EMI de Mark H
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
A la mi-mai 2004, pour autant que je m'en souvienne, la
vie que je connaissais jusque-là avait pris la pente descendante. J'étais
frustré, depuis un mois environ, ne pouvant plus réfléchir avec clarté, et
m'égarant dans des lieux qui m'étaient pourtant bien connus. Le médecin familial
m'avait envoyé pour des examens, et j'avais consulté de nombreux spécialistes.
Tous avaient trouvé quelque chose, sans conclusion définitive. Un chirurgien
vasculaire m'avait envoyé chez un cardiologue, qui m'a dit: «Il faudrait
regarder à l'intérieur, mais les symptômes indiquent un petit problème
cardiaque. Vous devriez voir un neurologue. En attendant de vous fixer un
rendez-vous pour examiner votre cœur, prenez ces cachets de nitroglycérine en
cas de douleurs.».
Bon, d'accord! J'ai vu le neurologue cette semaine-là,
j'ai eu quelques douleurs de poitrine, j'ai pris les cachets-nitro.
Le neurologue m'a dit, «Je ne vois pas de problème! Allez
voir votre endocrinologue, afin de contrôler la thyroïde, et dans six mois vous
vous sentirez parfait. Mais, par précaution, je vais vous ordonner un
électroencéphalogramme et un scintigramme».
Bien avant ces interventions, pourtant, et avant qu'on
puisse examiner mon cœur intérieur, à midi environ, le 27 mai, la catastrophe
est survenue! La sensation à l'intérieur de ma tête était indescriptible. Comme
si on m'avait coupé la gorge, et déversé tout mon sang, mais sans signe visible!
Quand j'ai regagné ma vue, et ma capacité de réfléchir, en même temps les
douleurs du dos et de la poitrine sont revenues, jusqu'aux omoplates. Bon, je me
meurs sur-le-champ! Il me reste assez de bon sens pour sortir, m'asseoir, et
appeler le 911 (service secours). «Au secours! Je vous prie, je crois que j'ai
une crise cardiaque».
Ils sont arrivés cinq minutes plus tard, et ils m'ont mis
les moniteurs, etc. «Mais non, on vous emmène à l'hôpital, mais cela n'a pas
l'air d'une crise cardiaque, en fait!». A l'hôpital, on m'a mis sur une chaise
dans la salle d'attente. «Tenez, veuillez remplir ces feuilles, on vous
appellera.».
Une infirmière arrive dans la salle, et me dit: «Bonjour,
Mark! Faites-voir les feuilles!» Eh bien, si seulement je pouvais! J'ai du mal à
bouger! Entre moi, l'infirmière et ma femme, on a pu me diriger jusqu'à la salle
de triage. On me regardait d'une drôle de façon. «Souriez pour moi» m'a dit
l'infirmière. J'obéis. «Sourcillez, serrez mes mains avec les vôtres.» Il me
regardaient si drôlement. Je demande à ma femme «Qu'est-ce que j'ai?» Les deux
me répondent, et je ne veux plus les entendre! «C'est un accident vasculaire,
touchant le côté gauche.» Les douleurs cardiaques ne m'étaient rien en
comparaison de la sensation que j'en ai eue! Les larmes me coulaient des yeux,
mon dieu, qu'est-ce qu'il m'arrive? On m'a admis aux soins intensifs pour
m'examiner, me donner des anti-coagulants, médicaments cardiaques, analgésiques
pour les douleurs de poitrine.
Bon. Il fait nuit, les douleurs sont passées, je ne suis
pas mort, un peu de faiblesse sur le côté gauche, c'est tout. Un neurologue a
confirmé le diagnostic, et il a ordonné des examens. Il a préconisé une visite
de cardiologue, à cause des soucis causés par les battements du cœur. Le
cardiologue arrive au lendemain matin. «Bien! Vous avez eu un accident
vasculaire, mais tout va bien aller! On vous fera une angiographie le 1er juin,
juste par précaution, après le week-end.»
Le 1er juin, j'allais mieux, je mangeais normalement, et
je n'avais pas peur de l'angiographie.
Le matin, ils sont venus faire les préparatifs de
l'examen. On m'a emmené en bas, au laboratoire. Le processus a commencé, ma
femme allait me voir après, dans la salle de réanimation. Sensationnel! Peu de
douleur pendant l'examen, ni après. Ma femme m'attendait et tout allait bien.
Le docteur responsable de l'angiographie est venu, il m'a
dit: «Il y a un problème avec l'artère coronaire droit! On va le régler demain;
vous serez transféré à l'hôpital principal, pour être plus sûr, demain matin.
Tout va bien aller!»
Bon, je commence à avoir peur, mais bon, j'ai déjà signé
les documents, car je savais par avance que les interventions entraînaient des
risques. Ma femme avait tous les pouvoirs par procuration, au cas où. J'ai prié
cette nuit, pour que Jésus sois présent pour les guider, les conseiller. J'avais
vu le pasteur de l'église où j'assistais, et je lui ai demandé de prier pour
moi, aussi. J'étais prêt! Tout irait très bien!
Le matin du 2 juin, j'attendais avec impatience le
transfert à l'hôpital principal. L'équipe responsable avait pris un peu de
retard. J'étais censé être déjà opéré à partir de 10h30, mais je venais
d'arriver seulement à cette heure-là. Ma femme m'y attendait, et nous avons
parlé:«S'il m'arrive quelque chose, as-tu les papiers? Tout va bien aller, je
serai dans la salle de réanimation à t'attendre!» Les infirmières sont venues me
chercher à 11h00 environ. Ils ont dit à ma femme où il fallait attendre, et
qu'ils la tiendraient au courant quand tout serait terminé.
On m'a emmené à la salle d'opération, où on a fait les
préparatifs pour le cardiologue. On m'a drapé, l'anesthésique local mis en
place, et la musique favorite du docteur mise aussi. Classique! Le docteur entre
en scène, l'intervention commence. Anesthésique local, insertion de la tige. Moi
j'écoutais avec attention les entretiens du docteur avec les autres personnes
dans la salle. On avait dit à ma femme que l'intervention devait durer une
heure, une heure et demie, peut-être. Après deux heures la caméra bouge, je sens
une pression dans la poitrine. Je les entends parler de l'endoprothèse
vasculaire, et les pressions nécessaires pour faire passer la tige.
Tout d'un coup j'entends - mot peu convenable de la
bouche du docteur - «Merde!» Je me dis, «Merde... et quoi?» Soudain, le bruit
des voix qui parlent s'arrête. Toutes les voix provenaient maintenant de
l'arrière du laboratoire, où étaient installés les ordinateurs.
Des entretiens furieux m'arrivent de loin! «C'est un
caillot? Pas sûr? Oui ou non? Je ne sais pas!...» Puis la sensation de lourde
pression dans la poitrine. J'ai gémi. Une voix de l'autre côté de la table:
«Vous souffrez?» «Non, seulement beaucoup de pression!» «La pression devrait se
disperser!» Je sens le froid qui entre dans mon bras, et en même temps une autre
voix: « Vous lui avez donné la morphine?» «Ben oui!» répond l'autre voix.
L'équipement, les moniteurs et les écrans ont été retirés,
et le lumières allumées. Je pense: en voilà des soucis! Puis j'entends le
cardiologue qui demande à quelqu'un dans la salle:«Je retire la tige, ou je la
laisse?» Une voix répond:«Laissez-la, je la retire quand j'aurai terminé.»
Puis je vois un inconnu qui me regarde de haut. Il avait
l'air agréable, rassurant. Il s'est présenté, et il m'a dit: « Je n'ai pas le
temps de vous l'expliquer, mais il y a un problème. Je vous emmène en chirurgie
à cœur ouvert. On va vous soigner, votre femme a déjà donné l'autorisation.» Si
on parle de frayeur, j'étais si effrayé que je ne pouvais faire autre chose que
prier que le Seigneur soit là à leurs côtés.
Ma femme est arrivé, et j'ai vu le chirurgien, cette
fois-ci il était en blouse stérile. Ma femme m'a pris la main, et le docteur m'a
dit: «Nous allons faire de notre mieux. Je vous verrai très bientôt, rétabli.»
Ma femme et moi avons dit nos adieux, pour moi c'était le dernier adieu, à celle
que j'aimais tant!
Comme je roulais par le couloir vers l'ascenseur,
l'anesthésiste m'a regardé en me disant:«Vous serez endormi avant d'y arriver!
C'est la dernière chose que j'ai entendu, jusqu'à me réveiller attaché à
l'insufflateur, avec un tas de tubes et de tiges. Ma femme était là; elle m'a
pris la main et elle m'a dit doucement: «Tout va bien aller, chérie, tout va
bien.» Il y avait toutes sortes de personnes, infirmières, médecins,
techniciens, qui vérifiaient, essuyaient, injectaient!
Je savais qu'il était arrivé quelque chose de grave!
J'avais du sang qui me pendait, et ma poitrine me donnait une sensation comme si
j'avais sauté du dixième étage d'un bâtiment, pour atterrir sur le sternum.
Pendant les sept jours précédents, j'avais eu un accident
vasculaire, une angioplastie ratée, une chirurgie à cœur ouvert. Perte de sang
importante, d'ailleurs, comme je l'ai appris plus tard. Une crevaison d'artère,
en plus. Seule la sage décision de laisser la tige en place a empêché une
hémorragie mortelle.
J'ai appris que la broncho-pneumopathie chronique
obstructive, que je croyais peu grave, s'était avérée très grave, et qu'à force
d'être attaché trop longtemps à l'insufflateur, j'avais subi encore des
blessures pulmonaires. Sensationnel! Avec ça je souffre, je respire péniblement,
j'ai des coups de vertige et ma tension artérielle est en chute. Quoi d'autre?
Il faut faire gaffe aux conséquences de nos prières!
En convalescence de ce dernier assaut de mon corps,
j'étais optimiste. J'arrivais à marcher un peu, et à m'asseoir sur une chaise à
côté du lit, pour une heure environ. La nourriture reprenait son goût, et je
priais constamment. Merci, Seigneur, de m'avoir permis de rester là, afin de
faire ce que bon te sembleras, bien que j'ignore ce que tu veux de moi,
exactement. Merci toutefois pour la leçon apprise.
Il est maintenant le 5 juin, et le chirurgien et les
autres docteurs parlent de mon retour chez moi dans un ou deux jours. Bravo! Je
me porte bien, pourtant je suis si faible que j'ai encore du mal à déambuler. Il
m'a fallu deux heures pour me laver, assis près du lavabo. Mais ça allait mieux
tout de même!
Ils m'ont retiré les sondes, comme je ne saignais plus
intérieurement, et il y avait la possibilité d'une douche, ce jour-là! Le
docteur est venu au cours de la matinée, il m'a dit: «On veut vous renvoyer cet
après-midi, mais peut-être qu'on vous gardera encore un jour ou deux car la
tension vasculaire est si baissée. On va vous vérifier les médicaments afin de
les rajuster, il y en a pour un jour, à peu près.» Moi j'étais encore
reconnaissant, dévot, très heureux quand la famille me rendait visite. C'était
comme si je renaissais. Le 6 juin j'étais prêt à me rendre chez moi pour me
reposer, en vue de me mettre à la tâche de suivre la volonté de Dieu. J'étais
sûr de trouver le bon chemin, et de pouvoir le suivre.
Le 7, je me suis réveillé tôt. J'étais un peu impatient,
il était 06h00, le changement de service serait à 07h00, je ne verrais personne
que passé 07h30. J'attendais en fait l'arrivée du petit déjeuner hospitalier,
j'avais faim! N'importe quel petit déjeuner, j'avais envie de manger! Un peu
après 07h00, assis sur le bord du lit, je regardais la télé. Je venais d'aller
aux toilettes, et j'attendais ma nourriture. J'ai senti une lourdeur de
mâchoires, j'ôtais sans cesse mes lunettes pour me frotter le menton. J'ai
pensé, tiens, c'est le commencement d'une migraine, peut-être, ça va s'en aller
si je mange quelque chose.
J'ai entendu le bruit des plateaux de nourriture qu'on
sortait de l'ascenseur, l'attente me rendait fou. 07h30, je ne pense qu'à
manger, et à rentrer chez moi ce jour-même. Je comptais appeler ma femme,
qu'elle vienne me chercher dans l'après-midi.
Moins d'une minute plus tard, j'avais commencé le voyage
le plus merveilleux de ma vie. J'ai eu un pressentiment soudain de mort. C'était
comme si le sang ne circulait plus! Sans douleur! Au bout de quelques secondes,
tout ce que je pouvais dire était «Aidez-moi, s'il vous plait, au secours. Ah,
bon Dieu!»
Je n'étais déjà plus dans une salle d'hôpital, mais sur
une route! Certes, ce n'était pas une route pavée d'or, mais une route tout
simplement belle. C'était moi! Je me voyais jeune, à 10 ans environ, et je
portais sur l'épaule, tel un clochard, une branche de saule, avec, au bout
, un bandana rouge. Sur la route il y avait des gens que j'avais connus en vie,
et bien d'autres que je ne connaissais pas. Nous nous souriions en passant, et
j'étais émerveillé de ce que je voyais. La route la plus belle que je n'eusse
jamais vue! Des détails indescriptibles. Soudain, j'ai pensé à une montagne que
j'avais vue tout jeune. En levant les yeux je la voyais devant moi; la Montagne!
Non seulement la montagne, mais la montagne en une forme à couper le souffle; à
détails inimaginables, couleurs, teintes, ombres, qui dépassaient tous les
pouvoirs du langage humain.
Avec tout ce que je voyais, tout ce que je ressentais,
c'était comme si mon esprit était comblé de réponses, avant même que je puisse
poser les questions. La présence de Dieu était en toutes choses. C'était comme
si la promesse de combler toutes les espérances de l'âme s'accomplissait sur le
moment, à ras-bord. Tout besoin de l'âme était satisfait, avant même de naître.
L'espace n'est pas, et par conséquent le temps n'est pas. Ce que désire l'âme,
l'âme devient. Ce que vous désirez savoir, est su! Comblé de l'Esprit! Et en
pleine connaissance! Jamais je n'avais vécue une telle satisfaction, de toute ma
vie.
J'étais venu à mon Seigneur. Dans le lieu le plus parfait,
la demeure de Dieu, j'étais reçu! Quelle merveille! C'était comme si j'étais
retourné chez moi. Originaire de la perfection, pour naître au péché, vivre en
imperfection, sans jamais y comprendre la majesté de Dieu, et finir par me
trouver à sa porte, Accueilli, bienvenu!
Alors une voix qui semblait être nulle part, mais partout,
m'a dit: «Mark, il faut retourner!» Retourner! Non! Non! Pas possible! Encore
une fois la voix m'a dit: «Tu dois retourner; je t'ai chargé d'entreprendre une
tache qui n'est pas accomplie.» «Non, non, je t'en supplie Seigneur, non!
Laisse-moi rester!» Mais d'une rapidité d'éclair, je me suis trouvé nu, reculant
à toute allure par une obscurité des plus noires, sauf des éclairs tout autour
de moi. Des pieds jusqu'à la tête j'étais frappé de coups de foudre énormes,
tous azimuts! En dépit de quoi, ces lueurs ne pénétraient pas dans la noirceur
terrible.
Soudain mes yeux se sont ouverts, mon bras droit s'agitait
violemment, et moi je protestais vainement: «Non, je t'en supplie, arrête,
lâche-moi!» J'ai regardé devant moi, et j'ai vu ce qui semblait être un stade
plein de gens qui me regardaient tous, et qui poussaient des cris
d'encouragement pour que ceux qui m'entouraient de près viennent à mon secours.
Le bruit était incroyable, tous parlaient, criaient des chiffres, se dirigeaient
entre eux. Puis, sur ma gauche, quelqu'un m'a pris la main. J'ai levé les yeux,
et j'ai vu une jeune femme.
Elle avait un regard qui me pénétrait au-delà de mes yeux,
jusqu'au fin fond de l'âme même. Le bruit s'est abattu, si bien que je
n'entendais plus que le son de sa voix. Son regard ne m'a pas quitté, est resté
fixé sur les profondeurs de mon âme; elle avait une voix d'ange. Au moment où
elle m'a dit: «Ce n'est pas ton choix maintenant! Le choix est à lui!» j'ai
renoncé à la lutte, je ne me débattais plus en gesticulant des bras, je me suis
tu, plus de protestations ne me sortaient de la bouche. J'ai entendu comme au
lointain une infirmière qui a dit «Clair!» - le son d'une machine qui bipait et
bourdonnait fortement. C'est le dernier souvenir, avant mon réveil, 15 heures
plus tard.
Pourquoi mon Seigneur m'avait-il retourné? M'a-t-il envoyé
cette jeune femme pour m'aider à accomplir sa volonté? Etait-elle présente pour
faciliter mon retour à ce monde? Je le crois bien, moi! Il a tenu sa promesse,
c'est à moi maintenant de lui tenir la mienne. Une fois réveillé de cet
incroyable voyage, l'insufflateur m'étant enlevé, j'avais la sensation d'un
changement du caractère spirituel de mon corps. En ouvrant les yeux pour la
première fois depuis le commencement de ce voyage, plus de 15 heures plus tôt,
je me suis rendu compte que ces yeux ne voyaient plus d'une façon abstraite, par
contre c'était comme si mon âme fixait directement le monde extérieur. Tout
avait une signification, je voyais plus profondément que jamais jusque-là.
Toutes chose importaient, les paroles que je prononçais, ma façon de former les
gestes, l'expression de mes réactions par les contours de mon visage. Si je
souriais, c'était de tout mon cœur. Mes pleurs venaient également du cœur, en
larmes de gratitude. Tout affaibli que j'étais, j'avais de la peine à respirer,
chaque souffle me coûtait, et les douleurs par tout mon corps étaient
intraitables. Toutefois, mon cœur en était comblé de gratitude, à cause de
l'expérience que j'avais eue.
Rien que de vivre pour les desseins de Dieu, accordait une
signification à chaque douleur, chaque souffle. C'était comme si Dieu
m'emplissait les poumons de son propre souffle, chaque fois que j'avais besoin
de respirer. Chaque mot que je disait me semblait comme écrit d'avance par Dieu,
et moi je ne faisais que lire le texte. Mes pensées n'étaient plus miennes, ni
axées sur mon moi, plutôt chacun avec qui je me trouvais en contacte devenait le
centre de mon être. Mon prochain est devenue d'une importance primordiale, et ce
que je disais également.
J'ai parlé avec les deux infirmiers qui m'avaient soigné
cette nuit-là, en racontant mon expérience. J'ai mentionné la femme, que j'avais
prise pour une infirmière. Je ne connaissais pas son nom, mais j'ai pu la
décrire. J'ai dit qu'elle avait apparu sur ma gauche, ce jour-là, et que je
voulais la remercier personnellement de m'avoir aidé. L'un d'eux m'a dit
«D'après votre description, ça doit être Debbie! En effet, elle a travaillé ce
matin-là. Je vais l'interroger quand je la vois.»
Deux jours plus tard, en mi-matinée aux soins intensifs
cardiaques, on a frappé à la porte de ma chambre. «Entrez» ai-je dit. La porte
s'est ouverte lentement, et une jeune femme est entrée. J'ai dit «Vous êtes
Debbie, n'est-ce pas?». Elle a dit que oui, en se dirigeant encore une fois sur
ma gauche. Elle m'a pris la main, et elle m'a dit: «Je suis si contente de vous
voir en si bonne forme après tout ce que vous avez subi!» Encore une fois je la
regarde, les yeux dans les yeux, encore une fois elle pénètre profondément dans
mon âme. Je dis «Merci! merci! C'est toi qui m'a rendu possible le retour à la
vie». Je continue, «Je ne voulais pas revenir, tu sais? C'est toi qui m'en
a rendu capable! Dieu t'a menée là, au bon moment: même les mots que tu m'a
adressés! Dieu a envoyé un ange à mon aide, c'était toi, pour que je revienne au
monde!» Les larmes de mon cœur, et ma reconnaissance étaient sûrement visibles
dans mes yeux. Je lui voyais l'esprit du Seigneur. Cela m'a tout de suite fait
penser à un vers de la Bible.
J'ai répété à maintes reprises, intérieurement: «Je ne
vous laisserai jamais seuls. Je vais envoyer un ange devant vous pour vous
protéger en chemin et vous conduire au lieu que j'ai préparé pour vous.» Et
le vers favori de mon propre père:«Dans la maison de mon Père, il y a
beaucoup de demeures... en effet je vais vous préparer une place.» Tout cela
m'est devenu maintenant parfaitement clair. J'étais dans la maison de Dieu! Mais
ma demeure n'était pas encore prête, alors mon Père m'avait confié une mission
pendant qu'il me préparait ma place.
Les Anges, existent-ils? Je n'en étais pas totalement
convaincu! Maintenant, par contre, je sais non seulement qu'ils existent, mais
qu'ils sont constamment présents à nos côtés. A chaque fois, je revois ce
regard, le regard de l'âme qui se déclare ouvertement. Je ne peux que
m'agenouiller devant eux, pour exprimer ma gratitude. Merci infiniment pour ta
présence, Seigneur, dans l'âme de cet être-ci.
Nous en sommes au 10 juin, je suis mobile, mais
constamment surveillé. Les docteurs discutent la question de me poser un
stimulateur cardiaque afin de me garantir d'une récidive de mort soudaine causée
par un arrêt cardiaque. Le 14, la veille de l'opération pour me poser le
dispositif, le docteur m'a expliqué les risques. Pour tester le stimulateur, ils
devaient m'arrêter deux fois le cœur, en me laissant choquer par le
dispositif à chaque coup.
Je me suis lavé au lavabo, et je me suis rasé. Ce faisant,
je priais pour tous ceux qui devaient participer à l'intervention le lendemain.
Soudain, je me suis regardé dans la glace. J'y ai regardé de près encore une
fois. Qui est là? Qui est maintenant dans moi? Les yeux qui retournaient mon
regard n'étaient plus ceux de ce Mark qui m'était familier! J'ai demandé à haute
voix: «Qui es-tu?» Une voix douce m'a répondu, «C'est Mark renouvelé! L'ancien
n'est plus.» J'ai dit: «Seigneur, que me demandes-tu?» Encore une fois la voix
douce: «Tu dois aimer davantage! Tu dois accepter l'amour davantage, pardonner
davantage, garder le souvenir de ce que tu as eu le privilège de voir, un monde
dont très peu de personnes se souviendraient. Le plus important: l'amour est la
clef!»
J'arrivais à peine à le croire, les larmes me coulaient
des yeux, et je répétais cet éloge à de nombreuses reprises: «Merci, pour le
nouveau moi! Oh, merci.» Mes yeux étaient maintenant ouverts, dans le sens de ce
vers de cantique, «Ouvre les yeux de mon cœur, Seigneur, je veux te voir» La
compréhension m'en a laissé stupéfait.
Je vois maintenant des yeux de mon cœur, pas seulement les
yeux de la tête. J'ai vu le Seigneur, et je me suis rendu compte que je l'avais
vu tant de fois dans ma jeunesse. Il m'avait montré tant de choses, sur la terre
comme au ciel. Pourtant je ne voyais que ce que les yeux de ma tête voyaient.
Je comprends maintenant que la Bible nous déclare qu'au
commencement Dieu créa les cieux et la terre, avec perfection. L'homme a été
place dans ce lieu parfait sur la terre pour bénéficier de tout ce qui était
parfait.
Nos ancêtres ont désobéi et la Terre est devenu
imparfaite. Quand nous passons de cette vie d'imperfection, à la prochaine vie,
Dieu nous pose toujours la question, à n'importe quel âge, «Es-tu prêt? Tes
ancêtres possédaient la Perfection! Mais ils n'en étaient pas dignes, ils
n'étaient pas prêts, donc je te pose la question, es-tu prêt?» Il a fallu que je
meure pour comprendre ce concept! Dieu me posait la question! Il essayait de me
montrer le chemin. Mais j'ai choisi le chemin humain. Le mien était le chemin
préféré.
Le décès de mon corps a été si paisible, si
merveilleux. Soyez certain, le retour a été tout, sauf facile. J'ai eu tellement
peur, que la noirceur par laquelle je passais, bon gré mal gré, et la souffrance
qui en résultait, soient en conséquence de mon défaut; que la vie éternelle
m'ait refusé pour me renvoyer droit à l'enfer. Apprenez maintenant! Comprenez la
grâce de Dieu avant de mourir.
Certains n'apprennent qu'avec peine, certains ne
comprennent leur relation avec Dieu qu'au moment où ils sont menacés de la
perdre. Ouvrez les yeux de votre cœur, qu'ils perçoivent la grâce et le pouvoir
du JE SUIS. Croyez qu'il EST! Croyez qu'il vous a préparé une place qui est sans
chagrin, sans souffrance, sans les contraintes de la condition humaine. La
distance n'y est pas, ni le temps; tel que votre âme désire les choses, ainsi se
réalisent-elles. Ce que l'âme désire voir, est vu.
Voir de façons inimaginables, ici-bas, comprendre
instantanément tout ce qui se présente. Sentir Dieu dans le tout! Eternellement!
Il vit avec nous, parfait et à tout jamais. Comme je l'ai déjà dit, il a fallu
que je meure pour comprendre l'amitié qui me soutenait, dans quelle mesure cette
amitié et cet amour m'étaient importants. Son conseil est bon! Il suffit de
demander, et puis être disposé à écouter. Parfois, Dieu nous crie. Pour la
plupart, il chuchote, pourquoi donc n'écouter que les cris?
Il y a maintenant six mois que j'ai quitté l'hôpital, le
17 juin. Depuis ce jour-là, bien des choses se sont passées. J'ai repris contact
avec ma fille, mes petits enfants, et d'autres membres de la famille que je
n'avais pas vus depuis longtemps. J'ai pu les rencontrer, tous, les voir, passer
des moments d'allégresse avec eux. Ma famille et moi avons résisté trois
ouragans, avec tous les dégâts qui en résultent. Nous avons passé quelques
semaine sans les convenances de la vie. On a eu des mauvais moments, mais
l'important c'est que nous nous soutenions.
A l'heure actuelle, je ne sais pas si je vais pouvoir
continuer ce récit. Il me reste beaucoup de choses à dire! Mais je le laisse
pour le moment, que la volonté de Dieu soit faite. J'ai supporté souffrances,
plaisirs, injures et blessures. Toutefois, c'est bien cela, le point
significatif! Dieu m'a imposé tout cela pour ses raisons à lui, non pas pour les
miennes. S'il m'accorde encore du temps sur cette terre, je tacherai de
continuer son travail.
Et je chanterai sans cesse ses louanges. 17 novembre 2004.
Son serviteur dévot,
Mark.
Eh bien, l'examen est passé sans problèmes. Je suis
toujours en vie! Encore la vie problématique. Hospitalisé pendant les vacances
de Noël par suite d'une infection dangereuse. Mes pensées sont perturbées, de
jour en jour. Est-ce que je veux vivre encore, quand bien même on m'a déjà
renvoyé de l'hôpital? Mon credo m'interdit le suicide! Mon corps me dit sans
cesse d'en avoir fini! Cette vie, ces soucis. Comment vais-je m'arranger pour
payer mes dettes, vu le nombre de personnes auxquelles je dois de l'argent?
La plupart du temps je me sens comme le dernier des
derniers (like dog snot = littéralement, «comme la morve de chien»). Je
respire à peine, j'ai des douleurs sans trêve, pourquoi Dieu me punit-il encore?
Bonne question! Me punit-il, ou bien me permet-il de voir que c'est moi qui me
punis, tel que je l'ai fait la plupart de ma vie, d'ailleurs? Il m'est encore
difficile d'apprendre les leçons qu'il a essayé de m'apprendre depuis tant
d'années! Je suis quand même une tête dure!
J'en suis venu à comprendre que la souffrance qui nous
afflige dans le corps humain nous fait apprécier l'avenir qui nous attend en sa
perfection! Ma dépression est en conséquence de ma crainte face à la vie! Je
suis anxieux face à l'inconnu. Depuis neuf mois déjà, par occasions, des pensées
naissent en moi qui me surprennent énormément. Ces perles qui viennent de ma
bouche, à moi! Je les avais en moi parce que Dieu me les avait apprises depuis
des années. C'est moi qui ne voulais pas l'écouter, voilà tout.
Comme par exemple: Nous ne sommes pas placés là pour
servir de chiottes à l'intention du prochain («the paper on which others
poop»), nous sommes là pour nous entraider, non pas pour être utilisés. Nous
avons vraiment besoin les uns des autres parfois, mais il nous faut la sagesse
de savoir quand c'est préférable de laisser quelqu'un seul, s'il a envie de
fréquenter son autre ami, Dieu! On n'a pas le droit de lui brouiller sa relation
avec son Dieu.
Il faut reconnaître que le malheur arrive à des personnes
de bonne volonté, et le bonheur à des personnes de mauvaise volonté. Mais il ne
faut pas juger. Si on a envie de quelque chose, il faut le poursuivre de bon
cœur, que la vie nous surprenne, au lieu d'essayer de la surprendre! En me
souvenant de mon enfance, j'y prends beaucoup de plaisir. C'était l'époque la
plus merveilleuse de ma vie! Une surprise constante! Chaque jour m'apportait une
nouvelle aventure.
Mes amis m'apportaient des surprises et des joies chaque
jour! Mes souvenirs en reluisent comme des phares dans la noirceur de ma vie
d'adulte. J'ai la larme à l'œil de joie toute les fois que je me souviens d'une
de ces vraiment merveilleuses journées. Cela égale gagner un majeur prix de
loterie tous les jours!
Je ressens encore l'épuisement de cette journée, je vois
encore les figures de mes amis, encrassées par suite de nos merveilleuses
aventures. Je vois l'exquise beauté des choses banales, en me souvenant du
partage de nos intimes pensées entre ces amis étonnants. Pourquoi ai-je laissé
s'évaporer, dans la vie d'aujourd'hui, ces surprises mondaines qui me donnaient
tant de joie?
Enfant, j'avais un ami spécial, personne ne le voyait sauf
moi. Souvent ma famille se moquait de moi à cause de mon soi-disant ami
imaginaire. Moi, je l'appelais Matty! Il était toujours là avec moi quand
j'étais seul, si j'avais peur ou bien si j'avais besoin de conseil. Si j'étais
malade, Matty était là! Seul Matty était là! S'il m'arrivait des choses qui
m'embrouillaient, Matty était là! Il se trouve que Matty est un autre nom pour
Dieu. J'avais une relation avec lui, si personnelle, si réelle, que je pouvais
lui confier mes secrets les plus intimes. Il me connaissait complètement. Matty
m'a prédit les occurrences des années postérieures. Pour la plupart, je l'avais
oublié, ce qu'il me prédisait s'était perdu dans l'obscurité des années passées.
Pendant mon expérience de 2004 des fragments de ces conversations me sont
revenus. Mon ami Matty m'avait préparé pour ce qui était à venir. Merci, Matty,
ça me fait vraiment plaisir de refaire ta connaissance! Peu importe le nom par
lequel vous le connaissez, soit Matty, soit Vishnu, soit Yahvé - Dieu ne veut
que cela, avoir une relation intime et honnête avec VOUS! Laissez croître
l'enfant en vous, pour que l'adulte jouit du même émerveillement, de la même
surprise, de la même prodigalité de vie, que l'enfant en jouissait.
Pour être aimé, pas besoin de vous laisser marcher dessus,
ni de marcher sur votre prochain pour exprimer votre amour.
Vous pouvez très bien ne pas accepter un mauvais
comportement chez ceux que vous aimez, sans pour autant les aimer moins.
Dieu nous aime malgré nos défauts, il ne les approuve tout
de même pas.
A chaque instant, le mieux qu'on puisse se dire, c'est:
«Es-tu prêt?» On ne connaît ni le jour ni l'heure (de la mort), mais dans tous
les cas, il n'y a rien à craindre. La fin de cette vie est le commencement d'une
autre.
Apprêtez-vous, comme si aujourd'hui sera le dernier de
votre vie! Je comprends maintenant la souffrance, mais ce n'est pas obligatoire
de l'aimer! Le mal qui m'arrive à moi ou à ceux qui me sont chers, je comprends,
d'une façon générale, mais je pourrais très bien m'en passer!
J'ai tant aimé ma mère et mon père, qui étaient les
meilleurs parents que Dieu eût pu me donner. Ils possédaient peu, et dans ma
jeunesse je les ai vus souffrir un tas de choses, dont une partie était par ma
faute, mais dont la plupart faisait partie tout simplement de la vie. Quand ils
sont passés, j'en ai beaucoup souffert, j'avais perdu deux parents
extraordinaires, mes meilleurs amis. Pourtant, du coup, Dieu a reçu deux âmes
des plus merveilleuses, soit aux cieux, soit sur la terre.
Si on n'est pas le gardien de son frère, on est toutefois
son gourou! Allez donc, soyez prodigue de lumière, ne cachez pas ce que vous
avez appris dans la vie. C'est la seule chose que vous ayez vraiment à
transmettre aux autres. Si vous la gardez à vous-même, en croyant ainsi faire
accroître votre statut, pour être le seul à connaître ces choses-là, c'est moi
qui vous le dit: Votre statut est caduque, dès que vous quittez cette demeure.
Et personne n'aura le souvenir de votre sagesse quand vous aurez quitté la
terre.
Mais, si vous la transmettez avec révérence, en
recherchant ceux qui sont affamés de lumière, quand vous aurez quitté la terre
la lumière y restera. Et les autres feront de même, si bien que la lumière
durera longtemps après votre départ d'ici-bas. La seule chose qui soit à vous de
donner au monde, c'est votre connaissance! Si vous la cachez, elle s'en va avec
vous, et ne sera plus jamais retrouvée.
Tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai pu faire bien,
dans la vie, je l'ai appris de quelqu'un d'autre. Aussi ai-je appris la joie de
le partager avec ceux qui veulent bien apprendre! J'ai tant appris, c'est
incroyable qu'un seul esprit puisse contenir tant! Dieu, quoi que soit le nom
que vous lui donnez, nous a donné la possibilité d'être toutes ces choses, et
davantage encore.
Enfant, vous pouvez très bien être pirate, ou aventurier;
homme, grand technicien ou constructeur; homme mûr, savant, professeur ou
mentor; vieux, saint accompli. Bon père, ou bonne mère. Fils merveilleux, ou
fille merveilleuse. Tant de choses! Pourtant, si vous ne les partagez pas, elles
sont toutes perdues, poussière de votre corps. Encore une chose! Nous sommes si
préoccupés de nos corps, fiers de notre forme! Une fois parti l'esprit de cette
vie, ce corps est relégué à l'oubli, l'esprit étant renouvelé. Ce qui endure de
vous, c'est le souvenir de ces choses que vous avez partagées, non pas ce que
vous étiez.
Lorsque ma mère est morte, je me sentais perdu. J'avais
besoin d'écrire quelque chose pour exprimer ma perte. Alors j'ai écrit le texte
suivant, et le pasteur l'a lu à ma place, comme suit:
«Quand tu es né, j'avais attendu depuis le moment de ta
conception. J'ai attendu si patiemment, ton entrée dans mon monde. Des mois, des
jours, puis finalement le jour attendu. Tu es né.
Tu étais parfait, tout à fait, tous les doigts y étaient,
sur les mains et sur les pieds. J'avais tant attendu que tu me viennes. J'ai
tant attendu ton premier mot, ton premier pas! J'ai attendu ton premier acte
d'indépendance. Toute cette attente a bien valu la peine. J'ai attendu que tu
grandisses, peu à peu, puis plus rapidement.
J'ai attendu ta première blessure, et encore pour en
constater les conséquences. J'ai attendu que tu sois homme, et tu es devenu
homme, en effet. J'étais si fière de toi, tu étais venu si loin.
Toute cette attente, et maintenant je suis partie à ma
demeure éternelle. Mais je ne t'ai pas quitté, mon fils, car cela me serait
impossible. Je suis là, je t'attends encore une fois, j'attends ton retour à
domicile, comme tant de fois je l'ai fait. Pas partie, j'attends toujours.»
Je sais que cette femme, que j'ai tant aimée de son
vivant, sera là à m'attendre. Je sais que son attente sera courte. J'imagine le
moment de revoir son visage, sa grâce et son merveilleux amour.
Quelle merveille, n'est-ce pas?
On vit cette vie en subissant la douleur, la cruauté
d'autrui, les calomnies d'autrui. Puis la joie qui vient des être aimés, des
occurrences qui restent hors de notre contrôle, pour le bien ou pour le mal.
Mais, figurez-vous, la vie ne serait pas la vie s'il nous en manquait la moindre
de ces occurrences! Réfléchissez-y! Si on savait ce qui nous attendait chaque
minute, comment pourrait-on tenir le coup? Si un grand coup de pot nous
attendait, comment réagirait-on? Morts de choc? Dirait-on, «Il était bien temps?
Cela me permettra de donner un coup de main à quelqu'un, mais qui?» Ou bien,
«Pas moi, non! Ces choses ne m'arrivent jamais, ni dans le passé, ni dans
l'avenir!»
Ou, par exemple, que faire si une voix se fait entendre,
«Ta vie va terminer dans deux heures, à 08h30 tu vas mourir!» Pas assez de temps
pour tout régler, je n'y arriverai pas. Mais, pas de choix, les minutes
s'écoulent, il n'en reste plus qu'une heure et 45 minutes. A qui faire appel?
Quoi dire? Quels souvenirs allez-vous garder? Qu'attendez-vous? Jouissez de ce
que vous avez! Que ce soit peu, ou beaucoup, jouissez-en. A quoi vous servira
l'or dans la vie de l'au-delà? Il n'y en a pas besoin, l'esprit ne peut pas
porter un poids pareil.
Le souvenir de bons amis, le don de soi à la vie, pour peu
que ce soit, voilà ce qui vous y suivra. Des mots doux, des actes doux, feront
partie intégrante de votre esprit, et les bons souvenirs vous suivront. Dieu a
bien de la place pour ces sortes de choses dans la demeure qu'il vous a
préparée. Vous ne croyez pas à la réalité de tout cela? Nous allons tous avoir
l'occasion de nous en informer!
Je serais un parieur, avec une cote de 50/50, je voudrais
bien parier sur cela, car l'histoire même me soutient, et un cheval bien éprouvé
dans la boue a une meilleure chance de gagner sur une piste mouillée qu'un
cheval qui n'a jamais couru du tout! Et un cheval borgne a une meilleure chance
de gagner qu'un cheval aveugle et sourd.
Vous choisissez vous-même votre façon d'affronter la
mortalité. La mortalité est garantie, l'immortalité, par contre, dépend de votre
point de vue. La vie terrestre est certain pour les vivants, mais la vie
éternelle n'a pas de cote si la croyance n'est pas. Je crois, moi, que le soleil
se lève à l'est, et chaque jour, le voilà!
Le soleil se couche à l'ouest! Tous les jours, des êtres
naissent et des êtres meurent. Je ne les connais pas tous personnellement, mais
c'est vrai tout de même! Je ne connais pas personnellement chaque personne sur
terre, mais elles existent, soyez-en sûrs!
Quand vous voyez un autre, est-ce que vous vous interrogez
sur leur vie? Si oui, à quoi ça sert? L'amour ne s'arrête pas au seuil du
domicile familial, c'est un caractère enraciné de l'humanité! Nous avons tous
envie d'être aimés, nous avons tous le désir inné d'aimer. La situation où je me
trouve à présent est peu agréable, souvent je n'arrive pas à respirer, ou bien
je souffre de douleurs atroces.
Je ne peux plus marcher trop loin, car je me fatigue
facilement. Je ne reprendrai plus jamais l'emploi que j'aimais! Ce n'est que
dans ce domaine que je m'y connais vraiment. Je prenais plaisir à mon métier,
j'y gagnais bien, et on respectait les décisions que je prenais de jour en jour.
Moi, à mon tour, j'avais du respect pour l'équipe de direction, quand même nous
n'étions pas tous toujours d'accord, le respect tenait le coup.
Avant cet événement, je pouvais taper 90 mots à la minute,
sans regarder le clavier. Maintenant je ne peux plus me rappeler la position des
lettres. Je ne me plains pas! Je suis plein de gratitude pour ces moments de
communication, étant donné que je suis encore capable de communiquer mes
sentiments. Je peux encore me réveiller le matin, reconnaissant que ma vie a
toujours une signification.
Mes anciens collègues me manquent énormément! Mais le
souvenir de chacun me restera à tout jamais. Quand je mourrai, je les attendrai.
Je suis capable d'écrire ces paroles, car j'espère que certains trouveront le
pouvoir de persister, d'arriver à la paix qu'ils n'avaient pas pu atteindre, de
se réconcilier avec la vie.
Je crois que je connais la raison pour laquelle on m'a
obligé à revenir à terre! Même à contrecœur! Il m'a dit, LUI, qu'il me restait
quelque chose à faire, et je crois que cette narration en fait partie. De
surcroît, j'ai changé mes rapports vis-à-vis d'autrui. N'étant pas d'accord avec
quelqu'un, je suis d'une franchise brutale. Toutefois, la franchise de mon amour
envers chacun est totale, aussi!
Je ne laisse plus croire aux autres que je suis d'accord
avec eux, juste pour qu'ils se sentent mieux. Je n'esquive pas des sujets
controversés. Pourtant je serai toujours prêt à déclarer mon amour, qui surmonte
tous les désaccords.
Je me surprends, parfois, en rencontrant des inconnus, car
je leur dis des choses inattendues! Je les loue par exemple pour leur façon de
parler à leurs enfants, ou bien pour leur façon de parler de leurs intimes. Je
leur offre des bénédictions, si je vois de ses yeux qu'ils en ont besoin.
La souffrance, la maladie, sont tant soulagées, quand j'ai
l'occasion d'aider les autres. Mon envie de pratiquer mon métier est si forte,
parfois, que je me sens démuni. Mais, si je ne peux pas le faire, physiquement,
j'ai quand même le sens d'un esprit très fort. Comme si, plus je souffre, plus
l'esprit devient fort. Oui ! Cela me donne envie de crier: «Eh, tout s'améliore!
L'avenir est meilleur que tout ce qui est, à présent!»
Chaque jour, n'importe votre situation, il y a une
leçon à apprendre. Pas forcément à votre goût, mais nécessaire tout de même. En
écrivant ce récit, j'ai décrit ce que j'ai ressenti et vu, en utilisant
certaines images. Bien, il n'y avait pas de brillante lumière! En quelque sorte,
la lumière n'est autre qu'une sensation, un sentiment même, que tout est
illuminé. J'ai mentionné qu'au retour à cette existence terrestre, il y avait
une terrible noirceur. C'était effrayant! J'ai souvent connu le noir, mais ça,
pour être noir, c'était bien noir! Un manque total de lumière, sans ombres du
tout, même les éclairs n'y échappaient pas. Ce n'est pas un lieu de plaisance!
Soit vivant, soit mort, soit entre les deux, enfer, purgatoire, tout ce que vous
voulez, il ne faut pas rester là!
C'est comme si toute la peur du monde s'était massée en
même temps, en un même lieu, et que vous y êtes! Mais le lieu où vous vous
trouverez à la fin, c'est un lieu de rêve, mais qui n'est pas un rêve. Tant s'en
faut, c'est tout ce que vous désirez, et bien plus.
J'ai eu tant de moments où tout allait mal, parfois on
dirait que rien ne va bien. La mort aurait été préférable, largement! Mais on
peut imaginer Dieu, qui dit - «Ne cède pas encore, l'épreuve devient plus dure,
mais la récompense en sera d'autant plus merveilleuse.» Cela sonne vrai! Lui qui
est plus grand que n'importe qui dans le monde! Pourquoi nous imaginons-nous les
seuls êtres au monde? Qu'on peut être bêtes. Nous ne sommes pas seuls! De tous
temps, et pour toujours! Le crépuscule de la vie terrestre annonce l'aurore de
l'éternité. Mes yeux se ferment sur cette vie, pour se rouvrir sur la vie
éternelle.
Mon plus grand espoir, pour ceux qui lisent cette oeuvre, c'est qu'ils en aient
le cœur plus embrasé, que l'espoir s'accroisse, que le fardeau devienne plus
léger. Quant à moi-même, j'espère qu'en faisant cela, accomplir la tâche pour
laquelle il m'a renvoyé. Que mes paroles incarnent ses pensées, descendant sur
terre en forme de sons.
«Seigneur, rends-moi fort, fais de moi ce que tu voudras.
Pour ma souffrance, je te loue, je ne te maudis pas. En temps de faiblesse,
donne-moi tes forces. Que mes jours soient remplis de toi, non pas de moi. Je
sais que, une fois faite ta volonté, tu me donneras repos et paix.»
Pour ceux qui auraient perdu un être cher: père, mère,
frère, époux, quel que soit le rôle joué... il convient de vous mettre en deuil
pendant un certain temps. Mais, une fois rétabli de leur absence de la terre, le
deuil n'est plus pour la personne décédée, mais pour vous-même. Il ne faut plus
ce deuil, car la vie de l'au-delà est la vie comme elle devait être depuis le
commencement.
Aimez-les, honorez leur souvenir. Rappelez-vous le bien
qu'ils gardent en eux, et sachez qu'ils attendent votre retour à votre demeure
commune. Ils seront de nouveau vos partenaires dans la vie, mais une vie
difficile à concevoir. La beauté de la terre y est mille fois plus intense. La
douleur, le chagrin, y sont inconnus. Si j'arrive à la fin de mes jours, que ces
paroles restent, qu'elles servent de plan, pour cette demeure-là.
Ton fils bien aimant, Marcus Greyfeather Hansley.
Ce type d’expérience est-il difficile à décrire en mots?
Oui . Concernant ce que je ressentais, ce que je voyais, il me semble qu'il n'y a
pas de mots pour en dépeindre la beauté, la grandeur, la sensation. La réponse
aux questions me venait avant même les questions posées. Le sens de l'espace, du
temps, n'était pas. Tout ce que désirait l'âme se manifestait immédiatement.
Au moment de cette expérience, y avait-il une situation menaçant votre vie?
Oui
A quel moment pendant l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience et
de lucidité maximum ? Au-delà de cette vie, quand on m'a ordonné le retour à la
vie terrestre, et je me suis vu à l'âge 10 ans, peut-être, l'époque de ma vie où
tout était merveille.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience et votre état de conscience et lucidité habituel de tous les jours.
Plus de conscience et de lucidité que d'habitude. Je comprenais des concepts qui
m'ont échappé tout de suite au retour. J'étais conscient de chaque détail de mes
environs, dont les mots me manquent pour décrire les couleurs, les formes vues.
Je ne voulais pas quitter ce lieu.
Votre vue était-elle différente d’une manière quelconque de votre vue de tous
les jours?
Oui . Les couleurs étaient brillantes, l'obscurité la plus
noire que j'eusse jamais vue. Les êtres étaient réalisés d'une façon très
détaillée, je les connaissais à fond à première vue. Il n'y avait de (barrière
à la) transparence ni pour la vue, ni pour la connaissance.
Votre audition différait-elle de manière quelconque de votre audition normale?
Oui , tous les sons étaient incroyablement clairs, la voix
de l'être suprême semblait émaner de nulle part, mais en même temps, de partout.
La parole ne sortait pas de la bouche des êtres, mais de l'aura qui les
entourait.
Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps?
Oui
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience?
Je n'avais jamais connu une telle paix, de ma vie. Tout était merveilleux, le
bonheur que j'ai vécu m'était inconnu auparavant.
Etes-vous passé(e) dans ou à travers un tunnel ou un espace fermé?
Incertain. J'étais dans l'obscurité, puis soudain je me suis trouvé sur une
belle route, que je connaissais de ma jeunesse, mais plus détaillée.
Avez-vous vu une lumière? Oui , comme j'approchais de la route, il y avait une
lumière semblable à un soleil brillant.
Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres? Oui , certains
que j'ai vus m'étaient connus, mais déjà décédés, d'autres que je ne connaissais
pas, pourtant en me passant, ils souriaient d'une façon très paisible. Ils
étaient sur la route, passant dans les deux sens, l'aura de chacun parlait comme
pour raconter l'histoire de sa vie. Je comprenais tout, comme si cette
connaissance m'était transmise d'une rapidité d'éclair.
Avez-vous revu des évènements passés de votre vie?
Oui , si je pensais à ce que j'avais connu en mon enfance, le voilà devant moi,
en tous les détails. C'était comme un traitement automatisé des données. Au
retour à la vie, je comprenais le chagrin, la souffrance, et d'autres sensations
que je ne comprenais pas avant l'expérience.
Avez-vous observé ou entendu, pendant votre expérience,
quelque chose concernant des personnes ou des évènements et qui a pu être
vérifié par la suite ? Oui . Au retour à l'existence, j'entendais l'infirmière
principale qui disait: «Allez, encore un choc, il ne nous reste que trente
secondes environ.» D'autres disaient que non, qu'ils ne croyaient pas
pouvoir me réanimer! Elle a dit «600, clair!» Mes yeux se sont rouverts d'un
coup, et j'ai vu mon Ange sur la gauche, me tenant la main, en disant «C'est son
choix, maintenant, pas le vôtre.» Deux jours plus tard, j'ai pu le vérifier.
Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions
admirables ou particuliers ? Oui , tout était plus beau, d'une beauté surnaturelle. Je
ne percevais ni temps, ni distance, comme nous les concevons.
Avez-vous eu le sentiment d’une modification de l’espace ou du temps?
Oui . Car si l'espace n'est pas, le temps n'est pas non plus. Ce que
conçoit l'âme, se réalise. J'ai le souvenir d'avoir appris, en quelque sorte,
que ce que je désire, ainsi soit-il! Comme si tout existe en tous lieux en même
temps, sans aucune séparation entre la réalité et le moi.
Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une
connaissance particulière, à un but et / ou à un ordre de l’univers ?
Oui , chaque question avait sa réponse avant même d'être posée. J'ai compris que
nous avons tous un but, et il faut l'atteindre avant de passer outre. J'ai su
que la mort n'est pas à craindre. C'est le naturel des choses. J'ai appris que
nous y passons peut-être des milliers de fois, pendant la vie, sans en être
conscients.
Nous y recevons des instructions, malgré quoi nous ne
sommes conscients que d'une intuition dont nous ne connaissons pas l'origine.
L'autre monde est à portée de main, si on savait. Nous ne savons ni le temps ni
la manière de notre mort, mais elle est proche comme un clin d'œil.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation?
Non
Avez-vous eu conscience d’évènements à venir ?
Oui , j'ai connu la valeur de la parole humaine, qu'il faut
aimer davantage, pour être aimés. Il faut être d'une franchise brute concernant
les émotions, mais aussi concernant l'amour.
Je me suis vu en train de parler avec de petits groupes de
personnes, parlant de la vie et de la mort d'une façon très différente. Ceci
s'est prouvé correcte en l'occurrence, sans aucun doute.
Je me suis vu dans des lieux, dans des situations, qui se
sont prouvés réels par la suite, jusqu'à présent.
Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de
voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ?
Oui , j'ai émis des paroles, soit en parlant, soit par
écrit, qui tombent juste au bon moment, au bon lieu. J'ai changé la vie des gens
avec ces mots justes.
J'ai des rêves qui prévoient des événements concernant
autrui, toujours de caractère positif. Rien de bouleversant, mais qui les aide
dans la vie.
Je ressens le malheur des autres, c'est comme un poignard
qui me perce, et tout d'un coup je leur dis quelque chose, spontanément, qui
m'étonne, moi, autant qu'eux. Pour réponse, je reçois toujours un regard qui me
dit «Merci, comment saviez-vous que je souffrais tant?»
Je suis capable de calmer la crainte de la mort chez les
autres, je la leur sens infailliblement, et je sais pourquoi!
Avez-vous raconté cette expérience à d’autres personnes ?
Oui , j'ai vu une infirmière surveillante, en août, à peu
près trois mois plus tard. Elle avait tout mon dossier, et elle m'a dit: «Vous
avez passé une véritable crise!» J'ai pu voir qu'elle souffrait, alors suite à
l'examen, je lui ai raconté ce que j'avais vu et ressenti.
Elle m'a dit que ce que je lui avais raconté était
rassurant, car elle avait perdu son père moins d'un an plus tôt. Elle m'a
remercié, et je suis parti.
Je l'ai revue deux mois plus tard. Elle avait changé, de
timide et fade, en confiante et bien habillée. Pas prétentieuse! Pleine
d'assurance, souriante, optimiste. Elle voulait tant m'aider avec mes problèmes,
et effectivement elle m'a aidé. Comme je quittais le bureau du docteur elle m'a
fixé les yeux, pénétrant jusque dans mon âme, et elle m'a dit «Merci».
Ceci est une des raisons pour lesquelles j'ai été renvoyé, je crois. Par
d'autres occasions j'ai parlé spontanément aux gens, pour découvrir que c'était
juste à ce moment-là qu'ils avaient besoin de quelqu'un à qui parler.
Connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI) avant votre expérience
?
Non
Comment considériez-vous la réalité de votre expérience peu après qu’elle a eu
lieu?
L'expérience était certainement réelle. Je me suis vu dans
la glace, et les yeux qui me regardaient n'étaient pas ceux de l'ancien moi!
C'était un nouveau moi qui me retournait le regard. J'ai compris que les
douleurs, la souffrance que je vivais, n'étaient que la vie même de ce monde,
vers un but plus grand. Depuis, j'ai vu les yeux des anges, qui sont partout.
Ils peuvent passer à travers vos yeux, jusque dans l'âme.
Y a-t-il eu une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur spéciale pour vous ?
La connaissance qui m'a été transmise. Ma façon de traiter
les gens depuis mon retour, avec des sentiments très intenses envers eux.
Sachant qu'il n'y a rien à craindre de la mort, je peux
rassurer les autres que c'est la moindre des choses à craindre.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience?
L'expérience était certainement réelle. J'ai mes problèmes
dans la vie, je souffre parfois, parfois la vie est si dure, cependant
l'expérience me donne les forces pour continuer. Il me semble que si vous ne
savez pas vous orienter dans la vie, vous ne pouvez pas savoir votre
destination.
Je connais la souffrance de la vie, et je connais la paix
de ma destination, qui dépend justement de cette connaissance de la vie.
Vos relations ont-elles changé spécifiquement à cause de votre expérience ?
Oui , l'intensité de l'amour que je ressens pour ceux qui
me sont chers est multipliée mille fois. J'ai une reconnaissance inimaginable
pour ceux qui m'aide dans la quête mondaine. Les choses tenues pour dites,
anciennement, sont celles qui m'intéressent le plus. Ce sont les dons les
plus riches de la terre: femme, enfants, petits-enfants, beaux-parents, amis.
Plus importants que l'argent, ces choses qu'il faut laisser en quittant la vie.
Il n'y a pas de réciprocité avec les objets, et l'argent!
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé spécifiquement à cause de
votre expérience ?
Oui , je prie pour moi, et pour autrui, journellement. J'ai
une relation personnelle avec mon créateur. N'importe le nom que vous lui
donnez, cela ne change rien. Notre relation avec l'univers est aussi réelle que
les mots que je tape actuellement.
Quelqu'un l'a créé! Et vous, et tout le reste. Depuis
quelques mois, je suis trop malade pour assister à l'église, mais mes croyances
n'en sont pas moins fortes. Au contraire.
Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des
substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ?
Oui , j'ai revécu l'expérience, y compris toute la
souffrance, après mon retour à la vie. Chaque nuit pendant deux semaines. Pas
agréable, mais je le comprends.
Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ?
Je ne regrette pas d’avoir eu cette expérience, bien que
ne pas voulant retourner. Je crois qu'il y a une raison pour avoir eu cette
vision fugitive, j'ai des choses à accomplir. Quand finalement j'aurai accompli
la tâche de cette terre, je sais que tout sera bien, et pour moi, et pour le
monde entier.
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ?
Oui , très utiles.
Y
a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à exprimer
votre expérience ?
Non