EMI Maria
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Je me faisais agressée en novembre 2005. J’ai été enceinte de six mois. On m’a donné des coups de pieds dans le ventre, tabassé et frappé sur ma tête. Je ne me rappelle plus beaucoup de cette agression. Je me souviens du début de cette attaque, mais après je ne sais plus ce qui s’est passé.
La prochaine chose dont je me rappelle c’était l’hôpital. Je me trouvais dans une position d’un observateur et je regardais sur une jeune femme, qui était couchée dans un lit de malade. Il y avait quelques personnes debout à côté de son lit de malade. D’abord ils parlaient entre eux, puis d’un coup ils commençaient à parler avec un peu plus d’insistance avec elle. Ils la touchaient et tapaient ses mains dans son visage pour qu’elle se réveille. Ils appelaient son nom, mais je ne comprenais pas son nom. Son nom sonnait comme « Eira » qui n’est pas mon nom.
Dans le même moment j’ai été aspiré par un tunnel et puis je me trouvais dedans. C’était un sentiment drôle, mais ce n’était pas désagréable. De très loin j’entendais des voix des personnes qui étaient à côté de mon lit de malade. Ils semblaient être très loin. Je les entendais comme si j’avais du coton dans mes oreilles. Je me distanciais de la fin du tunnel et je regardais dans l’autre direction où je voyais une lumière qui rayonnait sur moi. Je n’entendais plus les voix des personnes. Je n’entendais plus rien du tout, mais ce n’était pas désagréable parce qu’il semblait que je pouvais entendre le silence.
Il y avait un amour incroyable et indescriptible venant de cette lumière. Il n’y a pas de mots pour ça. Chaque mots est justement insuffisants pour décrire cet amour et cette paix, qui me remplissaient et qui volaient à travers de moi et qui venaient de cette lumière. Je l’approchais doucement, mais sans bouger moi-même. C’était vraiment bizarre. Je savais que dans cette lumière est mon enfant, ma fille, qui a été enlevée de moi dans une manière très cruelle. Je ne pouvais pas la voir, mais je pouvais sentir sa présence et son amour. Je sentais aussi la présence et l’amour d’autres êtres , mais je ne pouvais pas les voir.
Subitement pour des raisons quelconques je m’arrêtais ou quelque chose m’arrêtait. Je regardais toujours dans la lumière, mais la lumière ne m’approchait plus. Et je sentais qu’il y avait une frontière et que j’ai dû faire une décision. Je voulais aller vers mon enfant, mais je savais que ma décision ne va pas être acceptée et en même j’ai été renvoyé. C’était comme si quelqu’un m’avait dit de retourner, mais c’était plutôt un sentiment qui me disait de retourner. Puis j’entendais de nouveau des voix à côté de mon lit de malade et je sentais comme la vie me tirait. Ça me tirait vers la vie et vers les gens. Je ne voulais pas retourner, j’essayais de résister, mais j’étais obligé de retourner.
Je continuais à regarder vers la direction de la lumière et l’amour. La lumière diminuait jusqu’au point où je ne pouvais plus la voir. L’amour restait, il restait en moi. Les voix devenaient plus fortes et plus claires, le tunnel disparaissait et d’un coup j’ai été de retour dans mon lit. La première chose que je ressentais c’était la douleur.