EMI de Pegi R
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
Pendant que mon mari me conduisait aux Urgences situées à une heure de route, je
souffrais beaucoup, mais la douleur a cessé de manière étrange alors que nous
étions presque arrivés, cela m’a fait comprendre que j’étais en train de
disparaître/mourir. Une fois à l’hôpital, j’ai dit à l’infirmière que j’étais
sur le point de mourir ou de vomir, que je suspectais un accouchement par les
trompes. Une infirmière m’a véhiculée le long d’un couloir dans une chaise
roulante. Elle m’avait donné un haricot dans le cas où j’aurais vomi. J’ai
incliné la tête au-dessus car je me sentais très nauséeuse et faible tandis
qu’elle me poussait.
Tout à coup, je me suis retrouvée en train de traverser un tunnel très
rapidement. Le vent de la vitesse était extrêmement bruyant. Comme sur une
montagne russe qui grimperait tout droit dans l’espace, j’ai jailli telle une
fusée et je suis allée très loin. J’avais très peur de l’endroit vers lequel
j’étais entraînée. J’ai compris que je n’allais pas savoir comment revenir.
J’avais nettement le sentiment de quitter la terre, d’aller quelque part très
loin dans l’espace. Puis cela s’est arrêté. Tout était parfaitement immobile et
paisible, j’étais suspendue dans une lumière intense qui m’environnait. En haut,
en bas, en-dessous et au-dessus, tout était lumière. J’étais à l’intérieur de
cette lumière blanche. Je ne me voyais pas moi-même. J’avais toujours la
sensation d’être moi. J’ignorais quoi faire, je sentais seulement que j’étais
là. Je me souvenais du tunnel et de la vitesse, comment cela avait cessé
brutalement et maintenant je me retrouvais là. Je savais que j’étais morte.
Au début, j’ai eu l’impression d’être seule. Ensuite, j’ai remarqué des ombres
face à moi. Il s’agissait d’un groupe de personnes. Elles me regardaient. Je
pouvais les ressentir, voir leur silhouette. Elles étaient toutes debout, à
l’exception de l’une d’elles, assise au milieu et en avant des autres. C’était
Dieu. Il m’a parlé et je lui ai parlé. J’ai été impolie et irrespectueuse. Je
hurlais que je ne voulais pas être là, que je ne voulais pas rester. J’étais
très en colère. Je lui ai dit que j’avais deux jeunes fils à la maison et qu’ils
avaient besoin de moi. J’ai dit que je n’allais pas partir. Par la pensée, Dieu
m’a communiqué que je faisais de la manipulation, que foncièrement ce n’était
pas moi la patronne là-bas. Je me suis soumise, je lui ai demandé à voir
l’avenir. J’ai déclaré que si mes fils s’en tiraient mieux sans moi, alors
j’allais rester. Mais si ce n’était pas le cas, je le suppliais de me laisser
repartir afin de m’occuper d’eux. J’ai alors vu mes fils chez moi, élevés par
leur papa sans que je sois là. Ils étaient tellement tristes et solitaires. Leur
père avait une compagne qui ne les aimait pas comme moi. Je leur manquais
terriblement. J’étais très peinée et je voulais les réconforter. J’ai demandé à
Dieu : « Qui va les instruire à ton sujet ? ».
J’ai soudain réintégré mon corps sur le fauteuil roulant, la tête toujours
penchée, le haricot reposant sur les genoux. L’infirmière qui me poussait était
en train de discuter avec une femme. Au début je pouvais seulement les entendre,
ensuite j’ai ressenti mon corps, d’abord les mains sur les accoudoirs de la
chaise roulante, puis le reste. Ensuite j’ai pensé que l’infirmière ne s’était
même pas rendu compte que sa patiente venait de mourir, car elle était trop
occupée à discuter. Puis je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer ?
Ensuite j’ai décidé que je ne pouvais pas y réfléchir sur le moment, je devais
me concentrer sur ma survie pour m’en sortir. Dans mon cœur je savais que mes
jumeaux étaient morts et que je devais maintenant trouver un moyen de vivre pour
mes fils. L’infirmière m’a emmenée en salle d’examen et m’a installée sur une
haute table d’examen. Je tremblais de froid. Mon mari était là en train de
m’attendre. Il m’a maintenu les genoux afin que les tremblements ne me fassent
pas tomber de la table. Il a obtenu qu’on continue à me fournir des draps
chauds. Le médecin est arrivé et m’a préparée pour une dilatation et un
curetage. Il a toutefois indiqué que je n’en avais pas besoin car l’utérus était
intact. Il a dit que je pouvais rester durant la nuit si cela me rassurait. Mon
mari est reparti à la maison. Je suis restée seule dans la chambre toute la
nuit. J’éprouvais une souffrance terrible dans la région du bassin (trompe). Je
me suis alors assise et j’ai perdu connaissance, j’ai vomi et me suis réveillée
couverte de vomissures. Chaque fois que je m’asseyais, je m’évanouissais et je
vomissais. L’infirmière s’est mise en colère en disant que je devais utiliser le
haricot, elle a refusé d’appeler le médecin. Elle a dit qu’il était parti dormir
chez lui et qu’elle n’allait pas le réveiller. Le lendemain on m’a emmenée
passer une échographie (couchée dans le lit car si on tentait de m’emmener
assise dans un fauteuil roulant, je perdais connaissance). Là on a décelé une
hémorragie interne emplissant toute la cavité abdominale jusqu’à la poitrine.
Ensuite on a vu un bébé dans l’utérus et un autre à moitié coincé dans la trompe
droite. Organe par organe, on m’a fait signer une autorisation de don, puis on
m’a emmenée au bloc opératoire. On a fait venir toute ma famille en disant que
je n’allais pas survivre. On a chargé ma mère d’organiser les funérailles
Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en
danger ?
Oui contre mon gré, on m’a fait subir une
ligature des trompes à l’âge de 20 ans. A 25 ans je les ai fait dé-ligaturer
afin de concevoir. Le mois suivant, j’étais enceinte de jumeaux. Au début de la
7ème semaine j’ai commencé à souffrir, à la fin je pouvais à peine
marcher. Puis j’ai commencé à saigner et la douleur est devenue très intense. Je
savais qu’il s’agissait d’un accouchement par les trompes mais mon médecin ne me
croyait pas. L’échographie montrait les deux bébés dans l’utérus, mais plus tard
on a découvert que l’un des bébés était à moitié coincé dans une trompe, ce qui
a provoqué une hémorragie interne emplissant toute la cavité abdominale.
Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ?
Oui J’en ai parlé pour la
première fois plusieurs mois plus tard seulement. Je l’ai racontée à mon mari.
Tandis que je lui en parlais, me souvenant de tout, je tremblais de la même
manière qu’en me réveillant à l’hôpital. C’était incontrôlable et j’étais
bouleversée. C’était comme si je devais extirper cela de moi-même, mon corps
luttant contre le besoin d’expression de mon âme. J’avais peur qu’il se moque de
moi, qu’il pense que j’avais perdu la raison, qu’il dise à tout le monde que
j’étais folle et menteuse. Mais plus important, avant qu’il ne revienne du
travail ce jour-là, je me suis autorisée à me souvenir pour la première fois.
Moi-même, je n’arrivais pas à comprendre mais je SAVAIS que c’était la vérité et
il fallait que je la dise à quelqu’un. Il m’a dit qu’il me croyait à cause de
mon expression pendant que je le lui racontais et parce qu’il me connaissait.
Après cela, j’ai tremblé à chaque fois que j’ai eu le courage de le dire à
quelqu’un, mais de moins en moins d’une fois sur l’autre, jusqu’à ne plus avoir
peur. Maintenant j’apprécie grandement d’avoir été autorisée à revenir pour
élever mes enfants. Je n’ai plus peur de la mort, la prochaine fois j’accepterai
la volonté de Dieu car mes fils sont élevés maintenant. Je SAIS que Dieu et le
paradis existent, qu’il n’y a rien à craindre de la mort. Seul notre corps
meurt, nous continuons à vivre. Je suis tellement reconnaissante envers Dieu.
A quel moment au cours de l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience
et de lucidité maximum ?
Lorsque j’étais dans le tunnel et au paradis.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience à celui de tous les jours ? Plus consciente et lucide que d’habitude. Je l’étais
davantage parce que j’avais si peur et que j’implorais pour ma vie.
Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez
immédiatement avant l’expérience. J’avais l’impression de voir tout autour de moi, je
n’avais pas besoin de me retourner.
Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez
immédiatement avant l’expérience. J’ai entendu Dieu et lui m’entendait aussi, nous nous
comprenions totalement. Ma voix communiquait des mots, mais de son côté, c’est
moi qui savais ce qu’il communiquait. Il possédait toutefois une voix masculine
ferme mais aimante. En écrivant ces mots, je peux toujours l’entendre/la
ressentir. Je me suis comportée comme une enfant gâtée, trépignant et hurlant de
fureur, lui était calme mais autoritaire. Contrairement à lui en effet, je ne
maîtrisais pas la situation. J’ai pourtant senti qu’il allait certainement
comprendre à quel point mes enfants avaient besoin de moi. Je me suis finalement
fiée à sa sagesse, j’ai placé mon destin entre ses mains, faisant confiance à
son savoir. Aujourd’hui encore je ressens son amour paternel. Cela me
réconforte. Ce souvenir/lien ne diminue pas.
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Peur de ne pas revenir, d’être si loin, qu’on dise à
mes fils que j’étais morte et que je n’allais plus revenir. Crainte que mes fils
aient besoin de moi, que je ne sois pas là pour les protéger et les aimer.
Implorant, plaidant. Résignation et tristesse si je n’avais pu repartir.
Avez-vous traversé un tunnel ? Oui Il était étroit, il y avait juste la
place de se tenir debout. Il était circulaire, long comme une corde tendue vers
l’espace. C’était comme si un aspirateur m’avait avalée/entraînée/ éjectée très
loin et très haut dans le cosmos. Le vent de la vitesse était bruyant, se
répercutant sur les parois du tunnel tandis que je le traversais. Il ne faisait
pas sombre, mais il n’y avait pas de lumière non plus. C’était similaire à une
montagne russe grimpant tout droit dans l’espace.
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Oui La lumière était très intense et
blanche. Elle était partout, comme dans une pièce, au sol, au plafond, sur les
murs, en haut, en bas, au milieu, partout. Elle prenait toute la place, moi
comprise. J’étais dedans, j’y flottais.
Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien
entendre une voix non identifiée ? J’ai rencontré un être précis, ou une voix clairement
d’origine ésotérique ou surnaturelle
J’ai vu Dieu, je lui ai parlé. Il y avait d’autres personnes là-bas, se tenant
en rang derrière lui. Dieu se trouvait face à moi, au milieu. Je distinguais des
silhouettes et je décelais tous ces gens (imaginez qu’il fasse sombre, vous
voyez que des personnes sont présentes, mais il fait trop noir pour les
distinguer, toutefois vous identifiez celle du milieu, face à vous comme
quelqu’un que vous connaissez bien). Mais au lieu de l’obscurité, tout était
dans la lumière blanche.
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres ayant vécu précédemment sur terre et
dont le nom est mentionné par les religions (par exemple : Jésus, Mahomet,
Bouddha, etc.) ? Oui Dieu, il aurait pu s’agir de Jésus, je
dis Dieu quand je désigne celui à qui je parlais, mais je me demande si c’était
Jésus, ou même si cela importe.
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Non
Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé
? Non Je n’ai pas oublié mon passé, cela
n’avait pas d’impact sur ce qui arrivait, seul m’importait l’avenir de mes
enfants.
Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Un monde nettement ésotérique ou surnaturel
J’étais au paradis et je parlais à Dieu. D’autres esprits se trouvaient là, ils
écoutaient mais n’ont pas parlé.
Le temps a-t-il paru accélérer ou ralentir ? Non
Soudainement, vous a-t-il semblé tout comprendre? Non
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Oui
J’ai été forcée d’aller dans le tunnel et au paradis. Il m’a semblé que la
lumière blanche était dans une pièce, comme si elle ne s’était pas étendue
indéfiniment, comme si nous nous trouvions dans une salle de réunion privée.
L’entrée du paradis. J’ai senti que j’allais progresser plus avant si je
restais.
Etes-vous arrivé(e) à une limite ou un point de non-retour ? Je suis arrivé(e) à une barrière que je n’étais
pas autorisé(e) à franchir ; ou bien j’ai été « renvoyé(e) » contre ma volonté
Je me trouvais à un point de non-retour, mais on m’a permis de repartir.
Initialement, je n’étais pas censée revenir.
Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Des scènes de mon avenir personnel
J’ai vu ce que j’ai compris être la vie de mes fils dans le cas où je ne
reviendrais pas.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir s
spécifiques suggérant que l’existence persiste (ou non) après la vie terrestre
(vie après la mort) ? Oui On m’a dit que je ne maîtrisais pas ma
mort ou ma survie, ceci est du ressort de Dieu.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifique suggérant que Dieu ou être suprême existe (ou non) ? Oui Dieu existe effectivement, je l’ai vu,
je lui ai parlé, je me suis emportée contre lui, je l’ai imploré, j’ai réfléchi
avec lui. Il m’a permis de revenir. Il m’a fait comprendre que je devais me
calmer, que là-bas je ne commande pas, le patron c’est lui. Les autres lui
obéissaient en le laissant me parler sans l’interrompre.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifique suggérant que vous existiez (ou non) avant votre vie actuelle ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques suggérant qu’il existe (ou non) un lien ou une unité/unicité
ésotérique dans l’univers ? Oui J’ai dit à Dieu que je savais qu’il
pouvait voir l’avenir, que si mes fils s’en sortaient mieux sans moi, alors
j’allais rester. Il m’a permis de voir l’avenir dans le cas où je ne serais pas
revenue.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant le sens ou le but de la vie terrestre ? Oui
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant les difficultés, défis, épreuves de la vie terrestre ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant l’amour ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert d’autres information / un autre
savoir spécifiques que vous n’avez pas mentionné pour d’autres questions et qui
serait pertinent pour vivre nos vies terrestres ? Non
Avez-vous le sentiment d’avoir connaissance d’un savoir ou dessein
particulier ? Oui savoir ce que Dieu ressentait, sentir
qu’il savait ce que j’éprouvais. Nous n’étions pas empêtrés dans les mots, tout
passait par une communication ouverte et comprise.
Ce qui s’est produit pendant votre expérience comportait : Un contenu absolument pas conforme aux croyances que
vous aviez au moment de votre expérience Je n’avais jamais imaginé
que j’allais me retrouver au paradis et faire des reproches à Dieu. Je n’avais
jamais pensé qu’on pouvait y aller en hurlant et en trépignant. Je croyais que
la peur de la mort c’était avant la mort, qu’une fois au paradis tout était
béatitude et bonheur. Je ne savais pas qu’on pouvait demander à repartir, ni que
certaines personnes revenaient. Quand j’ai vécu mon expérience de mort
imminente, je n’en avais jamais entendu parler. Par mon éducation catholique, je
savais que Dieu est omniscient, qu’il peut voir l’avenir, c’est pourquoi je
lui ai demandé de le faire.
Comparez le degré de précision de votre souvenir de l’expérience avec le
souvenir d’autres évènements qui se sont produits à l’époque ? Je me souviens plus précisément de l’expérience que
d’autres évènements de ma vie à l’époque Je n’ai jamais oublié, le
souvenir ne s’est pas amoindri, les émotions que j’ai éprouvées non plus. C’est
similaire à un syndrome post traumatique, à un souvenir émotionnel puissant,
mais c’est positif et cela me fait me sentir bien, j’aime en parler, quand je
m’en souviens, je m’assure que ce ne soit ni intrusif, ni hors de contrôle. Mais
c’est aussi net que des souvenirs de syndrome post traumatique, c’est détaillé,
émouvant. Cela change une vie.
Veuillez expliquer tout changement qui aurait eu lieu dans votre vie après votre
expérience : Au début je me souvenais simplement de ce qui s’était
passé, j’avais peur de ce que les gens allaient penser de moi si je leur en
parlais. Des années plus tard, je me suis aperçue qu’on ne me croyait pas ou
bien qu’on était indifférent. Ces dernières années, à mesure que j’ai vieilli,
que je suis devenue plus sage, que je me suis moins préoccupée de l’avis des
autres, je me suis émerveillée de cette expérience. Je me suis remariée à l’âge
de 36 ans, nous avons adopté 9 enfants, après m’être occupée de 60 enfants en 16
ans. Mon mari m’écoute, je sais que je peux m’en ouvrir à lui, il sait que je
suis honnête. Il croit à mes expériences, cela me permet donc de les examiner
sans jugement. Maintenant, lorsque je prie je me transporte vers cette lumière
au paradis, de là je prie face à Dieu. Je raconte mon histoire avec plaisir, les
gens peuvent entendre la vérité et la croire ou non, c’est leur choix, mais elle
leur aura été dite. Maintenant que j’ai élevé mes fils, je n’ai plus peur de la
mort, j’apprécie tant qu’on m’ait rendu la vie. J’ai amené mon mari vers
l’Eglise et j’y ai adopté des enfants. Aujourd’hui je penche davantage vers la
spiritualité que vers la religion. J’ai le sentiment d’avoir guéri des personnes
physiquement, émotionnellement et spirituellement, je crois en effet avoir
ramené un petit peu de lumière avec moi. Je possède une certaine dose de
perception extrasensorielle. J’ai la sensation de léviter lorsque je parle de
Dieu, du paradis ou de la spiritualité suffisamment longtemps pour que, d’une
certaine manière, je quitte quelque peu mon corps. Au début c’était aussi
un peu effrayant, mais j’ai appris à ne pas le redouter, à simplement demeurer
là et le ressentir. Quelques-uns de mes proches sont décédés, je les ai touchés,
j’ai communiqué avec eux, je leur ai expliqué certaines choses.
Mon expérience a directement entraîné : De grands changements dans ma vie
Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans
vos valeurs ou vos croyances ? Oui Je croyais en Dieu, maintenant je SAIS
qu’il existe. Je priais quelqu’un de lointain, maintenant je prie juste devant
Dieu.
Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Le fait que Dieu soit aussi proche de moi que j’en aie
besoin. Si vous avez peur, ouvrez la main et prenez la sienne, il est là. Si
vous avez besoin d’une réponse, priez, écoutez, elle viendra. Quand vous
entendez sa voix c’est une bénédiction.
Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de
l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui Je les possédais déjà mais je les
rejetais, je les reconnais davantage, je les utilise sans crainte. Maintenant je
vois cela comme un don de Dieu, il n’est pas nécessaire que les autres
l’acceptent ou y croient. C’est utile pour moi et pour autrui. Cela amène de la
profondeur et de l’émerveillement dans ma vie.
Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui Il a fallu des mois avant que j’en parle à
qui que ce soit. Ensuite je l’ai fait à plusieurs reprises avec des personnes
auxquelles je croyais pouvoir me confier. Personne n’a voulu l’entendre, je n’en
ai donc plus parlé. Maintenant je la raconte si la conversation évoque la mort,
mais je propose seulement de le faire si les interlocuteurs le souhaitent.
Généralement ils ne veulent pas. Maintenant, à chaque fois que j’en ai envie
j’en parle à mon mari et à mes enfants.
Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI)
? Non Le premier jour où j’en ai parlé à
mon mari, Oprah Winfrey venait de traiter le sujet dans son émission. Je me suis
retrouvée seule, ébahie devant la télé, m’exclamant : « C’est réel, c’est ce qui
m’est arrivé ! ».
Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment
considériez-vous sa réalité : l’expérience était tout à fait réelle Je
savais que c’était réel, dès que je me suis retrouvée dans mon corps, je me suis
demandé : « Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? », mais sur le moment j’ai
décidé de laisser cela de côté, je devais me concentrer sur autre chose… comme
survivre par exemple ! C’est seulement en voyant l’émission d’Oprah Winfrey que
j’ai pu commencer à mettre des mots sur ce phénomène et tenter de l’expliquer.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: l’expérience était tout à fait réelle Absolument aucun
doute.
Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui Des années plus tard, j’ai subi une
autre grossesse extra- utérine. J’en connaissais les symptômes et mon médecin
avait appris à m’écouter, on s’en est occupé à temps. Mais alors que j’étais
alitée en attente de l’opération, j’ai regardé mon (ex) mari et je me suis dit :
« La prochaine fois que je serai sur mon lit de mort, j’aurai un autre mari qui
sera attentionné. ». Nous avons divorcé peu après ma sortie. Dieu m’a menée vers
mon mari actuel, nous sommes des âmes sœurs.
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de
votre expérience ? Oui Je penche maintenant davantage vers la
spiritualité que vers la religion. Je crois en Dieu et je le prie avec plus de
profondeur, je n’ai besoin ni de me confesser à un prêtre, ni de réciter des
prières. Je parle à Dieu et il est présent. Je me fie à mon sentiment, beaucoup
moins au monde physique, aux objets et aux choses.
Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque,
aurait reproduit une partie de l’expérience ? Non
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ? Oui
Selon vous, quelles actions intéressantes un organisme national consacré aux
expériences de mort imminente (EMI) pourrait-il mener ? Former des groupes locaux, ainsi lorsqu’une personne
vit une expérience, elle saurait où aller pour parler à d’autres qui veulent
bien tout entendre, qui la croient, également un endroit où sa famille pourrait
se rendre afin d’apprendre que de nombreuses personnes sont dans le même cas que
leur proche. Mes fils sont « sceptiques », ma fille me croit. Quand personne ne
vous croit, cela vous conduit à réfuter l’expérience. Il ne faut pas rejeter les
témoins, ils sont merveilleux et nous offrent à tous l’espoir. Je pense aux gens
qui s’affligent inutilement après la mort d’un proche. Oui ils vous manquent,
oui ils sont partis trop tôt. Même si mon histoire ne parle pas d’arc-en-ciel et
de béatitude, c’est le cas pour d’autres témoins. Je les crois, nous devrions
tous attendre cela avec impatience, mais ne pas tricher ni le provoquer.
Y
a-t-il d’autres questions que nous pourrions poser afin de vous aider à exprimer
votre expérience ? Demander si le témoin a tenté de se suicider pour
essayer de repartir là-bas. Je l’ai fait une fois. Après avoir élevé mes fils,
j’ai voulu être avec les bébés que j’ai perdus. Dieu et le paradis sont
tellement réels après une EMI, repartir parait semblable à un départ en
vacances. C’est juste de l’autre côté du mur.
DESCRIPTION DE L’EXPERIENCE N° 2 :
Par une journée chaude et ensoleillée, ma mère, ma sœur Teri et mon frère John
sont descendus de la colline depuis notre maison pour aller nager dans l’étang
bordant la SR 7. J’y suis allée seule. Etant donné que je ne savais pas nager
comme mes 4 frères et sœurs plus âgés, j’ai pataugé tant que j’ai eu pied.
J’étais la cadette de 5 enfants et je ne connaissais que la nage « petit
chien ». Je l’ai pratiquée jusqu’à ce que je croise une planche qui flottait
dans l’eau. Je m’y suis allongée l’utilisant comme radeau. Ça marchait vraiment
bien, elle ne coulait pas. J’ai donc ramé jusqu’au milieu de l’étang. J’étais
tellement heureuse de mon exploit que j’ai crié à mon frère John de me regarder.
Il avait 7 ans et il était un bon nageur. Il a nagé rapidement jusqu’à moi et il
a attrapé la planche en l’éloignant de moi, il est parti en l’utilisant
lui-même. J’ai coulé. Je donnais des coups de pied et je hurlais, essayant de
garder la tête hors de l’eau. J’avalais de l’eau et j’étouffais.
Soudain, j’ai regardé autour de moi sous l’eau, je ne savais plus où se trouvait
la surface, j’ignorais dans quel sens me propulser, le haut, le bas, les côtés,
tout se ressemblait. L’eau était sombre, je ne voyais de lumière nulle part.
J’avais peur d’aller plus profond ou latéralement au lieu de remonter et de
sortir la tête de l’eau, j’allais me noyer. En essayant de réfléchir, j’ai
remarqué que je pouvais alors respirer. Je n’inspirais plus d’eau. Je me sentais
bien. J’ai pensé que mes parents m’avaient menti. Ils avaient toujours dit que
si j’étais sous l’eau je ne pourrais pas respirer et je me noierais. J’avais
l’impression de ne pas m’être noyée parce que j’allais bien, j’arrivais très
bien à respirer sous l’eau. En fait c’était merveilleux, tout cela me fascinait.
L’eau est devenue magnifique, d’un vert clair, transparent et lumineux. J’ai vu
des poissons nager juste devant mon visage. J’ai regardé de près leurs
nageoires, leur bouche s’ouvrant et se refermant tandis qu’ils ondulaient dans
l’eau. Ils se sont heurtés à mon corps qui flottait entre deux eaux. J’étais
troublée car étant enfants, lorsque papa pêchait, nous essayions
d’attraper les poissons à mains nues, mais nous n’étions jamais assez rapides
pour le faire. Ils s’échappaient toujours. Maintenant ils se comportaient comme
si je n’étais pas une menace, comme si j’avais été un objet dans un aquarium,
juste un obstacle à contourner. Ensuite j’ai senti que je remontais dans l’eau.
J’ai atteint la surface. Ma vision était différente. Je voyais sous l’eau ou
au-dessus si je le souhaitais. Comme lorsqu’on trempe les œufs de pâques dans la
peinture, 2 visions de paysage simultanément. Ou alors je pouvais monter
davantage. Après quelques instants j’ai décidé d’aller plus haut. C’était comme
si j’avais eu le choix de ce que je regardais. Je me suis élevée dans le ciel,
jusqu’à une hauteur qui me satisfasse. Je voyais ma mère et ma sœur Teri qui
avait 8 ou 9 ans à l’époque, elles discutaient assises sur un drap sur la berge.
J’étais très en colère qu’elles se soucient si peu que je me sois noyée, j’ai
pensé : « Je suis morte et elles s’en fichent ! ». J’étais jalouse de leur
proximité, de ne pas être associée à leur conversation. Puis, de l’autre côté de
l’étang, j’ai vu mon frère John sur ma planche ! J’étais tellement furieuse. Une
colère dont je n’avais jamais fait l’expérience étant enfant, celle que peut
éprouver un adulte, de la rage.
Dans mon souvenir suivant, je me réveille. Je pend sur l’épaule droite de mon
frère John qui porte mon corps vers la maison. Je vois que je suis suspendue
tête en bas. Proches l’une de l’autre, parlant discrètement à voix basse, ma
mère et ma sœur Teri marchent en avant. John dit alors : « Maman, est-ce que je
peux la reposer maintenant ? ». Ma mère s’est retournée pour le regarder, elle a
vu que je vomissais de l’eau sur son dos. Elle a hoché la tête, s’agrippant la
poitrine dans un soupir de soulagement, elle s’est retournée vers l’avant,
reprenant la marche à côté de Teri, traversant la voie ferrée puis remontant la
colline en direction de notre maison. Fin du souvenir.
Au moment de votre expérience, y avait-il une situation mettant votre vie en
danger ? Oui Je me suis noyée.
Cette expérience est-elle difficile à décrire avec des mots ? Non
A quel moment au cours de l’expérience étiez-vous au niveau d’état de conscience
et de lucidité maximum ? Quand j’étais dans le ciel, regardant l’étang et ma
famille en-dessous. A cause de la rage que j’éprouvais d’être morte, que mon
frère en soit la cause, qu’on ne s’en soit même pas aperçu ou soucié. J’avais le
sentiment qu’on aurait dû me surveiller. De plus mon frère était au courant que
je ne savais pas nager, mais il m’a pris la planche, il était dessus, elle était
à moi parce que je l’avais trouvée, pas lui, il n’en avait même pas besoin. Sans
cette planche, je me suis noyée.
Comparez votre niveau d’état conscience et de lucidité maximum pendant
l’expérience à celui de tous les jours ? Plus conscient(e) et lucide que d’habitude
Les enfants n’éprouvent pas cette sorte de rage, ils ne sont pas en mesure de
juger une situation comme je l’ai fait. Sans oxygène, il n’est bien-sûr pas
possible de flotter entre deux eaux et de jouir de la vue, ni de choisir d’être
suspendue dans le ciel et de voir depuis cette perspective, à moins d’être sur
la branche d’un arbre ou quelque chose de ce genre.
Veuillez comparer votre vue pendant l’expérience à celle que vous aviez
immédiatement avant l’expérience. Capacité de voir la vie avec des visions différentes
de ce qu’il est possible quand on est en vie. J’étais très impressionnée par la
vue sous l’eau, j’ai considéré cela comme un miracle.
Veuillez comparer votre ouïe pendant l’expérience à celle que vous aviez
immédiatement avant l’expérience. Je ne me souviens pas d’avoir entendu quoi que ce
soit, seulement d’avoir vu, ressenti, discerné la satisfaction des membres de ma
famille, ce qui a provoqué ma colère.
Oui Tandis que mon corps était sous l’eau,
je me trouvais au-dessus, voyant d’un point de vue aérien l’étang et ce que
faisait ma famille.
Quelles émotions ressentiez-vous pendant l’expérience ? Peur, puis j’ai été perdue, puis troublée, puis calme,
puis émerveillée/heureuse, puis j’ai vu une opportunité, puis j’ai observé, puis
ce fut la tristesse et la jalousie, ensuite la colère puis la rage.
Avez-vous traversé un tunnel ? Non
Avez-vous vu une lumière surnaturelle ? Non
Vous a-t-il semblé rencontrer un être ou une présence ésotérique, ou bien
entendre une voix non identifiée ? Non
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres ayant vécu précédemment sur terre et
dont le nom est mentionné par les religions (par exemple : Jésus, Mahomet,
Bouddha, etc.) ? Non
Avez-vous rencontré ou décelé des êtres décédés (ou en vie) ? Non
Au cours de l’expérience, avez-vous eu connaissance d’évènements de votre passé
? Non
Vous a-t-il semblé pénétrer dans un monde différent, surnaturel ? Un endroit inconnu, étrange Pas le paradis,
j’étais juste hors de mon corps, dans un monde différent, pas celui des vivants,
celui des morts.
Le temps a-t-il paru accélérer ou ralentir ? Non
Soudainement, vous a-t-il semblé tout comprendre ? Tout sur moi ou sur les autres
J’ai compris que ma famille n’était ni aimante, ni attentionnée envers
moi. Je l’ignorais auparavant (c’est devenu plus flagrant à mesure que j’ai
grandi). Ils ne se soucient toujours pas de moi.
Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ? Non
Etes-vous arrivé(e) à une limite ou un point de non-retour ? Non
Avez-vous vu des scènes de l’avenir ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir s
spécifiques suggérant que l’existence persiste (ou non) après la vie terrestre
(vie après la mort) ? Oui J’ai constaté que nous continuons à
vivre sans nécessité d’un corps. Sans ce dernier, on peut aller où l’on veut, on
peut voir les gens tels qu’ils sont vraiment. On peut évaluer les situations
sans la maturité. On peut aller dans des endroits et s’émerveiller d’aspects de
la vie qui ne sont pas accessibles aux vivants.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques suggérant que Dieu ou être suprême existe (ou non) ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques suggérant que vous existiez (ou non) avant votre vie actuelle ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques suggérant qu’il existe (ou non) un lien ou une unité/unicité
ésotérique dans l’univers ? Oui Je pouvais ressentir les pensées et
les émotions des autres, il ne m’était pas nécessaire d’entendre ce qu’ils
disaient, je sentais ce qu’ils avaient en tête.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant le sens ou le but de la vie terrestre ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant les difficultés, défis, épreuves de la vie terrestre ? Non
Pendant votre expérience, avez-vous découvert des informations / un savoir
spécifiques concernant l’amour ? Oui j’ai constaté que ma famille était
dépourvue d’amour envers moi, j’ai éprouvé un sentiment d’injustice de m’être
noyée, que cela ne les touche même pas.
Pendant votre expérience, avez-vous découvert d’autres information / un autre
savoir spécifiques que vous n’avez pas mentionné pour d’autres questions et qui
serait pertinent pour vivre nos vies terrestres ? Non
Avez-vous le sentiment d’avoir connaissance d’un savoir ou dessein
particulier ? Oui Je connaissais leurs sentiments.
Ce qui s’est produit pendant votre expérience comportait : Un contenu absolument pas conforme aux croyances que
vous aviez au moment de votre expérience Je n’avais que 5 ans, je ne
pensais pas pouvoir survivre sous l’eau. J’ignorais ce que l’on ressent quand on
quitte son corps, je ne savais même pas que c’est possible, ou qu’on peut voir
et sentir des choses en planant au-dessus d’un étang.
Comparez le degré de précision de votre souvenir de l’expérience avec le
souvenir d’autres évènements qui se sont produits à l’époque ? Je me souviens plus précisément de l’expérience que
d’autres évènements de ma vie à l’époque Je ne me suis pas du tout
souvenu de tout cela jusqu’à ce que j’aie une vingtaine d’années. Une nuit,
j’étais seule assise dehors, j’ai levé les yeux vers les étoiles dans le ciel
nocturne, pour me détendre, m’évader d’une fête stressantes chez mes
beaux-parents. Soudain je me suis sentie très détendue, j’étais stupéfaite de la
beauté du ciel nocturne, puis ce souvenir a tout à coup frappé mon esprit. Peu
après, je suis allée chez ma mère, je lui ai demandé : « Est-ce que je me suis
noyée dans l’étang quand j’étais petite ? ». Elle m’a regardée bizarrement,
comme si elle avait tout oublié et venait de s’en souvenir. Elle a répondu que
c’était exact, précisant qu’elle avait cru perdre un autre enfant ce jour-là. Je
voulais savoir comment on m’avait retrouvée, est-ce que je flottais, ou bien
autrement ? Elle ne s’en rappelait pas. Je suis allée chez ma sœur, elle se
souvenait également, mais pas de la façon dont on m’avait retrouvée. Je suis
allée chez mon frère, il a dit se souvenir d’avoir eu un tas d’ennuis ce
jour-là. Lui non-plus n’a pu me dire comment on m’avait retrouvée. En ce qui me
concerne, ce souvenir ne s’est jamais affaibli depuis qu’il m’a frappé l’esprit.
Veuillez expliquer tout changement qui aurait eu lieu dans votre vie après votre
expérience : Je n’avais que 5 ans, j’ignore donc ce que je pensais
avant ou après ma noyade. Le souvenir a ressurgi quand j’ai eu une vingtaine
d’années, j’ai alors surtout été curieuse des faits entourant cet évènement,
m’assurant qu’il était réel ; Maintenant que je suis plus âgée, je lui ai
conféré du sens. Cela confirme ma croyance en la survie de l’âme, celle-ci
gagnant des pouvoirs après s’être libérée du corps.
Mon expérience a directement entraîné : Des changements moyens dans ma vie
Après s’être produite, votre expérience a-t-elle provoqué des changements dans
vos valeurs ou vos croyances ? Oui Je m’en suis souvenue presque 20 ans
plus tard. Mais cela ne m’a pas changée beaucoup jusqu’à ce que je vive une EMI
à l’âge de 25 ans. Ces 2 expériences réunies ont beaucoup changé ma vie. La
deuxième plus que la première.
Y a-t-il une ou plusieurs parties de l’expérience particulièrement
significative(s) ou avec une valeur particulière pour vous ? Cette rage me surprend.
Après votre expérience, possédiez-vous des facultés paranormales, sortant de
l’ordinaire ou autres que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Oui Je me souviens qu’à l’âge de 5 ou 6 ans, mon
père m’a punie en me faisant assoir sur les toilettes toute la nuit, jusqu’à ce
que tout le monde se lève le lendemain matin. Le siège me faisait mal aux fesses
et je m’ennuyais. J’ai souhaité sortir par la petite fenêtre en haut du mur,
dans l’angle du plafond au-dessus des toilettes. Je voulais me faufiler dehors
pour aller jouer. C’est ce que j’ai fait. Ensuite j’ai réintégré mon corps. J’ai
vu mon esprit grimper pour sortir par la fenêtre, puis après quelques temps,
redescendre à l’intérieur. Je ne me suis pas rappelé de ce que j’avais fait
pendant que j’étais à l’extérieur. Plus tard, à l’âge de 16 ans, j’ai été
enlevée et violée. J’ai alors pensé que ma famille allait vraiment me haïr à
cause de ce que « j’avais » fait. J’ai souhaité ne pas être venue au monde, sur
terre, car personne ne m’y aimait. Soudain je me suis retrouvée dans l’espace,
parmi les étoiles du ciel nocturne, contemplant la terre au loin, elle était
éclairée. Cela ressemblait vraiment au globe terrestre, le bleu des océans, les
zones émergées, un disque suspendu en l’air (exactement comme nos âmes après la
mort). Ensuite je suis revenue dans mon corps, le viol était terminé. Je n’ai
pas eu à subir ce qui arrivait à mon corps. A cause de ce don j’ai le sentiment
qu’on m’a accordé un pouvoir. Bien-sûr je n’ai pas considéré cela comme un don à
l’époque, c’était un souhait qui se réalisait. Je l’ai compris après avoir
vieilli, cessant de redouter le souvenir du viol et de l’enlèvement, pouvant en
parler sans culpabilité.
Avez-vous raconté cette expérience à quelqu’un ? Oui Après m’être souvenu de la noyade, j’en ai
parlé à mon mari, à ma mère, à mon frère et à ma sœur qui étaient impliqués. Je
l’ai raconté à quelques personnes depuis. Généralement elles me regardent comme
si j’étais bizarre. J’imagine qu’elles pensent que je mens, même si j’ai la
réputation d’être une personne très honnête.
Avant votre expérience, connaissiez-vous les expériences de mort imminente (EMI)
? Non
Peu après avoir vécu votre expérience (quelques jours ou semaines), comment
considériez-vous sa réalité : l’expérience n’était certainement pas réelle
Je suppose qu’à 5 ans je l’ai réfutée.
Comment considérez-vous actuellement la réalité de votre expérience: l’expérience était tout à fait réelle Je
sais que ce souvenir est réel, il a surgi de nulle-part, il était très net et
détaillé, il ne s’est pas amoindri avec le temps. Si je ne m’en étais pas
rappelé, ma famille ne m’en aurait jamais parlé. Nous ne sommes pas proches.
Vos relations ont-elles changé directement à cause de votre expérience ? Oui Avant de perdre mes jumeaux à cause
d’une grossesse extra-utérine (EMI). Nous étions le dimanche de Pâques pendant
ma grossesse, une magnifique journée ensoleillée suivant un long hiver très
pluvieux. Nous avions acheté un terrain, mon mari et moi nous trouvions à
l’endroit où nous avions décidé de faire construire la maison. Nos trois jeunes
fils jouaient dans les bois près du ruisseau. Tout à coup Matthew, l’aîné qui
avait 6 ans a hurlé : « MAMAN, Jeremy ! ». Au ton de sa voix, nous avons compris
que quelque chose d’affreux venait d’arriver à Jeremy. Nous avons compris que
son cri provenait du ruisseau. Mon mari a couru. D’instinct j’ai su que je
n’allais pas avoir le temps d’y courir, il fallait que j’y sois immédiatement.
J’étais pétrifiée par la peur, refusant d’aller voir mon fils mort. J’ai prié
Dieu pour qu’il prenne mes deux jumeaux à la place de mon bébé Jeremy. Dans ma
tête j’ai dit à Jeremy tout en priant : « Calme-toi, mets tes pieds en bas,
mets-toi debout. ». Je savais qu’il était tombé dans les eaux gonflées par toute
cette pluie, il avait paniqué et se noyait alors que ce n’était pas tellement
profond. Tandis que j’étais dans la prairie du fond, pleurant et priant, j’ai vu
Jeremy remonter du ruisseau, passer à côté de son père qui venait d’atteindre la
berge, marcher tout droit vers moi, comme en transe. Ses grands yeux bleus levés
vers moi, il m’a dit : « T’avais peur pour moi maman ? ». J’ai répondu : « Oh
mon dieu, Jeremy, tu es mon bébé ! ». Je me suis agenouillée et je l’ai étreint
en remerciant Dieu. Peu après j’ai perdu les jumeaux. J’ai raconté cette
histoire pour la première fois alors que Jeremy était adulte. Il fêtait la saint
Sylvestre chez lui. J’étais en train de raconter cela à son ami et à son cousin.
Jeremy m’a entendue, il a dit : « Je m’en souviens. ». Sous le choc, je l’ai
regardé. J’ai demandé : « Vraiment ? ». Il a répondu : « Oui . Pendant que
je me noyais, je t’ai entendu prier. Tu m’as dit de ne pas paniquer, de mettre
les pieds vers le bas. ». Il a précisé que l’eau n’était effectivement pas
profonde, il avait pourtant paniqué, croyant que c’était beaucoup plus profond
qu’en réalité, il essayait donc de nager au lieu de simplement marcher
pour sortir. Ses grands yeux bleus levés vers moi, il m’a dit : « T’avais peur
pour moi maman ? ». Son ami a déclaré : « Voilà de l’amour maternel ! ».
Vos croyances/pratiques religieuses ont-elles changé directement à cause de
votre expérience ? Indécise Même si je ne me suis pas souvenu
de ma noyade avant d’être adulte. A peu près à l’âge que j’avais à l’époque, je
me rappelle qu’en préparation au catéchisme, j’ai soudain ressenti l’esprit. Je
me suis mise à chanter très fort, louant le Seigneur, les autres enfants se sont
couvert les oreilles, implorant le maître de me faire taire. Durant tout le
cours, j’avais été complètement emplie de l’esprit et j’étais incapable de le
contenir. Le maître leur a répondu non, que j’étais emplie de l’esprit, qu’il
fallait me laisser faire (cela ne s’est produit qu’une seule fois).
Au cours de votre vie, est-ce que quoi que ce soit, à un moment quelconque,
aurait reproduit une partie de l’expérience ? Non
Les questions posées et les informations que vous venez de fournir
décrivent-elles votre expérience complètement et avec exactitude ?
Oui