Expérience de l’amie de Nicola E.
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Mon amie et moi nous étions rencontrées plusieurs années auparavant en tant que
collègues enseignant dans la même école. Elle était enceinte quand nous avons
fait connaissance, elle m’a choisie pour assister à son accouchement parce
qu’elle était mère isolée et qu’elle avait peur d’être seule. Ce fut un immense
honneur d’être invitée en salle d’accouchement car, même si j’ai des enfants,
cela constituait une opportunité fascinante d’observer une naissance sans subir
moi-même la douleur !
Mon amie a donné naissance à un garçon prénommé Michael, ce fut une expérience
incroyable. J’ai plaisanté en disant que j’avais vu son fils avant elle (j’ai vu
la tête du bébé pointer avant qu’il ne sorte, elle ne disposait pas de miroir
pour le voir elle-même !).
De façon tragique, mon amie est décédée soudainement, juste quelques mois après
la naissance de son fils. Il a depuis été élevé par les parents de sa mère. Ce
garçon fréquente maintenant l’école où elle et moi enseignions ensemble. Cette
année il est dans ma classe de CM1. C’est le cœur lourd que je lui enseigne
chaque jour. Je ne lui ai jamais dit que j’avais assisté à sa naissance, je
voulais en effet éviter que les autres élèves pensent qu’il bénéficiait d’un
traitement de faveur, je ne voulais pas non-plus le perturber en lui rappelant
sa mère. Peut-être ses grands-parents lui ont-ils dit que j’étais présente, mais
je n’en suis pas certaine. Il sait par contre que sa mère et moi étions amies
(c’est logique parce qu’il sait qu’elle enseignait dans notre école).
Avance rapide jusqu’à la semaine dernière, neuf ans et demi après sa naissance
et le décès de sa mère.
Dans le cadre d’un devoir d’écriture de poésie, j’ai parlé en classe des
souvenirs. J’ai demandé aux élèves de se remémorer leurs réminiscences les plus
anciennes. La plupart ont parlé de la maternelle, ou bien de nounous, ou encore
de vagues souvenirs d’anciens jouets quand ils avaient environ 3 ou
4 ans.
Michael a levé la main en disant qu’il se souvenait d’avoir regardé tout le
monde du haut du ciel, ainsi que d’avoir été dans le ventre de sa mère avant sa
naissance. Il a dit qu’en attendant sa naissance il était invisible, qu’il se
trouvait dans ma voiture GRISE à côté de moi sur le chemin de l’hôpital tandis
que j’écoutais la chanson « Winter Spring Summer or Fall » (c’est ainsi qu’il
l’a intitulée. Il ne connaît probablement pas son véritable titre et il ne l’a
sans-doute pas entendue depuis… mais il s’agissait de « You've Got a Friend » de
James Taylor. J’avais la cassette dans cette voiture !!!). C’est bizarre parce
que je conduisais effectivement une voiture grise à l’époque, ce qui n’est plus
le cas depuis les 7 dernières années (2 ans après sa naissance). Je ne peux même
pas imaginer qu’il connaisse cette chanson par la radio d’aujourd’hui. Mon cœur
s’est mis à battre follement. Comment était-il possible qu’il puisse savoir
cela ? Même ses grands-parents ne sont pas au courant et sa mère ne l’a pas su
avant de mourir. Quand bien même l’aurait-elle su, il n’avait que trois mois
quand elle est décédée. Comment aurait-elle pu le lui dire ? Je ne lui ai
certainement jamais indiqué la chanson qui passait dans ma voiture en chemin
vers l’hôpital, je suis donc incapable d’expliquer cela !
Michael a dit qu’il se souvenait que je m’étais arrêtée pour prendre de
l’essence, que j’avais demandé le chemin de l’hôpital au pompiste (EXACT). Il a
dit qu’il m’avait voulu comme maman parce qu’il a aimé ma voix lorsque j’ai
parlé au pompiste (je me suis effectivement arrêtée pour prendre de l’essence,
j’étais un peu perdue sur le chemin de cet hôpital rural, j’ai donc demandé ma
route). Ensuite, il a dit qu’il se souvenait que le parking était partiellement
fermé pour travaux, j’avais donc dû me garer dans un coin et courir vers
l’hôpital. A ce moment-là j’avais la mâchoire qui pendait presque jusqu’au sol,
toute la classe me fixait. Je n’avais jamais dit en classe (ni à Michael) que
j’étais présente à sa naissance. Les élèves ont dû penser que c’était une
histoire folle.
Puis Michael a fait la plus incroyable des déclarations : tandis que sa « vraie
maman » accouchait, il a demandé à Dieu si je pouvais être sa maman. Il savait
en effet que sa « vraie maman » n’allait pas survivre très longtemps et il avait
peur de se retrouver seul sur terre. Apparemment il lui a été répondu qu’il ne
pouvait pas m’avoir pour « vraie maman », mais que tout allait bien se passer,
qu’il allait rester proche de moi durant sa vie.
Michael a dit qu’il avait continué d’implorer que je sois sa mère. Il m’a
regardé longer le couloir depuis la chambre de la maternité jusqu’à la salle
d’attente, afin de passer un appel téléphonique depuis un publiphone (exact, le
portable ne captait pas dans l’hôpital). De plus, j’avais très froid quand
j’étais là-bas, j’ai donc enfilé le pull qu’une personne avait laissé sur une
chaise de la salle d’attente. En entendant cela, j’avais les cheveux dressés sur
la tête. J’ai horreur de l’admettre, mais j’ai effectivement trouvé un cardigan
beau et chaud dans cette salle d’attente, je l’ai mis parce que j’avais très
froid. Je n’avais jamais rien fait de tel auparavant, mais c’était un petit
hôpital et il n’y avait vraiment personne en salle d’accouchement. J’ai attendu
pour voir si quelqu’un venait réclamer le pull, mais ce ne fut pas le cas.
J’avais tellement froid ! Je l’ai mis et j’ai fini par le ramener chez moi (je
sais, c’est honteux. Je me sens toujours coupable, à tel point que je ne l’ai
jamais porté depuis. Et surtout parce que cela me rappelle mon amie décédée). Il
me faut par ailleurs mentionner ce point parce que je n’ai jamais dit à personne
avoir pris le pull de quelqu’un d’autre, ce qui constitue un pan majeur de cette
histoire!!!!
Michael a terminé en disant qu’il m’avait regardé passer l’appel téléphonique et
mettre le pull d’une autre personne, c’est la dernière chose dont il se
souvienne. Il est né environ trente minutes après que je me sois rendue en salle
d’attente et que j’aie passé cet appel.
Plus tard j’ai dit en privé à Michael que j’avais effectivement assisté à sa
naissance. Comment pouvait-il savoir tout cela ? Ses grands-parents n’étaient
pas présents à l’accouchement, il n’y avait pour lui absolument aucun moyen de
savoir quoi que ce soit à ce sujet. Comment pouvait-il l’avoir imaginé ? Il a
répondu que c’était facile, il lui suffisait de remonter à ses plus lointains
souvenirs. Il m’a demandé la raison pour laquelle je ne me rappelais pas
également de ma naissance. Il a déclaré : « Pas de problème, ma vie s’est bien
passée, donc ne t’inquiète pas de ne pas être ma maman. ».
OUAOUH !
J’écris ces lignes en toute honnêteté afin qu’elles constituent ma preuve qu’il
doit exister un genre de paradis là-haut (s’il a pu avoir le souvenir d’avoir vu
sa naissance et antérieurement). J’ai envisagé la possibilité que sa mère lui
ait parlé depuis l’au-delà, peut-être lui a-t-elle dit elle-même, mais comment
pourrait-elle connaître ces informations ?
L’expérience est-elle difficile à exprimer avec des mots ?
Non
Avez-vous entendu le défunt ou quelque chose lié au défunt ?
Indécise
Décrivez ce que vous avez entendu, dans quelle mesure c’était net et ce qui a
été communiqué :
J’ignore si,
du paradis, sa mère l’a aidé à connaître ces informations, ou s’il était
vraiment « conscient » avant sa naissance.
Avez-vous senti un contact ou fait l’expérience d’un contact physique de la part
du défunt ?
Non
Avez-vous vu le défunt ?
Non
Avez-vous senti une odeur distincte, une senteur, un parfum, un arôme lié au
défunt ? Non
Avez-vous pu ressentir les émotions, l’humeur du défunt ?
Non
L’expérience a-t-elle été vue ou vécue
par quelqu’un d’autre ?
Oui
Y a-t-il eu implication de médicament ou de substance ayant la capacité
d’influencer l’expérience ?
Non