EMI de Wilfred B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :

A environ 13h 30, le dimanche 16 septembre 1979, je roulais vers le sud dans l’Arkansas, sur la grande route 7. Cette dernière se situe en majeure partie au sud de Russelville et de la rivière Arkansas, plus particulièrement au sud de la petite ville de Dardanelle. Je venais d’atteindre la petite municipalité de Centerton, je profitais du trajet sur ma moto Kawasaki 400 cc. J’allais chez une fille, quelques kilomètres plus loin, pour dîner ce dimanche là par cette météo parfaite ; un ciel quasiment tout bleu. Un bleu profond qu’on semble ne plus voir que rarement de nos jours.

J’ai entamé un léger virage vers la gauche, je roulais à 100 Km/h, suivant la courbe qui me ramenait vers le sud. J’ai alors remarqué une grosse voiture arrêtée sur la route, l’avant légèrement engagé vers la gauche, comme si elle commençait à tourner en direction d’une allée. Le côté droit et l’arrière de la voiture prenaient encore beaucoup de place sur le côté droit de la route. J’ai supposé qu’elle allait continuer à tourner, mais je me suis alors rendu compte que la conductrice paraissait paniquée et nerveuse. La grosse dame au volant a commencé à me faire signe de la main, elle voulait me faire comprendre qu’elle ne savait pas quoi faire. J’ai alors réalisé que piler allait seulement ralentir l’impact sur l’arrière du véhicule, de plus je virais généralement mieux à gauche qu’à droite. J’ai donc suivi mon instinct et j’ai tenté de passer à gauche avec la moto. Je portais des bottes, ce qui m’a aidé à garder suffisamment de stabilité en prenant appui avec le pied gauche sur les gravillons du bas-côté. En faisant levier j’ai remis la moto en direction du sud tout en évitant un fossé et la perte de contrôle. C’était peut-être aussi une bonne chose que j’aie fait de la musculation à l’époque, ma bonne forme et la force supplémentaire ont dû m’aider.

Je voulais raser le bas-côté gauche de la route et passer tout près du côté gauche de la voiture. Mais comme l’avant était engagé vers l’allée, ma route était coupée et j’ai percuté plusieurs fois le flanc du véhicule. J’ai remarqué que je roulais à 70 Km/h, ensuite j’ai arraché le rétroviseur de la porte conducteur avec le coude. J’ai conservé suffisamment de maîtrise pour croire que j’allais pouvoir m’en sortir, j’ai compris que l’issue était inéluctable quand j’ai regardé devant moi. Il y avait une rangée de 3 boîtes à lettres, chacune montée sur un poteau très épais. J’ai réalisé que cela pouvait signifier la fin pour moi, j’ai rapidement et sincèrement dit : « Mon Dieu s’il te plaît laisse-moi rester, je ne veux pas partir maintenant. ».

Ensuite ce fut un moment de dualité. Physiquement je savais que je traversais les boîtes à lettres. Mais avant d’entendre un quelconque impact, j’ai immédiatement commencé à « me » sentir soulevé. J’ai alors regardé vers le haut, j’ai remarqué que j’avais le bras droit tendu verticalement, je me suis demandé pourquoi il était tellement blanc et soyeux. L’avant-bras et la main possédaient une texture mais ils étaient pourtant transparents. Le ciel était d’un bleu profond tout autour. J’étais encore déconcerté par l’aspect de mon bras, quand j’ai réalisé que je me trouvais en l’air. Des étincelles ont commencé à se former. Elles ne ressemblaient pas exactement à des étincelles électriques normales, elles étaient plutôt plus épaisses, comme un genre de plasma, avec juste assez d’épaisseur pour qu’on remarque du noir sur un bord ou côté et de l’argenté sur l’autre.

Une étincelle, puis trois, puis d’autres se mettant à « s’écouler » ensemble, descendant en une ligne verticale, puis à ma gauche, puis vers le haut et ensuite à nouveau vers la droite (dans le sens des aiguilles d’une montre depuis ma perspective du moment). Les étincelles se sont envolées tandis qu’une « fenêtre » se formait, les teintes noires et argentées restaient toujours présentes. Durant tout ce temps, j’entendais un bruit régulier de craquement, ou de détonation, jusqu’à ce qu’un rectangle presque carré se soit formé. Tandis que je regardais ce dernier avec beaucoup d’attention, sans perdre un instant de conscience, la présence d’autres personnes a commencé à paraître. L’une était plus grande (apparemment un homme) avec au moins trois autres personnes autour de lui. J’ai regardé ces 3 autres et j’ai distingué des visages à l’air très inquiet, il y en avait peut-être d’autres, mais le plus grand a continué à grandir et capté mon attention. Je ne le voyais qu’à partir de la taille, comme si un genre de table ou d’objet avec des rebords s’était trouvé devant lui, obstruant la vue vers toute autre partie du corps. L’ensemble se produisait à l’intérieur des bords de la « fenêtre » qui venait de s’ouvrir.

Je me sentais petit en comparaison de ce que je voyais. Ses yeux dardaient un genre de flammes brûlantes et mouvantes, s’élevant au dessus de ce qui semblait être des charbons ardents. Il paraissait mesurer plus de 5 mètres de haut, même si je pas vraiment idée de sa taille par rapport à l’endroit où j’avais été entraîné. Je n’avais pas été totalement emporté à l’intérieur, mais je me trouvais juste à l’ouverture et je ne voyais plus du tout le ciel bleu. L’homme semblait porter un genre de robe blanche le couvrant entièrement depuis le cou. Il avait les cheveux très ondulés et assez longs paraissant pleins d’électricité statique. Ses cheveux étaient argentés, le corps et le visage étaient très blancs, avec des contours et des traits grisâtres / noirs. Il semblait grandiose et puissant, pas du tout effrayant, mais sa présence inspirait de la révérence.

Pendant un instant j’ai regardé les autres, ils avaient toujours l’air très inquiets. Ils étaient peut-être plus de trois, mais je n’ai pas pris le temps de vérifier vraiment. Ils étaient de taille plus habituelle et me fixaient intensément. Leurs cheveux étaient un peu ondulés et longs, j’ai distingué leurs sourcils. J’ai commencé à me rendre compte que le temps paraissait différent, le bruit du vent continuait alors que le temps s’était freiné. J’entendais également ce qui arrivait à la moto, mais ces sons paraissaient être ralentis. La pensée qui m’est venue à ce moment là, c’est que cela ressemblait au bruit d’un emballage semi-solide de saucisse qu’on frapperait contre une paroi métallique.

J’ai ensuite regardé à nouveau vers le haut, la présence puissante maîtrisait tout. Comment ? Je ne pouvais détacher mes yeux des siens, je n’aurais en effet jamais pu imaginer cela. Ils s’étaient mis à se transformer en une énergie pareille à un genre de tourbillon de plasma. Les deux yeux tournaient, des couches y apparaissaient leur donnant cet aspect de tourbillon. Depuis ma perspective, ils tournaient en sens horaire. C’était un regard avec la plus profonde concentration dont on puisse faire l’expérience. J’ai ensuite commencé à me sentir entraîné en arrière, la présence puissante et les autres ont commencé à s’éloigner, la fenêtre est devenue plus petite, j’ai revu le ciel bleu, le son explosif est revenu, la limite d’énergie plasmique s’est mise à tourner en sens antihoraire, avec des étincelles qui jaillissaient tandis que la ligne repartait d’où elle était venue, suivie de quelques étincelles disparaissant par la suite.

J’ai senti que je redescendais, j’étais en train de conduire la moto sur la dernière boîte à lettres, j’ai compris que la moto était sur le point de tomber. Je me suis fié à mon inspiration de sauter en avant, même si je n’avais pas eu le temps d’y réfléchir, je savais cela à cause de ce que je venais de vivre, j’allais m’en tirer en sautant pour m’éloigner de l’impact. J’ai bondi vers le haut à un angle d’environ 30 degrés j’ai allongé le corps, les bras tendus en avant et les jambes complètement étirées. Alors que j’étais projeté en l’air, j’ai instinctivement regardé en haut à droite, j’ai revu les trois personnes. Un visage à la fois, chacun dans un genre d’enceinte « nuageuse ». Elles semblaient se concentrer sur moi, apparemment elles assistaient la fin du processus permettant de me garder en vie, de ne pas me faire aussi mal que j’aurais dû.

J’ai atterri et glissé sur le bas-côté de la route, j’ai terminé ma course en tournant plusieurs fois dans l’herbe. Mon jean portait des marques noires sur la jambe droite et des taches d’herbe sur la gauche, quelques éraflures au niveau des genoux, ceux-ci n’étaient pas écorchés. Je ne saignais pas des jambes. Des éraflures très légères sur les genoux et une marque bizarre sur le côté, au milieu de la jambe gauche, juste en dessous du genou. Jamais aucune veine n’était apparue sous la peau au niveau de la jambe, mais depuis et encore maintenant, on peut y voir une petite portion de veine, je n’ai jamais senti de différence. Je portais un T-shirt de jersey rouge avec des bandes blanches, un ballon de foot sur la poitrine avec les mots : « Arkansas Razorbacks » imprimés par-dessus. Après la glissade, la partie droite était noire avec quelques petits trous, la partie gauche était tachée d’herbe. Le ballon n’était plus blanc. Aujourd’hui, je regrette de l’avoir tant lavé, de l’avoir porté. Je l’ai toujours, mais la plupart des taches sont parties au lavage. Je n’avais aucune écorchure sur le haut du corps, le bras gauche ou le visage. Les épaules, la poitrine, le dos n’étaient pas du tout atteint. C’est une autre histoire en ce qui concerne le bras droit. J’avais une belle plaie sur le coude, à cause du rétroviseur qu’il avait arraché de la voiture. J’avais deux grandes coupures au milieu et juste en dessous de la partie principale de l’avant-bras. De la peau avait été arrachée sur le haut de l’avant-bras. J’avais des éraflures et des petites coupures sur la paume et le dos de la main droite. Cela saignait beaucoup et il y avait des gravillons dans les plaies. Je pouvais bouger le bras, aucune fracture, aucune blessure articulaire. Un groupe de badauds qui s’était assemblé a été surpris en voyant que je me levais, que je marchais, puis que je relevais la moto en évaluant les dommages.

Ils m’ont dit que je ferais mieux de vérifier que tout allait bien et de me faire examiner. Tandis qu’ils me parlaient, j’étais totalement conscient de l’expérience que je venais juste de vivre, j’essayais de comprendre. Je savais que je ne devais m’inquiéter de rien. Ma première pensée dans l’herbe avant de me relever ? Je ne me suis pas dit que c’était un miracle, j’ai pensé que c’était « rationnel ». Je n’étais pas contrarié à cause de la moto ou de la voiture qui n’avait pas bougé. Un policier m’a informé que la dame souffrait d’une grande anxiété et de problèmes cardiaques, elle a tout simplement été paralysée en voyant la moto arriver dans le rétroviseur. Je comprenais que quelque chose de grandiose venait de se produire, j’ai remercié Dieu d’avoir envoyé des anges à mon secours, même s’ils n’avaient pas l’aspect des anges du « manuel ».

La moto était en mauvais état, trop endommagée pour la conduire ou la démarrer. C’était quasiment une épave, je l’ai plus tard vendue à la casse. J’ai contrôlé les boîtes à lettre. Toutes les trois étaient arrachées de leur poteau, il semble que j’aie arraché la première avec le bras droit, voire la deuxième. Le premier poteau de 20 cm de diamètre était cassé en 2, les deux morceaux gisaient sur le côté. Le poteau du milieu était constitué d’une traverse de chemin de fer, elle était inclinée à 45°. Le troisième poteau mesurait 20 cm de diamètre comme le premier. Tous ces poteaux se situaient à gauche de ma trajectoire. Le casque que je portais n’avait aucune éraflure. J’avais le visage au niveau des boîtes à lettre avant de les percuter. Je crois que lorsque mon esprit s’est élevé, mon corps physique a suivi dans une certaine mesure. En conservant les mains sur le guidon, le bras a encaissé le choc de l’accident tandis que la tête l’évitait. Après être revenu vers la moto, j’ai également remarqué que j’avais perdu ma montre Casio. Je ne l’avais pas senti pendre du bras gauche, ni glisser, ni s’enlever. On m’a incité à entrer dans la maison devant laquelle c’était arrivé, afin de me laver dans la douche. Tandis que je le faisais, le policier a retrouvé ma montre. Elle était à environ 5 mètres au-delà de l’endroit où je m’étais relevé. Le bracelet n’était pas cassé, nous n’avons pas compris comment elle s’était enlevée. Le bracelet s’est peut-être ouvert quand j’ai sauté en tendant les bras. En moi-même, j’ai bien pensé à la façon dont le temps avait semblé ralentir pendant l’expérience, puis accélérer quand je suis redescendu. Je n’ai jamais cessé de me demander si c’est la raison pour laquelle elle avait été enlevée. Qui sait ? Avant de quitter les lieux, les huit témoins paraissaient stupéfaits. J’ai simplement affecté de trouver tout cela banal. J’étais plein d’énergie, rayonnant intérieurement. Je ne pouvais vraiment pas dire à qui que ce soit ce qui venait exactement de se passer, je ne les connaissais pas suffisamment. On m’a convaincu de me faire emmener à moto à l’hôpital de Dardanelle par le policier, lui aussi pensait que je devais y passer la nuit, juste pour s’assurer qu’il n’y avait aucune blessure interne. Le pire, ce fut la grande cuvette d’eau oxygénée dans laquelle on m’a trempé le bras droit. Les soignants ne savaient pas par où commencer, ils l’ont donc trempé tout entier. Je n’avais pas souffert de l’accident jusque là.

J’ai appelé mon camarade de chambrée à l’université de technologie de l’Arkansas, il m’a ramené quelques effets personnels. Pendant que je l’attendais, allongé sur mon lit à l’hôpital (je me sentais stupide parce que je savais que rien d’autre n’était touché), il y avait une autre personne dans la chambre, raccordée à une machine. Cette dernière semble s’être arrêtée de fonctionner et une infirmière est arrivée. Elle était plutôt perplexe parce que cette machine avait toujours marché, elle n’aurait pas dû s’arrêter, un programme de sécurité était censé la redémarrer. Frustrée, l’infirmière est allée chercher un médecin. Mes pensées avaient beaucoup cheminé à mesure que l’expérience se « gravait » dans ma conscience. L’intégralité de l’expérience, sans aucun doute. J’ai ressenti une vague de confiance en ma foi, j’ai médité sur la machine, imaginant qu’elle allait redémarrer sur la sécurité dans les 30 secondes. C’est ce qui s’est passé. Quand l’infirmière est revenue, elle ne comprenait plus rien, elle était gênée à cause de la contrariété du médecin qu’elle avait fait déplacer.

Mon ami m’a ramené quelques affaires, finalement il me fallait raconter à quelqu’un ce qui m’était arrivé. Il venait d’un environnement spirituel très différent du mien, mais nous étions alors tous deux en train de nous détacher des dogmes, il m’a écouté avec grand intérêt. Il savait que j’étais honnête, que je n’avais aucune raison d’imaginer ces choses.

J’avais le bras totalement bandé depuis les doigts jusqu’à l’épaule, j’étais incapable de le plier, ne serait-ce que pour boire un verre d’eau. J’ai donc écrit de la main gauche pendant les deux semaines suivantes. On m’a retiré les pansements et le docteur a été très impressionné par le bon état des blessures. On m’a seulement mis des petits pansements et j’ai pu reprendre toutes les activités qui n’allaient pas les arracher.

Médicaments ou substances liés à l’expérience, ayant potentiellement pu l’influencer ? Non

Ce type d’expérience était-il difficile à exprimer avec des mots ?Indécis. Ce ne fut pas difficile pour moi de comprendre ce que j’ai tenté d’exprimer, mais cela le fut pour certaines personnes et même très difficile pour d’autres, cela ne cadrait en effet pas avec leur conditionnement.

Au moment de l’expérience y avait-il une situation menaçant votre vie ? Oui . Je venais de percuter le flanc gauche d’une voiture avec ma moto, après avoir empêché cette dernière de se coucher, j’ai remarqué que le compteur indiquait 70 Km/h. Quand j’ai arraché le rétroviseur de la porte conducteur avec le coude droit, j’ai regardé devant moi et j’ai vu une rangée de 3 boîtes à lettre, chacune sur un support très épais et lourd (j’ai plus tard vu que la première et la troisième étaient fixées sur des poteaux de 20 cm de diamètre, la seconde sur une traverse de chemin de fer).

Quel était votre état de conscience et de lucidité au moment de l’expérience ?Pas du tout brouillé, total, à 100 %. Je n’ai pas loupé une seconde, je ne me suis jamais senti faible ou confus. J’avais conscience des détails, je me rendais compte d’une certaine « dualité », percevant certaines expériences physiques tandis que je mémorisais ce qui se passait sous mes yeux. J’ai remarqué que le temps était différent, j’ai même senti cela pendant que l’expérience se déroulait, pas juste après.

D’une certaine manière, l’expérience ressemblait-elle à un rêve ?Cela ne ressemblait à un rêve en aucune manière, vraiment pas ; c’était très concret.

Avez-vous vécu une séparation de votre conscience et de votre corps ? Oui , du corps. Je savais cependant que le physique subissait l’accident, je le percevais. J’y suis retourné après m’être senti « redescendre ».

Avez-vous entendu des sons ou des bruits inhabituels ? Oui . Des étincelles détonantes et le bruit du vent.

Etes-vous passé(e) dans ou avez-vous traversé un tunnel ou un espace fermé ?Vers le haut dans le ciel, puis dans le passage de la fenêtre qui s’est ouverte.

Avez-vous vu une lumière ? Oui . Pas un rayon brillant, mais une atmosphère bien éclairée dans la fenêtre, ainsi qu’une structure semblable à un être de lumière. Une lumière pareille à du plasma dans les yeux de l’entité centrale.

Avez-vous rencontré ou vu d’autres êtres ? Oui . Dans la fenêtre qui s’est ouverte. L’un, grand avec une robe blanche, un corps blanc et des yeux ardents, des cheveux assez longs dans lesquels il semblait y avoir de l’électricité statique. Il communiquait un engagement d’amour, de confiance, de concentration, d’orientation, il m’a sauvé. J’ai vu trois autres entités dans la fenêtre de l’expérience, puis de nouveau à ma droite vers la fin de l’accident. Visages blancs, avec des traits en surbrillance, particulièrement les sourcils.

Avez-vous vu ou visité des lieux, niveaux ou dimensions admirables ou particuliers ?Ce qui semblait être une fenêtre, a été ouverte par une énergie plasmique étincelante, maintenant je la qualifierais plutôt de porte vers une autre dimension. Alors que je regardais le ciel bleu, elle a été ouverte par les étincelles qui paraissaient sortir de nulle part. Après que la Sortie Hors du Corps ait pris fin, j’ai revu les 3 entités plus petites (seulement le visage), à l’intérieur de genre de formations nuageuses.

Avez-vous ressenti une modification de l’espace ou du temps ? Oui . J’ai vu beaucoup de choses dans le court laps de temps au cours duquel la moto est passée à travers les boîtes à lettre. J’ai senti le temps se freiner, j’ai entendu ralentir les sons provenant la scène physique qui se déroulait en dessous de moi.

Avez-vous eu le sentiment d’avoir accès à une connaissance particulière, à un sens et / ou à un ordre de l’univers ? Quand j’ai dit que je ne voulais pas « partir » maintenant, je savais que c’était à cause d’un dessein que je n’avais pas accompli. Une partie du savoir que j’ai acquis, c’est que c’était « scientifique » et non de la magie, que la spiritualité représente davantage que ce que la religion a tendance à admettre.

Avez-vous atteint une limite ou une structure physique de délimitation ?Indécis. Tandis que j’étais entraîné vers le haut (Sorti Hors du Corps), j’ai remarqué mon bras spirituel sur fond de ciel bleu. Toutefois, la porte qui s’est ouverte ne paraissait pas provenir de l’air autour de moi. Elle semblait sortir de nulle part. Quand elle a grandi, je n’ai plus vu le ciel, je me suis senti attiré en direction de l’endroit où la fenêtre s’était ouverte. Je ne dirais pas que j’ai été totalement entraîné à l’intérieur, mais je ne me rends peut-être pas compte de la différence.

Avez-vous pris connaissance d’évènements à venir ? Pas sur le moment, mais un plus grand savoir à ce sujet m’est venu après l’expérience. J’avais toujours eu des opinions sur l’ésotérisme, mais l’expérience a accéléré les choses.

Avez-vous été impliqué(e) dans, ou au courant d’une décision de retour au corps ?Pas concernant la décision, mais j’ai eu conscience d’en sortir en montant, puis d’y revenir.

Suite à votre expérience, avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de voyance ou autre, que vous n’aviez pas avant l’expérience ? Beaucoup de choses au fil des années. L’une d’elles plus particulièrement, impliquant fortement la télépathie, elle s’est produite 4 mois plus tard. Un mardi de janvier 1980, je me rendais à pied du dortoir à la cafétéria. J’allais vers l’est en traversant un parking, j’ai senti une « onde d’énergie » se déplaçant du nord-ouest vers le sud-est. Elle m’a littéralement percuté l’arrière gauche de la tête, traversant celle-ci en direction de l’avant droit, je me suis presque évanoui, j’ai dû me ressaisir pour ne pas tomber. Un message s’est gravé dans mon esprit, il était très net et concret. Je le connaissais tout simplement, il m’était impossible de le mettre en doute. Mot pour mot, ce message disait : « Jimmy Lewis va t’appeler dans trois jours entre 5 et 6 heures du matin. ». Nous étions amis depuis le CM2 alors que je venais d’arriver en ville, notre amitié s’était renforcée en troisième et nous étions devenus très proches pendant la dernière année de lycée. Je savais que je devais n’en parler à personne et vaquer à mes occupations. En allant me coucher le jeudi soir, j’étais certain qu’il allait téléphoner. Il ne m’avait jamais appelé à l’université, nous nous contactions seulement lorsque je revenais en ville. Le téléphone a sonné à 5h 50, il était dans une mauvaise passe.

En novembre 1979, j’ai également fait l’expérience de ce que certaines Eglises appellent le baptême par l’Esprit-Saint, pas de la façon traditionnelle ni par les émotions. Un samedi matin, je faisais la grasse matinée après avoir pris le petit-déjeuner sur le campus. En retournant me coucher, j’ai senti la nécessité de prier pour une fille du campus qui paraissait en avoir besoin. J’étais très sincère et vraiment concentré. Il faisait frais dans ma chambre au 4ème étage, j’avais en effet ouvert la fenêtre (je ne suis pas frileux). Tandis que je priais, j’ai commencé à entendre le bruit du vent, j’ai senti la chaleur la plus confortable de toute ma vie. J’étais trempé de sueur, mais c’était agréable. Je me sentais très léger et j’ai commencé à sentir ma langue remuer toute seule. J’ai alors su qu’un phénomène sur lequel je m’étais posé des questions était sur le point d’arriver. Je l’ai simplement laissé se produire, plutôt que de trop y réfléchir ou de le bloquer. Ma langue a commencé à s’agiter d’avant en arrière d’une manière que je n’avais jamais connue, un genre de langue étrangère s’est mis à sortir de ma bouche. Je ressentais une paix difficilement descriptible, lorsque je me suis autorisé à davantage ressentir les éléments physiques autour de moi, je me suis senti incroyablement bien. La chaleur était inouïe, alors que la température de ma chambre ne dépassait pas 15 degrés.

A la suite de l’expérience, votre comportement ou vos croyances ont-ils changé ?Ce fut un processus progressif. J’ai pu envisager des choses et des situations qui semblent limiter d’autres personnes. J’ai éprouvé des difficultés par rapport au fait que de nombreuses personnes n’ont aucune référence vis-à-vis de savoirs que je pense avoir acquis suite à ces expériences. Ma spiritualité n’est pas enchaînée à certaines croyances traditionnelles. Je n’accepte pas aveuglément toutes les interprétations littérales que certains intégristes tentent de répandre. Certaines Ecritures ou évènements peuvent très bien être symboliques. Je crois également que les Ecritures, quel que soit leur nombre véritable, pourraient à la fois être littérales et symboliques. Je ne pose aucune restriction quant à leur Origine qui pourrait très bien tendre vers ces choses.

Au cours de ma scolarité et de mes deux premières années d’université, j’ai eu une attitude terrible vis-à-vis de la science. Je la fuyais, je fraudais autant que je le pouvais afin de ne pas aller en cours. A l’âge de 23 ans, j’ai acquis quelques notions liées à la santé, j’avais en effet changé de matière principale au bénéfice de ce domaine. Je n’acceptais cependant aucune science appliquée. Qu’allais-je donc faire alors ? Le miracle de cet évènement, c’est que j’enseigne les sciences au lycée. Alors que je commençais à suivre davantage de cours scientifiques, à la fois avant et après avoir obtenu ma licence de Santé et d’Education Physique, j’ai eu là mes meilleures notes. Je prends toujours plaisir à lire de nombreux articles, à intégrer des sujets scientifiques dans ma vie quotidienne. Je pense que ce domaine est une extension de la spiritualité, comme l’est tout savoir. Lorsque nous savons pourquoi et comment les choses fonctionnent, de nombreuses questions de la vie prennent davantage de sens. On peut même prendre conscience de la notion de « providence ».

De quelle manière l’expérience a-t-elle influencé vos relations ? Votre vie quotidienne ? Vos pratiques religieuses ou assimilées ? Vos choix de carrière ? Je fais preuve de détachement, certaines choses à forte connotation émotionnelles pour certaines personnes ne le sont pas pour moi. Tout dépend si le comportement de la personne se fonde sur la foi ou sur la peur. Je ne dirais pas que les changements majeurs s’opèrent au niveau de la vie quotidienne, même si les « préoccupations du monde » ne sont généralement plus aussi importantes pour moi. Je me concentre davantage sur des sujets qui touchent au dessein ou à la providence, pour moi ou pour les autres. Je dois faire attention à ce que je dis à des personnes différentes. Je peux me référer à la 2D, à la 3D ou à des plans plus élevés, cela dépend simplement de la personne avec laquelle je me trouve. Je reste impliqué dans certaines choses que j’ai toujours appréciées, l’athlétisme par exemple, je passe toutefois beaucoup de temps à lire. J’ai toujours préféré la spiritualité à la religion, mais maintenant je sais que je penchais souvent vers la « religion ». Je tente de respecter toutes lesidées, je pense que nombre d’entre elles pourraient davantage être compatibles que je ne le pensais. Je juge beaucoup moins les autres qu’autrefois. Je ne m’inquiète pas trop pour l’argent (ce qui peut influer sur mes relations). Je n’en vois pas l’intérêt. Tout cela est très temporel pour moi.

J’ai dû progresser dans certaines situations. Cela n’a pas été facile au début d’être séparé des autres. Mais j’ai vu comment cet évènement a rendu les choses plus faciles quand c’était nécessaire, il m’aide aussi à ouvrir davantage de portes, à connaître autrui dans différentes situations.

Votre vie a-t-elle changé spécifiquement en conséquence de cette expérience ?Ce fut comme jeter un objet dans l’eau. Me connaissant bien, mes proches ont pu me suivre quand j’en parlais. Ceux qui étaient un peu plus éloignés ont paru pouvoir comprendre une partie de l’expérience. A mesure que les ondes s’éloignent, elles perdent en intensité, il en fut de même pour les autres personnes à qui je l’ai raconté. Elles étaient tout simplement trop éloignées de moi pour percevoir la vague sur laquelle je surfais. Malheureusement, certains membres de la famille, dont je pensais qu’ils me considéraient comme fiable, ainsi que certains prêtres que je croyais sincères, ont eu beaucoup de difficulté à intégrer ce que j’ai dit. Ceux qui semblent en avoir davantage bénéficié, ce sont quelques proches, ainsi que de nouvelles connaissances. Je ne le raconte pas directement à ces dernières, mais elles en bénéficient grâce aux nombreux enseignements acquis suite à cette expérience. Je pense que j’ai plus de discernement, j’arrive mieux à aider les autres car je sens ce dont ils ont besoin. En étant moins critique, j’apprends aussi davantage d’autrui.

Confiance en soi, accomplissement, engagement plus grand pour ce qui est juste, apprécier la connaissance.

Quelles émotions avez-vous éprouvées suite à votre expérience ?Stupéfaction. Je me demandais également pourquoi et comment ces choses se produisaient.

Quelle a été la partie la meilleure et puis la pire de votre expérience ?La meilleure, c’est ce que je sais et les nombreuses choses dont j’ai pris conscience depuis. La pire, c’est combien je suis contrarié quand les gens n’arrivent tout simplement pas à comprendre, quand ils se mettent eux-mêmes des limites.

Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ? Oui . J’ai un peu étudié la philosophie. Je n’ai pas de doctorat, mais c’est une option de mon certificat d’enseignement. J’apprécie cette matière, mais je sais également qu’elle ne constitue pas l’aboutissement de tout savoir. Les éléments dans ce temps et cet espace-ci ne donnent pas la mesure de ce qui peut provenir d’une autre dimension. J’ai fait des rêves, lu des théories, cet évènement n’en faisait pas partie. Je crois que certaines de ces entités étaient des anges, que la présence de plus grande taille était une partie de l’esprit du Christ. Cet évènement a donc permis de me faire grandement progresser vers un but alors que j’avançais trop lentement. A l’époque de l’accident, je savais hésiter sur de nombreuses questions, ce fut pour moi comme un réveil.

Après l’expérience, d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des substances ont-ils reproduit une partie de l’expérience ?Dans le sens où certains évènements ont été influencés par les anges ; même s’ils n’étaient pas directement visibles, les effets étaient là (j’ai décelé la présence d’anges, même si certains se trouvaient au début dans un environnement m’empêchant d’en avoir conscience). Par ailleurs, le savoir intérieur existe, c’est pourquoi j’imagine qu’ils n’ont pas forcément besoin d’être vus.

Des évènements s’étant produits avant cet accident de moto, ainsi que certaines expériences depuis, semblent montrer que tout cela fait partie d’un plan général. De nombreuses questions ésotériques ont été traitées, j’espère encore recevoir d’autres réponses.

Les questions posées et les informations que vous venez de fournir décrivent-elles complètement et avec exactitude votre expérience ? J’ai pu exposer de nombreuses facettes de l’expérience, les conditions préalables qui plaident pour son sens, ainsi que des situations postérieures montrant certains résultats.