l'avons laissé jouer avec nous, descendant pour patiner sur un lac alpin gelé où nous avons fait la course avec plusieurs cerfs. Le froid glacial de l’hiver ne parvenait pas à atténuer un sentiment d’émerveillement toujours plus profond, et la plupart du temps, j’étais laissée seule dans mon état de réflexion. En un instant, tout a changé, ma prétendue rêverie durant jusqu'à ce qu'une partie de moi entende le pilote dire quelque chose comme « 3 660 mètres ». Le problème, c'est que je ne l'entendais pas depuis mon coin du ballon ; j'écoutais et observais à plusieurs mètres de distance, depuis l'extérieur du ballon.
Déconcertée de ne pas être dans mon corps, j'étais remarquablement sereine alors qu’une pensée s'imposait : « Oh… je ne suis plus mon corps. Réalisant que nos corps ne sont qu'une coquille, de grandes maisons, j'ai su qu'il était temps de partir et en un seul tour, j'ai quitté l’unique monde que je connaissais. Cette spirale a changé ma vie car tous mes liens avec ce monde ont été libérés et j'ai été introduite dans un espace « sacré », le pied de la montagne où je me déplacerais bientôt avec la Musique, montant vers un seul point de lumière.
La musique
C'était incroyable ! Même si je savais que j’étais « morte », je me sentais en sécurité, ravie de me tenir sous la chaude lumière du soleil, en hauteur dans les prairies alpines du mont Rainier, le sommet majestueux situé dans l’État de Washington où j’avais grandi.
Aucun mot ne pourra jamais exprimer adéquatement les sensations qui ont rempli mon cœur lorsque ma grand-mère paternelle s'est approchée de moi, son amour se déversant sur moi tandis que son énergie m'enveloppait. La dernière fois que nous étions ensemble, c'était durant l'été 1963, lorsque j'avais contracté une méningite vertébrale et qu'elle m'avait tenue pendant que mes parents conduisaient à toute vitesse jusqu'à l'hôpital. Pendant qu'elle me baignait avec des tissus glacés alors que je me débattais pour survivre, je me suis toujours souvenue de la façon dont elle alternait entre me dire que tout irait bien et me supplier de rester. Les médecins et mes parents avaient tous écarté ces souvenirs marquants, parce que j'avais été inconsciente.
Ce sont mes derniers souvenirs d'elle puisqu'elle est décédée peu de temps après. Incroyablement, pendant des années, j'ai éprouvé un sentiment erroné de responsabilité dans sa mort ; ma logique enfantine voulait que sa mort fût en quelque sorte le fruit de ma maladie. Une telle idée s’est facilement enracinée, parce que dans ma famille, il était interdit de dire « Au revoir » et de parler de la mort, ce qui signifiait que les enfants n'avaient jamais su que pendant des années, elle avait livré une bataille perdue d’avance contre un cancer compliqué par le diabète. Aujourd’hui, après plus de vingt ans de chagrin silencieux et inconsolable, nous étions de nouveau ensemble, marchant la main dans la main dans ce lieu magique. En communiquant au-delà des frontières artificielles du « temps » et des mots, j’ai appris que les aiguilles de ma montre n’étaient pas les gardiennes du temps. Le chagrin a disparu à mesure que notre Amour était récupéré de l'illusion de l'oubli, la majesté prenant un nouveau sens à mesure que nous étions attirées plus haut dans la vallée. En me dirigeant vers la source de Lumière qui semblait remplir cet espace, je me souviens avoir trouvé un grand réconfort dans le sol ferme sous nos pieds, me souvenant encore de l'inconfort que j'avais ressenti en écoutant le grincement de ce qui ressemblait à un panier fragile suspendu sous le ballon.
Traverser la vallée avec une assurance extraordinaire, pleinement conscientes que nous traversions une frontière sans nom, correspondait néanmoins exactement au lieu physique que je connaissais si bien. Cependant, cet endroit ne correspondait en aucun cas à la description du paradis auquel on m'avait longtemps fait croire. Était-ce une étape, un point intermédiaire avant d'arriver à cet autre monde que j'avais toujours espéré mériter de gagner ? Là, nous avons observé les brins de jours, les cycles de mois et les rubans d'années se tresser ensemble, créant un lien entre des « maintenant » distinctement différents.
Des pensées dimensionnelles ont commencé à se précipiter dans mon esprit pendant que nous regardions et sentions différents événements et moments se dérouler autour de nous. Chacun se passait ici et maintenant. Nous nous trouvions sur la montagne de mon enfance, mais elle était fondamentalement différente, réelle, mais en décalage avec toute ma compréhension antérieure, notamment ma conception du temps. Les notions hérétiques, implantées depuis longtemps lors de mes sorties avec Sherman et Peabody, étaient désormais reconnues pour n'être ni enfantines, ni excentriques. En marchant dans un monde qui était le reflet de celui dans lequel j’avais vécu pendant trente-cinq ans, je savais qu’il existait de multiples réalités touchant la terre. Une cloche a sonné bruyamment lorsque j'ai réalisé que rien, ni le paradis, ni l'enfer, ni les choses sur terre, n'était bon ou mauvais, chaud ou froid, noir ou blanc ou encore haut ou bas. Il ne faisait aucun doute dans mon esprit que rien n’était ce que je croyais depuis longtemps.
Tandis que mon monde était chamboulé, pour réaliser que nous sommes davantage que notre corps, cependant, un plus grand nombre de mes illusions étaient rejetées alors que je me rendais compte que quelque part en chemin, j'avais perdu les lourdes couches de laine et de fourrure d'hiver. Je portais maintenant la magnifique robe de soie noire que j'avais portée au bal organisé par Kaiser. Avant d'arriver à cet endroit, je savais que nous allions au-dessus des prairies alpines ; tout avait changé et ce qui ressemblait à un amphithéâtre est apparu devant nous. Sur cette « scène », nous avons assisté à une représentation intemporelle de ma vie.
À quatre-vingt-dix degrés sur notre droite, juste dans ma vision périphérique, il semblait y avoir une porte par laquelle émergeaient toutes les personnes qui avaient joué un rôle dans ma vie. Les premiers à franchir ce seuil invisible furent mes grands-parents, suivis du meilleur ami de mon père, d’un camarade d’école de cinquième et bien d’autres. J'ai vu que leur essence était distincte de toutes les descriptions physiques ou traits de caractère utilisés pour les décrire. Un par un, ils ont occupé le devant de la scène, chacun me saluant dans le même langage silencieux que ma grand-mère et moi utilisions, une communication transcendant toute parole. Ce souvenir fait toujours ressortir une profonde frustration, d’autant plus que j’ai du mal à écrire sur une communication qui déborde d’énergie édifiante. Après avoir partagé ce qui n'étaient que des pensées aimantes, ils s'étaient retournés pour sortir par une porte située à ma gauche. Je savais sans le moindre doute que j'allais bientôt les rejoindre de l'autre côté.
La dernière personne à monter sur cette scène de ma vie était un Homme que je ne connaissais pas et en arrivant au centre de ce théâtre karmique, il s'est tourné vers moi. À cet instant, ma vision était trouble, presque comme si un voile diaphane avait recouvert mon champ visuel. Même si je ne pouvais pas le voir clairement, l’essence de sa présence résonnait au plus profond de mon être. Alors qu’il communiquait directement avec mon cœur à travers l'Esprit, son message s'est gravé dans mon cœur et s'est incrusté dans mon cerveau :
« Lynnclaire, tu seras un catalyseur de changement, d'amour. Tu feras surgir, préserver et honorer le souvenir. Tu feras prendre conscience des dimensions, réalités et vestiges afin que l'esprit se souvienne de la Danse et ramène le féminin sacré à Sion ». Et nous nous reverrons en 27+1. J'ai reconnu que ce qu'il disait était une vérité au-delà de tout ce que j'eusse jamais accepté aveuglément comme réel, mais je n'avais aucune idée de ce que signifiait 27+1.
Les sensations qui ont parfumé mon esprit et mon cœur m'ont laissé un savoir qui ne m'a jamais abandonné, et qui reste hier et aujourd'hui plus clair que tout autre souvenir. Malheureusement, cela ne m'a donné aucune idée du fait que des années s'écouleraient avant que la moindre compréhension de cette tâche ne soit révélée. Cela ne m'a pas Non plus informée de ce qui serait nécessaire pour que sa véritable signification se concrétise une fois que j'aurais compris. Me laissant le sentiment d'être entièrement rappelée, reconnue, comprise et aimée, il s'est ensuite retourné et a franchi le même seuil par lequel il était venu. Cela a conduit à la réalisation qu'il existe des portes Non verrouillées vers différentes dimensions du Temps, qui sont accessibles à ceux qui savent comment les trouver et les ouvrir. Je me suis promise de m’en souvenir à l’avenir et de les retrouver.
Au bord de l'éternité
Aussi brusquement que cette expérience soit survenue, elle s’est terminée. Seule une fois de plus, mais sachant que je ne serais plus jamais seule, j’ai été rejointe par ma grand-mère et mon père et nous avons joyeusement commencé à communiquer dans le même langage vibratoire, participant à une communion entière et sainte. Alors que nous parlions de la vie, de l'amour, de la montagne sous nos pieds et de la mer turquoise scintillante que je savais être juste au-delà de notre regard, mon père m'a surpris lorsqu'il a dit : « Tu peux me voir aujourd'hui ».
En revisitant instantanément une autre époque, j'ai réalisé que l'un des événements déterminants qui avait changé ma vie, s'etait produit à cet endroit même.
Le 25 juin 1977, alors que je conduisais avec ma famille sur cette même montagne après une nuit au gite « Sunrise Lodge », je m’étais retrouvée soudain incapable de respirer. Forçant mon mari à s'arrêter dans un virage dangereux, j’étais sortie de la voiture et avais dévalé une pente de gravier, souffrant atrocement dans mon corps et mon âme. Après m'être arrêtée, je m'entais assise sur un affleurement rocheux alors que mes palpitations physiques, émotionnelles et psychologiques s'aggravaient. Il avait fallu une éternité avant que la douleur physique ne commence à s'atténuer et que je trouve la force de remonter jusqu'à la voiture. Nous avions continué notre voyage, mais mon mari, effrayé et intrigué, avait ignoré ma suggestion de nous arrêter et de téléphoner à la maison. Lorsque nous sommes arrivés à destination cinq heures plus tard, des amis nous ont accueillis avec la triste nouvelle que mon père avait eu une crise cardiaque mortelle alors qu'il plongeait dans l'océan près de chez nous sur l'île de Maui tôt ce matin-là. Nous avons tous été stupéfaits d'apprendre qu'il etait décédé au moment précis où je traversais ma crise sur la montagne. Bien que nous soyons séparés par plus de 4 000 kilomètres, j'avais vécu physiquement et psychiquement tous les aspects de son processus de mort.
Bien que je n’aie pas su consciemment ce qui lui arrivait, je me suis longtemps demandé s'il pensait à moi. L'horrible chagrin que j'ai vécu ce jour-là m'a fait jurer de ne plus jamais subir ce genre de torture émotionnelle et je me suis promis de terminer le travail que mon père avait commencé quand j'avais 5 ans, déconnectant mes capacités psychiques. C'était un objectif qu'il n'avait pas réussi à atteindre car « voir » et « entendre » ont continué toute ma vie, mais après les premières fois, il avait appelé d'autres prêtres pour me verser de l'huile sur la tête et prier pour moi, suppliant leur dieu d'éliminer ce « maléfice ». J'avais donc appris à me taire.
Plusieurs années après l'accident, j'ai commencé à comprendre que mon lien avec mon père et les autres ne se limitait pas à la génétique, mais qu'une volonté énergétique nous liait. Ce lien est infiniment plus vaste que mon besoin d’approbation de mon père ou de quelqu’un d’autre.
Au cours de ces retrouvailles, écartant d'un geste large ce qui s'était rapidement révélé comme des frontières vastes et artificielles, il m'a appris que l'amour et la douleur ne sont pas des jumeaux conjoints ; que le chagrin n’est pas indissociable de la mort physique. Bien que nous puissions sentir dans notre corps émotionnel que l'amour a été étouffé pour toujours, le drame de l'émotion est souvent ce qui nous coupe de la vérité que l'amour est toujours en mouvement, illuminant le lien fluide qui coule de l'âme à travers le corps et l'esprit pour toujours. La vie et la mort coexistent dans un espace infini, la même énergie chevauchant la lumière qui relie chaque souffle – aspirer et expirer - comme on surfe sur une vague qui gonfle et remplit les espaces invisibles qui palpitent entre chaque battement du cœur ; d’un côté, l’énergie en spirale est absorbée et purifiée, de l’autre elle renaît.
Traverser et inverser le temps
Au fur et à mesure que l'expérience s'approfondissait et progressait, ma grand-mère m'a dépêchée devant, seule, et c'est alors que j'ai commencé à entendre clairement la Musique, des sons si sublimes que ce souvenir me met encore les larmes aux yeux. C'étaient les sons de l'ascendance, l'écho d'une chanson que j'étais sûre d'avoir entendue auparavant ; un simple psaume d'une harmonie élégante dont la mélodie était si pure qu'elle faisait fondre toutes les traces restantes de peur. Cette musique était tout ce qui comptait ; en decouvrant et declamant cette chanson, j'ai fermé les yeux et dansé pendant que cette vibration résonnante parcourait mon corps, mon cœur et mon esprit. Baignant dans sa mélodie, l'amour éveillé au plus profond de mon cœur et me déplaçant sur cet aria de miséricorde, j'ai entamé un voyage vers l'aube de la Totalité. Je rentrais à la maison.
Dans un instant de calme magique, dans un espace juste avant l'entrée dans la Lumière, je me suis retrouvée de manière inattendue tenue, doucement bercée. Au cours de cet intermède, des moments sacrés qui ont rempli une époque au-delà de toute notion sensible du temps, une réalisation a flotté à la surface de ma conscience. C'était une sensation, un savoir et une communion avec d'autres esprits qui n'avaient pu être établis que des éternités auparavant. En respirant mutuellement dans le cœur et l’esprit de chacun, consciente que j’étais en train de mourir, je savais également que j’étais imprégnée de la connaissance vibrante d’un amour immuable. J'ai alors senti et je ressens encore le cordon d'or formé par l'Un, un lien d'amour intemporel. Notre intention s’est rétablie devant ce trône caché derrière la veine de l’éternité. Dans la plus véritable expérience de consécration que j'ai jamais connue, nous nous sommes engagés à revenir, à travailler à nouveau pour restaurer la lumière de l'amour.
La prochaine chose dont je me souviens, c'est d'être montée sur un escalier roulant, pas dans un tunnel, certaine que quelqu'un au sommet de la montagne m'appelait. Un ton affectueux m'a rapprochée de la fin, mon esprit réagissant à une attirance qui était plus forte que tout ce que j'aie jamais connu. Attirée vers cette Source, réchauffée à mesure que mon sens de résonance avec la MUSIQUE devenait plus fort et plus clair, alors que les tonalités apaisaient mon cœur, un baume d'Amour se déversait sur moi. Une fois de plus, le réalisateur encore invisible de cette épopée a réclamé un changement de garde-robe, un autre que je n'ai ni vu, ni ressenti. J’étais maintenant drapée dans la robe la plus exquise imaginable, une mer scintillante d'ivoire et de nacre qui semblait vivante. La toile, tissée de fils aussi fins que des toiles d'araignées, semblait tachetée de poussière d'étoiles, flottant sur ma peau comme si elle était maintenue à flot par une foule de petits anges imperceptibles.
La lumière imprégnait mes cellules et mon âme tandis que la lumière cognitive s'allumait, et je me suis rendue compte que ce n'était pas une robe. Ce tissu scintillant était ma vibration énergétique, la signature du divin, l'essence qui est qui et ce que nous sommes tous, des êtres façonnés de Lumière exquise, pure et translucide. Me sentant comme une nouvelle mariée alors que je me dirigeais vers le sommet, un seul pas m'a fait franchir le seuil où j'ai laissé mon empreinte droite ancrée dans l'Éternité. Là, un aperçu fugace de la spirale du son et de la lumière a chargé et a changé à jamais ma vie. En regardant le métier à tisser cosmique tisser ce brin unique en une tapisserie brillante, j'ai vu la lumière faire la navette entre la trame et la chaîne, façonnant un motif. C'était si complexe et simple que je savais que cela ne pouvait être qu'intentionnel, car cela bougeait avec une volonté et compassion absolues. Ce rouet divin était le Temps, le tressage de la Musique, un Chant d’angles arqués. Je savais que cette Musique remuait les éthers avec son arc-en-ciel de lumière, définissant et remplissant l'espace. Son tissage de lumière filait la matière et la connectait à l'Éternité. Un pas dans la danse cosmique, et je savais que j'étais chez moi. Ce retour à la source avec la Source infinie d’amour m’a conduite à réaliser que ma vie n’était qu’une étincelle, une partie holographique du tout. Dans cette lumière, pour la première fois de ma vie, j’ai connu le bonheur absolu.
Une égratignure fatale dans le disque
Sans avertissement, le chaos s’est abattu sur moi, crissant, comme le bruit émis par une aiguille intentionnellement enfoncée et tirée sur un vieux disque longue durée. Un son violent a rempli mon esprit, mon cœur et l'espace alors que je commençais à me battre physiquement avec un démon. Engagée dans une lutte à mort ou pour la vie avec ce mystérieux adversaire, je perdais le combat, car la chose, quelle qu’elle soit, qui serrait ma cheville gauche était bien plus forte que moi. Incapable de me libérer mais déterminée à mémoriser la musique et le motif dans lequel le métier à tisser tissait la lumière, je me suis tortillée et, regardant par-dessus mon épaule droite, j'ai commencé à prendre des instantanés de mémoire.
Renseignements généraux :
Genre : Femme
La date à laquelle l’EMI est survenue : 15 Janvier 1987 ; 7 Février 1987 ; 14 Février 1991 et 22 Mars 2001
Éléments de l'EMI :
Au moment de votre expérience, y avait-il un événement qui menaçait votre vie ? Oui. Accident. RCR administrée. Blessure directe à la tête. Décès clinique (arrêt de la respiration ou de la fonction cardiaque) Première EMI : traumatisme crânien provoqué par une course en montgolfière à 6 400 mètres d'altitude au-dessus des Alpes autrichiennes, sans utilisation d'oxygène.
Deuxième : aucune raison médicale, mais je sais pourquoi.
Troisième : aucune raison médicale – je sais aussi pourquoi.
Quatrième : un accident a entraîné des blessures graves à la tête, au cou et au corps.
Comment considérez-vous la teneur de votre expérience ? Tout à fait agréable.
Vous êtes-vous sentie séparée de votre corps ? Non. J'ai clairement quitté mon corps et existé en dehors de lui.
Comment votre degré de conscience et de lucidité le plus élevé durant cette expérience se compare-t-il à celui que vous avez au quotidien en temps normal ? Davantage de conscience et lucidité que normalement.
À quel moment de l'expérience étiez-vous à votre plus haut niveau de conscience et de lucidité ? Tout l’ensemble était et reste vivace.
Est-ce que vos pensées allaient rapidement ? Non
Est-ce que le temps vous a paru s'accélérer ou ralentir ? Tout semblait se produire en même temps ; ou le temps s'est arrêté ou a perdu toute signification. Je connaissais le sens de tout-puissant ; omniscient ; tout savoir ; tout puissant; éternel : LE TEMPS.
Est-ce que vos sens étaient Plus vifs que d'habitude ? Non
Veuillez comparer votre vue pendant l'expérience à la vue quotidienne que vous aviez juste avant le moment de l'expérience. Re : Question #7. Les sens étaient vifs ; ma vue n'était pas plus claire. L'environnement était tel que les gens avaient l'air « normaux ». #8 Vision est un mot difficile. On m'a longtemps appris : « Sans une vision, les gens périssent ». C'est pourquoi j'étais prête à mourir des années avant mon EMI. Je comprends maintenant que la VISION est un BUT avec INTENTION.
Veuillez comparer votre ouïe pendant l'expérience à l’ouïe normale que vous aviez juste avant le moment de l'expérience ? Le seul mot avec uniquement des majuscules dans mon premier livre est MUSIQUE. Les connaissances scientifiques dont nous disposons sont dues au fait que je peux dessiner ce que j'entends avec une précision de neuf décimales. Voir les preuves cymatiques sur mereon.org.
Avez-vous eu l'impression d'être consciente de choses se déroulant ailleurs ? Non
Êtes-vous passée dans ou à travers un tunnel ? Non
Avez-vous vu des êtres durant votre expérience ? Non
Avez-vous rencontré ou été consciente de la présence d'êtres décédés ou encore vivants ? Oui. Des membres de ma famille et des amis. Et durant l’expérience survenue le 15 janvier, ma mère était là, et elle était vivante.
Avez-vous vu ou vous êtes-vous sentie entourée par une lumière brillante ? Une lumière clairement d’origine mystique ou surnaturelle.
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Oui. L’indescriptible décrit précédemment.
Avez-vous eu l’impression d’entrer dans un autre monde, surnaturel ? Une dimension clairement mystique ou surnaturelle. C'était IDENTIQUE à un endroit que je connaissais : les prés du parc « Paradis » sur le mont Rainier, dans l'état de Washington.
Quelles émotions avez-vous ressenties durant l'expérience ? JOIE
Avez-vous eu une sensation de paix ou de bien-être ? Paix ou bien-être incroyable.
Avez-vous eu un sentiment de joie ? Une joie incroyable.
Avez-vous eu l'impression d'être en harmonie ou d'être unie avec l’Univers ? Je me sentais unie ou ne faisais qu’un avec le monde.
Avez-vous eu l'impression de soudainement tout comprendre ? Tout sur l'univers.
Est-ce que des scènes de votre passé vous sont apparues ? Mon passé a défilé devant moi, hors de mon contrôle. J'avais eu une expérience marquante que j'avais partagée précédemment et tout s'était réellement produit. Un ami d'enfance, Keith Light, m'avait donné un message à partager avec son frère jumeau, Ken Light. Il m’avait fallu des années pour le retrouver et lorsque je l'ai fait, j'ai partagé l'expérience. Aucune surprise : c'était quelque chose qu'il avait envie de savoir depuis la mort de Keith à l'âge de 13 ans.
Est-ce que des scènes de l’avenir vous sont apparues ? Non
Êtes-vous arrivée à une frontière ou à un point de Non-retour ? Non
Dieu, Spiritualité et Religion :
Quelle était votre religion avant cette expérience ? Non affiliée – Agnostique. Mon père était devenu pasteur quand j'avais dix ans, donc j'étais imprégnée de foi ou de ce que disait mon père, accro à l'approbation. Après que j’ai épousé l’Homme qu’il avait choisi, nous sommes devenus missionnaires. Onze ans plus tard, l'hypocrisie me rendait littéralement malade ; ma prière quotidienne était : « Donnez-moi aujourd'hui mon illusion quotidienne », et mon mari m'a livré les motifs de divorce sur un plateau d'argent. Mais lorsque j’ai choisi le divorce, 100 % de mon système de soutien social s’est évaporé et au moment de ma première EMI, je me considérais comme agnostique. Je ne savais pas tout simplement.
Est-ce que vos pratiques religieuses ont changé depuis cette expérience ? Oui, ma vie est ma « pratique »
Quelle est votre religion maintenant ? Non affiliée - Rien en particulier - Religieuse Non affiliée. Je me considère spirituellement consciente, comprenant que la cohérence, à l'opposé de l'hypocrisie, est la preuve du lien entre mes mondes intérieur et extérieur.
Est-ce que cette expérience comportait des éléments en accord avec vos croyances terrestres ? Un contenu était à la fois conforme et pas conforme aux croyances que j’avais au moment de l’expérience. J’avais mis toutes les croyances religieuses statiques en veilleuse. Mes EMI ont incinéré toutes mes croyances religieuses.
Est-ce que vos valeurs et croyances ont changé à la suite de votre expérience ? Oui, tout. Les croyances ont disparu, l'expérience a conduit à des croyances qui devaient être considérées comme des hypothèses jusqu'à ce qu'elles soient démontrées valides en tant que théories. Mes valeurs fondamentales ont été réorganisées, d'autres n'ont plus la priorité ; remplacées par Ma santé.
Avez-vous eu l'impression de rencontrer un être mystique ou une présence, ou d'entendre une voix non identifiable ? J'ai rencontré un être précis, ou une voix clairement d'origine mystique ou surnaturelle. J'ai fait l'expérience d'une figure masculine que j'ai appelée la « présence ». Mais il n'était pas surnaturel ; il était humain, et tout dans mon âme savait que je les rencontrerais. JE L'AI FAIT.
Avez-vous rencontré des êtres décédés ou religieux ? Oui
Avez-vous rencontré ou été conscient de la présence d'êtres qui ont vécu auparavant sur la terre et qui portent des noms religieux ? (Par exemple : Jésus, Mohammad, Bouddha, etc.) Non
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos d'une vie antérieure ? Oui
Durant cette expérience, avez-vous acquis de l'information sur une connexion universelle ou unicité ? Oui
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information sur l'existence de Dieu ? Oui
Concernant nos vies terrestres en dehors de la religion :
Durant votre expérience, avez-vous acquis une connaissance ou de l'information à propos de vos objectifs de vie ? Oui.
Durant l'expérience, avez-vous reçu de l'information quant au sens de la vie ? Oui
Au cours de votre expérience, avez-vous obtenu des informations sur l'au-delà ? Oui
Avez-vous appris comment vivre nos vies ? Oui
Durant votre expérience, avez-vous acquis de l'information à propos des difficultés, défis et obstacles de la vie ? Oui.
Durant cette expérience, avez-vous appris quelque chose à propos de l’amour ? Oui.
Quels changements sont survenus dans votre vie à la suite de votre expérience ? De grands changements dans ma vie. La spiritualité est subjective. Ma responsabilité est de m'assurer que je vis intentionnellement mes valeurs fondamentales, mon esprit révélé et la cohérence produite comme preuves de l'intention et du but dans chaque décision.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ? Ma réticence à plier l’échine, ou à dire que je croyais à mes croyances religieuses passées, a conduit ma famille à me rejeter.
Après l'EMI :
Est-ce que l'expérience a été difficile à décrire avec des mots ? Oui. C’était impossible à évoquer car le traumatisme crânien rendait impossible de parler. Il a fallu un an pour défier le diagnostic.
Avec quelle précision vous rappelez- vous de l'expérience comparativement à d'autres événements survenus au moment de l’expérience ? Je me souviens de l'expérience avec davantage de précision que d'autres événements de la vie survenus à la même époque. Le traumatisme crânien a effacé la grande majorité de mes souvenirs antérieurs. En prévision des questions 43a et b, je crois que le TEMPS est divin. Le temps est BON, le temps est D.ieu.
À la suite de votre expérience, avez-vous acquis des habiletés médiumniques, hors de l'ordinaire ou d'autres dons spéciaux que vous n'aviez pas avant ? Oui. La capacité d'entendre ce que les autres ne peuvent pas entendre ; la capacité de dessiner et de colorer ce que j'entends, le mouvement.
Y-a-t-il une ou plusieurs parties de l'expérience qui soient particulièrement significatives pour vous ? L’expérience en était Une. Bien qu’il y ait une séquence, je ne la divise pas en parties.
Avez-vous déjà partagé cette expérience avec d'autres ? Oui. Cela a donné lieu à une enquête scientifique qui dure depuis trois décennies.
Aviez-vous quelque connaissance à propos des expériences de mort imminente (EMI) avant cette expérience ? Non
Qu'avez-vous pensé du réalisme de l'expérience que vous avez-vécue peu de temps (jours ou semaines) après qu'elle soit survenue ? L'expérience était définitivement réelle. La Lésion cérébrale traumatique m'a rendue incapable de parler, donc tout ce que j'ai pu faire, c'est de me concentrer intérieurement dessus.
Que pensez-vous du degré de réalisme de l'expérience maintenant ? L'expérience était définitivement réelle.
Est-ce qu'une partie de cette expérience s’est déjà reproduite dans votre vie, à quelque moment que ce soit de votre vie ? Oui, voyez les cymatiques, le son de l'eau vibrante, sur https://mereon.org.
Y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter à propos de votre expérience ? Non
Y-a-t-il d'autres questions que nous pourrions poser pour vous aider à communiquer votre expérience ? S'il-vous-plait, sachez combien j’honore et respecte vos recherches tenaces. Je suis reconnaissante.