EMI de Wilfred B
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DESCRIPTION DE L'EXPERIENCE :
A environ 13h 30, le
dimanche 16 septembre 1979, je roulais vers le sud dans l’Arkansas, sur la
grande route 7. Cette dernière se situe en majeure partie au sud de Russelville
et de la rivière Arkansas, plus particulièrement au sud de la petite ville de
Dardanelle. Je venais d’atteindre la petite municipalité de Centerton, je
profitais du trajet sur ma moto Kawasaki 400 cc. J’allais chez une fille,
quelques kilomètres plus loin, pour dîner ce dimanche là par cette météo
parfaite ; un ciel quasiment tout bleu. Un bleu profond qu’on semble ne plus
voir que rarement de nos jours.
J’ai entamé un léger virage
vers la gauche, je roulais à 100 Km/h, suivant la courbe qui me ramenait vers le
sud. J’ai alors remarqué une grosse voiture arrêtée sur la route, l’avant
légèrement engagé vers la gauche, comme si elle commençait à tourner en
direction d’une allée. Le côté droit et l’arrière de la voiture prenaient encore
beaucoup de place sur le côté droit de la route. J’ai supposé qu’elle allait
continuer à tourner, mais je me suis alors rendu compte que la conductrice
paraissait paniquée et nerveuse. La grosse dame au volant a commencé à me faire
signe de la main, elle voulait me faire comprendre qu’elle ne savait pas quoi
faire. J’ai alors réalisé que piler allait seulement ralentir l’impact sur
l’arrière du véhicule, de plus je virais généralement mieux à gauche qu’à
droite. J’ai donc suivi mon instinct et j’ai tenté de passer à gauche avec la
moto. Je portais des bottes, ce qui m’a aidé à garder suffisamment de stabilité
en prenant appui avec le pied gauche sur les gravillons du bas-côté. En faisant
levier j’ai remis la moto en direction du sud tout en évitant un fossé et la
perte de contrôle. C’était peut-être aussi une bonne chose que j’aie fait de la
musculation à l’époque, ma bonne forme et la force supplémentaire ont dû
m’aider.
Je voulais raser le bas-côté
gauche de la route et passer tout près du côté gauche de la voiture. Mais comme
l’avant était engagé vers l’allée, ma route était coupée et j’ai percuté
plusieurs fois le flanc du véhicule. J’ai remarqué que je roulais à 70 Km/h,
ensuite j’ai arraché le rétroviseur de la porte conducteur avec le coude. J’ai
conservé suffisamment de maîtrise pour croire que j’allais pouvoir m’en sortir,
j’ai compris que l’issue était inéluctable quand j’ai regardé devant moi. Il y
avait une rangée de 3 boîtes à lettres, chacune montée sur un poteau très épais.
J’ai réalisé que cela pouvait signifier la fin pour moi, j’ai rapidement et
sincèrement dit : « Mon Dieu s’il te plaît laisse-moi rester, je ne veux pas
partir maintenant. ».
Ensuite ce fut un moment de
dualité. Physiquement je savais que je traversais les boîtes à lettres. Mais
avant d’entendre un quelconque impact, j’ai immédiatement commencé à « me »
sentir soulevé. J’ai alors regardé vers le haut, j’ai remarqué que j’avais le
bras droit tendu verticalement, je me suis demandé pourquoi il était tellement
blanc et soyeux. L’avant-bras et la main possédaient une texture mais ils
étaient pourtant transparents. Le ciel était d’un bleu profond tout autour.
J’étais encore déconcerté par l’aspect de mon bras, quand j’ai réalisé que je me
trouvais en l’air. Des étincelles ont commencé à se former. Elles ne
ressemblaient pas exactement à des étincelles électriques normales, elles
étaient plutôt plus épaisses, comme un genre de plasma, avec juste assez
d’épaisseur pour qu’on remarque du noir sur un bord ou côté et de l’argenté sur
l’autre.
Une étincelle, puis trois,
puis d’autres se mettant à « s’écouler » ensemble, descendant en une ligne
verticale, puis à ma gauche, puis vers le haut et ensuite à nouveau vers
la droite (dans le sens des aiguilles d’une montre depuis ma perspective du
moment). Les étincelles se sont envolées tandis qu’une « fenêtre » se formait,
les teintes noires et argentées restaient toujours présentes. Durant tout ce
temps, j’entendais un bruit régulier de craquement, ou de détonation, jusqu’à ce
qu’un rectangle presque carré se soit formé. Tandis que je regardais ce dernier
avec beaucoup d’attention, sans perdre un instant de conscience, la présence
d’autres personnes a commencé à paraître. L’une était plus grande (apparemment
un homme) avec au moins trois autres personnes autour de lui. J’ai regardé ces 3
autres et j’ai distingué des visages à l’air très inquiet, il y en avait
peut-être d’autres, mais le plus grand a continué à grandir et capté mon
attention. Je ne le voyais qu’à partir de la taille, comme si un genre de table
ou d’objet avec des rebords s’était trouvé devant lui, obstruant la vue vers
toute autre partie du corps. L’ensemble se produisait à l’intérieur des bords de
la « fenêtre » qui venait de s’ouvrir.
Je me sentais petit en
comparaison de ce que je voyais. Ses yeux dardaient un genre de flammes
brûlantes et mouvantes, s’élevant au dessus de ce qui semblait être des charbons
ardents. Il paraissait mesurer plus de 5 mètres de haut, même si je pas vraiment
idée de sa taille par rapport à l’endroit où j’avais été entraîné. Je n’avais
pas été totalement emporté à l’intérieur, mais je me trouvais juste à
l’ouverture et je ne voyais plus du tout le ciel bleu. L’homme semblait porter
un genre de robe blanche le couvrant entièrement depuis le cou. Il avait les
cheveux très ondulés et assez longs paraissant pleins d’électricité statique.
Ses cheveux étaient argentés, le corps et le visage étaient très blancs, avec
des contours et des traits grisâtres / noirs. Il semblait grandiose et puissant,
pas du tout effrayant, mais sa présence inspirait de la révérence.
Pendant un instant j’ai
regardé les autres, ils avaient toujours l’air très inquiets. Ils étaient
peut-être plus de trois, mais je n’ai pas pris le temps de vérifier vraiment.
Ils étaient de taille plus habituelle et me fixaient intensément. Leurs cheveux
étaient un peu ondulés et longs, j’ai distingué leurs sourcils. J’ai commencé à
me rendre compte que le temps paraissait différent, le bruit du vent continuait
alors que le temps s’était freiné. J’entendais également ce qui arrivait à la
moto, mais ces sons paraissaient être ralentis. La pensée qui m’est venue à ce
moment là, c’est que cela ressemblait au bruit d’un emballage semi-solide de
saucisse qu’on frapperait contre une paroi métallique.
J’ai ensuite regardé à
nouveau vers le haut, la présence puissante maîtrisait tout. Comment ? Je ne
pouvais détacher mes yeux des siens, je n’aurais en effet jamais pu imaginer
cela. Ils s’étaient mis à se transformer en une énergie pareille à un genre de
tourbillon de plasma. Les deux yeux tournaient, des couches y apparaissaient
leur donnant cet aspect de tourbillon. Depuis ma perspective, ils tournaient en
sens horaire. C’était un regard avec la plus profonde concentration dont on
puisse faire l’expérience. J’ai ensuite commencé à me sentir entraîné en
arrière, la présence puissante et les autres ont commencé à s’éloigner, la
fenêtre est devenue plus petite, j’ai revu le ciel bleu, le son explosif est
revenu, la limite d’énergie plasmique s’est mise à tourner en sens antihoraire,
avec des étincelles qui jaillissaient tandis que la ligne repartait d’où elle
était venue, suivie de quelques étincelles disparaissant par la suite.
J’ai senti que je
redescendais, j’étais en train de conduire la moto sur la dernière boîte à
lettres, j’ai compris que la moto était sur le point de tomber. Je me suis fié à
mon inspiration de sauter en avant, même si je n’avais pas eu le temps d’y
réfléchir, je savais cela à cause de ce que je venais de vivre, j’allais m’en
tirer en sautant pour m’éloigner de l’impact. J’ai bondi vers le haut à un angle
d’environ 30 degrés j’ai allongé le corps, les bras tendus en avant et les
jambes complètement étirées. Alors que j’étais projeté en l’air, j’ai
instinctivement regardé en haut à droite, j’ai revu les trois personnes. Un
visage à la fois, chacun dans un genre d’enceinte « nuageuse ». Elles semblaient
se concentrer sur moi, apparemment elles assistaient la fin du processus
permettant de me garder en vie, de ne pas me faire aussi mal que j’aurais dû.
J’ai atterri et glissé sur
le bas-côté de la route, j’ai terminé ma course en tournant plusieurs fois dans
l’herbe. Mon jean portait des marques noires sur la jambe droite et des taches
d’herbe sur la gauche, quelques éraflures au niveau des genoux, ceux-ci
n’étaient pas écorchés. Je ne saignais pas des jambes. Des éraflures très
légères sur les genoux et une marque bizarre sur le côté, au milieu de la jambe
gauche, juste en dessous du genou. Jamais aucune veine n’était apparue sous la
peau au niveau de la jambe, mais depuis et encore maintenant, on peut y voir une
petite portion de veine, je n’ai jamais senti de différence. Je portais un
T-shirt de jersey rouge avec des bandes blanches, un ballon de foot sur la
poitrine avec les mots : « Arkansas Razorbacks » imprimés par-dessus. Après la
glissade, la partie droite était noire avec quelques petits trous, la partie
gauche était tachée d’herbe. Le ballon n’était plus blanc. Aujourd’hui, je
regrette de l’avoir tant lavé, de l’avoir porté. Je l’ai toujours, mais la
plupart des taches sont parties au lavage. Je n’avais aucune écorchure sur le
haut du corps, le bras gauche ou le visage. Les épaules, la poitrine, le dos
n’étaient pas du tout atteint. C’est une autre histoire en ce qui concerne le
bras droit. J’avais une belle plaie sur le coude, à cause du rétroviseur qu’il
avait arraché de la voiture. J’avais deux grandes coupures au milieu et juste en
dessous de la partie principale de l’avant-bras. De la peau avait été arrachée
sur le haut de l’avant-bras. J’avais des éraflures et des petites coupures sur
la paume et le dos de la main droite. Cela saignait beaucoup et il y avait des
gravillons dans les plaies. Je pouvais bouger le bras, aucune fracture, aucune
blessure articulaire. Un groupe de badauds qui s’était assemblé a été surpris en
voyant que je me levais, que je marchais, puis que je relevais la moto en
évaluant les dommages.
Ils m’ont dit que je ferais
mieux de vérifier que tout allait bien et de me faire examiner. Tandis qu’ils me
parlaient, j’étais totalement conscient de l’expérience que je venais juste de
vivre, j’essayais de comprendre. Je savais que je ne devais m’inquiéter de rien.
Ma première pensée dans l’herbe avant de me relever ? Je ne me suis pas dit que
c’était un miracle, j’ai pensé que c’était « rationnel ». Je n’étais pas
contrarié à cause de la moto ou de la voiture qui n’avait pas bougé. Un policier
m’a informé que la dame souffrait d’une grande anxiété et de problèmes
cardiaques, elle a tout simplement été paralysée en voyant la moto arriver dans
le rétroviseur. Je comprenais que quelque chose de grandiose venait de se
produire, j’ai remercié Dieu d’avoir envoyé des anges à mon secours, même s’ils
n’avaient pas l’aspect des anges du « manuel ».
La moto était en mauvais
état, trop endommagée pour la conduire ou la démarrer. C’était quasiment une
épave, je l’ai plus tard vendue à la casse. J’ai contrôlé les boîtes à lettre.
Toutes les trois étaient arrachées de leur poteau, il semble que j’aie arraché
la première avec le bras droit, voire la deuxième. Le premier poteau de 20 cm de
diamètre était cassé en 2, les deux morceaux gisaient sur le côté. Le poteau du
milieu était constitué d’une traverse de chemin de fer, elle était inclinée à
45°. Le troisième poteau mesurait 20 cm de diamètre comme le premier. Tous ces
poteaux se situaient à gauche de ma trajectoire. Le casque que je portais
n’avait aucune éraflure. J’avais le visage au niveau des boîtes à lettre avant
de les percuter. Je crois que lorsque mon esprit s’est élevé, mon corps physique
a suivi dans une certaine mesure. En conservant les mains sur le guidon, le bras
a encaissé le choc de l’accident tandis que la tête l’évitait. Après être revenu
vers la moto, j’ai également remarqué que j’avais perdu ma montre Casio. Je ne
l’avais pas senti pendre du bras gauche, ni glisser, ni s’enlever. On m’a incité
à entrer dans la maison devant laquelle c’était arrivé, afin de me laver dans la
douche. Tandis que je le faisais, le policier a retrouvé ma montre. Elle était à
environ 5 mètres au-delà de l’endroit où je m’étais relevé. Le bracelet n’était
pas cassé, nous n’avons pas compris comment elle s’était enlevée. Le bracelet
s’est peut-être ouvert quand j’ai sauté en tendant les bras. En moi-même, j’ai
bien pensé à la façon dont le temps avait semblé ralentir pendant l’expérience,
puis accélérer quand je suis redescendu. Je n’ai jamais cessé de me demander si
c’est la raison pour laquelle elle avait été enlevée. Qui sait ? Avant de quitter les lieux,
les huit témoins paraissaient stupéfaits. J’ai simplement affecté de trouver
tout cela banal. J’étais plein d’énergie, rayonnant intérieurement. Je ne
pouvais vraiment pas dire à qui que ce soit ce qui venait exactement de se
passer, je ne les connaissais pas suffisamment. On m’a convaincu de me faire
emmener à moto à l’hôpital de Dardanelle par le policier, lui aussi pensait que
je devais y passer la nuit, juste pour s’assurer qu’il n’y avait aucune blessure
interne. Le pire, ce fut la grande cuvette d’eau oxygénée dans laquelle on m’a
trempé le bras droit. Les soignants ne savaient pas par où commencer, ils l’ont
donc trempé tout entier. Je n’avais pas souffert de l’accident jusque là.
J’ai appelé mon camarade de
chambrée à l’université de technologie de l’Arkansas, il m’a ramené quelques
effets personnels. Pendant que je l’attendais, allongé sur mon lit à l’hôpital
(je me sentais stupide parce que je savais que rien d’autre n’était touché), il
y avait une autre personne dans la chambre, raccordée à une machine. Cette
dernière semble s’être arrêtée de fonctionner et une infirmière est arrivée.
Elle était plutôt perplexe parce que cette machine avait toujours marché, elle
n’aurait pas dû s’arrêter, un programme de sécurité était censé la redémarrer.
Frustrée, l’infirmière est allée chercher un médecin. Mes pensées avaient
beaucoup cheminé à mesure que l’expérience se « gravait » dans ma conscience.
L’intégralité de l’expérience, sans aucun doute. J’ai ressenti une vague de
confiance en ma foi, j’ai médité sur la machine, imaginant qu’elle allait
redémarrer sur la sécurité dans les 30 secondes. C’est ce qui s’est passé. Quand
l’infirmière est revenue, elle ne comprenait plus rien, elle était gênée à cause
de la contrariété du médecin qu’elle avait fait déplacer.
Mon ami m’a ramené quelques
affaires, finalement il me fallait raconter à quelqu’un ce qui m’était arrivé.
Il venait d’un environnement spirituel très différent du mien, mais nous étions
alors tous deux en train de nous détacher des dogmes, il m’a écouté avec grand
intérêt. Il savait que j’étais honnête, que je n’avais aucune raison d’imaginer
ces choses.
J’avais le bras totalement
bandé depuis les doigts jusqu’à l’épaule, j’étais incapable de le plier, ne
serait-ce que pour boire un verre d’eau. J’ai donc écrit de la main gauche
pendant les deux semaines suivantes. On m’a retiré les pansements et le docteur
a été très impressionné par le bon état des blessures. On m’a seulement mis des
petits pansements et j’ai pu reprendre toutes les activités qui n’allaient pas
les arracher.
Médicaments ou substances
liés à l’expérience, ayant potentiellement pu l’influencer ? Non
Ce type d’expérience
était-il difficile à exprimer avec des mots ?Indécis. Ce ne fut pas difficile pour moi de
comprendre ce que j’ai tenté d’exprimer, mais cela le fut pour certaines
personnes et même très difficile pour d’autres, cela ne cadrait en effet pas
avec leur conditionnement.
Au moment de l’expérience y
avait-il une situation menaçant votre vie ? Oui . Je venais de percuter
le flanc gauche d’une voiture avec ma moto, après avoir empêché cette dernière
de se coucher, j’ai remarqué que le compteur indiquait 70 Km/h. Quand j’ai
arraché le rétroviseur de la porte conducteur avec le coude droit, j’ai regardé
devant moi et j’ai vu une rangée de 3 boîtes à lettre, chacune sur un support
très épais et lourd (j’ai plus tard vu que la première et la troisième étaient
fixées sur des poteaux de 20 cm de diamètre, la seconde sur une traverse de
chemin de fer).
Quel était votre état de
conscience et de lucidité au moment de l’expérience ?Pas du tout brouillé, total, à 100 %. Je n’ai pas
loupé une seconde, je ne me suis jamais senti faible ou confus. J’avais
conscience des détails, je me rendais compte d’une certaine « dualité »,
percevant certaines expériences physiques tandis que je mémorisais ce qui se
passait sous mes yeux. J’ai remarqué que le temps était différent, j’ai même
senti cela pendant que l’expérience se déroulait, pas juste après.
D’une certaine manière,
l’expérience ressemblait-elle à un rêve ?Cela ne ressemblait à un rêve en aucune manière,
vraiment pas ; c’était très concret.
Avez-vous vécu une
séparation de votre conscience et de votre corps ? Oui , du corps. Je savais cependant que le physique
subissait l’accident, je le percevais. J’y suis retourné après m’être senti
« redescendre ».
Avez-vous entendu des sons
ou des bruits inhabituels ? Oui . Des étincelles détonantes et le bruit du vent.
Etes-vous passé(e) dans ou
avez-vous traversé un tunnel ou un espace fermé ?Vers le haut dans le ciel, puis dans le passage de
la fenêtre qui s’est ouverte.
Avez-vous vu une lumière ? Oui . Pas un rayon
brillant, mais une atmosphère bien éclairée dans la fenêtre, ainsi qu’une
structure semblable à un être de lumière. Une lumière pareille à du plasma dans
les yeux de l’entité centrale.
Avez-vous rencontré ou vu
d’autres êtres ?
Oui . Dans la fenêtre qui s’est ouverte. L’un, grand avec une robe blanche, un
corps blanc et des yeux ardents, des cheveux assez longs dans lesquels il
semblait y avoir de l’électricité statique. Il communiquait un engagement
d’amour, de confiance, de concentration, d’orientation, il m’a sauvé. J’ai vu
trois autres entités dans la fenêtre de l’expérience, puis de nouveau à ma
droite vers la fin de l’accident. Visages blancs, avec des traits en
surbrillance, particulièrement les sourcils.
Avez-vous vu ou visité des
lieux, niveaux ou dimensions admirables ou particuliers ?Ce qui semblait être une fenêtre, a été ouverte par
une énergie plasmique étincelante, maintenant je la qualifierais plutôt de porte
vers une autre dimension.
Alors que je regardais le
ciel bleu, elle a été ouverte par les étincelles qui paraissaient sortir de
nulle part. Après que la Sortie Hors du Corps ait pris fin, j’ai revu les 3
entités plus petites (seulement le visage), à l’intérieur de genre de formations
nuageuses.
Avez-vous ressenti une
modification de l’espace ou du temps ? Oui . J’ai vu beaucoup de choses dans le court laps de
temps au cours duquel la moto est passée à travers les boîtes à lettre. J’ai
senti le temps se freiner, j’ai entendu ralentir les sons provenant la scène
physique qui se déroulait en dessous de moi.
Avez-vous eu le sentiment
d’avoir accès à une connaissance particulière, à un sens et / ou à un ordre de
l’univers ?
Quand j’ai dit que je ne
voulais pas « partir » maintenant, je savais que c’était à cause d’un dessein
que je n’avais pas accompli. Une partie du savoir que j’ai acquis, c’est que
c’était « scientifique » et non de la magie, que la spiritualité représente
davantage que ce que la religion a tendance à admettre.
Avez-vous atteint une
limite ou une structure physique de délimitation ?Indécis. Tandis que j’étais entraîné vers le haut
(Sorti Hors du Corps), j’ai remarqué mon bras spirituel sur fond de ciel bleu.
Toutefois, la porte qui s’est ouverte ne paraissait pas provenir de l’air autour
de moi. Elle semblait sortir de nulle part. Quand elle a grandi, je n’ai plus vu
le ciel, je me suis senti attiré en direction de l’endroit où la fenêtre s’était
ouverte. Je ne dirais pas que j’ai été totalement entraîné à l’intérieur, mais
je ne me rends peut-être pas compte de la différence.
Avez-vous pris connaissance
d’évènements à venir ? Pas sur le moment, mais un plus grand savoir à ce sujet
m’est venu après l’expérience. J’avais toujours eu des opinions sur
l’ésotérisme, mais l’expérience a accéléré les choses.
Avez-vous été impliqué(e)
dans, ou au courant d’une décision de retour au corps ?Pas concernant la décision, mais j’ai eu conscience
d’en sortir en montant, puis d’y revenir.
Suite à votre expérience,
avez-vous eu des dons spéciaux, paranormaux, de voyance ou autre, que vous
n’aviez pas avant l’expérience ? Beaucoup de choses au fil des années. L’une d’elles plus
particulièrement, impliquant fortement la télépathie, elle s’est produite 4 mois
plus tard. Un mardi de janvier 1980, je me rendais à pied du dortoir à la
cafétéria. J’allais vers l’est en traversant un parking, j’ai senti une « onde
d’énergie » se déplaçant du nord-ouest vers le sud-est. Elle m’a littéralement
percuté l’arrière gauche de la tête, traversant celle-ci en direction de l’avant
droit, je me suis presque évanoui, j’ai dû me ressaisir pour ne pas tomber. Un
message s’est gravé dans mon esprit, il était très net et concret. Je le
connaissais tout simplement, il m’était impossible de le mettre en doute. Mot
pour mot, ce message disait : « Jimmy Lewis va t’appeler dans trois jours entre
5 et 6 heures du matin. ». Nous étions amis depuis le CM2 alors que je venais
d’arriver en ville, notre amitié s’était renforcée en troisième et nous étions
devenus très proches pendant la dernière année de lycée. Je savais que je devais
n’en parler à personne et vaquer à mes occupations. En allant me coucher le
jeudi soir, j’étais certain qu’il allait téléphoner. Il ne m’avait jamais appelé
à l’université, nous nous contactions seulement lorsque je revenais en ville. Le
téléphone a sonné à 5h 50, il était dans une mauvaise passe.
En novembre 1979, j’ai
également fait l’expérience de ce que certaines Eglises appellent le baptême par
l’Esprit-Saint, pas de la façon traditionnelle ni par les émotions. Un samedi
matin, je faisais la grasse matinée après avoir pris le petit-déjeuner sur le
campus. En retournant me coucher, j’ai senti la nécessité de prier pour une
fille du campus qui paraissait en avoir besoin. J’étais très sincère et vraiment
concentré. Il faisait frais dans ma chambre au 4ème étage, j’avais en
effet
ouvert la fenêtre (je ne
suis pas frileux). Tandis que je priais, j’ai commencé à entendre le bruit du
vent, j’ai senti la chaleur la plus confortable de toute ma vie. J’étais trempé
de sueur, mais c’était agréable. Je me sentais très léger et j’ai commencé à
sentir ma langue remuer toute seule. J’ai alors su qu’un phénomène sur lequel je
m’étais posé des questions était sur le point d’arriver. Je l’ai simplement
laissé se produire, plutôt que de trop y réfléchir ou de le bloquer. Ma langue a
commencé à s’agiter d’avant en arrière d’une manière que je n’avais jamais
connue, un genre de langue étrangère s’est mis à sortir de ma bouche. Je
ressentais une paix difficilement descriptible, lorsque je me suis autorisé à
davantage ressentir les éléments physiques autour de moi, je me suis senti
incroyablement bien. La chaleur était inouïe, alors que la température de ma
chambre ne dépassait pas 15 degrés.
A la suite de l’expérience,
votre comportement ou vos croyances ont-ils changé ?Ce fut un processus progressif. J’ai pu envisager
des choses et des situations qui semblent limiter d’autres personnes. J’ai
éprouvé des difficultés par rapport au fait que de nombreuses personnes n’ont
aucune référence vis-à-vis de savoirs que je pense avoir acquis suite à ces
expériences. Ma spiritualité n’est pas enchaînée à certaines croyances
traditionnelles. Je n’accepte pas aveuglément toutes les interprétations
littérales que certains intégristes tentent de répandre. Certaines Ecritures ou
évènements peuvent très bien être symboliques. Je crois également que les
Ecritures, quel que soit leur nombre véritable, pourraient à la fois être
littérales et symboliques. Je ne pose aucune restriction quant à leur Origine
qui pourrait très bien tendre vers ces choses.
Au cours de ma scolarité et
de mes deux premières années d’université, j’ai eu une attitude terrible
vis-à-vis de la science. Je la fuyais, je fraudais autant que je le pouvais afin
de ne pas aller en cours. A l’âge de 23 ans, j’ai acquis quelques notions liées
à la santé, j’avais en effet changé de matière principale au bénéfice de ce
domaine. Je n’acceptais cependant aucune science appliquée. Qu’allais-je donc
faire alors ? Le miracle de cet évènement, c’est que j’enseigne les sciences au
lycée. Alors que je commençais à suivre davantage de cours scientifiques, à la
fois avant et après avoir obtenu ma licence de Santé et d’Education Physique,
j’ai eu là mes meilleures notes. Je prends toujours plaisir à lire de nombreux
articles, à intégrer des sujets scientifiques dans ma vie quotidienne. Je pense
que ce domaine est une extension de la spiritualité, comme l’est tout savoir.
Lorsque nous savons pourquoi et comment les choses fonctionnent, de nombreuses
questions de la vie prennent davantage de sens. On peut même prendre conscience
de la notion de « providence ».
De quelle manière
l’expérience a-t-elle influencé vos relations ? Votre vie quotidienne ? Vos
pratiques religieuses ou assimilées ? Vos choix de carrière ? Je fais preuve de
détachement, certaines choses à forte connotation émotionnelles pour certaines
personnes ne le sont pas pour moi. Tout dépend si le comportement de la personne
se fonde sur la foi ou sur la peur. Je ne dirais pas que les changements majeurs
s’opèrent au niveau de la vie quotidienne, même si les « préoccupations du
monde » ne sont généralement plus aussi importantes pour moi. Je me concentre
davantage sur des sujets qui touchent au dessein ou à la providence, pour moi ou
pour les autres. Je dois faire attention à ce que je dis à des personnes
différentes. Je peux me référer à la 2D, à la 3D ou à des plans plus élevés,
cela dépend simplement de la personne avec laquelle je me trouve. Je reste
impliqué dans certaines choses que j’ai toujours appréciées, l’athlétisme par
exemple, je passe toutefois beaucoup de temps à lire. J’ai toujours préféré la
spiritualité à la religion, mais maintenant je sais que je penchais souvent vers
la « religion ». Je tente de respecter toutes lesidées, je pense que nombre d’entre elles pourraient
davantage être compatibles que je ne le pensais. Je juge beaucoup moins les
autres qu’autrefois. Je ne m’inquiète pas trop pour l’argent (ce qui peut
influer sur mes relations). Je n’en vois pas l’intérêt. Tout cela est très
temporel pour moi.
J’ai dû progresser dans
certaines situations. Cela n’a pas été facile au début d’être séparé des autres.
Mais j’ai vu comment cet évènement a rendu les choses plus faciles quand c’était
nécessaire, il m’aide aussi à ouvrir davantage de portes, à connaître autrui
dans différentes situations.
Votre vie a-t-elle changé
spécifiquement en conséquence de cette expérience ?Ce fut comme jeter un objet dans l’eau. Me
connaissant bien, mes proches ont pu me suivre quand j’en parlais. Ceux qui
étaient un peu plus éloignés ont paru pouvoir comprendre une partie de
l’expérience. A mesure que les ondes s’éloignent, elles perdent en intensité, il
en fut de même pour les autres personnes à qui je l’ai raconté. Elles étaient
tout simplement trop éloignées de moi pour percevoir la vague sur laquelle je
surfais. Malheureusement, certains membres de la famille, dont je pensais qu’ils
me considéraient comme fiable, ainsi que certains prêtres que je croyais
sincères, ont eu beaucoup de difficulté à intégrer ce que j’ai dit. Ceux qui
semblent en avoir davantage bénéficié, ce sont quelques proches, ainsi que de
nouvelles connaissances. Je ne le raconte pas directement à ces dernières, mais
elles en bénéficient grâce aux nombreux enseignements acquis suite à cette
expérience. Je pense que j’ai plus de discernement, j’arrive mieux à aider les
autres car je sens ce dont ils ont besoin. En étant moins critique, j’apprends
aussi davantage d’autrui.
Confiance en soi,
accomplissement, engagement plus grand pour ce qui est juste, apprécier la
connaissance.
Quelles émotions avez-vous
éprouvées suite à votre expérience ?Stupéfaction. Je me demandais également pourquoi et
comment ces choses se produisaient.
Quelle a été la partie la
meilleure et puis la pire de votre expérience ?La meilleure, c’est ce que je sais et les
nombreuses choses dont j’ai pris conscience depuis. La pire, c’est combien je
suis contrarié quand les gens n’arrivent tout simplement pas à comprendre, quand
ils se mettent eux-mêmes des limites.
Y a-t-il autre chose que
vous souhaiteriez ajouter au sujet de l’expérience ? Oui . J’ai un peu étudié la philosophie. Je n’ai pas
de doctorat, mais c’est une option de mon certificat d’enseignement. J’apprécie
cette matière, mais je sais également qu’elle ne constitue pas l’aboutissement
de tout savoir. Les éléments dans ce temps et cet espace-ci ne donnent pas la
mesure de ce qui peut provenir d’une autre dimension. J’ai fait des rêves, lu
des théories, cet évènement n’en faisait pas partie. Je crois que certaines de
ces entités étaient des anges, que la présence de plus grande taille était une
partie de l’esprit du Christ. Cet évènement a donc permis de me faire grandement
progresser vers un but alors que j’avançais trop lentement. A l’époque de
l’accident, je savais hésiter sur de nombreuses questions, ce fut pour moi comme
un réveil.
Après l’expérience,
d’autres éléments dans votre vie, des médicaments ou des substances ont-ils
reproduit une partie de l’expérience ?Dans le sens où certains évènements ont été
influencés par les anges ; même s’ils n’étaient pas directement visibles, les
effets étaient là (j’ai décelé la présence d’anges, même si certains se
trouvaient au début dans un environnement m’empêchant d’en avoir conscience).
Par ailleurs, le savoir intérieur existe, c’est pourquoi j’imagine qu’ils n’ont
pas forcément besoin d’être vus.
Des évènements s’étant
produits avant cet accident de moto, ainsi que certaines expériences depuis,
semblent montrer que tout cela fait partie d’un plan général. De nombreuses questions
ésotériques ont été traitées, j’espère encore recevoir d’autres réponses.
Les questions posées et les
informations que vous venez de fournir décrivent-elles complètement et avec
exactitude votre expérience ? J’ai pu exposer de nombreuses facettes de l’expérience,
les conditions préalables qui plaident pour son sens, ainsi que des situations
postérieures montrant certains résultats.